X 220

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X 220 (SNCF) Blanc-Argent
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Autorail X 224 de 1951, livré au chemin de fer du Blanc-Argent et préservé par le Train du Bas-Berry.
Identification
Exploitant(s) SNCF
Désignation X 221 à 224
Type autorail
Composition motrice
Construction 1950-1951
Constructeur(s) SCF Verney
Nombre 4
Effectif 0
Caractéristiques techniques
Écartement métrique (1 000 mm)
Carburant gazole
Moteur thermique Willème 517 F6
Puissance 82 kW
Transmission mécanique Massardier
Tare 18 t
Longueur totale 18,550 m
Empattement 13,000 m
Voie 1 m
Empattement du bogie moteur : 2,500 m - porteur : 1,600 m
Passagers 73
Places assises 53 pl.
Vitesse maximale 80 km/h

Les X 220 sont quatre autorails SNCF à voie métrique de la ligne du Blanc à Argent (BA), construits par la SCF Verney au Mans en 1950-1951.

Deux de ces engins sont modernisés en 1983-1984 et incorporés dans la série X 210 ; un autre, resté dans son aspect extérieur d'origine et qui a conservé son immatriculation, est préservé par le Train du Bas-Berry.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les X 220 au dépôt de Romorantin-Lanthenay (1976).

Les quatre autorails (X 221 à 224) sont livrés en 1950-51 au chemin de fer du Blanc-Argent et affectés à l'établissement de maintenance et de traction de Romorantin[1]. En même temps que les autorails sont livrées deux remorques également construites par Verney, un autorail étant autorisé à tracter une remorque[2]. Les X 220 se révèlent bien adaptés aux services qui leur sont demandés ; leurs performances sont bonnes, leur confort réel et leur fonctionnement silencieux[3].

En 1983-1984, les X 221 et X 223 sont modernisés et ré-immatriculés dans la série X 210. Le X 222, accidenté en 1966 et non réparable, est amorti le et mis à la ferraille quelques années plus trad[4]. Le X 224, non modernisé et non ré-immatriculé, sert de réserve pendant que les travaux immobilisent les autres engins et ne fait ensuite l'objet que d'un réaménagement intérieur en 1991[5],[6]. Au milieu des années 1900, son moteur Willème est remplacé par un moteur MAN de 173 kW et il adopte le livrée bleue et blanche des TER[7]. Il est réformé en 2004 après l'entrée en service des nouveaux X 74500[8].

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Caractéristiques générales[modifier | modifier le code]

Les X 220 sont des autorails monocaisse dont le projet est initié dès 1947 par la direction des études autorails de la SNCF[9]. Il s sont construits autour d'un châssis-caisse composé d'une poutre échelle sur laquelle sont fixés les éléments de structure. Les engins, réversibles, possèdent un poste de conduite à chaque extrémité[5] ainsi qu'un compartiment à bagages côté moteur[10].

Bogies[modifier | modifier le code]

Le bogie unifié SNCF des autorails X 3800 à voie normale est adapté à la voie métrique[11]. Les X 220 peuvent rouler à 80 km/h[11] mais leur vitesse en service est limitée à 70 km/h dans un second temps en raison des contraintes liées à l'infrastructure de la ligne[8].

Motorisation[modifier | modifier le code]

Ils sont équipés d'un moteur diesel Willème 517 F6 d'une puissance de 82 kW. La transmission est mécanique, par une boîte de vitesses Massardier (6 rapports et inverseur[12]). L'ensemble est disposé dans la caisse à une extrémité de l'autorail.

Matériel préservé[modifier | modifier le code]

Le X 224 en tête d'un train à la Foulquetière le 21 juin 2015.

Le X 224 est préservé par le Train du Bas-Berry à qui revient cet autorail réformé. L’association gestionnaire le repeint dans ses couleurs rouge et crème d’origine[13]. Il circule sur l'ancien tronçon de la ligne du Blanc-Argent entre Argy et Luçay-le-Mâle.

Modélisme[modifier | modifier le code]

L'autorail X 224 a été reproduit à l'échelle HO par les Éditions Atlas (modèle statique en plastique), dans le cadre de la collection par vente par correspondance « Michelines et Autorails ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. Marc Carémentrant, « La ligne du Blanc-Argent, une histoire centenaire », Rail Passion, no 72,‎ , p. 34.
  2. Mireille Arconny et Nelly Maille, « Une nouvelle jeunesse pour les autorails Verney », La Vie du rail, no 1905,‎ , p. 10.
  3. Lavie 2013, p. 70-72.
  4. Marc Carémentrant, « La ligne du Blanc-Argent, une histoire centenaire », Rail Passion, no 72,‎ , p. 36.
  5. a et b Mireille Arconny et Nelly Maille, « Une nouvelle jeunesse pour les autorails Verney », La Vie du rail, no 1905,‎ , p. 11.
  6. Bernard Vimont, « Blanc - Argent : 102 ans et toujours pimpant », Voies ferrées, no 139,‎ , p. 44.
  7. Marc Carémentrant, « L'évolution du matériel », Rail Passion, no 72,‎ , p. 42.
  8. a et b Olivier Constant, Les Panoramiques et autres autorails touristiques : Supplément no 39 à la revue « Le Train », Publitrains, , 95 p. (ISSN 1267-5008), p. 65.
  9. Lavie 2013, p. 69.
  10. Pierre-Henri Émangard, « Nouvel autorail sur le « Blanc-Argent » : un Berrichon au sang corse », La Vie du rail, no 1926,‎ , p. 40.
  11. a et b Lavie 2013, p. 70.
  12. Lavie 2013, p. 73.
  13. « Autorail X 224 », sur Le chemin de fer du Blanc-Argent (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jacques Defrance, Le matériel moteur de la SNCF, N.M. La Vie du Rail, 1969 et réédition 1978
  • Henri Domengie, Les petits trains de jadis - Sud-Ouest de la France, Éd. du Cabri, Breil-sur-Roya, 1986 (ISBN 2-903310-48-3)
  • Jehan-Hubert Lavie, « Avec les Verney, la SNCF s'essaie à la voie métrique », Ferrovissime, no 62,‎ , p. 69-73 (lire en ligne).

Lien externe[modifier | modifier le code]

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