Alphonse de Lamartine
(Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon).
Écrivain |
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Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | |
Nom dans la langue maternelle |
Français |
Nom de naissance |
Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine |
Nationalité | |
Domicile | |
Activité | |
Mère | |
Conjoint | |
Enfants | |
Parentèle |
François de Montherot (beau-frère) |
Idéologie | |
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Membre de | |
Mouvement | |
Genre artistique | |
Adjectifs dérivés | |
Distinction | |
Archives conservées par |
Archives diplomatiques (182BPAAP)[1] |
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Alphonse de Lamartine | |
Lamartine peint par Decaisne en 1839 (musée de Mâcon). | |
Fonctions | |
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Député du 7e collège du Nord (Bergues) | |
– (4 ans, 8 mois et 26 jours) |
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Prédécesseur | Paul André Louis Lemaire |
Successeur | Louis de Hau de Staplande |
Député du 1er collège de Saône et Loire (Mâcon-ville) | |
– (10 ans, 3 mois et 20 jours) |
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Prédécesseur | Claude-Louis Mathieu |
Député de la Seine | |
– (1 an, 1 mois et 3 jours) |
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Député du Loiret | |
– (2 ans, 4 mois et 24 jours) |
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Conseiller général de Saône-et-Loire | |
– (17 ans, 5 mois et 25 jours) |
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Circonscription | Canton de Mâcon-Nord |
Président du Conseil général de Saône-et-Loire[2] | |
– (1 an) |
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Prédécesseur | Arnould Humblot-Conté |
Successeur | Arnould Humblot-Conté |
– (4 ans) |
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Prédécesseur | Arnould Humblot-Conté |
Successeur | Charles Dariot |
– (moins d’un an) |
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Prédécesseur | Charles Dariot |
Successeur | Charles Dariot |
– (3 ans) |
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Prédécesseur | Charles Dariot |
Successeur | Eugène Ier Schneider |
Maire de Milly | |
Biographie | |
Parti politique | Parti social (1834–1839) Républicains modérés (1848–1851) |
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Alphonse de Lamartine, de son nom complet Alphonse Marie Louis de Prat de Lamartine, né le à Mâcon et mort le à Paris, est un poète, romancier, dramaturge français, historien, ainsi qu'une personnalité politique qui participa à la révolution de 1848 et proclama la Deuxième République. Il est l'une des grandes figures du romantisme en France.
Il passe son enfance en Bourgogne du sud, en particulier à Milly, qui nourrira son inspiration poétique, et se forme au collège à Lyon puis à Belley avant de revenir dans le Mâconnais où il mène une vie de jeune homme oisif et séducteur. Il voyage en Italie et occupe une éphémère fonction militaire auprès de Louis XVIII. En , en cure à Aix-les-Bains, la rencontre avec une jeune femme mariée, Julie Charles, marque un tournant décisif dans la vie du poète mais leur histoire d'amour passionnée vire à la tragédie lorsque Julie, restée à Paris, meurt en . Alphonse de Lamartine écrit alors les poèmes des Méditations dont le recueil est publié en 1820 et obtient un succès fulgurant. Il épouse la même année Mary Ann Elisa Birch, une jeune Anglaise, et occupe des fonctions de secrétaire d'ambassade en Italie avant de démissionner en 1830. Il publie durant cette période d'autres œuvres poétiques comme, en 1823, les Nouvelles Méditations poétiques et La Mort de Socrate, ou encore, en , les Harmonies poétiques et religieuses après avoir été élu à l’Académie française en 1829.
En 1830, il décide d'entrer en politique en se ralliant à la monarchie de Juillet mais échoue à la députation. Il effectue alors un voyage en Orient, où il visite la Grèce, le Liban et les lieux saints du christianisme, relaté dans Voyage en Orient et marqué par le drame de la mort de sa fille Julia. En 1833, Lamartine est élu député.Il joue un rôle important au moment de la Révolution de 1848, proclamant la République, et assure pendant trois mois un poste, celui de député siégeant à la commission exécutive au gouvernement provisoire. Il se retire de la vie politique après sa lourde défaite à l’élection présidentielle de 1848, alors que Louis-Napoléon Bonaparte l’emporte.
Lourdement endetté, il vend le domaine de Milly en 1860 et écrit des œuvres alimentaires comme de nombreuses compilations historiques, son Cours familier de littérature (1856-1869), et d'autres œuvres moins décriées mais demeurant mineures telles que Le Tailleur de pierre de Saint-Point en 1851[3]. Son dernier grand poème La Vigne et la Maison est écrit en 1857.
Alphonse de Lamartine meurt en 1869, à 78 ans, et repose dans le caveau familial au cimetière communal[4], le long du mur du parc du château de Saint-Point qu'il a habité et transformé depuis 1820.
Son lyrisme associé à une expression harmonieuse fait la qualité des poèmes de Lamartine, la partie la plus marquante de son œuvre étant constituée par les poèmes pleins de sensibilité inspirés par Julie Charles, empreints des thèmes romantiques de la nature, de la mort, et de l'amour (par exemple dans Le Lac, L'Isolement, L'Automne, etc.)[5]. Admiré et salué par toute la génération romantique (Victor Hugo, Nodier, Sainte-Beuve), Lamartine est parfois jugé plus sévèrement par les générations suivantes : Flaubert parle de « lyrisme poitrinaire »[6] et Rimbaud écrit dans sa Lettre du voyant à Paul Demeny que « Lamartine est quelquefois voyant, mais étranglé par la forme vieille ». Il reste cependant largement admiré pour la puissance de son génie poétique et compte indiscutablement parmi les plus grands poètes français du XIXe siècle.
Biographie
Environnement familial et enfance
Né à Mâcon le , son père Pierre de Prat de Lamartine (-Mâcon 1840) est seigneur, chevalier de Prat et capitaine au régiment Dauphin-cavalerie, et sa mère Alix des Roys, « fille de l'intendant général de M. le duc d'Orléans[7] ». Les dix premières années de sa vie, passées à la campagne à Milly, sont influencées par la nature, ses sœurs, sa mère, et surtout par l'abbé Dumont[8], curé de Bussières, qui lui insuffle une grande ferveur religieuse, renforcée par les années qu'il passe au collège de Belley, pendant lesquelles il lit Chateaubriand, Virgile et Horace.
De retour à Milly, il commence à écrire de la poésie sous l'inspiration des poèmes d'Ossian traduits en français par Pierre Baour-Lormian. Puis, après une aventure sentimentale qui inquiète ses parents, il entame un voyage en Italie (1811-1812) pendant lequel il rencontre une jeune Napolitaine, qui sera le modèle de sa Graziella. Il s'essaye ensuite à la tragédie (avec Médée) et écrit ses premières élégies.
Entrée en politique et premiers succès littéraires
Lamartine est nommé maire de Milly en mai 1812[9] par son père, de concert avec le préfet de Saône-et-Loire Louis-Julien de Roujoux, alors que Lamartine n'a que 21 ans[10], la majorité civile de l'époque étant fixée à cet âge[11].
En 1814, il devient quelque temps garde du corps de Louis XVIII une fois ce dernier intronisé[12],[13],[14] . Il se réfugie ensuite en Suisse et il fait un séjour à Bissy, en Savoie , dans la famille de Xavier de Maistre, au moment des Cent-Jours. Il démissionne finalement en 1815[12],[15]. Il revient ensuite à Milly, et mène une vie de gentleman campagnard. Seul garçon de sa famille, il doit recevoir en héritage les domaines de ses parents, mais, sans y être obligé, il s'engage à indemniser ses sœurs par des rentes.
En 1816, victime de langueurs, il part à Aix-les-Bains en Savoie. Le poète y rencontre Julie Charles, née Bouchaud des Hérettes, une femme mariée, épouse du physicien et aéronaute Jacques Charles, de six ans son aînée, atteinte de « phtisie », comme on appelait à l'époque la tuberculose galopante[16]. Les deux jeunes gens entament une idylle qui durera jusqu'à la mort de Julie en [12], à l'âge de 33 ans. Le poète est profondément marqué par cette perte tragique, qui lui inspire son premier recueil de poèmes, les Méditations poétiques (1820), qui le rendent célèbre[12].
Ce dernier obtient un immense retentissement et le propulse socialement. Dès lors il peut épouser Mary-Ann Birch, artiste peintre anglaise et fille du major William Henry Birch. Il est ensuite nommé attaché d'ambassade à Naples. Le couple[note 1] voyage en Italie, en Angleterre, à Paris. En même temps, le poète publie les Nouvelles Méditations poétiques, La Mort de Socrate, Le Dernier Chant du pèlerinage d'Harold. Le 15 février 1824 à Rome, naissance de son fils éponyme, Alphonse de Lamartine, qui ne vivra que vingt mois[9].
Le 14 mai 1822, sa fille Julia naît[9]. En 1824, il perd sa sœur Césarine, épouse du comte Xavier de Vignet au mois de février, puis son autre sœur Suzanne de Montherot[note 2] en août, à la suite de quoi il échoue à l'Académie française, à laquelle il sera finalement élu en 1829[17].
En 1825, il est nommé secrétaire d'ambassade à Florence, mais se voit refuser le poste de ministre de France[19] : qu'importe, il demande un congé, revient en province, et publie Les Harmonies poétiques et religieuses.
Sous la monarchie de Juillet
Lamartine se rallie à la monarchie de Juillet mais est candidat malheureux à la députation (il échoue dans trois départements, à Bergues, à Toulon et à Mâcon). Il écrit Sur la politique rationnelle, commence Jocelyn et fait un voyage en Orient dès 1832 : il visite la Grèce, le Liban, va jusqu'au Saint-Sépulcre pour raffermir ses convictions religieuses, mais ce voyage sera fortement marqué par la mort de sa fille Julia, qui lui inspire le poème Gethsémani ou la Mort de Julia, texte qu'il intégrera par la suite dans son récit du Voyage en Orient. Selon Pierre Bezbakh, « ce voyage modifie la nature de son christianisme »[12].
Le 7 janvier 1833, il est élu député de Bergues, dans le Nord[12], où son beau-frère est établi, comme légitimiste et en son absence[9]. Il paraît à la Chambre un an après son élection. Charles de Rémusat assiste à sa première intervention : « Ce ne fut qu'une suite de phrases vagues et harmonieuses en termes dignes et coulants, mais cela même était quelque chose, et je me suis toujours su gré d'avoir sur ce premier essai reconnu que l'auteur des Méditations tiendrait sa place à la tribune[20] ». Il est réélu l'année suivante lors des élections législatives à Bergues et à Mâcon ; il opte pour Bergues[9].
En 1834, ses écrit se teintent de préoccupations humanistes[12] et il apporte son soutien à la création, par Benjamin Morel, de la Société Humaine de Dunkerque. Il devient membre honoraire de cette société dont le but est de porter secours aux bateaux en perdition et aux personnes profitant des bains de mer[21].
En , il fait partie des fondateurs de la Société française pour l'abolition de l'esclavage[22]. C'est à cette époque qu'il quitte le château de Saint-Point pour s'installer dans le château voisin de Monceau, à Prissé[23].
Lors des élections législatives françaises de 1837, Lamartine est élu dans les deux circonscriptions de Mâcon et réélu à Bergues ; il optera pour Mâcon[9]. « Pris d'abord par la Chambre comme légitimiste et comme poète, à ces deux titres, il était sans crédit », poursuit Rémusat, « mais il ne devait avec le temps lui rester du légitimiste qu'un fond d'aversion tenace pour la révolution de Juillet et la dynastie qu'elle avait couronnée. Du poète, il garda toujours un certain goût pour le vague et le grandiose, qui lui fit bientôt préférer au libéralisme constitutionnel le lyrisme démocratique. » Éloigné de Thiers et de Guizot, il soutient le ministère Molé dont il se fait l'orateur privilégié.
En 1838, avec Honoré de Balzac et Paul Gavarni, il va à Bourg-en-Bresse pour témoigner en faveur d'un ancien actionnaire du journal Le Voleur, Sébastien-Benoît Peytel, accusé d'assassinat. Sa démarche est infructueuse puisque l'accusé est guillotiné à Bourg-en-Bresse le [25]. Grand adversaire de la peine de mort, il avait déjà signé un poème sur ce sujet huit ans auparavant (paru en 1830 dans le recueil Odes politiques)[26],[27], alors député de Saône-et-Loire, et prononce un discours à la Chambre des députés le 17 mars 1838, pour demander son abolition[28], à la suite de la discussion du projet de loi sur les détenteurs d’armes et de munitions de guerre[29].
À la suite de ses voyages en Orient, il deviendra avec Victor Hugo un des plus importants défenseurs de la cause du peuple serbe, dans sa lutte contre l'Empire ottoman[30]. En , lors de sa visite de Niš (en Serbie), Lamartine, devant la tour des crânes, s'écria : « Qu'ils laissent subsister ce monument ! Il apprendra à leurs enfants ce que vaut l'indépendance d'un peuple, en leur montrant à quel prix leurs pères l'ont payée[31]. »
Durant les années 1840, il fait figure d'opposant au régime de Louis-Philippe Ier en tant que député de Mâcon sans toutefois adhérer à un parti organisé et en conservant une indépendance d'esprit politique[12].
Lors des élections législatives françaises de 1842 ; Lamartine est réélu à Mâcon-ville[9].
À partir de 1843, il se rend souvent au château de Cormatin, propriété d'un de ses proches, Henri de Lacretelle. Au cours de ces années où il connait de graves soucis d'argent, Lamartine envisage d'abandonner la politique et commence à rédiger l'Histoire des Girondins. En 1847, il réunit à Cormatin tous ses soutiens politiques et y rédige son programme « républicain et socialiste »[32]. Il se déplace lentement vers la gauche au fil des années, allant jusqu'à devenir la tête de file des révolutionnaires de 1848. Son Voyage en Orient, son Histoire des Girondins, qui lui redonne une certaine popularité, ainsi que ses discours à la Chambre manifestent une certaine inflexion dans sa pensée politique.
Révolution de 1848
En 1848, à l'occasion de la chute de Louis-Philippe et de la proclamation de la Seconde République, Lamartine fait partie de la Commission du gouvernement provisoire. Il est ainsi ministre des Affaires étrangères de à et le véritable chef du gouvernement[12].
Partisan d'une révolution politique, il est plus proche des libéraux que des partisans d'une réforme politique et sociale (Louis Blanc, Albert, etc.). Le 24 février, peu avant minuit, Lamartine annonce à un balcon de l’Hôtel de ville de Paris que « la république est proclamée » devant la foule[12]. Le , à l'appui d'une déclaration devenue célèbre, il s'oppose ainsi à l'adoption du drapeau rouge au profit du drapeau tricolore[33].
« [...] car le drapeau rouge que vous rapportez n’a jamais fait que le tour du Champ-de-Mars, traîné dans le sang du peuple en 91 et en 93, et le drapeau tricolore a fait le tour du monde, avec le nom, la gloire et la liberté de la patrie. »
De concert avec François Arago et Alexandre Ledru-Rollin, il mène une politique modérée[12]. C'est lui qui signe le décret d'abolition de l'esclavage du . Le , le gouvernement provisoire est remplacé par une commission exécutive, dont ont été exclus les plus à gauche (Louis Blanc, etc.). Lamartine siège alors avec François Arago (également président de la Commission), Louis-Antoine Garnier-Pagès, Alexandre Ledru-Rollin et Pierre Marie de Saint-Georges.
Après la fermeture des ateliers nationaux, décidée par la Commission exécutive, et les Journées de Juin, réprimées dans le sang par le général Cavaignac, la Commission démissionne. Le , Cavaignac devient président du Conseil des ministres par intérim.
Au second semestre 1848, il occupe la chaire de droit international d'histoire des traités de l'éphémère École d'administration[34].
En décembre, Lamartine obtient juste 0,26 % lors de l'élection présidentielle qui porte au pouvoir Louis-Napoléon Bonaparte. En -, lors des débats parlementaires sur la loi de déportation politique, Lamartine s'oppose au choix des îles Marquises, bien qu'il ne fût pas opposé au principe même de la déportation[35].
Sous le Second Empire
La fin de la vie de Lamartine est marquée par des problèmes d'argent, dus à sa générosité et à son goût pour les vastes domaines. Il revient un temps aux souvenirs de jeunesse avec Graziella, Raphaël, mais doit très vite faire de l'alimentaire. La qualité de ses œuvres s'en ressent rapidement, et désormais les productions à la mesure du poète, telles que La Vigne et la Maison (1857), seront rares. Moqué pour ses souscriptions à répétitions et ses œuvres de circonstance (surnommé « tire-lyre »), oublié du monde politique, il prophétise la carrière politique d'Émile Ollivier.
Lamartine, qui appréciait beaucoup le poète félibrige Frédéric Mistral, chante ses louanges dans le quarantième entretien de son Cours familier de littérature, à la suite de la parution du long poème Mirèio . Mistral dédie son livre à son confrère en ces termes :
« À Lamartine
Je te consacre Mireille : c'est mon cœur et mon âme ;
C'est la fleur de mes années ;
C'est un raisin de Crau qu'avec toutes ses feuilles
T'offre un paysan »[36],[37],[38].
À la fin des années 1860, quasiment ruiné, il vend sa propriété à Milly et accepte l'aide d'un régime qu'il réprouve mais qui le loge gracieusement à Paris, dans un chalet du bois de Boulogne situé au bout de l'actuelle avenue Henri-Martin (au niveau des actuels 107-113)[39]. C'est là, au 135 avenue de l'Empereur, non loin de l'actuel square Lamartine, qu'il meurt en 1869, deux ans après une attaque l'ayant réduit à la paralysie. Ses funérailles, à Mâcon, ne sont suivies d'aucun ancien responsable républicain de 1848, à l'exception d’Émile Ollivier, que l'on peut considérer comme son fils spirituel (il lui succédera d'ailleurs à l'Académie française).
L'inspiration politique et sociale
Dès 1830, la pensée politique et sociale de Lamartine va devenir un aspect essentiel de son œuvre. Légitimiste en 1820, il évolue peu à peu vers la gauche, mais voit un danger dans la disparition de la propriété : cette position ambiguë, qui lui inspire la création d'un « Parti social » en 1834, est intenable[40].
En 1831, il est attaqué dans la revue Némésis : on lui reproche d'avilir sa muse en la faisant la servante de ses idées politiques. Lamartine réplique[41], et dès cette période, son œuvre est de plus en plus marquée par ses idées.
Lamartine croit au progrès et a des préoccupations sociales, pacifiques, comme en témoigne Jocelyn et La Chute d'un ange[réf. nécessaire].
La pensée religieuse de Lamartine
Les ouvrages Jocelyn, La Chute d'un ange, le Voyage en Orient révèlent la pensée religieuse de Lamartine. Son déisme est assez vague, mais le poète veut expurger la religion de la croyance aux miracles, de celle de l'enfer, etc. Cependant, certaines de ses œuvres seront mises à l'index. Sa foi en la Providence est contingente des vicissitudes de sa vie, mais le désir de servir Dieu est à chaque fois plus fort. La présence de figures romanesques et religieuses, telles l'Abbé Dumont, traversant son œuvre, participe de cette vision évangélique.
Non violent, il prêche également pour le végétarisme. Élevé par sa mère dans le respect de la vie animale, il répugnera toute sa vie à manger de la viande. Il l’écrira même en vers dans La Chute d’un Ange (1838)[42] et plus explicitement dans Les Confidences (1849)[43] et ses arguments seront repris par les défenseurs du végétarisme au XXe siècle.
Regards sur l’œuvre
Maître du lyrisme romantique et chantre de l'amour, de la nature et de la mort, Alphonse de Lamartine marque une étape importante dans l'histoire de la poésie française avec sa musique propre. En effet « La révolution française de la poésie peut être datée des Méditations poétiques de Lamartine : cette mince plaquette […] eut un effet à la fois détonant et fondateur dans la redéfinition lente de la poésie à laquelle procède le XIXe siècle »[44]. Lamartine, admiré par Hugo, Nodier ou Sainte-Beuve, disait de la poésie qu'elle était « de la raison chantée »[45] et retrouva les accords d'un langage enthousiaste, c'est-à-dire d'une possible communion avec Dieu. La poésie est chant de l'âme. Si ses élégies restent dans la lignée de celles de Chénier, Bertin ou Parny, ses méditations et ses poèmes métaphysiques (notamment « La Mort de Socrate » et « Le Désert ») sont le résultat d'une expérience nouvelle, qui ont pu faire dire à Rimbaud que « Lamartine est quelquefois voyant, mais étranglé par la forme vieille. »(Lettre du voyant.)
L'immense œuvre — 127 volumes — propose parfois des textes moins reconnus (poèmes de circonstances par exemple ou de nombreux textes du Cours familier de littérature)[46], mais on y reconnait le plus souvent l'expression d'un artiste, pour qui la poésie est « l'incarnation de ce que l'homme a de plus intime dans le cœur et de plus divin dans la pensée[47]. » Il restera comme le grand restaurateur de l'inspiration lyrique. La beauté de cette poésie suppose donc la profonde sympathie de son intime lecteur : « La phrase fait secrètement entendre ce qu'elle fait discrètement voir et ressentir. Quiconque la murmure se substitue à celui qui l'inventa et se met à confondre les automnes de son âme avec ceux de la nature car ils sont signes de la déploration qu'il y a en Dieu. / Telle aura été la visitation de Lamartine »[48].
Son Voyage en Orient est avec celui de Nerval, après l'Itinéraire de Paris à Jérusalem de Chateaubriand, l'un des chefs-d’œuvre du récit de voyage. Son titre complet, Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient (1832-1833), ou Notes d'un voyageur, souligne assez bien l'ambition littéraire de Lamartine, poète d'une nature illimitée dont la vision voluptueuse ouvre un espace immense à la rêverie, à une profonde méditation. « La poésie se rêve en effet le plus souvent chez Lamartine comme une coulée douce, d'ordre presque érotique, chargée tout à la fois de délivrer le moi et d'occuper en face de lui, disons presque de séduire, l'espace d'un paysage[49]. »
Critiques
Mandats politiques
- Maire de Milly
- Député du Nord (Bergues) — opposition légitimiste : - et -
- Député de Saône-et-Loire (Mâcon) — gauche : -, - , - et -
- Député de la Seine — centre-gauche : -
- Député du Loiret — centre gauche : -
- Président du conseil général de Saône-et-Loire en 1836-1837, en 1839-1843, en 1846 et en 1848-1851
- Conseiller général de Mâcon-Nord : 1833-1848
- Conseiller général de Mâcon-Sud : 1848-1852
- Conseiller municipal de Mâcon : -
Hommages
- Square Lamartine (16e arrondissement de Paris), où est installée une statue du poète. Il se trouve non loin de son dernier domicile, un chalet aujourd'hui détruit, autrefois situé au niveau des nos 107-113 de l'avenue Henri-Martin[39]. Une plaque commémorative lui rend aussi ici hommage.
- Divers lieux et monuments à Mâcon : une rue, une place, un quai, une esplanade, une statue en bronze (œuvre d'Alexandre Falguière, fondue en 1878[56]) et un lycée lui sont notamment dédiés. Depuis la fermeture du musée Lamartine, sa collection est entreposée au musée des Ursulines.
-
Statue de Lamartine, dans le square homonyme.
-
Plaque commémorative.
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Buste de Lamartine au palais Bourbon (Paris).
-
Statue de Lamartine, sur l'esplanade Lamartine à Mâcon.
Œuvres
Poésie
- La fenêtre de la maison paternelle (1816)
- Méditations poétiques (1820) dont :
- « Le Lac »,
- « le Vallon »,
- « L'Isolement ».
- La Pervenche (1821)
- La Mort de Socrate (1823)
- Nouvelles Méditations poétiques (1823) dont :
- « La Solitude »
- « Les Préludes » (ce dernier poème fut mis en musique par Franz Liszt)
- Le Dernier Chant du pèlerinage d'Harold (1825)
- Épîtres (1825)
- Harmonies poétiques et religieuses (1830) dont :
- « Milly, ou la Terre natale »,
- « Pensée des morts ».
- Recueillements poétiques (1839)
- Le Désert, ou l'Immatérialité de Dieu (1856)
- La Vigne et la Maison (1857)
N.B. Ces œuvres, ainsi que les poèmes dramatiques (théâtre) et les romans en vers (Jocelyn et La Chute d'un ange) sont réunies dans les Œuvres poétiques de la Bibliothèque de la Pléiade aux éditions Gallimard (texte établi, annoté et présenté par Marius-François Guyard).
Romans en prose
- Raphaël (1849)
- Graziella (1849)
- Le Tailleur de pierre de Saint-Point (1851)
- Geneviève, histoire d'une servante (1851)
- Fior d'Aliza (1863)
- Antoniella (1867)
Épopées ou romans en vers
- Jocelyn (1836), dont une version illustrée par Albert Besnard[57]
- La Chute d'un ange (1838)
Théâtre
- Médée (créé en 1813 publié en 1873)
- Saül (écrit en 1819 mais publié en 1861)
- Toussaint Louverture (1850)
Histoire
- Histoire des Girondins, en huit volumes (1847)
- Histoire de la Restauration, en huit volumes (1851)
- Histoire des Constituants (1853),
- Histoire de la Turquie (1853-1854), ce livre contient une Vie de Mahomet
- Histoire de la Russie (1855).
- Vie d'Alexandre le Grand (1859)
Mémoires, autobiographies et récits de voyage
- Voyage en Orient (1835)
- Trois Mois au pouvoir (1848)
- Histoire de la révolution de 1848 (1849)
- Confidences contenant le récit de Graziella (1849)
- Nouvelles Confidences contenant le poème des Visions (1851)
- Nouveau Voyage en Orient (1850)
- Mémoires inédits (1870)
Biographies
Le Civilisateur, Histoire de l'humanité par les grands hommes, trois tomes (1852 : « Jeanne d'Arc », « Homère », « Bernard de Palissy », « Christophe Colomb », « Cicéron », « Gutemberg » ; 1853 : « Héloïse », « Fénelon », « Socrate », « Nelson », « Rustem », « Jacquard », « Cromwell » (Première et deuxième parties) ; 1854 : « Cromwell » (Troisième partie), « Guillaume Tell », « Bossuet », « Milton », « Antar », « Mad. de Sévigné »)
Autres
- Des destinées de la poésie (1834)
- Sur la politique rationnelle (1831)
- Lectures pour tous ou extraits des œuvres générales (1854)
- Cours familier de littérature (1856)[58]
- Nombreux discours politiques[59]
Correspondance
- Correspondance d'Alphonse de Lamartine : deuxième série, 1807-1829. Tome III, 1820-1823 (textes réunis, classés et annotés par Christian Croisille ; avec la collaboration de Marie-Renée Morin pour la correspondance Virieu). – Paris : H. Champion, coll. « Textes de littérature moderne et contemporaine » no 85, 2005. – 521 p., 23 cm. – (ISBN 2-7453-1288-X).
- Lamartine, lettres des années sombres (1853-1867), présentation et notes d'Henri Guillemin, Librairie de l'Université, Fribourg, 1942, 224 pages.
- Lamartine, lettres inédites (1821-1851), présentation d'Henri Guillemin, Aux Portes de France, Porrentruy, 1944, 118 pages.
- Correspondance du . Correspondance d'Alphonse de Lamartine, 1830-1867.
- Le Lac. Le poète rencontre Julie Charles, près du Lac du Bourget, à Aix-les-Bains, en Savoie.
Musique
- Jocelyn, opéra (1888) et de Benjamin Godard .
- Chant d'amour, Douce mer, Le Grillon, trois mélodies de Georges Bizet.
- Viens et Prière de l'enfant à son réveil, 2 mélodies de Édouard Lalo sur des poèmes de Lamartine.
- Prière du matin H112, mélodie d'Hector Berlioz pour chœur d'enfants et piano (1848).
- Au rossignol, (1867) et Le soir (1840-1842), 2 mélodies de Charles Gounod.
- Pensée des morts, poème mis en musique et interprétée par Georges Brassens en 1969 (mais en retirant de nombreuses strophes).
- Le Jour des morts, mélodie de Félicien David (1839).
- Le Lac, Le Golf de Baya, Le Poète Mourant, 3 mélodies ; Le Matin op. 129, et L'Automne, deux chœurs de Camille Saint-Saëns.
Notes et références
Notes
- Ils auront deux enfants, Alphonse, né en 1821, mort en 1822, et Julia, née en 1822 et morte lors du voyage en Orient, en 1832, à Beyrouth.
- Suzanne de Montherot est la mère de Jean-Charles de Montherot.
Références
- « https://www.diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/182bpaap_cle811915__papiers_alphonse_de_lamartine.pdf » (consulté le )
- Christian Croisille et Marie-Renée Morin, Autour de Lamartine : journal de voyage, correspondances, témoignages, iconographie, Presses universitaires Blaise Pascal, (lire en ligne), p. 205
- Personnage qui s'inspirerait d'une personne ayant réellement existé : Jean-Baptiste Duport, tailleur de pierre et ermite tout à la fois, décédé le 17 mars 1877 comme l'indique sa pierre tombale visible dans l'ancien cimetière jouxtant l'église de Saint-Point. Lire : « Le tailleur de pierre de Saint-Point » d'Alphonse de Lamartine, article de Jean-Pierre Valabrègue paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 173 de mars 2013, pages 2 et 3.
- Sépulture de Lamartine à Saint-Point (71), sur le site landrucimetieres.fr, consulté le 11 mai 2014
- « Acte de naissance du romantisme en France, l'ouvrage reste assez conventionnel par sa forme. La versification, régulière, et le lexique, d'un registre élevé, restaient ceux du siècle précédent » http://romantis.free.fr/Lamartine/html/lamartin.html
- Gustave Flaubert, Lettre à Louise Colet, 6 avril 1853 : « C'est à lui que nous devons tous les embêtements bleuâtres du lyrisme poitrinaire. » (Correspondance tome II, éd. La Pléiade, 1980, p. 299, [lire en ligne])
- Lamartine, Confidences, Livre Premier, chapitre VII. Lamartine précise en outre que sa mère « fut élevée avec le roi Louis-Philippe. »
- « Cet abbé Dumont qui m'a servi de type dans le poème de Jocelyn, et qui devint mon ami plus tard. » (Lamartine, Nouvelles Confidences, Livre premier, chapitre XLII.)
- « Chronologie », sur gallica.bnf.fr
- « Au hasard des archives : une lettre inédite de Lamartine », article d'André Jeannet paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » no 60 de Noël 1984, page 8.
- Pierre-Brice Lebrun, Guillemette Rabin et Grégory Derville, « La minorité », La protection de l'enfance, Dunod, , p. 7 à 47 (ISBN 9782100788361, lire en ligne)
- Pierre Bezbakh (préf. Maurice Agulhon), Histoire du socialisme français, Paris, Larousse, , 320 p., 1 vol. : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 22 cm (ISBN 2-03-505568-7, BNF 40037898), p. 66
- Site roi-president.com, page "Alphonse de Lamartine, membre du Gouvernement provisoire de 1848", consulté le 28 décembre 2019
- Google livre, Lamartine ou l'amour de la vie de Maurice Toesca chapitre III, page 110. ed. Albin Michel, consulté le 3 janvier 2020
- Lamartine, Mémoires inédits, p. 304 de l'édition Hachette de 1909.
- « Lamartine », sur Site internet de la mairie d'Aix-les-Bains (consulté le ).
- Biographie de Alphonse de Lamartine.
- Centre National de la Recherche Scientifique, « MINISTRE, n. m. », sur cnrtl.fr.
- Selon le CNRS il s'agit d'une « personne chargée par un gouvernement de le représenter auprès d'un État étranger (vieilli). [...] plus spécialement l'agent placé à la tête d'une légation. »[18]
- Charles de Rémusat, Mémoires de ma vie, Plon, 1960, tome III, p. 62.
- Philippe Boutelier, « Naissance de la Société Humaine », sur https://www.sauveteurdudunkerquois.fr
- Olivier Pétré-Grenouilleau, « La Société française pour l'abolition de l'esclavage, 1834-1850 [compte-rendu] », sur Revue d’histoire d’outre-mer, (consulté le )
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- Graziella par Vernet
- Pierre-Antoine Perrod, L'Affaire Peytel, préface de Marcel Bouteron, Paris, Hachette, 1958, p. 174-175.
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- http://www.revuedesdeuxmondes.fr/article-revue/lecole-dadministration-et-le-college-de-france-en-1848/, p. 118.
- « Ce système de déportation est un supplice par la distance même », dit-il, mais pas après avoir dit: « Les Grecs avaient l’ostracisme ; Rome avait la déportation dans les îles, en Corse, en Sardaigne. L’Angleterre elle-même, à l’époque la plus orageuse de son histoire, établit ce système, qui la sauva de bien des crimes comme nos affreuses journées de septembre ». Cité par Louis-José Barbançon, La loi de déportation politique du 8 juin 1850 : des débats parlementaires aux Marquises. 1/3, Revue Criminocorpus, dossier no 2.
- Texte original : A Lamartino Te counsacre Mirèio : es, moun cor e moun amo ; Es la flour de mis an ; Es un rasin de Crau qu'emé touto sa ramo Te porge un païsan.
- "Quarantième entretien au sujet de Frédéric Mistral / d' Alphonse de Lamartine" sur Occitanica, consulté le 11 janvier 2020
- Site lafautearousseau.hautetfort.com/, page "Maîtres et témoins...(I) : Frédéric Mistral.", consulté le 11 janvier 2020.
- Jacques Barozzi, Paris de fontaine en fontaine, Paris, Éditions Parigramme, Compagnie parisienne du livre, 2010, p. 112.
- Aurélie Loiseleur, « «La république imaginaire » ou la poésie au pouvoir l'intrication du poétique et du politique un cas exemplaire, Lamartine », Revue Française d'Histoire des Idées Politiques, vol. 26, no 2, , p. 69 (ISSN 1266-7862 et 2119-3851, DOI 10.3917/rfhip.026.0069, lire en ligne, consulté le )
- « À Némésis », in Œuvres poétiques, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1963.
- La Chute d’un Ange, 1838, 7e vision, « Le Prophète ».
- Alphonse de Lamartine, Les Confessions, Livre IV, Note VIII.
- Aurélie Loiseleur, Préface de son édition des Méditations poétiques et Nouvelles Méditations poétiques, Librairie Générale Française, 2006, p. 8.
- Lamartine, Des destinées de la poésie, 1834
- « Il faut donc procéder à une décantation et éliminer peut-être les trois quarts de sa production pour retrouver Lamartine dans son œuvre vive » - Magnien Émile - Conservateur honoraire du musée de Mâcon lamartine.com
- Lamartine, Des Destinées de la poésie, 1834
- Jean Grosjean, « Deux quatrains d'automne », in Cantilènes, Gallimard, Paris, 1998, p. 93.
- Richard 1999, p. 153.
- Un économiste à M. de Lamartine ; Seconde lettre à Monsieur de Lamartine
- La Loi
- Gustave Flaubert, Correspondance, Gallimard (Pléiade), 1980, t. II, Lettre à Louise Colet du 6 avril 1853, p. 299
- Gustave Flaubert, Correspondance, Gallimard (Pléiade), 1980, t. II, Lettre à Louise Colet du 24 avril 1852, pp. 77-78
- Alexis de Tocqueville, Souvenirs, Paris, Calmann Levy, (lire en ligne), p. 164
- Victor Hugo, Choses vues 1847-1848, Paris, Gallimard, , 505 p. (ISBN 2-07-036047-4), p. 435
- Alain Dessertenne, « Les statues publiques en Saône-et-Loire. 1re partie : les statues aux illustres. », revue trimestrielle Images de Saône-et-Loire no 205 de mars 2021, p. 6-11.
- Camille Mauclair, Albert Besnard, l'homme et l’œuvre, Librairie Delagrave, Paris, 1914, p. 185
- Voir une présentation de ce corpus : 14 000 pages d’un Lamartine méconnu, en ligne.
- Les Plus Beaux Discours de Lamartine, éd. de F. Crastre, Éditions du Centaure, Paris. Voir aussi le site de l'Assemblée nationale], notamment le discours du 17 mars 1838 sur la peine de mort : http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/lamartine-peine-de-mort-1838.asp
Annexe
Bibliographie
- Nouveau Larousse illustré, 1898-1907 (publication dans le domaine public)
Bibliographie critique
- Daniel de Montplaisir, Lamartine: Un poète en politique; Paris (Tallandier), 2020.
- Ernest Zyromski, Lamartine, poète lyrique, Paris, Armand Colin, , 337 p.
- Abel Verdier, Graziella et Lena, Les amours italiennes de Lamartine, Paris, Éditions du Vieux Colombier, 1963.
- Richard Alix, L'Univers aquatique de Lamartine, Charnay-lès-Mâcon, , 94 p., 21 cm
- Richard Alix, Lamartine, un sportsman français, Charnay-lès-Mâcon, Éditions du Musée de la natation, , 158 p., 24 cm
- Louis Barthou, Lamartine orateur (lire en ligne)
- Anne-Marie de Brem, Lamartine et les artistes du XIXe siècle : catalogue de l'exposition, Paris, Musée de la vie romantique,
- Antoine Court, Les Girondins de Lamartine, Saint Julien-Chapteuil, Éditions du Roure, 1988, 2 vol., 233 + 251 p.
- Nicolas Courtinat, Philosophie, histoire et imaginaire dans le Voyage en Orient de Lamartine, Paris, Honoré Champion, , 534 p.
- Christian Croisille, Le dossier Lamartine (essai de bibliographie), Romantisme, 1971 (vol. 1), no 1-2, p. 230-250.
- Dominique Dupart, Le Lyrisme démocratique ou la naissance de l’éloquence romantique chez Lamartine 1834-1849, Paris, Honoré Champion Éditeur, 2012, 437 p.
- Henri Guillemin, Lamartine, l'homme et l'œuvre, Paris, Boivin et Cie, coll. « Le Livre de l'Étudiant », , 166 p.Réédité en 1987 sous le titre abrégé Lamartine
- Connaissance de Lamartine, Fribourg, Librairie de l'Université, , 312 p.
- Lamartine et la question sociale, Genève, La Palatine, , 218 p.
- Lamartine en 1848, Paris, Presses universitaires de France, , 90 p.
- Lamartine. Documents iconographiques, Genève, Éditions Pierre Cailler, , 230 p.
- Pierre Jouanne, Les variantes des Harmonies de Lamartine, Paris, Jouve, , 202 p.
- Henriette Lasbordes, La poésie des souvenirs d'enfance chez Lamartine, Honoré Champion, , 93 p.
- Émile Magnien, Lamartine et le pèlerinage lamartinien en Mâconnais, Mâcon, Combier Imprimeur, , 40 p.
- Pierre-Maurice Masson, Lamartine, Paris, Hachette,
- Pierre Michel, Lamartine, reconnaissance et mémoire, Lyon, Presses universitaires de Lyon, , 100 p.
- Jean-Pierre Richard, Études sur le romantisme, Éditions du Seuil, coll. « Pierres vives », et « Points Essais » (no 389), (1re éd. 1970)Notamment l'étude sur Lamartine dans « Petite Suite poétique », p. 153-170.
- Édouard Rod, Lamartine, Paris, Lecène, Oudin et Cie,
- Maurice Toesca, Lamartine ou l'amour de la vie, Paris, Albin Michel, , 586 p.
- Alphonse de Lamartine et Jean-Michel Gardair, Graziella, Folio, coll. « Folio-Classique », , 256 p. (ISBN 978-2-07-037085-6)
- Gérard Unger, Lamartine. Poète et homme d'État, Paris, Flammarion, , 538 p.
- Aurélie Loiseleur, L'harmonie selon Lamartine, Honoré Champion, coll. « Romantisme et Modernité », , 768 p. (ISBN 978-2-7453-1197-9)
- Alphonse de Lamartine et Aurélie Loiseleur (Commentaires), Méditations poétiques : Nouvelles Méditations poétiques, Le Livre de Poche, coll. « Classiques », , 572 p. (ISBN 978-2-253-08211-8)
- Arnaud Vendryes, Les Amaurandes, Pratz et Lamartine (Famille de Lamartine), Société d’Émulation du Jura, , p. 173-203
- Alphonse de Lamartine et Aurélie Loiseleur, Raphaël : Pages de la vingtième année, Paris, Folio, coll. « Folio Classique », , 352 p. (ISBN 978-2-07-039955-0)
- Alphonse de Lamartine et Sophie Basch, Voyage en Orient, Paris, Folio, coll. « Folio Classique », , 1184 p. (ISBN 978-2-07-034777-3)
- Sylvie Yvert, Au moins le souvenir, éditions Héloïse d'Ormesson, 2021.
Articles connexes
- Académie de Mâcon (musée Lamartine à Mâcon et La Solitude à Monceau)
- Aix-les-Bains
- Château de Monceau (La Solitude ou Pavillon des Girondins)
- Château de Saint-Point
- Château de Milly
- Château de Noailleux
- Château de Pupetières (Le vallon)
- Famille de Lamartine
- Gevrey-Chambertin
- Marie Damaschino
- Grotte de Lamartine
- Lac du Bourget
- Révolution française de 1848
- Romantisme français
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Liens externes
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- Poesies.net: Ouvrages Complets De Lamartine à Télécharger incluant La Chute D'un Ange.
- Lamartine en Terre sainte
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- Autre site consacré à Lamartine
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- Lettre à Alphonse Karr, jardinier (1857).
- La carte de son voyage en Orient
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- Ministre français des Affaires étrangères
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- Personnalité liée à la région Bourgogne-Franche-Comté
- Personnalité liée à la région Auvergne-Rhône-Alpes
- Personnalité liée à Aix-les-Bains
- Naissance en octobre 1790
- Décès en février 1869
- Décès dans le département de la Seine
- Décès à Paris
- Décès à 78 ans
- Personnalité inhumée en Saône-et-Loire