Ludwig Uhland

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Ludwig Uhland
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Ludwig Uhland
Portrait par Gottlob Wilhelm Morff (de) (1818)
Nom de naissance Uhland
Naissance
Tübingen
Décès (à 75 ans)
Tübingen
Activité principale
poésie allemande
Distinctions
ordre Pour le Mérite
Signature de

Ludwig Uhland, né à Tübingen le et mort à Tübingen le , est un poète romantique allemand et un spécialiste de l'étude des langues.

Biographie[modifier | modifier le code]

Uhland est considéré comme un des fondateurs de la germanistique moderne. Le recueil Chansons populaires anciennes en haut et bas allemand (1844-1845) et son essai inachevé Sur les poésies populaires allemandes sont des œuvres capitales, reflet de son érudition.

Savant, poète, député, Uhland appartient au « cercle souabe » qui, entre 1820 et 1850, rassemble à Stuttgart des poètes et des artistes libéraux. Par cet intermédiaire, Il contribuera à influer sur la politique du Wurtemberg, en particulier en 1848. Il s'engage en faveur de l'unité allemande dont le peuple est pour lui le garant. Pour Uhland, il faut s'inspirer des aspirations du peuple allemand, épris de justice, qui doit guider la création d'une république allemande. Dans son œuvre poétique[1], il s'empare et s'occupe de préférence des thèmes populaires du Moyen Âge. Maître de la ballade, il a le sens du rythme et de l'effet dramatique: Le Roi aveugle (Der blinde König), La Malédiction du chanteur (Des Sängers Fluch), Taillefer, Bertran de Born. Il est aussi l'auteur de poésies devenues populaires : J'avais un camarade (Ich hatt' einen Kameraden). Ses deux drames historiques, Le Duc Ernst de Souabe (1818) et Louis le Bavarois (1819), ont eu moins de succès.

Il est connu notamment pour avoir composé en 1809 le poème Der gute Kamerad, mis en musique en 1825 par Friedrich Silcher et que les Allemands, encore aujourd'hui, écoutent ou chantent debout à l'instar de l'hymne national.

Sa ballade Harald servit d'inspiration également à Vincent d'Indy pour sa légende symphonique La Forêt enchantée[2].

Max Weber fait allusion à Uhland dans sa conférence Le Savant et le Politique[3].

La Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg conserve aujourd'hui sa bibliothèque[4], achetée en 1872. Il s'agit avant tout de livres en ancien et moyen allemand, auxquels s’ajoutent des ouvrages en diverses langues anciennes, du français à l’espagnol en passant par les langues slaves.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Eberhard Emil von Georgii-Georgenau (de): Biographisch-genealogische Blätter aus und über Schwaben, Verlag Emil Müller, Stuttgart 1879.
  • Georg Braungart, Stefan Knödler, Helmuth Mojem und Wiebke Ratzeburg (Hrsg.): Ludwig Uhland. Tübinger Linksradikaler Nationaldichter. Tübingen 2012, (ISBN 978-3-941818-14-9) (Tübinger Kataloge, 95; Publikation anlässlich einer Ausstellung).
  • Heinz Krämer: Louis Uhland am Neckar, an der Seine – und am Feuerbach. Ein Erinnerungsbuch an den Dichter und Demokraten Ludwig Uhland zum 100-Jahr-Jubiläum der Stadt Feuerbach im Jahre 2007. DRW-Verlag, 2007, (ISBN 978-3-87181-046-6).
  • Armin Gebhardt: Schwäbischer Dichterkreis. Uhland, Kerner, Schwab, Hauff, Mörike. Tectum, Marburg 2004, (ISBN 3-8288-8687-6).
  • Georg Braungart: Ludwig Uhland: Des Sängers Fluch – Versuch einer Rettung. In: Lese-Erlebnisse und Literatur-Erfahrungen. Annäherungen an literarische Werke von Luther bis Enzensberger. Festschrift für Kurt Franz zum 60. Geburtstag. Hrsg. von Günter Lange. Baltmannsweiler 2001, S. 128–139.
  • Victor G. Doerksen: Ludwig Uhland and the Critics. Camden House, Columbia, South Carolina 1994.
  • Hermann Bausinger (de) (Hrsg.): Ludwig Uhland. Dichter, Politiker, Gelehrter. Attempto: Tübingen 1988.
  • Walter Jens: Unser Uhland. Nachdenken über einen vergessenen Klassiker, Tübingen 1987.
  • W. Scheffler: Ludwig Uhland 1787–1862. Dichter, Germanist, Politiker, Marbach 1987.
  • Hartmut Froeschle (de): Ludwig Uhland und die Romantik. Böhlau: Köln 1973.
  • Burkhard Sauerwald: Ludwig Uhland und seine Komponisten. Zum Verhältnis von Musik und Politik in Werken von Conradin Kreutzer, Friedrich Silcher, Carl Loewe und Robert Schumann, LIT, Berlin/Münster 2015 (Dortmunder Schriften zur Musikpädagogik und Musikwissenschaft, Band 1), (ISBN 978-3-643-13110-2).
  • (de) Hermann Fischer (de), « Ludwig Uhland », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 39, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 148-163

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Rolf Wilh. Brednich et Heinz Rolleke, « Justinus Kerner, Ludwig Uhland und "Des Knaben Wunderhorn" », Jahrbuch für Volksliedforschung, vol. 18,‎ , p. 197 (ISSN 0075-2789, DOI 10.2307/846428, lire en ligne, consulté le )
  2. Ma vie - Journal de jeunesse Correspondance familiale et intime 1851-1931, Séguier, 2001, p. 871
  3. Le Savant et le Politique, édition électronique sur Les Classiques des sciences sociales. Uhland est cité à la page 6 de la version PDF.
  4. « ÉTUDES GERMANIQUES | Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg », sur www.bnu.fr (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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