Alix de Lamartine

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Alix de Lamartine
Alix de Lamartine (1766 - 1829)
Biographie
Naissance
Décès
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MâconVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Enfant

Françoise-Alix de Lamartine, née des Roys le à Lyon et morte le à Mâcon, est une écrivaine française, mère du poète Alphonse de Lamartine.

Elle écrit un journal de 1801 à 1829 qui est publié par son fils. Elle meurt ébouillantée juste après l'annonce de l'accession de son fils à l'académie française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Alix des Roys nait en 1766 à Lyon

Fille d’un intendant-général et de la sous-gouvernante des enfants du duc d’Orléans, Alix des Roys passa son enfance avec Louis-Philippe d’Orléans et les jeunes princes de son âge. Admise à quinze ans chez les chanoinesses de Salles-en-Beaujolais pour y compléter son éducation, elle y rencontra Pierre de Lamartine, seigneur, chevalier de Pratz, capitaine au régiment Dauphin-cavalerie (, Mâcon-1840), qu’elle devait épouser à Lyon le . Elle donne naissance au futur poète le . Alors que son enfant est âgé de 4 ans, son mari qui avait défendu la famille royale aux Tuileries, est emprisonné à Mâcon durant six mois. Il est libéré avec la fin de la Terreur. Le couple a neuf enfants dont Marie-Sophie, la mère de Charles du Pont de Ligonnès.

Alix de Lamartine avait pris l’habitude d'écrire chaque soir, dans son journal intime, le résumé de sa journée dans le dessein de faire plus régulièrement son examen de conscience, d'apprendre à régler sa vie et d'occupper ses longs moments de solitude intellectuelle. Elle ouvrit son premier cahier en 1801 – époque où, avec sa famille, elle réside au château de Milly, acquis par son époux en 1797 – et ferma le dernier en 1829. Son fils reprit cette œuvre et la publia, en supprimant les passages trop intimes et en y effectuant des amendements[1].

Sa correspondance, qui comprend environ 200 lettres adressées pour la plupart à son fils et à ses filles dévoile le quotidien de la famille Lamartine[2].

Émue à l'annonce de l'élection de son fils à l’Académie française, elle s'ébouillanta en voulant prendre un bain pour reprendre son calme et mourut après quelques jours d’agonie. Rentré à Mâcon, son fils fit extraire, de nuit, son cercueil, l’ouvrit et, après avoir embrassé sa mère, fit transporter la bière à Saint-Point.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Alix de Lamartine et Alphonse de Lamartine, Le manuscrit de ma mère, 1877 : XVIIIe – XIXe siècle : 1766-1829, Paris, Hachette. Furne, Jouvet et Cie. Pagnerre, .(BNF 30725895).
  • Alix de Lamartine et Michel Domange, Le journal de Madame de Lamartine, mère d'Alphonse de Lamartine : XVIIIe – XXe siècle : 1766-1829, Paris, Lettres modernes. Diffusion Minard, 1983-1989.(BNF 34726054).
  • La tragédie Le Dernier des Romains[3] et la comédie L’Anti-philosophe[4] de Lyon-François Des Roys (1768-1804) ont quelquefois été incorrectement attribués à Alix de Lamartine.

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. Alix de Lamartine et Alphonse de Lamartine, Le manuscrit de ma mère: avec commentaires, prologue et épilogue, Hachette et cie., (lire en ligne)
  2. Anne-Marie Doucet, « Mesdames de Lamartine, Une lignée de femmes de Bourgogne, aux talents épistolaires 2016 », Société d’émulation de l’Ain, Péronnas,‎ 22-23 octobre 2016 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  3. (BNF 36123023)
  4. (BNF 33517507)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Aimée Boutin, « Confessions of a Mamma’s Boy : Lamartine’s Manuscrit de ma mère », The Mother in/and French Literature, Éd. Buford Norman, intr. Nancy Lane, Amsterdam, Rodopi, 2000, xix, p. 125-38.
  • Yvonne Pitrois, Ombres de femmes, Paris, Fischbacher, 1906.
  • Claude Chapuis, Madame de Lamartine, propriétaire de vignes, revue « Pays de Bourgogne » n° 236, , pp. 7-12.
  • Anne-Marie Doucet, Femmes en Bourgogne, Péronnas, Société d’émulation de l’Ain, 22-23 octobre 2016, 173 p. (ISBN 978-2-9507275-7-2, lire en ligne), « Mesdames de Lamartine », p. 113-130
  • Christian Croisille, Correspondance d’Alphonse de Lamartine, Lettres d’Alix de Lamartine, Lettres de Louis de Vignet, Paris, Ed Honoré Champion,

Liens externes[modifier | modifier le code]