Aspis (Pyrénées-Atlantiques)
Pays | |
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Division territoriale française | |
Région | |
Département français |
Statut |
Commune française (jusqu'au ) |
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Dissolution |
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Aspis est une ancienne commune française du département des Pyrénées-Atlantiques. Le , la commune fusionne avec Athos pour former la nouvelle commune d'Athos-Aspis.
Géographie
[modifier | modifier le code]Au nord du département, le village est situé à l'ouest de Sauveterre-de-Béarn.
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le toponyme Aspis apparaît sous les formes Espis (1119-1136[1], cartulaire de Sorde[2]), Espis (1385[3], censier de Béarn[4]), Espiis, Aespiis et Spiis (respectivement 1544[3], 1546[3] et 1548[3], réformation de Béarn[5]), Aspis sur la carte de Cassini (fin XVIIIe siècle[6]) et Aspit (1793 ou an II[7]).
Michel Grosclaude[6] propose l’étymologie gasconne es pins (« les pins »). Le nom béarnais est Aspins.
Histoire
[modifier | modifier le code]Paul Raymond[3] note qu'en 1385 le fief d'Aspis dépendait du bailliage de Sauveterre et de la vicomté de Béarn.
Aspis, qui a fait l'objet d'un proverbe béarnais pour se moquer de sa petitesse (Aspis, as-bis?), est un minuscule hameau qui a eu autrefois son église particulière, Notre Dame d'Aspis, son moulin (aujourd'hui usine électrique) et son château.
L'église Notre-Dame qui ne subsiste que dans la toponymie (Lou prat de la capère, le champ de la chapelle) était située en face du château et est mentionnée au XIVe siècle. Elle était desservie par un religieux de Sauveterre. Elle a dû disparaître pendant les Guerres de religion car au début du XVIIe siècle, elle ne figure sur aucun document.
Adrien d'Aspis, célèbre pour être resté fidèle à l'Église de Rome, alors que tout le Béarn devenait protestant, en était le patron laïque.
Il y a à Aspis de très belles maisons béarnaises qui valent le détour. On notera celle de rachou, du XVIIe siècle qui a vu naître Marie de Rachou, première re-convertie au catholicisme, épouse de Jean de Lassalle jurat d'Oraàs et qui est inhumée dans l'église de ce dernier village. Sa pierre tombale, mutilée en 1793, y figure encore. Notons aussi la maison Haussas (Canton) qui montre de belles fenêtres à meneaux. Elle est datée de 1728 mais est mentionnée bien avant.
Le moulin a été emporté par une vaste crue du Gave en 1784. Sur ses piles a été construite l'actuelle usine électrique.
Le château, daté du XIVe siècle, a été propriété des Aspis, d'Abbadie d'Orognen, Davant etc. Il est une propriété privée.
Démographie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Patrimoine civil
[modifier | modifier le code]- château d'Aspis avec terrasse sur le gave et porte à rinceaux ;
- moulin d'Aspis.
Aspis garde son château du XIVe siècle face au gave. On y trouve encore l'emplacement de l'ancienne église et de l'ancienne école.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Ref-Orpustan-Toponymie 2006
- Cartulaire de l'abbaye Saint-Jean de Sorde, publié par extraits dans les preuves de l'Histoire de Béarn de Pierre de Marca
- Dictionnaire topographique des Basses-Pyrénées
- Censier de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, manuscrit de 1385 (lire en ligne).
- Réformation de Béarn, Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, coll. « manuscrits du XVIe au XVIIIe siècle ».
- Michel Grosclaude (préf. Pierre Bec), Dictionnaire toponymique des communes du Béarn, Pau, Escòla Gaston Febus, , 416 p. (ISBN 9782350680057, BNF 35515059), p. 201.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Aspis », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alexis Ichas, Historial des Gaves, Éditions Atlantica, 2008 ;
- Alexis Ichas, Historial d'Athos et d'Aspis (réimpr. 2011).
- Alexis Ichas, Dictionnaire historique du gave d'Oloron 2020, Éditions Gascogne.