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Joe Biden

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Joe Biden
Illustration.
Portrait officiel de Joe Biden comme président des États-Unis en 2021.
Fonctions
46e président des États-Unis
En fonction depuis le
(3 ans, 9 mois et 28 jours)
Élection 3 novembre 2020
Vice-président Kamala Harris
Gouvernement Administration Biden
Prédécesseur Donald Trump
47e vice-président des États-Unis

(8 ans)
Élection
Réélection
Président Barack Obama
Gouvernement Administration Obama
Prédécesseur Dick Cheney
Successeur Mike Pence
Sénateur des États-Unis

(36 ans et 12 jours)
Élection
Réélection
6 novembre 1984
6 novembre 1990
5 novembre 1996
5 novembre 2002
4 novembre 2008
Circonscription Delaware
Groupe politique Démocrate
Prédécesseur J. Caleb Boggs
Successeur Ted Kaufman
Biographie
Nom de naissance Joseph Robinette Biden, Jr.
Date de naissance (81 ans)
Lieu de naissance Scranton, Pennsylvanie (États-Unis)
Nationalité Américaine
Parti politique Parti démocrate (depuis 1969)
Conjoint Neilia Hunter (1966-1972)
Jill Jacobs (depuis 1977)
Enfants Quatre, dont Beau Biden, Hunter Biden et Ashley Biden
Diplômé de Université du Delaware
Université de Syracuse
Profession Professeur de droit constitutionnel
Distinctions Médaille présidentielle de la Liberté (2017)
Religion Catholicisme
Résidence Maison-Blanche
(Washington, D.C)

Signature de Joe Biden

Joe Biden Joe Biden
Présidents des États-Unis
Vice-présidents des États-Unis
Sénateurs des États-Unis pour le Delaware

Joseph Robinette Biden, Jr, couramment appelé Joe Biden (/d͡ʒoʊ ˈbaɪ.dən/[a]), né le à Scranton (Pennsylvanie), est un homme d'État américain. 47e vice-président des États-Unis de 2009 à 2017, il est le 46e président des États-Unis depuis 2021.

Sénateur pour le Delaware de 1973 à 2009, il est considéré comme appartenant à l’aile modérée du Parti démocrate et préside le comité judiciaire et criminel de la chambre haute du Congrès de 1987 à 1995. Il est également à la tête à deux reprises, entre 2001 et 2009, du comité des affaires étrangères du Sénat.

Candidat malheureux aux primaires démocrates pour l’élection présidentielle de 1988 et à nouveau en 2008, il est choisi par Barack Obama pour être son colistier comme candidat à la vice-présidence des États-Unis pour l'élection de 2008. Il est élu avec celui-ci, puis réélu lors de l'élection de 2012.

En 2020, il remporte les primaires présidentielles démocrates grâce au retrait de Bernie Sanders et choisit Kamala Harris comme colistière. Il remporte l’élection générale face au président sortant, Donald Trump. À 78 ans, il devient le président le plus âgé à entrer à la Maison-Blanche et le deuxième président de confession catholique (soixante ans après John Fitzgerald Kennedy), après avoir été le premier vice-président catholique de l'histoire américaine.

Sa première année de présidence est marquée par sa politique de relance face à la pandémie de Covid-19 (American Rescue Plan Act) pour aider le pays à se remettre de la pandémie et de la récession en cours, ainsi que par une série de décrets exécutifs. Il annule ainsi plusieurs décisions politiques de l'administration Trump, avec notamment la réadhésion à l'Accord de Paris sur le climat et l'acceptation de nouveaux bénéficiaires du programme DACA pour les arrivées d'enfants étrangers sur le territoire, bien qu'un juge fédéral ait bloqué cette mesure. Il achève le retrait des troupes signé par Donald Trump en ce qui conduit au retrait total des États-Unis d'Afghanistan. Cela débouchera quelques semaines plus tard sur l'effondrement du gouvernement en place et la reprise du pouvoir par les Talibans, vingt ans après en avoir été chassés. Joe Biden lance aussi un vaste programme nommé Build Back Better Plan, dont une partie (Infrastructure Investment and Jobs Act) est intégrée dans la loi bipartite sur l'investissement dans les infrastructures et l'emploi qu'il promulgue en .

Le Joe Biden a promulgué son vaste plan d'investissement sur le climat et la santé L'"Inflation Reduction Act", promulgué mardi, comprend une enveloppe de 370 milliards de dollars pour lutter contre le changement climatique, limite les prix de certains médicaments et prévoit l'adoption d'un taux minimal d'imposition pour les grandes entreprises.


Situation personnelle

Naissance et famille

Joseph Robinette Biden, Jr.[b] naît le à Scranton en Pennsylvanie dans une famille catholique irlandaise modeste. Il est le fils de Joseph R. Biden, Sr. (1915-2002) et de son épouse Catherine Eugenia Biden, née Finnegan (1917-2010). Ses ancêtres irlandais sont originaires du comté de Londonderry, du comté de Louth[1] et de la ville de Ballina[2]. Sa grand-mère paternelle, Mary Elizabeth Biden (née Robinette), descend de huguenots français ayant émigré en Angleterre puis en Pennsylvanie[3].

Joseph Biden est issu d'une famille de quatre enfants, dont il est l'aîné. Il grandit avec sa sœur Valerie Biden Owens (en) et ses deux frères Francis et James[4], d'abord à Scranton puis, après ses 10 ans, à Claymont dans le comté de New Castle, État du Delaware, où son père (fils d'un ancien dirigeant d'American Oil Company ayant fait faillite[5]) vend des voitures.

Joe Biden en 1961.

Scolarité et études

Enfant, Joe Biden souffre de bégaiement[6], un handicap qu'il devra surmonter tout au long de son existence[7].

Diplômé d'histoire et de science politique en 1965 à l'université du Delaware, il poursuit des études supérieures à la faculté de droit de l'université de Syracuse. Il y rencontre Neilia Hunter qu'il épouse en 1966 et avec qui il a trois enfants.

Après avoir obtenu un diplôme en droit en 1968, il commence une carrière juridique à Wilmington (Delaware)[8].

Vie familiale

Premier mariage

En , sa femme et leurs trois enfants sont victimes d’un accident de la route, leur voiture ayant été percutée par le tracteur d'une semi-remorque. Son épouse et sa fille Naomi Christina, âgée de 13 mois, sont tuées, et ses deux fils de cinq et deux ans sont grièvement blessés[9]. Élu sénateur, Biden prête serment depuis l'hôpital où ses garçons sont admis[10]. Par la suite, Biden déclare plusieurs fois que le conducteur du camion conduisait sous l'empire d'un état alcoolique, mais la famille du chauffeur a nié cette affirmation et la police ne l'a jamais prouvée[11],[12],[13],[14].

Second mariage

Joe Biden avec sa femme Jill peu de temps après leur rencontre.

Le sénateur Joe Biden élève seul ses deux fils Beau et Hunter puis se remarie, en 1977, avec Jill Tracy Jacobs, enseignante, titulaire d'un doctorat en sciences de l'éducation de l'Université du Delaware, avec qui il a une fille, Ashley, née en 1981[15],[16],[10].

Son fils aîné, Beau Biden, est élu procureur général du Delaware en 2006 et 2010[17] après avoir été capitaine dans une unité de la garde nationale du Delaware, et avoir servi en tant que major durant la guerre en Irak de 2003[17],[18]. Il meurt à 46 ans d'un cancer du cerveau, en 2015. Son second fils, (Robert) Hunter Biden, plus controversé[16], est avocat à Washington ; sa participation à partir de 2014 au directoire d'une des plus importantes compagnies gazières ukrainiennes, Burisma (en) suscite des controverses en lien notamment avec la fonction de son père[19],[20],[21],[22]. Ashley, sa benjamine, est diplômée en anthropologie culturelle de l'Université de Tulane ; écologiste engagée en faveur de l'environnement, elle a fondé une marque éthique et travaille comme travailleuse sociale[16].

Ascension politique

Débuts

Joe Biden est membre du conseil du comté de New Castle, dont il occupe le 4e siège du au . Pendant son mandat au conseil de comté, Biden s'oppose aux grands projets d'autoroutes, qui, selon lui, pourraient perturber les quartiers de Wilmington[23]. Avant même d'être officiellement intronisé à ce mandat, Biden évoque déjà sa candidature sénatoriale quelques années plus tard[24].

Sénateur pour le Delaware

En , il est élu au Sénat des États-Unis sous l’étiquette du Parti démocrate : à l'âge de 29 ans, il devient le cinquième plus jeune sénateur de l'histoire[25]. Il est constamment réélu jusqu'à son accession à la vice-présidence des États-Unis, recueillant régulièrement environ 60 % des votes[26].

Politique intérieure

Joe Biden en 1987.

Président de la commission judiciaire du Sénat de 1987 à 1995, Joe Biden parvient à bloquer la nomination de Robert Bork à la Cour suprême des États-Unis et tente aussi, sans succès, de bloquer celle de Clarence Thomas, lors de sa nomination par le président George H. W. Bush. Les deux procédures sont marquées au Sénat par des attaques personnelles.

Parmi les lois dont Joe Biden est l'auteur ou le coauteur, la plus reconnue est celle de 1994 sur les crimes violents intitulée Violent Crime Control and Law Enforcement Act of 1994, plus connue sous le nom de « Biden Crime Law », celle également contre la violence domestique sur les femmes de 2000 (Violence Against Women Act of 2000) mais dont une partie est déclarée par la suite inconstitutionnelle et enfin les lois contre les narcotrafiquants. Joe Biden est un farouche partisan de la propriété intellectuelle, lié à la Recording Industry Association of America, la Motion Picture Association of America et la Business Software Alliance. Il est un fort soutien du Digital Millennium Copyright Act[27].

Au comité des affaires étrangères

Membre du comité des affaires étrangères du Sénat, il en devient le chef de la minorité démocrate en 1997. En tant que tel, il est l'un des premiers, au milieu des années 1990, à demander la levée de l'embargo sur les armes à destination des musulmans de Bosnie[28] lors de la guerre de Bosnie-Herzégovine et à qualifier le président serbe Slobodan Milošević de criminel de guerre. Il fut le coauteur en 1999, avec le républicain John McCain, futur adversaire d'Obama en 2008, d'une résolution du Congrès autorisant le président Bill Clinton à utiliser la force nécessaire pour faire cesser les violences contre les droits de l'homme au Kosovo[29].

Après les attentats du 11 septembre 2001, en tant que président du Comité des affaires étrangères du Sénat, il est le premier élu américain à se rendre en Afghanistan, en , après la chute des talibans[30]. Durant la présidence de George W. Bush, il soutient ainsi le président Hamid Karzai contre ceux qui, au sein de l'administration, préfèrent modérer son pouvoir en favorisant un schéma décentralisé et régional, quitte à favoriser les seigneurs de guerre[30].

Joe Biden en 2005.

Par ailleurs, Joe Biden organise des auditions sur l'Irak. Il en conclut alors que les États-Unis « n'ont d'autre choix que d'éliminer Saddam Hussein » mais soutient une opération menée dans le cadre de l'ONU[28]. Comme l'extrême majorité du Congrès, il vote également en faveur du Patriot Act et, en , en faveur de la résolution autorisant le président George W. Bush à mener des opérations militaires à l'encontre de l'Irak[9]. Il n'en devient pas moins l'un des plus virulents critiques de la gestion de l'après-guerre, proposant la prise en charge par la communauté internationale de l'occupation du pays, ainsi que la partition de l’Irak entre chiites, sunnites et Kurdes[31]. L'historien Jean-Pierre Filiu estime que « la vision de l’Irak par Biden est définie par des critères strictement confessionnels, sans prise en compte du sentiment national irakien, ni des conséquences pour le reste du Moyen-Orient d’un éclatement du pays. [...] Dans un Irak encore largement multicommunautaire, surtout à Bagdad, le « plan Biden » aurait contribué, s’il avait été adopté, à accélérer le nettoyage ethnique perpétré par les milices confessionnelles[32]. »

Il considère aussi que l'administration Bush se concentre trop sur l'Irak au détriment de l'aide à la reconstruction de l'Afghanistan[30]. Après y avoir été favorable, il s'est opposé, sans succès, au renforcement militaire des troupes militaires américaines en 2007 déclarant que le renforcement des effectifs sur place n'était « pas dans l'intérêt de la nation[33] ».

Primaires présidentielles démocrates

Candidat aux élections primaires démocrates en vue de l'élection présidentielle de , Biden est obligé d'abandonner la course présidentielle, à la suite du scandale provoqué par son plagiat d'un discours du leader travailliste anglais, Neil Kinnock, qu'il avait prononcé lors de sa campagne électorale dans l'État d'Iowa[34]. Le scandale, révélé par l'équipe de campagne de Michael Dukakis, a également révélé une ancienne affaire de plagiat alors qu'il était étudiant en droit, vingt ans plus tôt. Son hospitalisation pour une double rupture d'anévrisme met fin à sa campagne électorale. Il lui faut sept mois de convalescence avant de revenir au Congrès.

En 2003, Biden refuse d'être candidat aux primaires démocrates malgré les sollicitations de son camp. Candidat putatif à la vice-présidence au côté de John Kerry en 2004, il fait publiquement part de son choix personnel pour un ticket présidentiel entre Kerry et le républicain John McCain, un ami personnel des deux hommes[35].

Vingt ans après sa première tentative, il est de nouveau candidat en vue de l’élection présidentielle de 2008. Arrivé cinquième lors du caucus de l'Iowa, Joe Biden se retire de la course dès sans dans un premier temps prendre parti ni pour Barack Obama ni pour Hillary Clinton.

Colistier de Barack Obama en 2008

Joe Biden et Barack Obama lors de l'annonce de sa sélection comme candidat à la vice-présidence (, Springfield).

En , Barack Obama annonce l’avoir désigné pour être son colistier sur le ticket démocrate aux élections de novembre[36]. En choisissant Joe Biden comme colistier, Barack Obama opte selon les médias pour un homme qui lui permet de se prémunir de l'accusation d'« inexpérience », notamment en politique étrangère[37].

S'adressant à des donateurs de Seattle le , Joe Biden commet une « gaffe » en déclarant : « Croyez-moi. Il ne se passera pas six mois avant que le monde ne mette à l'épreuve Barack Obama, comme il l'avait fait avec Kennedy [...]. Écoutez, nous allons avoir une crise internationale, une crise fabriquée, pour voir de quel bois se chauffe ce gars-là [...]. Je vous garantis que cela va arriver. » Destinée initialement à démontrer la pugnacité et le courage de son jeune colistier en le comparant au JFK de la crise des missiles de Cuba, cette déclaration maladroite est exploitée par McCain, qui juge que le pays n'a pas besoin « d'un président qui invite le monde à le tester à un moment où notre économie est en crise, et où les Américains se battent déjà dans deux guerres[38]. »

Le , en tant que colistier de Barack Obama, il est élu vice-président des États-Unis. Ce même jour, il est également réélu sénateur du Delaware (un tiers du Sénat était renouvelé). Bien que se présentant à la vice-présidence, il maintient sa candidature à l'élection sénatoriale comme le permet la loi au Delaware. Le , avant sa prise de fonction comme vice-président, il démissionne de son poste de sénateur ; le démocrate Ted Kaufman le remplace jusqu'en 2011[39].

Vice-président des États-Unis

Premier mandat

Premier portrait officiel de Joe Biden comme vice-président des États-Unis (2009).

Comme le veut la tradition, Joe Biden retourne au Delaware peu après l’élection présidentielle. Il reste cependant en contact étroit avec Barack Obama afin de mener le projet de transition.

Joe Biden devient le 47e vice-président des États-Unis le , succédant au républicain Dick Cheney. Il est le premier vice-président américain issu du Delaware et le premier homme de confession catholique à occuper cette fonction[40],[41]. Sa prestation de serment, dirigée par le juge à la Cour suprême John Paul Stevens, a lieu au Capitole.

Durant les premiers mois de l'administration Obama, Joe Biden joue un important rôle de conseiller auprès du président même si son travail reste discret[42]. La vision de Biden de ce que doit être un vice-président marque clairement la rupture avec le très influent vice-président Cheney[42].

Considérant que le président afghan Hamid Karzai faillit à sa tâche de pacifier le pays, il ne soutient plus guère ce dernier[30]. En , le conseiller à la sécurité nationale Antony Blinken est ainsi le seul à ne pas penser que d'importantes opérations de contre-insurrection doivent être montées contre les talibans[43]. Biden veut en effet limiter l'engagement de l'armée américaine en Afghanistan[43].

Par ailleurs, Joe Biden veut faire avancer le dialogue en cours entre les États-Unis et ses alliés les plus proches sur l'avenir de la sécurité européenne[44].

Au niveau international, Joe Biden est mentionné dans l'affaire Megaupload, son créateur Kim Dotcom accuse le vice-président des États-Unis d'avoir fermé Megaupload par intérêt pour la MPAA (Motion Picture Association of America), plus particulièrement pour son ami Chris Dodd, CEO de la MPAA[45].

Second mandat

Second portrait officiel de Joe Biden comme vice-président des États-Unis (2013).

Le , il est réélu vice-président en tant que colistier de Barack Obama. Il prête serment le devant le Capitole.

Il se rend en France au début de l'année 2013, afin de rencontrer le président François Hollande, devant s’entretenir avec celui-ci sur la question de la guerre du Mali. Barack Obama lui a confié en la mission de trouver des propositions sur le port des armes à feu après la tuerie de l'école primaire Sandy Hook et la fusillade d'Aurora notamment. Avec un Congrès républicain et une forte influence de la National Rifle Association of America, ses efforts sont vains. En , Biden accuse la Turquie, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis d'avoir financé des groupes djihadistes en Syrie :

Joe Biden et Benyamin Netanyahou, avec leurs épouses, en 2016.

« Nos alliés ont versé des centaines de millions de dollars et des milliers de tonnes d'armes à tous ceux qui voulaient combattre Assad — sauf que les personnes qui étaient équipées étaient le Front al-Nosra et Al-Qaïda et des éléments extrémistes djihadistes venus de toutes les parties du monde[46]. » Il fait cependant machine arrière quelques jours plus tard et présente ses excuses à ces États[47].

Le , cinq mois après la mort de son fils Beau et malgré un certain suspense, il annonce sa décision de ne pas se présenter à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle de 2016[48],[49]. Lors d'une visite au Mexique en 2016, il présente ses excuses au nom de son pays pour les propositions jugées racistes du candidat républicain Donald Trump, affirmant qu'il ne représente pas ce que la majorité des Américains pensent[50]. Par ailleurs, il entretient des liens avec plusieurs chefs d'État et politiciens latino-américains, ce qui lui vaut de se voir confier des responsabilités particulières liées à l'Amérique latine par Barack Obama. Durant son mandat de vice-président, il s'y rend seize fois, soit plus que tout président ou vice-président en fonction[51].

Quelques jours avant de quitter ses fonctions de vice-président en 2017, il qualifie la Russie de « menace » pour « l'ordre libéral international »[52].

Prises de position avant sa présidence

Positionnement politique modéré

Joe Biden est considéré comme appartenant à l'aile modérée du Parti démocrate. Ses positions sont considérées comme centristes et pragmatiques[53]. Il présentera cette position comme un avantage pour battre Donald Trump, permettant les concessions nécessaires et bi-partisanes pour faire voter des lois au congrès, contrairement aux démocrates plus progressistes et plus clivants[54],[55].

En , alors que les États-Unis ont été le premier pays au monde à appliquer des taux d'imposition quasi « confiscatoires » sur les plus hauts revenus, il fait partie, avec Ted Kennedy, Al Gore, et John Kerry, des démocrates votant le Tax Reform Act, une réforme de l'impôt fédéral sur le revenu défendue par Ronald Reagan, qui conduit notamment à la réduction à 28 % du taux d'imposition marginal, ce qui en fait le plus bas de tous les pays développés[56],[57].

Rapports aux Afro-Américains

Joe Biden en .

L’image de Joe Biden a longtemps été celle d’un démocrate plutôt conservateur, peu concerné par la situation des Afro-Américains. Dans les années 1970, il s'est prononcé en faveur de sanctions contre le régime ségrégationniste sud-africain, mais s'est en revanche opposé au busing, une mesure qui visait à favoriser l’intégration raciale dans les écoles. Il s'explique à ce sujet en 1977 : « À moins que nous ne fassions quelque chose à ce sujet, mes enfants vont grandir dans une jungle raciale avec des tensions tellement élevées qu’elle va exploser à un moment donné ». Ses positions jugées plutôt conservatrices, ainsi que ses relations avec certains hommes politiques ouvertement racistes et ségrégationnistes tels que James Eastland et Herman Talmadge, lui seront reprochées par Kamala Harris, alors sa concurrente, lors de la primaire démocrate de 2020. Sa nomination en 2008 au poste de vice-président par Barack Obama, puis leur amitié visible, seront un tournant. En 2020, ses partisans afro-américains lui sauront gré d’avoir été le premier homme blanc colistier d’un homme noir à la présidence du pays[58].

Sujets de société

Catholique pratiquant, il annonce en 2008 qu'il reconnaît le droit à l'avortement, mais il reste longtemps hostile à son financement public[59] ; il annonce dans le cadre de l'élection présidentielle de 2020 qu'il n'est plus opposé à l'usage de fonds fédéraux pour financer les avortements[60]. Il est lors de ses premiers mandats opposé au mariage homosexuel, mais change progressivement d'avis pour s'y déclarer publiquement favorable en [61]. Il s'oppose à la peine de mort depuis 2019 et souhaite son abolition au niveau fédéral[62]. Il est favorable à un contrôle renforcé de la vente des armes à feu, souhaitant rétablir l'interdiction de la vente des fusils d'assaut. En 2007, il a soutenu la régularisation des immigrés illégaux proposée par le président George W. Bush sous certaines conditions, notamment l'apprentissage obligatoire de l'anglais[37].

Il se prononce en faveur de la fermeture du camp de Guantánamo et s'oppose aux commissions militaires chargées de juger en dehors du droit américain les « combattants ennemis », privés d'habeas corpus[63].

Élection présidentielle de 2020

Primaires démocrates

Dès 2017, les spéculations sur sa possible candidature aux primaires démocrates pour l’élection présidentielle de 2020 se multiplient, notamment après la publication de ses mémoires[64],[65]. Perçu comme le grand favori de la course s'il choisit de se présenter, il annonce sa candidature aux primaires le [66],[67].

Joe Biden lors de son premier discours de campagne, le à Philadelphie.

Si les médias mettent en avant son expérience et sa modération, il connaît un début de campagne difficile[68]. Avant même son entrée en lice, il est notamment accusé d’attouchements et comportements inappropriés par plusieurs femmes, dont une élue démocrate[69]. En , il présente une nouvelle fois ses excuses pour son comportement controversé durant l'audition d'Anita Hill en 1991, quand celle-ci témoigna contre un juge de la Cour suprême qu'elle accusait de harcèlement sexuel[70]. L’âge de Joe Biden, qui deviendrait le président le plus âgé de l'histoire des États-Unis s'il était élu, est également vu comme un obstacle face à la jeunesse de plusieurs autres candidats[71],[72].

Son positionnement politique plus centriste que ceux de ses adversaires (notamment Bernie Sanders et Elizabeth Warren)[53], sa richesse personnelle[73] et ses prises de position passées (opposition au busing et au mariage homosexuel, soutien à l’amendement Hyde (en), vote pour l'annulation du Glass-Steagall Act, vote en faveur du Violent Crime Control and Law Enforcement Act, vote pour la guerre d'Irak) lui attirent de vives critiques[74],[75],[76].

En , la révélation d'une conversation téléphonique entre Donald Trump et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, au cours de laquelle le premier aurait demandé l’ouverture d'une enquête contre Hunter Biden, conduit au déclenchement d'une procédure de destitution (impeachment) contre le président des États-Unis. Joe Biden se défend de toute irrégularité dans l'affaire ukrainienne et accuse Donald Trump d'être le « président le plus corrompu de l'histoire moderne »[77]. La procédure contre le président n’aboutit pas, le Sénat, à majorité républicaine, votant contre la destitution.

À la fin de l’année 2019, Joe Biden rencontre certaines difficultés lors de ses déplacements. Il est en effet moqué pour son slogan de campagne, « Pas de fadaises ! », jugé dépassé[78],[79]. Le , lors d'une réunion en Iowa, il s'emporte contre un électeur qui l’accuse d’être trop vieux pour devenir président et d’avoir favorisé l’accès en Ukraine de Hunter Biden lorsqu’il était vice-président[80],[81].

Malgré ses faiblesses et ces événements, il reçoit, avant même le début officiel des primaires, le soutien de plus de mille mandataires publics, y compris celui d’anciens responsables nationaux démocrates comme John Kerry[82]. En , il déclare que s’il est élu Président, il proposera la nomination de Barack Obama à la Cour suprême[83]. Il est cependant vivement critiqué par Alexandria Ocasio-Cortez, figure progressiste de l’aile gauche du Parti démocrate[84], qui déclare que dans un autre pays elle ne serait probablement pas membre du même parti politique que Joe Biden[85].

Joe Biden en campagne à Des Moines (Iowa) en .

Lors du caucus de l’Iowa, qui se tient le , il arrive en quatrième position, derrière Pete Buttigieg, Bernie Sanders et Elizabeth Warren[86] ; ce résultat, qu'il juge lui-même décevant, fragilise son statut de favori[87],[88]. À la primaire du New Hampshire qui suit, il termine en cinquième position[89]. Lors du caucus du Nevada du , il décroche la deuxième place, derrière Bernie Sanders[90]. Notamment grâce à une bonne performance lors d'un débat télévisé entre les prétendants démocrates[91] et au soutien de l’influent député Jim Clyburn[92], il remporte le la primaire de Caroline du Sud avec 48 % des voix contre 20 % pour Bernie Sanders[93], dans un État où les électeurs démocrates sont majoritairement afro-américains[94]. Dans la foulée, il reçoit le soutien des anciens candidats Pete Buttigieg[95], Amy Klobuchar[96] et Beto O'Rourke[97].

Le rebond de Joe Biden se confirme le , lors du Super Tuesday, où il déjoue la plupart des pronostics et remporte dix États (Alabama, Arkansas, Caroline du Nord, Maine, Massachusetts, Minnesota, Oklahoma, Tennessee, Texas, Virginie)[98]. Ces performances contribuent à raviver sa campagne et le positionnent au coude-à-coude avec Bernie Sanders pour décrocher l'investiture démocrate[99]. Le , Michael Bloomberg, qui partage son positionnement modéré, se retire de la course et lui apporte son soutien[100]. Au cours des semaines suivantes, Joe Biden renforce son avance et reprend son statut de favori en remportant successivement l'Arizona, la Floride, l'Idaho, l'Illinois, le Michigan, le Mississippi, le Missouri et l'État de Washington[101],[98]. La pandémie de Covid-19, qui frappe durement les États-Unis à partir du mois de mars, limite les événements publics et interrompt la campagne[102].

En , Bernie Sanders annonce son retrait de la course[103] puis apporte son soutien à Joe Biden[104], qui devient le seul candidat démocrate majeur faisant campagne activement. Lors de la Convention nationale démocrate, le , Joe Biden est investi candidat à l'élection présidentielle après une nomination formelle annoncée par le sénateur Chris Coons et la répresentante Lisa Blunt Rochester du Delaware[105]. Il devient ainsi le candidat du Parti démocrate pour affronter Donald Trump lors de l’élection générale.

Il reçoit un soutien, unique dans la longue histoire des grandes revues scientifiques, d'une partie de la communauté scientifique. Des revues, parmi les plus importantes au monde, appellent les unes après les autres à voter contre Trump[106],[107].

Élection générale

Logo de campagne de Joe Biden et Kamala Harris pour l'élection présidentielle de 2020.

Le , soit avant même le début officiel des primaires démocrates, Joe Biden déclare lors d'un déplacement à Exter (New Hampshire) qu’il n’exclut pas de choisir un colistier issu du Parti républicain comme candidat à la vice-présidence s'il remporte l’investiture de son camp[108]. Le , il indique qu'il choisira une femme pour être candidat à ce poste s'il remporte les primaires[109]. Le , il annonce finalement qu'il choisit la sénatrice Kamala Harris pour être sa colistière[110]. Il reçoit le soutien de Barack Obama et d’Hillary Clinton dès le mois d’[111],[112].

Il fait campagne sur une augmentation des impôts, essentiellement sur les hauts revenus et les entreprises ; le renforcement et l'extension de l'Obamacare ; un plan d'investissement pour promouvoir le label « Made in America » ; un plan d'investissement dans les infrastructures de 1 300 milliards de dollars sur dix ans ; l'atteinte de la neutralité carbone en 2050 et un retour immédiat des États-Unis dans l'Accord de Paris sur le climat (dont la sortie officielle, décidée par Donald Trump, advient le , au lendemain de l'élection présidentielle) ; un investissement de 1 700 milliards de dollars sur dix ans dans la « révolution de l'énergie propre » ; l'interdiction des nouveaux permis pétroliers sur les terres fédérales ; un possible retour dans l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien « si Téhéran revient au respect de l'accord » ; un renforcement du financement des écoles situées dans les zones les moins riches, notamment pour revaloriser les salaires des enseignants ; le développement de la présence syndicale dans les entreprises ; l'instauration d'un salaire minimum de 15 dollars de l'heure au niveau fédéral (puis une indexation sur le salaire horaire médian) ; la fin du programme de séparation des familles aux frontières et de l'interdiction d'entrée du territoire de musulmans en provenance de certains pays, instaurés par Donald Trump ; et un « chemin vers la citoyenneté » américaine pour 11 millions d'immigrés illégaux[113].

La campagne présidentielle est marquée par des émeutes dans le sillage de Black Lives Matter et par la pandémie de Covid-19, dont la gestion entraîne la diminution des intentions de vote en faveur de Donald Trump, que les sondages donnent devancé de dix points de pourcentage au niveau national[114]. Dans ce contexte, le candidat démocrate annule tout rassemblement et s’exprime uniquement depuis la cave de son domicile du Delaware. Il revient par la suite sur sa décision et annonce qu'il va faire campagne en personne dans les swing states[115],[116].

Joe Biden en .

Les premiers résultats de l'élection présidentielle du sont trop serrés pour déclarer un vainqueur. Pendant quatre jours, le dépouillement des bulletins de vote se poursuit, laissant en suspens les résultats de l'Arizona, de la Caroline du Nord, de la Géorgie, du Nevada et de la Pennsylvanie. Le , les projections des médias américains CNN et AP attribuent la Pennsylvanie au démocrate, ce qui lui fait dépasser le nombre de 270 grands électeurs, chiffre confirmé peu après par Fox News[117]. Joe Biden, 77 ans, est élu président des États-Unis[118],[119]. Avec plus de 81 millions de voix au niveau national, Joe Biden est le président élu ayant recueilli le plus de suffrages dans l'histoire américaine. Il devance Donald Trump de plus de sept millions de votes (près de cinq points)[120]. Le score de Joe Biden en nombre de voix s’inscrit dans un contexte de nombre d’électeurs inscrits et d'un taux de participation records sur fond de votes par correspondance massifs dus à la pandémie de Covid-19 ; son adversaire obtient également le plus grand nombre de voix pour un candidat battu à une élection présidentielle, ainsi que pour un président sortant[121].

Désormais président-élu, Joe Biden prononce son discours de victoire depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware. L'ancien vice-président s'engage à être « un président qui rassemble et non pas qui divise, le président de tous les Américains ». À New York, l'Empire State Building s'illumine aux couleurs du drapeau américain, alors que de nombreux citoyens manifestent leur joie, saluant sa victoire[122],[123].

Transition

Donald Trump refuse d'accepter les résultats et son équipe lance des procédures judiciaires afin de contester les dépouillements. Comme il l'avait fait depuis le printemps 2020, Trump met en cause notamment la légalité des votes par correspondance, arrivés en grand nombre ce qui a retardé le dépouillement, et qui se sont montrés très largement favorables à Joe Biden, faisant basculer en sa faveur les résultats de plusieurs États clés. Il répète que c'est la fraude qui lui coûte la victoire, allégations jugées infondées par les observateurs de l'OSCE. Aucune preuve de fraude ne sera jamais apportée[124].

Joe Biden saluant Tom Carper lors de sa cérémonie d’adieux au Delaware, le .

Le nouveau président élu est rapidement félicité par les dirigeants occidentaux, dont Emmanuel Macron et Angela Merkel[125],[126]. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, se distanciant de Donald Trump, félicite ainsi Joe Biden et Kamala Harris pour leur « réalisation historique » (historic achievement)[127]. La présidente de la Confédération suisse, Simonetta Sommaruga, salue un « signal fort »[128]. Exprimant son espoir pour le monde, le 14e dalaï-lama félicite Joe Biden pour son élection et son choix d'une femme, Kamala Harris, comme vice-présidente[129].

Début , la grande majorité des plus de 50 contestations de l'élection engagées par l'équipe de campagne de Donald Trump sont rejetées par les tribunaux locaux, et les recomptages confirment la victoire de Joe Biden dans les États en litige, tels que la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Pennsylvanie, puis l'Arizona et le Wisconsin, qui certifient les uns après les autres que le candidat démocrate a bien recueilli la majorité des voix. Alors que la date limite du pour les recours est dépassée[130], Joe Biden totalise 306 grands électeurs contre 232 pour le président sortant[131]. Au-delà de cette date, les seuls litiges qui restent en cours sont un appel à la Cour suprême introduit par des États gouvernés par des républicains, au premier rang desquels le Texas, pour rejeter les résultats des États-clés[132].

La réunion du collège électoral a lieu le dans chacun des cinquante États : elle confirme l'élection de Joe Biden à la présidence avec 306 votes de grands électeurs contre 232 à Donald Trump[133]. Dans la foulée, le président russe, Vladimir Poutine, et le président brésilien, Jair Bolsonaro, adressent leurs félicitations à Joe Biden. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell reconnaît la victoire de Joe Biden[134],[135].

Le , Joe Biden nomme Michael S. Regan à la tête de l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), avec mission de restaurer l'Agence et de mettre en œuvre la nouvelle politique climatique et environnementale des États-Unis[136].

Le vote des grands électeurs est certifié par le Congrès américain réuni au Capitole le , malgré une interruption de plusieurs heures due à l'assaut du bâtiment par une foule de supporters de Donald Trump[137].

Joe Biden et sa famille quittent le Delaware pour la capitale, Washington, où ils atterrissent à bord d'un avion privé en fin d'après-midi, le . Le futur président, alors accompagné de Kamala Harris, prononce un discours devant le Lincoln Memorial, et rend hommage aux quelque 400 000 morts aux États-Unis dans le cadre de la Covid-19. À cette occasion, quatre-cent-mille lumières sont disposées tout le long de la Reflecting Pool.

Président des États-Unis

Débuts

Investiture

Joe Biden prêtant serment sur sa Bible personnelle, le .

Le , Joe Biden prête serment sur les marches du Capitole, devenant le 46e président des États-Unis. De nombreuses mesures sécuritaires sont prises par crainte de potentielles manifestations de soutien du président sortant. En raison de la pandémie de Covid-19, le National Mall est fermé au public, restreignant la possibilité pour celui-ci de venir assister en personne à la cérémonie d'investiture, qui est essentiellement suivie à la télévision. Les anciens présidents Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama assistent à la cérémonie. La chanteuse Lady Gaga chante l'hymne national. Pour la première fois depuis Andrew Johnson, en 1869, le président entrant en fonction ne rencontre pas son prédécesseur, Donald Trump ayant décidé de quitter la Maison-Blanche quelques heures plus tôt. Joe Biden se rend ensuite au cimetière national d'Arlington.

Âgé de 78 ans, Joe Biden est le plus vieux président de l’histoire américaine.

Premiers décrets

Au soir de son investiture, Joe Biden signe 17 décrets, dont un instituant le retour immédiat des États-Unis dans l'accord de Paris sur le climat et un autre visant à rendre obligatoire le port du masque de protection dans les lieux publics fédéraux pour contrer la crise sanitaire. Le président Biden déclare à la presse que « l'ancien président Trump a écrit une lettre très aimable, mais [qu’il] ne dévoilera son contenu qu'avec sa permission, car cela est un échange privé ».

Joe Biden signant un décret sur l’immigration, le .

Il met ensuite fin à la « Commission 1776 », créée par Donald Trump pour promouvoir un programme d'histoire plus conservateur dans les écoles américaines. Le décret présidentiel 13769, dit « Muslim Ban », signé par Trump et qui interdisait l'entrée des citoyens irakiens, iraniens, libyens, somaliens et soudanais sur le territoire américain, est annulé par Biden. Le nouveau président annule également le retrait du pays de l'Organisation mondiale de la santé, opéré sous l'administration précédente. Il signe un moratoire sur les forages d’hydrocarbures sur les terres et les eaux fédérales, et annonce le même jour l’organisation par les États-Unis d’un sommet de dirigeants sur le climat le , le jour de la Terre.

Politique intérieure

Gestion économique

Le , le Congrès des États-Unis adopte, par 220 voix contre 211, le plan de relance à 1 900 milliards de dollars voulu par Joe Biden. Le plan prévoit la distribution de chèques de 1 400 dollars à 90 millions d’Américains et la réduction de moitié de la pauvreté infantile à travers une série d’aides et d’allègements fiscaux, ce qui est alors décrit par la presse nationale et l'administration comme une « victoire historique » pour les États-Unis. Le plan de relance est promulgué par le président le lendemain[138],[139]. Pour financer son plan d'investissement de 2 300 milliards de dollars dans les infrastructures, Joe Biden engage une augmentation du taux d'imposition sur le bénéfice des entreprises de 21 à 28 %, ce qui en ferait l'un des taux les plus élevés au monde — tout en restant en deçà de ce qu’il était avant la présidence Trump (35 %) —, et représenterait un prélèvement supplémentaire de 300 milliards de dollars sur les entreprises (soit 1,3 point de PIB) ainsi que la hausse d'impôt la plus importante aux États-Unis depuis 1968, alors que l'impôt sur les sociétés américain avait été en baisse quasi continue depuis 50 ans[140],[141]. Afin de lutter contre l'optimisation fiscale, la réforme fiscale prévoit également une augmentation de la taxation minimale sur les profits réalisés par les entreprises à l'étranger (introduite par Donald Trump en 2017), de 10,5 % à 21 %[141]. Dans les négociations internationales, l'administration Biden abaisse son exigence à un taux minimum international d’impôt sur les sociétés de 15 %, soit un niveau jugé acceptable par les Européens, proche de ce que paient en moyenne les géants du Web, et un peu plus élevé que le projet de taux unique porté par l’OCDE (de 12,5 %) : Romaric Godin de Mediapart évoque « un choix de statu quo international », voué à exercer « une pression sur les projets fiscaux de Joe Biden qui sont examinés au Congrès »[142].

Pandémie de Covid-19

En , Joe Biden demande aux services de renseignement américains de lui fournir un rapport sur l'origine du Covid-19 dans un délai maximal de 90 jours et appelle la Chine à faire la transparence sur le sujet[143]. Un possible accident de laboratoire ayant laissé s'échapper le virus depuis la Chine est alors de nouveau évoqué : cette théorie, à l’époque qualifiée de « complotiste », était celle retenue par l’administration Trump, qui mettait en cause l'Institut de virologie de Wuhan[144].

Au début de l’année 2022, la Cour suprême des États-Unis bloque sa décision d’imposer le vaccin contre la Covid-19 ou des tests diagnostiques réguliers dans les entreprises de plus de 100 salariés, tout en autorisant l’obligation de vaccination pour les employés des établissements de santé bénéficiant de fonds fédéraux[145].

Crise migratoire

À son arrivée au pouvoir, Joe Biden assouplit la politique migratoire en vigueur : il suspend l’expulsion de sans-papiers, annonce un projet de loi pour leur accorder la citoyenneté et admet sur le sol américain des demandeurs d’asile se trouvant au Mexique. Mais il se retrouve rapidement confronté à un afflux de migrants illégaux. En , en pleine pandémie de Covid-19, le nombre d’arrestations de migrants à la frontière avec le Mexique atteignent leur plus haut niveau depuis la présidence Bush, avec plus de 170 000 personnes appréhendées, dont un nombre jamais atteint de mineurs non-accompagnés (près de 20 000)[146].

L’opposition républicaine explique cette crise par l’« appel d’air » que Joe Biden aurait créé avec ses premières mesures et dénonce la situation sur le terrain. En effet, dans un contexte de crise sanitaire, les autorités américaines décident de limiter les entrées aux familles avec enfants ou mineurs non accompagnés, qui s’entassent à côté des points d’entrée officiels pour passer. Les structures d’accueil mises en place par le gouvernement sont également peu adaptées à la prise en charge d’enfants[146],[147].

En , Joe Biden rompt avec ses engagements électoraux en maintenant le quota de migrants de Donald Trump à 15 000 entrées annuelles sur le territoire américain alors qu'il avait promis de le porter à 60 000. Cette décision est critiquée par des élus de l’aile gauche du Parti démocrate, notamment Alexandria Ocasio-Cortez, tandis que les républicains estiment qu'il continue de minimiser la crise en cours[146].

Joe Biden avec Kamala Harris, qu’il charge de gérer la crise migratoire.

Dans ce contexte, le président charge Kamala Harris de coordonner la lutte contre les flux migratoires au moyen notamment de négociations avec le Mexique et les pays d'Amérique centrale[147]. En visite au Guatemala en , la vice-présidente tente de décourager les migrants illégaux de venir aux États-Unis en indiquant qu'ils seraient « renvoyés » dans leur pays[148].

Politique en matière d’éducation

En , alors que la dette étudiante atteint 1 750 milliards de dollars et faut d'accord au Congrès, il renonce à son projet-phare de deux années d’université gratuite, Jill Biden indiquant que l’université publique « ne fait plus partie du programme »[149].

En matière d’environnement

Dès son investiture en , le président Joe Biden réintègre les États-Unis dans l'Accord de Paris sur le climat. En avril, Joe Biden organise un « Sommet des dirigeants sur le climat » au cours duquel il annonce un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre américaines de 50 à 52 % d'ici à 2030, par rapport à 2005 ; l'engagement pris dans l'Accord de Paris en 2015 était une réduction de 26 à 28 % en 2025[150], mais moindre que celui adopté par l'Union européenne. Selon Arnaud Leparmentier, journaliste du Monde, cette annonce a eu « un effet d’entraînement, qui permet aux États-Unis de se retrouver au centre du jeu mondial et de renouer avec le multilatéralisme, après quatre années de retrait sous Donald Trump »[151]. Après des mois de négociations entre Biden et les législateurs, en , le Sénat adopte un projet de loi d'infrastructure, couvrant les infrastructures liées aux transports, aux services publics et au haut débit. Le président Biden signe la promulgation du projet de loi à la mi-.

À l'approche de la COP26, prévue du au , Joe Biden intensifie ses efforts pour lutter contre le changement climatique au niveau national et international. Il a promeut un accord selon lequel les États-Unis et l'Union européenne réduisent d'un tiers leurs émissions de méthane d'ici 2030 et tente d'ajouter des dizaines d'autres pays à cet accord. Il essaie de convaincre la Chine et l' Australie d'en faire plus et organise un forum en ligne des économies majeures sur l'énergie et le changement climatique pour faire pression sur les autres pays, afin qu'ils renforcent leur politique climatique. Joe Biden s'engage à doubler le financement climatique des pays en développement d'ici 2024. Toujours à la COP26, les États-Unis et la Chine concluent un accord sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Les deux pays sont responsables de 40 % des émissions mondiales.

Un second décret révoque le permis de construction de l’oléoduc Keystone qui devait transporter le pétrole brut canadien vers les États-Unis et suspend l’exploitation des combustibles fossiles dans le Refuge faunique national de l'Arctique en Alaska[152]. Joe Biden décide aussi que soient examinées toutes les mesures prises par l’administration précédente en matière environnementale pour définir dans quelle mesure celles-ci contribuent à la protection de l'environnement[152]. Durant le premier trimestre de la présidence Biden, 17 nouvelles mesures de protection de l’environnement ont été ajoutées et 22 des mesures régressives introduites par la Donald Trump ont été abrogées[152].

Joe Biden crée également un nouveau conseil, l'Environmental Justice Advisory Council, qui dépend directement de la Maison-Blanche et promeut la justice environnementale[152]. Son administration a pour ambition d’atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050 et d'investir massivement dans les énergies renouvelables[152]. D'ici la fin de la décennie 2020, l'administration Biden envisage l'extension du parc éolien offshore au large de la côte Est pour produire 30 gigawatts[152].

Exemples à l'échelle des États

Mesures sur les armes à feu

Alors que trois fusillades ont frappé le pays depuis son arrivée au pouvoir, Joe Biden annonce le la mise en place de mesures ciblées visant à limiter la prolifération des armes à feu aux États-Unis. La première de ces mesures vise à lutter contre les « armes fantômes », fabriquées de manière artisanale et sans numéro de série. Il annonce également le renforcement des règles concernant certaines armes de poing équipées d'un accessoire stabilisateur attaché au bras du tireur[153].

Tensions avec le Congrès

Joe Biden rencontre rapidement des difficultés à faire adopter ses promesses de campagne par le Congrès, où les démocrates se montrent divisés sur son plan de relance et sa réforme électorale. Dans ce contexte, il rencontre des membres du Congrès et tente de rompre au Sénat avec l’usage de la majorité qualifiée au profit de la majorité simple mais sans succès, les démocrates Joe Manchin et Kyrsten Sinema s’y opposant[145],[154].

Tensions avec la Cour Suprême

Le , la Cour suprême à majorité républicaine renverse l'arrêt Roe v. Wade, qui garantissait le droit à l’avortement à l’échelle fédérale. Dans la foulée, le président Joe Biden déclare qu’il s’agit d’un « jour sombre pour les États-Unis », et parle d’une « erreur tragique ». Son prédécesseur, Donald Trump, affirme quant à lui que cette décision « suit la Constitution, et ramène tout au niveau des États, ce qui aurait toujours dû être le cas », et que cette décision résulte de « la volonté de Dieu »[155].

Politique étrangère

Europe et Russie

En , alors qu’il est réputé pour être tenant d’une ligne hostile à la fédération de Russie, il qualifie son homologue russe, Vladimir Poutine, de « tueur » et promet que celui-ci « paiera le prix » de ses actes, notamment de possibles ingérences dans l’élection présidentielle américaine de 2020 ; ces déclarations conduisent Moscou à rappeler son ambassadeur aux États-Unis[156]. Les deux hommes se rencontrent pour la première fois trois mois plus tard, en Suisse[157].

Pour autant, l’amélioration des relations entre les États-Unis et l'Ukraine attendue avec l’élection de Joe Biden ne semble pas avoir lieu. En , son administration se met d’accord avec l’Allemagne pour lever les sanctions américaines visant le gazoduc russe Nord Stream 2, un projet qui diminuerait drastiquement les approvisionnements en gaz de l’Ukraine[158]. Les opposants à Poutine dénoncent cette décision, alors même que Joe Biden ne rencontre pas le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors de sa tournée de 2021 en Europe[159].

La première sortie de Joe Biden à l’étranger comme chef d’État a lieu en , à l’occasion des sommets de l'OTAN et du G7 à Bruxelles. Il s’y montre particulièrement en retrait par rapport à son prédécesseur et aux autres dirigeants, et y affiche sa préférence pour un rapprochement avec l’Allemagne plutôt qu’avec la France[160],[161].

En , il signe avec l’Australie et le Royaume-Uni un vaste « pacte de sécurité » pour contrer la Chine, entraînant une crise diplomatique avec la France, qui voit ainsi torpillé son contrat de trente milliards d’euros avec l’Australie pour la construction de douze sous-marins. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, déplore alors « une décision unlilatérale, brutale, qui ressemble beaucoup à ce que faisait M. Trump »[162],[163]. Alors que la crise diplomatique s'aggrave, le président Emmanuel Macron rappelle les ambassadeurs français en Australie et aux États-Unis, officiellement pour « consultations »[164]. Après un entretien téléphonique entre Emmanuel Macron et Joe Biden, la France et les États-Unis s’engage à restaurer la confiance mutuelle entre les deux pays, le président français annonce le retour de l'ambassadeur à son poste, qui s'effectue le [réf. souhaitée].

Corée du Nord

À l’instar de Donald Trump, Biden se dit prêt à rencontrer le dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-un, à la condition qu’il soit discuté du programme nucléaire nord-coréen[165].

Moyen-Orient

Comme indiqué avant son élection à la présidence, Joe Biden maintient l'ambassade américaine en Israël dans la ville de Jérusalem, conformément au choix controversé de Donald Trump[166].

La visite de Joe Biden au Moyen-Orient en juillet 2022 et notamment sa tentative de relance de la relation détériorée avec l’Arabie Saoudite, lui vaut des critiques, qui lui reprochent de mettre sous le tapis la question des droits humains[167] et s’achève sans apporter de résultats tangibles[168]. L'objectif principal de la visite visant à obtenir de la part du gouvernement saoudien un engagement clair en faveur d’une augmentation de la production pétrolière qui permettrait de maîtriser les cours du brut[169], échoue, Riyad souhaitant simplement préserver la stabilité du marché énergétique mondial sans augmenter la production de manière significative. De plus, la volonté américaine d’officialiser la création d’une alliance militaire régionale qui comprendrait les six pays arabes du Golfe (Arabie saoudite, Émirats arabes unis, Oman, Qatar, Bahreïn et Koweït), ainsi que l’Égypte, la Jordanie et l’Irak pour faire face à l’Iran et ses alliés – ne se concrétise pas après que l’Arabie saoudite a balayé cette hypothèse[168].

Afghanistan

Joe Biden rencontrant les deux principaux dirigeants afghans, Ashraf Ghani et Abdullah Abdullah, alors que les États-Unis se retirent de la guerre d'Afghanistan en pleine offensive des talibans (Maison-Blanche, ).

Poursuivant le mouvement initié par le président Trump, il annonce en le retrait total des troupes américaines engagées dans la guerre d'Afghanistan depuis 2001 d’ici au suivant[170]. Les talibans profitent de cette décision pour lancer une offensive d’envergure face à une armée afghane dès lors très fragilisée[171]. Début , alors que le président des États-Unis jugeait encore le mois précédent « très improbable que les talibans prennent complètement le contrôle du pays », ces derniers multiplient les victoires et avancent vers Kaboul, tandis que l’évacuation d’urgence des diplomates américains est organisée[172].

Joe Biden est alors critiqué de toutes parts — il est notamment accusé d’impréparation et de manquer d’empathie[173] — mais refuse de modifier son plan avec par exemple la mise en place d’un appui aérien à l’armée afghane : il avance le coût de cette guerre pour les États-Unis et exhorte les Afghans à « avoir la volonté de se battre »[172]. Les évacuations nécessaires n’ayant pas été organisées en amont par l’administration Biden, des troupes sont renvoyées par les États-Unis pour sécuriser l'aéroport de Kaboul, où des attentats revendiqués par l’État islamique coûtent la vie à quelque 170 personnes, dont treize militaires américains, le [174]. Le dernier avion de l'armée américaine quitte finalement Kaboul le [175]. À la suite de cet événement, alors que sa cote de popularité devient négative, le président Biden est associé à une image d'incompétence et de désinvolture, à l'image de Jimmy Carter lors de la crise des otages américains en Iran[176],[177].

À l'occasion de la fin du retrait d'Afghanistan, il annonce la fin de l'ère des « interventions militaires » américaines et un recentrage de la force militaire du pays vers les « intérêts nationaux plus essentiels »[178].

Élection présidentielle de 2024

Lors d’une conférence de presse, le 26 mars 2021, Joe Biden déclare « envisager » d’être candidat à sa succession lors de l’élection présidentielle de 2024, avec de nouveau Kamala Harris en tant que colistière[179]. Par la suite, il réitèrera ce souhait publiquement à plusieurs reprises, affirmant aux médias américains qu’il serait « très chanceux » de pouvoir affronter de nouveau son prédécesseur Républicain Donald Trump en 2024[180]. Dans les sondages et les enquêtes d’opinion réalisées durant son mandat, il est successivement donné battu par Donald Trump, puis réélu[181]. Pour certains commentateurs politiques, et certains membres du Parti démocrate, l’âge avancé de Joe Biden pourrait être un « frein » pour qu’il puisse se lancer de nouveau dans la course à la Maison-Blanche. À partir de , les médias internationaux relaient les inquiétudes des électeurs démocrates, qui considèrent que l’âge de Joe Biden « devient un sujet de débat politique », certains estimant que le président américain « teste les limites de l'âge et de la présidence » [182]. Un sondage indique alors que 64 % des démocrates estiment Biden « trop âgé » pour pouvoir se présenter de nouveau à l’élection présidentielle, et souhaitent l’investiture d’un autre candidat à sa place[183].

S’il était candidat puis finalement reconduit lors du prochain scrutin, Joe Biden aurait 86 ans à la fin de son second mandat, en 2029[184].

État de santé

Durant la campagne présidentielle de 2020, l’état de santé de Joe Biden fait régulièrement l’objet de spéculations. Alors qu’il a précédemment été victime de deux attaques cérébrales, d’une embolie pulmonaire et d’une thrombose veineuse profonde, certaines déclarations incohérentes et son apparence éteinte interrogent et conduisent Donald Trump à le qualifier d'« endormi » (« Sleepy Joe »). Refusant de passer un test neuropsychologique, Joe Biden se défend d’être sénile. Dans ces conditions, le choix de sa vice-présidente apparaît particulièrement important[185],[186],[187].

Joe Biden et Justin Trudeau en .

Lors de la première année de sa présidence, il perd l’équilibre à plusieurs reprises, multiplie les gaffes diplomatiques, apparaît fatigué ou désorienté lors de rencontres internationales, se montre confus sur plusieurs sujets et tient de nouveaux propos incohérents[188],[189],[190],[191]. Le , sa vice-présidente, Kamala Harris, exerce les prérogatives présidentielles en raison d’un examen médical passé par Biden nécessitant une anesthésie générale, faisant ainsi d'elle pour une heure et vingt-cinq minutes la première femme à exercer la fonction de présidente des États-Unis[192]. À la suite de cette opération, son médecin le déclare physiquement apte à gouverner le pays, faisant notamment état d'un « examen neurologique extrêmement détaillé » ne montrant aucun signe de trouble mental[193]. Cependant, contrairement à l’année précédente, une majorité d’électeurs sondés ne le considèrent pas « en bonne santé »[194].

Le , la Maison-Blanche annonce que Joe Biden a été testé positif à la Covid-19 mais qu’il ne présente que de « légers symptômes »[195].

Cote de popularité

Alors qu’il commence son mandat avec 55 % d’opinions positives, sa cote de popularité chute à l’été 2021, notamment en raison de sa gestion du retrait des troupes américaines d'Afghanistan[196],[197]. En , un an après son élection, il tombe à un niveau historiquement bas de 42,5 % d’opinions favorables selon FiveThirtyEight, seul un président américain — son prédécesseur Donald Trump (38 %) — ayant été plus bas à ce moment de sa présidence depuis la Seconde Guerre mondiale[197],[198]. Les principaux griefs des Américains concerneraient l'économie, sa gestion de la pandémie de Covid-19, l'inflation en hausse, l'insécurité et l'immigration[199],[200],[201].

Mi-, la popularité de Joe Biden chute au plus bas de la présidence sur fond de critiques concernant sa réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie et d'inflation galopante[202],[203].

Historique électoral

Élections présidentielles

Primaires démocrates

Année Parti Vote populaire Délégués Rang
Voix Pourcentage
2008 DEM Abandon
0  /  4417
Abandon
2020 19 080 152
51.7  /  100
2716  /  3979
1er

Élections générales

Année Parti Fonction
briguée
Colistier Vote populaire Grands
électeurs
Rang
Voix Pourcentage
2008 DEM Vice-président Barack Obama
(président)
69 498 516
52.9  /  100
365  /  538
1er
2012 65 915 795
51.1  /  100
332  /  538
2020 Président Kamala Harris
(vice-présidente)
81 268 757
51.3  /  100
306  /  538

Élections sénatoriales

Résultats pour le poste de sénateur de classe 2 du Delaware[204]
Année Joe Biden Républicain Américain (en) Prohibition Libertarien IPD (en) NLP
1972 50,48 % 49,10 % 0,35 % 0,08 %
1978 57,96 % 41,02 % 1,03 %
1984 60,11 % 39,89 %
1990 62,68 % 35,83 % 1,49 %
1996 60,04 % 38,13 % 1,21 % 0,62 %
2002 58,22 % 40,80 % 0,40 % 0,43 % 0,15 %
2008 64,69 % 35,31 %

Publication

Distinctions

Il est considéré en 2011 comme l'un des 100 hommes les plus influents de la planète selon le Time Magazine[206].

Le , Joe Biden reçoit (conjointement avec John Boehner) la médaille Laetare de l'université Notre-Dame-du-Lac, considérée comme la plus haute distinction pour les catholiques américains[207].

Le , il est décoré par Barack Obama de la médaille présidentielle de la Liberté avec distinction[208].

Ascendance

Notes et références

Notes

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite phonétiquement selon la norme API.
  2. Prononcé /ˈdʒoʊ.sɨf ɹɑb.ɨ.ˈnɛt ˈbaɪ.dən/.

Références

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  2. « Liesse. À Ballina, les Irlandais fêtent la victoire de leur lointain cousin à la Maison-Blanche », sur courrierinternational.com, (consulté le ).
  3. AmpelosWebMaster, « L'ancêtre huguenot de Joe Biden », Éditions Ampelos, (consulté le ).
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  5. (en) Michela Tindera, « Here's How Much 2020 Presidential Candidate Joe Biden Is Worth », sur forbes.com (consulté le ).
  6. Rédaction, « Joe Biden a vaincu son bégaiement, ce "handicap dont on se moque encore" », sur HuffPost,
  7. Rédaction, « Présidentielle américaine: bègue comme Joe Biden », sur BFM TV,
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Voir aussi

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Liens externes