Corazon Aquino

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Corazon Aquino
Illustration.
Corazon Aquino en 1986.
Fonctions
Présidente des Philippines

(6 ans, 4 mois et 5 jours)
Élection
Vice-président Salvador Laurel (en)
Premier ministre Salvador Laurel (en)
Prédécesseur Ferdinand Marcos
Successeur Fidel Ramos
Biographie
Nom de naissance Maria Corazon Sumulong Cojuangco
Date de naissance
Lieu de naissance Paniqui (Philippines)
Date de décès (à 76 ans)
Lieu de décès Makati (Philippines)
Nationalité philippine
Parti politique Parti libéral (1959-1982)

PDL-Laban (1982-2009)

Conjoint Benigno Aquino Jr.
Enfants María Elena Aquino-Cruz
Aurora Corazón Aquino-Abellada
Benigno Aquino III
Victoria Elisa Aquino-Dee
Kristina Bernadette Aquino
Diplômé de Université d'Extrême-Orient de Manille
Résidence Palais de Malacañan, Manille

Signature de Corazon Aquino

Corazon Aquino
Présidents des Philippines

Maria Corazon Sumulong Cojuangco, plus connue sous le nom de Corazon Aquino, et, plus fréquemment encore, sous celui de Cory Aquino (née le à Paniqui et morte le à Makati), est une femme d'État philippine. Elle est la première femme présidente des Philippines, du au .

Biographie[modifier | modifier le code]

En 1955, elle épouse Benigno Aquino, peu après l'élection de celui-ci au poste de maire de Concepcion, dans la province de Tarlac. Elle est la mère de Benigno Aquino III.

Son mari est ensuite élu gouverneur de la province en 1961, puis sénateur en 1967 et, après la mise en place de la loi martiale par le président Ferdinand Marcos en 1972, arrêté, condamné à mort en 1977 et exilé aux États-Unis en 1980 pour « raisons médicales ».

Le , alors qu'il avait reçu une promesse de vie sauve de la part du gouvernement philippin, Benigno Aquino, de retour d'exil, est assassiné à sa descente d'avion par un soldat prétendu franc-tireur, qui est aussitôt opportunément abattu.

S'ensuit une période de deux ans et demi durant laquelle l'opposition philippine et un large mouvement populaire font pression sur sa veuve pour qu'elle prenne la tête, à titre de symbole, de l'opposition au régime du président Marcos. Elle se présente à l'élection présidentielle de et, dans la fièvre électorale qui s'ensuit, marquée notamment par l'assassinat de l'ex-gouverneur de la province d'Antique (Philippines) et soutien de Cory Aquino, Evelio Javier (en)[1], il y a proclamation simultanée de deux vainqueurs le , chaque camp se prétendant victorieux. La manifestation non-violente de plus d'un million de personnes dans l'avenue principale de Manille, le refus de l'armée de prendre position et les manœuvres diplomatiques internationales contraignent toutefois le président Marcos à prendre à son tour le chemin de l'exil en catastrophe sous la pression populaire. Le palais de Malacañan est envahi par la foule en liesse.

La neutralité de l'armée philippine, commandée par le général Fidel Ramos, est probablement déterminante dans l'accession de Cory Aquino à la présidence de la République.

Durant son mandat, elle crée une commission présidentielle afin de récupérer les biens mal acquis du couple Ferdinand et Imelda Marcos[2]. Une nouvelle constitution est adoptée en 1987, mais sept tentatives de coup d'État militaires ont lieu, qui échouent cependant face à la vigilance du général Ramos, désormais très proche du nouveau pouvoir.

En , des milliers de paysans qui manifestaient afin d'obtenir du gouvernement des augmentations de salaire sont brutalement dispersés par l'armée, et 13 personnes sont tuées[3].

Cory Aquino, qui ne brigue pas un nouveau mandat à l'élection présidentielle de 1992, voit Fidel Ramos lui succéder. Il s’agit d’une « alternance » pacifique, situation auparavant inhabituelle aux Philippines.

Elle reçoit le prix Ramon-Magsaysay 1998 pour son action en faveur de la démocratie[4].

Le , sa famille annonce son décès des suites d'un arrêt cardiaque, alors qu’elle était atteinte d'un cancer du côlon[5].

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. « La violence politique lors des élections de 1986 », Time Magazine, 24 février 1986.
  2. « Aux Philippines, la victoire de Bongbong Marcos relance la polémique sur la fortune indue de son clan », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « 28 years on: Still no justice for Mendiola Massacre victims », Rappler,‎ (lire en ligne).
  4. Ramon Magsaysay Award Foundation, « Aquino, Corazon Cojuangco », sur RMAF (consulté le ).
  5. L'ex-présidente philippine Corazon Aquino est décédée, selon son fils, AFP, 31 juillet 2009.
  6. (en)Honorary Doctorates,Prize and Awards, université Waseda, consulté sur www.waseda.jp le 19 septembre 2012.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]