Laurence Haïm

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Laurence Haïm
Naissance (57 ans)
Paris, France
Nationalité Drapeau de la France Française
Drapeau des États-Unis Américaine
Profession Journaliste
Années d'activité Depuis 1989
Médias actuels
Pays France
Média Télévision
Historique
Radio RTL
France Inter
Télévision Canal+, I-Télé
LCI

Laurence Haïm, née le à Paris[1],[2], est une journaliste franco-américaine[3],[4],[5],[6].

Ancienne correspondante du groupe Canal+ et de l'agence CAPA à Washington de 1992 à 2017, elle fait partie des quelques journalistes français à avoir été accrédités aux conférences de presse de la Maison-Blanche avec les correspondants de l'Agence France-Presse, et au Pentagone. Elle est d'ailleurs la seule journaliste française à avoir décroché une interview exclusive avec le président américain Barack Obama.

En , elle quitte la chaîne I-Télé et, jusqu'à , fait partie de l'équipe d'Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle puis élu président de la République, en tant que porte-parole. Elle quitte ses fonctions au sein de La République en marche le .

Biographie[modifier | modifier le code]

Débuts[modifier | modifier le code]

Fille d'un médecin parisien[7], Laurence[a] Haïm se présente comme une autodidacte. Elle débute à 17 ans aux côtés de Patrice Laffont en portant des cafés au sein d’une radio libre (sur CVS) à Versailles[8], et le suit pendant quelques mois comme assistante lorsqu’il part à France Inter[8].

En 1986, après un stage aux côtés d’Élie Vannier[8] à RTL où elle est chargée de préparer les journaux du matin[8], elle est engagée par Philippe Labro et travaille notamment au service « société » de la radio, et s'occupe des rubriques « people »[8]. Elle devient également à cette époque l'assistante de Christine Ockrent, qui la prend sous son aile pendant un an. Elle s'occupe alors de booker les invités politiques que la journaliste reçoit dans ses chroniques du matin[9],[8].

Carrière[modifier | modifier le code]

En 1989, Laurence Haïm participe à la création de l’agence CAPA dirigée par Hervé Chabalier[9] et réalise des reportages de télévision pour 24 heures sur Canal+, Envoyé spécial sur France 2 ou encore Zone interdite sur M6[8].

En 1992, elle s’installe à New York pour devenir la correspondante aux États-Unis de CAPA et Canal+[9]. Elle intervient dans le cadre d'émissions telles que Nulle part ailleurs, Le Grand Journal ou La Matinale. À partir de 1999, elle est aussi la correspondante de la chaîne d'information en continu du groupe, I-Télé[9].

Durant l'année 2001, du fait de plusieurs plans sociaux et restructurations à Canal+[10] et à I-Télé[11], Laurence Haïm se voit signifier qu'elle pourrait être remerciée par son employeur, comme elle le relate dans son livre « Journal d'une année à part : - 2002 ». Mais, le , elle est passagère d'un avion devant atterrir à New York ; elle couvre alors les attentats qui frappent le pays durant plusieurs jours, dans des conditions particulièrement difficiles. Peu après, profondément marquée par les événements qu'elle vient de vivre, elle envisage de prendre la nationalité américaine, ce qu'elle révèle également dans l'ouvrage[12].

De 2002 à 2006, elle collabore avec la chaîne américaine CBS[9]. Aux côtés de Dan Rather, elle suit tout le début de la guerre d'Irak et vit la plupart du temps à Bagdad entre 2002 et 2006. À cette époque, elle travaille également en Israël. Durant cette période, elle couvre aussi pour les médias français l’élection présidentielle américaine de 2004 et, très déçue, annonce sur Canal+, en larmes, la réélection de George W. Bush pour quatre années supplémentaires[13].

Lors de l'élection présidentielle américaine de 2008, elle suit Barack Obama dès le début de sa campagne dans l’Iowa et se distingue en étant la seule journaliste française à l’avoir interviewé. Celui-ci la surnomme « The Frenchie »[14]. Depuis l’entrée en fonction de Barack Obama à la Maison-Blanche, Laurence Haïm est, avec deux correspondants de l’Agence France-Presse, l’unique journaliste française possédant un badge lui donnant accès aux conférences de presse[15]. Avant le premier voyage au Caire du président américain, elle signe une autre interview exclusive pour la France du président américain, diffusée sur Canal+ en [16].

Après avoir couvert pour le groupe Canal+ l'affaire DSK aux États-Unis, elle suit le premier mandat de Barack Obama. En 2012, elle rentre en France pour réaliser avec le photojournaliste américain de Newsweek, Charles Ommanney, une série vidéo pour I-Télé sur l'élection présidentielle française. Il en résulte aussi un livre, Made in France, publié aux éditions Albin Michel.[réf. souhaitée]

De retour aux États-Unis, elle couvre au quotidien la campagne de Barack Obama à l'élection américaine de 2012 pour Canal+ et I-télé, et est toujours en poste a la Maison-Blanche. Elle a également couvert les attentats de Boston et les tornades en Oklahoma. En , elle devient journaliste accréditée permanente au Pentagone et, en , présidente de l'association de la presse étrangère de la Maison-Blanche.[réf. souhaitée]

En 2016, elle couvre la campagne pour l'élection présidentielle américaine. Le , la direction d'I-Télé décide de supprimer l'émission du suivi des résultats des élections, à la suite de la reconduite de la grève du personnel pour protester contre l’arrivée de l’animateur Jean-Marc Morandini sur la chaîne. Elle couvre alors la soirée depuis son compte Twitter personnel et soutient ses collègues en grève[17].

Le , elle annonce son départ de la chaîne I-Télé[18],[19] et, le lendemain, rejoint l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron, candidat à l'élection présidentielle de 2017, en tant que porte-parole[20], où elle doit s’occuper des questions internationales[21],[22]. Comparant Emmanuel Macron à Barack Obama par l'espoir qu'il suscite, elle affirme avoir « changé de vie » en s'engageant en politique[23],[24],[25]. Cependant, à la suite de deux interventions télévisées dans l'émission C à vous sur France 5, et sur BFM TV, jugées ratées, et des tweets maladroits[26], elle n'apparait plus dans les médias[14]. Le magazine Marianne la décrit alors comme « la porte-parole sans voix »[27]. Elle quitte ses fonctions au sein de La République en marche ! le et annonce vouloir « redevenir » journaliste[28], bien qu'elle indiquât en janvier avoir « tourné la page du journalisme »[29]. Dans une interview au Journal du dimanche le [30], elle évoque certains regrets, notamment des « instants de cruauté dans le monde politique que je garderai pour moi. J'ai aussi lu ou entendu des choses que je n'avais pas dites ou pas faites »[30],[31].

En , Le Canard enchaîné affirme qu'elle a demandé un poste d'ambassadeur à Emmanuel Macron pour services rendus, et que ce dernier aurait refusé sèchement sa demande[31]. Laurence Haïm dément cette affirmation, déclarant sur son compte Twitter : « Je n'ai jamais voulu être ambassadeur. Sauf des news »[31]. Dans une interview à Télé-Loisirs, elle se dit « très surprise » par l'article du Canard, mais nuance ses propos, reconnaissant que « plusieurs possibilités » de postes avaient été envisagés avec l'équipe du chef de l’État[31].

À l'automne 2017, elle intervient comme chercheuse résidente à l'Institut d'études politiques de l'université de Chicago (University of Chicago Institute of Politics), dirigé par David Axelrod, un ancien conseiller de Barack Obama[32],[33].

En , abusée par une fausse vidéo, elle annonce le décès de l'acteur et réalisateur américain Clint Eastwood sur son compte Twitter[34]. Elle s'excuse par la suite de son erreur[35]. À partir de septembre 2020, Laurence Haïm est consultante pour la chaine LCI du groupe de TF1 et est mobilisée pour suivre l'élection présidentielle américaine 2020.

En juillet 2023 elle annonce sur son compte Twitter qu'on ne la verra plus sur LCI.

Documentaires[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompense[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Lorsqu'elle se trouve aux États-Unis, elle utilise le prénom « Laura » au lieu de Laurence, pour éviter la confusion des genres, Laurence étant un prénom masculin outre-atlantique. Source : article du Daily Beast du 25 novembre 2015.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Caroline de Bodinat, « Laurence Haïm, l'art de l'info » sur Elle, 17 janvier 2016.
  2. Biographie de laurence Haïm, Gala.fr (consulté le 7 mars 2018).
  3. Sarah Lecoeuvre, « Qui est vraiment Laurence Haïm, la nouvelle porte-parole d’Emmanuel Macron », Le Figaro.fr, , modifié le .
    Note : l’article, en date du 11 janvier 2017 (voir l'archive wikiwix), indique « [...] cette Franco-israélienne » ; la modification de l'article en mars 2018 indique « [...] cette France-américaine [sic] ».
  4. [PDF] « Laurence Haïm - Journaliste à la Maison Blanche », Vellance.com (consulté le 14 janvier 2017) [source insuffisante].
  5. Biographie de Laurence Haim sur le site de Télé-Loisirs, programme-tv.net (consulté le 7 mars 2018).
  6. Par Times of Israel Staff, « Le récit de l’embauche express de Laurence Haïm par Emmanuel Macron », sur fr.timesofisrael.com (consulté le )
  7. (en) « Laura Haim, France’s Voice in Crisis », Lloyd Grove, The Daily Beast.com, 25 novembre 2015 (consulté le 14 janvier 2017).
  8. a b c d e f et g « Interviews - Laurence Haïm », Julie Rebeyrol, Infrarouge.fr (consulté le 14 janvier 2017).
  9. a b c d et e « À propos » sur À la Maison-Blanche, le blog de Laurence Haïm sur le site officiel de Canal+ (consulté le 3 juin 2009).
  10. « Chaud devant ! », Stratégies, 26 avril 2002.
  11. « i>Télé lance un plan de départs volontaires » « Copie archivée » (version du sur Internet Archive), Le Figaro, 14 octobre 2007.
  12. Patrick Tillard, Compte-rendu de Journal d'une année à part : 11 septembre 2001 - 2002 sur le site du projet Lower Manhattan, 10 mai 2007.
  13. « Laurence Haïm, la confidente frenchie de... Barack Obama ! », Purepeople 8 avril 2009.
  14. a et b « Laurence Haïm, la grande muette », Libération.fr,‎ (lire en ligne)
  15. Emmanuel Berretta, « Barack Obama sur Canal+ : les dessous d'une interview », Le Point.fr, 2 juin 2009.
  16. Dépêche de l'Agence France-Presse,« Interview de Barack Obama diffusée mardi en clair sur Canal+ » sur Google Actualités, 1er juin 2009.
  17. « Son émission sur iTélé annulée, Laurence Haïm fait son dernier duplex de l'élection américaine sur son mobile », sur Huffingtonpost.fr,
  18. « Laurence Haïm quitte i-Télé », sur LeFigaro.fr,
  19. « iTélé: Laurence Haim rend son micro », L'Express.fr, 10 janvier 2017.
  20. Cédric Pietralunga, « Macron muscle son équipe de campagne », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  21. « La journaliste Laurence Haïm se reconvertit dans l’équipe d’Emmanuel Macron », 20 minutes.fr, 11 janvier 2017.
  22. « Pourquoi Laurence Haïm se retrouve dans l’équipe Macron », 20 minutes.fr, 11 janvier 2017.
  23. « Pourquoi Laurence Haïm voit en Emmanuel Macron le "French Obama" », sur The Huffington Post.fr, (consulté le )
  24. « Interview de Laurence Haïm, Brut », sur Facebook.com, (consulté le )
  25. « Pourquoi Laurence Haïm a décidé de rejoindre l’équipe d’Emmanuel Macron », Sarah Lecoeuvre, Le Figaro.fr, 24 janvier 2017.
  26. Sophie des Déserts, « Le casse du siècle », Vanity Fair n°53, décembre 2017, pages 108-115 et 154-155.
  27. « Laurence Haïm, la porte-parole sans voix d'Emmanuel Macron », Marianne.net,‎ (lire en ligne)
  28. « Laurence Haïm quitte La République en marche », Clémence Apetogbor, 20 minutes.fr, 12 juillet 2017.
  29. Amandine Réaux, « L’Élysée n’a pas proposé à l’ex-journaliste Laurence Haïm d’intégrer la nouvelle équipe de com’ d’Emmanuel Macron », lelab.europe1.fr, 12 juillet 2017.
  30. a et b « Laurence Haïm : "Emmanuel Macron est un homme qui veut aller vite" », Thomas Liabot, Le Journal du dimanche.fr, 14 juillet 2017.
  31. a b c et d « “Et puis quoi encore” : réponse cinglante de Macron à une demande de Laurence Haïm », sur L'Express.fr,
  32. Sylvain Chazot, « Après avoir soutenu Emmanuel Macron, Laurence Haïm retourne aux États-Unis », Le lab d'Europe 1.fr, 15 juillet 2017.
  33. (en) « Laura Haim », sur politics.uchicago.edu (consulté le )
  34. « Clint Eastwood "mort" : la grosse erreur de Laurence Haïm », sur Non Stop People (consulté le )
  35. « Laurence Haïm s'excuse après avoir annoncé par erreur la mort de Clint Eastwood », sur ozap.com (consulté le )
  36. « Trois bonnes raisons de voir « Showtime ! », le docu de Laurence Haïm », sur Elle.fr,
  37. [PDF] Liste des lauréates des trophées Femmes en Or 2014, Aufeminin.com (consulté le 11 janvier 2017).
  38. « Décret du 13 juillet 2015 portant nomination », sur Légion d'honneur, (consulté le )
  39. Anne-Sophie Pic, Yvan Attal et Laurence Haïm parmi les nouvelles nominations dans l’ordre national du Mérite

Liens externes[modifier | modifier le code]