Center for American Progress

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Center for American Progress
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
(en) CAPVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Forme juridique
Siège
Pays
Organisation
Fondateur
Dirigeant
Personnes clés
John Podesta
Julián Castro
Steve Daetz (d)
Tom Daschle
Patrick Gaspard (en)
Andrew Hauptman (en)
Eric Mindich (en)
Kristin Mugford (d)
Donald Sussman (en)
Hansjörg WyssVoir et modifier les données sur Wikidata
Chiffre d'affaires
41 M$ (), 51,8 M$ (), 44,4 M$ (), 47,7 M$ ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Identifiants
IRS

Le Center for American Progress (CAP) est un think tank américain de tendance progressiste. Fondé en 2003, il est dirigé par Patrick Gaspard depuis 2021. Il est situé à Washington (district de Columbia).

Le Center for American Progress rédige des analyses sur les grands dossiers nationaux et internationaux, couvrant à la fois l'économie, le crédit aux particuliers, la couverture sociale ou la guerre en Irak.

Objectif[modifier | modifier le code]

Le but des fondateurs du CAP en 2003 était de faire le pendant aux cercles de réflexion conservateurs comme Heritage Foundation (HF) qui avait autrefois fourni les idées et les stratégies à Ronald Reagan. HF avait alors publiée un "livre blanc" pour une administration conservatrice. Bon nombre des membres de HF avaient été également recrutées dans la nouvelle administration.

Le CAP poursuit le même objectif avec un programme progressiste, autant ancrée à gauche que celui de HF l'était à droite. Il a notamment la prétention de constituer le vivier d'une présidence démocrate.

Le think tank a été fondé par John Podesta, ancien chef de cabinet de la Maison-Blanche sous le mandat de Bill Clinton (1993-2001). À la suite de l'élection de Barack Obama à la présidence des États-Unis, Podesta est nommé directeur de son équipe de transition avec l'administration Bush, évoquant la possibilité pour le CAP de devenir le groupe de réflexion le plus influent de Washington, dans la nouvelle administration Obama.

Financement[modifier | modifier le code]

Lors de sa fondation en 2003, le CAP disposait d'un budget d'une dizaine de millions de dollars, donné par de riches sympathisants comme le milliardaire George Soros.

En 2008, l'organisation est passée de 75 à 150 salariés. Elle dépense annuellement plus de 25 millions de dollars.

Les pirates russes ont tenté d'extorquer le Centre[1].

Communication[modifier | modifier le code]

En plus de son livre en préparation sur une gouvernance progressiste, intitulé "Recommandations progressistes pour l'Amérique qui change", le CAP communique via un blog intitulé Think Progress.

Le CAP dirige une station de radio sur laquelle officie parfois le comédien et humoriste engagé à gauche, Al Franken, également candidat en 2008 aux élections sénatoriales dans le Minnesota et ancien présentateur sur Air America Radio.

Le CAP publie quotidiennement par email une lettre intitulée The Progress Report, proposant une analyse politique et économique d'un point de vue progressiste. Ses rédacteurs sont principalement Faiz Shakir, Amanda Terkel, Satyam Khanna, Matthew Corley, Ali Frick, et Benjamin Armbruster.

Le CAP produit également un bulletin quotidien d'alerte sur le réchauffement climatique.

Propositions[modifier | modifier le code]

Si un bon nombre de propositions du CAP ont été reprises en 2008 dans le programme électoral de Barack Obama, certaines sont beaucoup plus marquées à gauche. Ainsi, si le CAP propose de créer une couverture maladie pour les plus démunis, il prévoit une cotisation obligatoire ce que ne propose pas Barack Obama.

Collaborateurs[modifier | modifier le code]

Critiques[modifier | modifier le code]

En 2018, le CAP est critiqué pour avoir été financé par le gouvernement des Émirats arabes unis (un montant entre un demi-million et un million de dollars) et en janvier 2019, le CAP décide de ne plus accepter de dons de ce pays. Le CAP explique que le financement émirati n'a jamais eu d'impact sur ses positions[2],[3].

Dans le cadre d'un article sur l'influence du lobby saoudien aux États-Unis, Daniel Lazare du Monde diplomatique relève que le CAP a publié un rapport priant l’administration américaine d’intervenir en Syrie (allié de l'Iran et ennemi de l'Arabie saoudite) dans le cas où son président Bachar Al-Assad persisterait à empêcher que de l'« aide humanitaire » soit livrée aux zones rebelles[4].

Plus largement, le financement d'un think-tank se déclarant « progressiste » par des multinationales américaines et des fabricants d'armes est lui aussi critiqué[2].

Le CAP est aussi critiqué pour avoir financé l'American Enterprise Institute, un think-tank conservateur, à hauteur de 200 000 dollars[2].

Sources[modifier | modifier le code]

  1. (en) Michael Riley, « Russian Hackers Said to Seek Hush Money From Liberal Groups », sur Bloomberg.com, (consulté le )
  2. a b et c (en) Nathan J. Robinson, « Why Is The Center For American Progress Betraying The Left? », Current Affairs,
  3. (en) Sabrina Siddiqui, « Leading liberal thinktank will no longer accept funds from UAE », The Guardian,
  4. Daniel Lazare, « La redoutable influence de Riyad à Washington », sur monde-diplomatique.fr, .

Liens externes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]