Vicq-sur-Mer
Vicq-sur-Mer | |
![]() Le bourg de Cosqueville. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat |
Richard Leterrier 2020-2026 |
Code postal | 50330 |
Code commune | 50142 |
Démographie | |
Gentilé | Vicquois |
Population municipale |
1 038 hab. (2018) |
Densité | 50 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 41′ 42″ nord, 1° 24′ 27″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 85 m |
Superficie | 20,58 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton du Val-de-Saire |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | vicq-sur-mer.fr |
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Vicq-sur-Mer[1] est une commune française située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 038 habitants[Note 1].
Géographie[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le toponyme Vicq-sur-Mer est officiellement créé le au moment de la création de la commune.
Le nom de la commune nouvelle est issu d'une consultation des habitants[2]. Soixante-cinq personnes, habitant les communes consultées, ont déposé leurs propositions dans une urne entre le et le . Les vingt-neuf élus des quatre communes concernées se sont réunis lors d'une séance publique pour choisir le nom de la commune nouvelle. Trois propositions ont été retenues : Cotensaire, Côteville-en-Saire et Vicq-sur-Mer. Après avoir procédé au vote entre les deux dernières propositions, et avec un total de 19 voix, c'est le nom Vicq-sur-Mer qui a été finalement choisi, privilégiant la référence à un hameau existant. En effet, le nom de la commune nouvelle reprend le microtoponyme Vicq qui est celui d'un hameau situé sur la côte de Cosqueville
Le microtoponyme Vicq désigne à l'origine la plage située dans une anse, mais a aussi donné son nom à un rocher situé au large : Le Vicq[3]. Il remonte à l'ancien scandinave vík « baie »[3], « anse ». Généralement, -vic ou -vy (variantes -vie, -vouy, -ouy) est employé comme deuxième élément d'un composé toponymique cf. Brévy, Plainvic, Sylvie, etc. Ils sont très nombreux dans le Cotentin, mais beaucoup moins fréquents ailleurs en Normandie, et en dehors de la région inexistants. L'ancien normand wic, vic a également donné le diminutif viquet « petite porte, cachette, recoin, guichet », d'où guichet en français[4]. Le Viquet est aussi un toponyme de la commune de Coudeville-sur-Mer.
Homonymie avec la plage de Vík en Islande. En revanche, l'homophonie avec les autres Vicq, Vic de France est fortuite, puisque dans ce cas, il s'agit du mot roman vic « bourg, village », issu du latin vicus.
Histoire[modifier | modifier le code]
La commune est créée le par la fusion de quatre communes Cosqueville, Gouberville, Néville-sur-Mer et Réthoville, sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loi no 2010-1563 du de réforme des collectivités territoriales.
Le statut de commune déléguée est supprimée en par décision du conseil municipal[5].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
En attendant les élections municipales de 2020, le conseil municipal réunit l'ensemble des conseillers en date de 2015.
Démographie[modifier | modifier le code]
Nom | Code Insee |
Intercommunalité | Superficie (km2) |
Population (dernière pop. légale) |
Densité (hab./km2) |
---|---|---|---|---|---|
Cosqueville (siège) |
50142 | CC de Saint-Pierre-Église | 10,90 | 588 (2017) | 54
|
Réthoville | 50432 | CC de Saint-Pierre-Église | 3,43 | 132 (2017) | 38 |
Néville-sur-Mer | 50375 | CC de Saint-Pierre-Église | 3,46 | 193 (2017) | 56 |
Gouberville | 50211 | CC de Saint-Pierre-Église | 2,79 | 120 (2017) | 43 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2018, la commune comptait 1 038 habitants[Note 2].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]
- Église Notre-Dame de Cosqueville, d'origine romane, dont le clocher date du XVe siècle. Le chœur d'origine a été démoli en 1770, de même que l'autel, lors de la Révolution. L'une de ses chapelles anciennement dédiée à saint Fiacre a été rebaptisée chapelle de la Sainte-Vierge. L'autre de ses chapelles, à l'origine dédiée à sainte Anne, est la chapelle Saint-Jean. Des cinq cloches de l'église qui dataient de 1770 n'en subsiste qu'une seule, les quatre autres ayant été emmenées à Cherbourg à la Révolution[8].
- Église Saint-Martin ; elle abrite trois statues (saint Jacques, sainte Catherine, la Vierge) qui sont protégées au titre des monuments historiques[9].
- La Vierge de la Fourche aux Loups.
- L'église Notre-Dame du XIIIe siècle est inscrite aux Monuments historiques[10]. Il ne reste actuellement de l'ancienne église de Gouberville que le pignon ouest avec le portail et la fenêtre, la base de la tour et les trois fenêtres du chevet[11]. D'après M. du Moncel, ces ouvertures remontent à la première moitié du XIIIe siècle. Depuis, tout a été remanié ou reconstruit sous les différents curés qui se sont succédé.
Patrimoine civil[modifier | modifier le code]
- Moulin de la Coudrairie, appelé aussi moulin de Marie Ravenel, puisque c'est ici que travaillait la poétesse. Le moulin a été restauré en 1999.
- Manoir d'Herclat (XVIe/début XVIIe siècle), inscrit au titre des Monuments historiques depuis le [12] (famille Thomas, sieur d'Herclat, installée vers 1550, capitaines garde-côtes, liée aux Goubeville puis famille de Beaudrap puis Dumoustier de Canchy jusqu'en 1978).
- Fortin de la guerre de Sept Ans[13].
- Le manoir, du XIIe siècle, autrefois entouré de douves, dont il subsiste une tourelle[14].
- La motte féodale, située à côté de l'église dans un champ dit le Clos-à-Bœuf[15].
- La Maison de Cosqueville appelée le château, construit en 1751. En 1912, elle a été agrandie, notamment d'une tourelle[16].
- Les quatorze puits communaux, propriétés privées, sont surveillés par l'association Transmission des Cultures et du Patrimoine[17].
- Château (1853).
Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]
- Le littoral de la commune de Gouberville (Bucaille, Hennemare) et l'étang de Gattemare font partie du site d'importance communautaire Caps et marais arrière-littoraux de la pointe de Barfleur au cap Lévi proposé au réseau Natura 2000[18]. Notons l'origine scandinave des noms du littoral : Hannimara "mer de Hanni" > Hennemare, Gattomara "mer de Gatto" > Gattemare
- Le marais de Réthoville
- Le jardin de Cosqueville
- La pointe du rocher de Tabot ou pointe du rocher au Pique, connue comme lieu de naufrage.
- Rivière de la Couplière (se jette dans Gattemare).
- Fontaine Babillette.
- Fontaine Saint Benoît
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Gilles de Gouberville (1521-1578), auteur d'un "livre de raison", décrivant la vie d'un hobereau à la fin de la Renaissance
- Marie Ravenel, meunière et poétesse, née au moulin de la Coudraie (1811-1893).
- Sophie Massieu, journaliste et animatrice télé, originaire de Réthoville[19].
- Le commandant Pugnet, connu pour avoir été le premier commandant du paquebot Normandie, a habité Cosqueville[20].
- Jean-Baptiste Michel Pontus, né au manoir de Herclat à Néville-sur-Mer le et décédé à Paris le , prêtre dans l'ordre religieux des Sulpiciens et vicaire de Saint-Sulpice à Paris à partir de 1788. Il refuse de prêter serment à la constitution civile du clergé et est massacré le . Il est béatifié le par le pape Pie XI[21].
- Charles Omond, né le à Néville-sur-Mer et décédé le à Saint-Servan (Saint-Malo). Il est le septième fils d'une famille de dix garçons. Fils de Louis Auguste Xavier Omond et de Marie Aimable Rosalie Dodeman. Ordonné prêtre le . Il fut successivement professeur à Saint-Lô, vicaire à Villedieu-les-Poêles (le ), administrateur de Précey, Crollon (le ), curé de Montpinchon (le ), curé-doyen de Canisy (le ), curé de Regnéville-sur-Mer et administrateur de Grimouville et Urville (le ), aumônier de la maison des Petites sœurs des pauvres de Granville (le ). Autorisé à prendre sa retraite le , il réside chez les Petites Sœurs des Pauvres à Saint-Servan, où il décède. Il repose au cimetière de Néville-sur-Mer.
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2018, légale en 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Commune nouvelle. Vicq-sur-Mer est née
- La Presse de la Manche, 22 octobre 2015.
- Jean Renaud, Vikings et noms de lieux de Normandie. Dictionnaire des toponymes d'origine scandinave en Normandie, éditions OREP, 2009 (ISBN 978-2-915762-89-1), p. 32.
- Site du CNRTL : étymologie de guichet : http://www.cnrtl.fr/etymologie/guichet.
- [PDF] Conseil municipal du 16 octobre 2019 - Délibération 6 : Suppressions des communes déléguées
- « Richard Leterrier élu maire de la commune nouvelle Vicq-sur-Mer », Ouest-France, 13 janvier 2016.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- http://www.mairie-cosqueville.fr/fr/tourisme-et-patrimoine/patrimoine-religieux/eglise-de-cosqueville/default.asp
- « Liste des notices pour la commune de Réthoville », base Palissy, ministère français de la Culture
- « Église », notice no PA00110413, base Mérimée, ministère français de la Culture
- D'après Louis Drouet-Recherches Historiques sur les vingt communes du canton de St. Pierre Église-Imprimerie Saint Joseph Cherbourg 1893
- « Manoir d'Herclat », notice no PA00110526, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- fort-de-rethoville
- http://www.mairie-cosqueville.fr/fr/tourisme-et-patrimoine/patrimoine-historique/le-manoir/default.asp
- http://www.mairie-cosqueville.fr/fr/tourisme-et-patrimoine/patrimoine-historique/la-motte-feodale/default.asp
- http://www.mairie-cosqueville.fr/fr/tourisme-et-patrimoine/patrimoine-historique/la-maison-de-cosqueville/default.asp
- http://www.mairie-cosqueville.fr/fr/tourisme-et-patrimoine/patrimoine-vernaculaire/les-puits/default.asp
- « Fiche FR2500085 du réseau Natura 2000 sur le site du ministère de l'écologie » (consulté le 15 septembre 2009)
- « Ouest-france.fr - La journaliste aveugle regarde le monde » (consulté le 4 mai 2012)
- http://www.mairie-cosqueville.fr/fr/tourisme-et-patrimoine/histoire-locale/personnages-remarquables/default.asp
- J.-M. Lejeune, Le Bienheureux Jean-Baptiste Michel Pontus de Néville et ses compagnons martyrs de la Révolution française, Imprimerie la Dépêche, Cherbourg, 1989.