Martinvast
Martinvast | |
![]() Le chevet de l'église Notre-Dame. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat |
Jacky Marie 2020-2026 |
Code postal | 50690 |
Code commune | 50294 |
Démographie | |
Gentilé | Martinvastais |
Population municipale |
1 286 hab. (2018 ![]() |
Densité | 125 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 35′ 45″ nord, 1° 39′ 50″ ouest |
Altitude | Min. 17 m Max. 155 m |
Superficie | 10,31 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Cherbourg-en-Cotentin-3 |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.martinvast.fr |
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Martinvast [maʁtɛ̃va] est une commune française située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 286 habitants[Note 1].
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est au nord de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 7 km au sud-ouest de Cherbourg-Octeville, à 15 km au nord-est des Pieux, à 18 km au sud-est de Beaumont-Hague et à 20 km au nord-ouest de Valognes[1].
Le paysage est constitué de prairies bordées de haies (Lande Cadeau, le mont Polidor, les Mines, les Trigants, Plateau de l'Arabie, les Quatre Barrières). Il y a un bois à l'est du territoire : la Sapinière.
Martinvast est dans le bassin de la Divette qui délimite le territoire de l'ouest au nord. Trois de ses affluents parcourent le territoire communal dont le Nardouet qui marque au nord-est et le Bisard. Un point d'eau : la fontaine aux Bœufs.
Le point culminant (155 m) se situe en limite est, sur la « chasse » des Mines (D 352). Le point le plus bas (17 m) correspond à la sortie de la Divette du territoire, au nord. La commune est bocagère.
La commune se compose d'un bourg principal (Martinvast) et de plusieurs écarts[2] : Carneville (avec son manoir, son école d'équitation), Mélingue, Belle Feuille, Hameau Léger, Beuzeville, le Pont Blondel, les Roches de Sideville, la Vallée, l'Alleu (avec son haras), la Bihellerie, la Danetterie, les Rosées, le Château (et son parc : les Bœufs, le Capelier), Hameau Virel, la Bourbonnerie, la Couvillerie, la Fournellerie, le Bas de la Couaille, le Clos Giot, le Pont, la Mare Aubert, la Couespellerie, le Pont Cosnard, la Bellefeuille, la Roche au Chat, les Ingoufs, l'Arabie, Croix Goupil, le Caillou, la Duquesnerie, les Telliers, le Bosquet, l'Orangerie, Hameau Dubost, le Vigny, l'Oraille le Haut, l'Oraille, Tabarin.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Martinvast vers 1150 et vers 1180[4]; Martinwast en 1172[5]; Martin Wasto vers 1210 (ou en 1150[6])[4].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -vast[4], anciennement -wast. L'appellatif vast signifie « terre inculte, gâtée » et constitue également le radical du verbe gâter (anciennement gaster), la forme waster étant caractéristique des dialectes d'oïl septentrionaux. Il est fréquent dans le Cotentin, mais plus rare ailleurs en Normandie. Le premier élément est Martin[4], anthroponyme devenu par la suite le plus fréquent en France comme patronyme. Il se rencontre parfois dans la toponymie normande, par exemple dans Martintot (en composition avec l'ancien norrois topt, toft) ou dans les plus répandus Martainville. Albert Dauzat et René Lepelley parlent respectivement de nom de personne latin ou roman Martinus[5],[7], ce qui n'est pas nécessaire, le toponyme étant à la fois une formation médiévale et populaire, la désinence -us avait disparu depuis longtemps sans laisser de trace dans ce cas.
Les autres toponymes du Cotentin en -vast sont tous composés avec des noms de personnes scandinaves, tels que Soti / Sote dans Sottevast (anciennement Sotevast); Tolir dans Tollevast (anciennement Toberwast, lire *Tolerwast); Barni dans Barnavast; Sigfridr dans Chiffrevast et anglo-saxon Hardinc dans Hardinvast (anciennement Herdinvast). Ces formations remontent donc à l'implantation scandinave et ce Martin est vraisemblablement un colon anglo-scandinave qui a reçu un nom chrétien lors de son baptême, tout comme son homonyme dans Martintot.
L'appellatif toponymique vast se retrouve dans d'autres toponymes normands employé de manière autonôme ou comme déterminant complémentaire dans Le Vast, mais aussi sous sa forme française Le Gast, Saint-Denis-le-Gast, etc.
Le gentilé est Martinvastais.
Microtoponymie[modifier | modifier le code]
Les Roches de Sideville tiennent leur nom de la commune voisine : Sideville.
Le hameau Alleu vient de l'ancien français, il signifie « fonds de terres possédé en pleine propriété, exempt de droits féodaux »[8].
Le hameau Carneville, à l'origine Kerinon-villa, était « la ferme de Kerinon » (nom germain)[6][source insuffisante][Information douteuse].
Le hameau Beuzeville, à l'origine Bozo-villa, était « la ferme de Bozo » (nom germain)[6][source insuffisante][Information douteuse].
Le hameau Vigny prend son origine dans Viniacum « le domaine de Vinius » (ferme gallo-romaine)[réf. nécessaire].
Les hameaux en Y-ère/-erie sont des habitats ultérieurs, résultant du développement démographique de la Normandie. Ils désignaient la ferme de la famille Y, fondée sur les nouvelles terres obtenues par les grands défrichements des XIe-XIIIe siècle. Les essarts prennent le nom des familles qui s'y installent, suivi du suffixe -erie ou -ière. Les autres hameaux en Hôtel / Le / Clos / Pont / Maison...Y sont des constructions encore plus tardives, ils désignent le bien d'une famille Y.
Histoire[modifier | modifier le code]
Le bourg date du Xe siècle, époque des premiers défrichements de l'immense forêt du Clos du Cotentin (cf. forêt de Brix).
Sous l'Ancien Régime, la paroisse dépend de la généralité de Caen, de l'élection de Valognes et de la sergenterie de Tollevast.
À la création des cantons, Martinvast est chef-lieu de canton. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801)[9].
L'affaire criminelle Louis-Jean Guéret, coupable de l'homicide d'un baron, s'est déroulée au château de Martinvast en 1906. Elle fut jugée par la cour d'assises de la Manche, le [10].
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de la commune de Martinvast se blasonnent ainsi : Ce sont celles de la famille (protestante) Le Fort qui a tenu dans cette paroisse le fief de Carneville depuis la fin du XVe siècle.
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[14].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16].
En 2018, la commune comptait 1 286 habitants[Note 2], en augmentation de 4,72 % par rapport à 2013 (Manche : −0,79 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie[modifier | modifier le code]
- Filature de laine (fermée).
- Les Vergers de la Passion : produits régionaux.
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Château du domaine de Beaurepaire (XVIe et XIXe siècles), inscrit, ainsi que son parc de 100 hectares, aux Monuments historiques[18].
- L'église Notre-Dame du XIIe siècle, classée Monument historique[19]. Elle est aujourd'hui rattachée à la nouvelle paroisse Sainte-Bernadette du doyenné de Cherbourg-Hague[20]. Un tableau (L'Enfant Jésus adoré par la Vierge), une Vierge à l'Enfant et des bas-reliefs sont classés à titre d'objets[21].
- Manoir de Carneville (XVe siècle/XVIe siècle;
- La Roche à Trois Pieds, site naturel.
Le clocher en bâtière de l'église Notre-Dame.
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
L'Association sportive de Martinvast fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[22].
Les vallons de Martinvast, course pédestre créée en 2007, sont organisés en septembre par l'association Cap Martinvast[23].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Alexandre du Moncel (1784-1861), général, pair de France, maire de Martinvast.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2018.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2014 (site de l'IGN, téléchargement du 1er mars 2015)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- http://www.geoportail.fr/?c=-1.6636,49.5958&l=Scan%2850%29,Admin&z=7
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 150
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- Toponymie générale de la France, Volume 2 par Ernest Nègre
- René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223 p. (ISBN 2-86253-247-9), p. 145
- Toponymie générale de la France, Volume 1 par Ernest Nègre
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Jean-François Miniac, Les Nouvelles Affaires criminelles de la Manche, de Borée, Paris, 2012.
- « 50 294 - Martinvast (Manche) », sur L'Armorial des villes et villages de France (consulté le 9 mai 2015)
- René Gautier, 601 communes et lieux de vie de la Manche : et les 46 communes fusionnées ou associées depuis 1960, Marigny, Éditions Eurocibles, , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 393
- « Municipales à Martinvast. Jacky Marie vers un troisième mandat ? », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 8 mai 2015)
- Réélection 2014 : « Martinvast (50690) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 23 avril 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Domaine de Beaurepaire (également sur commune de Hardinvast) », notice no PA00110448, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église », notice no PA00110449, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Site du diocèse
- « Œuvres mobilières à Martinvast », base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Site officiel de la Ligue Basse-Normandie – AS Martinvast » (consulté le 9 mai 2015)
- « La Manche libre - Les Vallons de Martinvast ce samedi » (consulté le 7 octobre 2010)