Gatteville-le-Phare
Gatteville-le-Phare | |
![]() Le phare de Gatteville. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat |
Christine Leonard 2020-2026 |
Code postal | 50760 |
Code commune | 50196 |
Démographie | |
Gentilé | Gattevillais |
Population municipale |
488 hab. (2018 ![]() |
Densité | 50 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 41′ 10″ nord, 1° 17′ 01″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 36 m |
Superficie | 9,70 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton du Val-de-Saire |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Gatteville-le-Phare, ou Gatteville-Phare, (Gatteville jusqu'en 1947), est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 488 habitants[Note 1] (les Gattevillais).
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est située sur la pointe de Barfleur, partie nord-est du Cotentin. Menacée par l'urbanisation, l'agriculture et le tourisme, la pointe est un site classé depuis 2003, sur 300 hectares, à cheval entre Gatteville-le-Phare et Gouberville.
La commune partage également avec Gouberville et Neville-sur-Mer la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de l'étang de Gattemare, dont les 67 hectares ont été acquis par le Conservatoire du littoral entre 1983 et 2006. Son territoire accueille aussi en partie une autre ZNIEFF, le marais littoral de Barfleur, sur 5 hectares.
Une partie du banc de Gatteville (le phare) est située très exactement aux antipodes des îles Antipodes, en Nouvelle-Zélande, nommées ainsi par les Anglais parce qu'elles sont la terre émergée la plus proche des antipodes de Londres.
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous la forme Gatevilla au XIIe siècle[2].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». Il est précédé d’un anthroponyme selon le cas général. Gatte- représente le nom de personne d'origine germanique Gatto, d'où le sens global de « domaine rural de Gatto »[3].
Le nom officiel de la commune a été modifié en 1947 pour inclure la référence au phare de Gatteville, construit en 1834 sur sa côte, qui signale la pointe de Barfleur.
Histoire[modifier | modifier le code]
Héraldique[modifier | modifier le code]
Gatteville-le-Phare n'a pas de blason officiel[4]. Lui sont parfois attribuées les armes de la famille de Hennot, anciens seigneurs de Denneville, à Gatteville. Ces armes se blasonnent ainsi :
|
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[7].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].
En 2018, la commune comptait 488 habitants[Note 2], en augmentation de 1,04 % par rapport à 2013 (Manche : −0,49 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Le sémaphore : c'est l'ancien phare, haut de 25 mètres, il a été construit en 1774, pour être remplacé par le nouveau phare construit à seulement quelques mètres de 1829 à 1835, avec 11 000 blocs de granit. C'est le deuxième phare le plus haut (75 mètres) de France après le phare de l'Île Vierge. Les guides amusent le public en disant qu'il possède 365 marches (une par jour de l'année), 52 fenêtres (une par semaine) et 12 paliers (un par mois) alors qu'il n'en compte que 349[12].
L'ancienne ligne de chemin de fer de Cherbourg à Barfleur passait à la gare de Gatteville.
Plusieurs bâtiments sont classés ou inscrits au titre des Monuments historiques[13] :
- la chapelle des Marins du XIe siècle (chapelle de Bonsecours) ;
- l'église paroissiale Saint-Pierre du XVe siècle et son clocher roman du XIe siècle ;
- le manoir du Broc datant du XVIe siècle ;
- le phare de Gatteville lui-même[14].
Le manoir d'Imbranville se situe également sur le territoire communal. Datant du XVe siècle, remanié en 1718 par l'adjonction d'une aile en retour, le manoir est occupé par l'armée allemande durant la Seconde Guerre mondiale puis racheté par la ville d'Équeurdreville en 1953 pour le transformer en centre de vacances.
Le manoir des Tourelles du XVIIe siècle, s'ouvre par une belle porterie, avec une grande arche légèrement surbaissée et en arc en plein cintre pour la porte piétonne, accolée à une tour ronde aveugle et doté d'un montoir[15].
On trouve également le manoir de Denneville de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle,
Des œuvres sont aussi classées comme Monuments historiques au titre d'objets[16], parmi lesquelles :
- une partie du mobilier en bois (XVIIIe siècle) de la chapelle Notre-Dame de Bonsecours ;
- dans l'église Saint-Pierre, une statue de saint Martin et le tabernacle sculpté du XVe siècle, et une représentation de la Trinité du XVIe siècle.
Au nord du village se trouve la batterie de Gatteville, construite par les Allemands à partir de 1942[17] sous la référence STP 152. Elle était équipée de canons d'origine française de 155 mm (155 mm K420) d'une portée de 20 km[18]. Aujourd'hui, elle se trouve dans une propriété privée.
Site Natura 2000[modifier | modifier le code]
Le littoral nord de la commune jusqu'au phare fait partie du site d'importance communautaire Caps et marais arrière-littoraux de la pointe de Barfleur au cap Lévi proposé au réseau Natura 2000, en raison de la diversité spécifique des habitats naturels (dunes, marais, étangs littoraux, falaises, rochers, galets, landes…)[19].
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2018.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- François de Beaurepaire, Les noms de communes et anciennes paroisses de la Manche, Picard, Paris, 1986, p. 120
- François de Beaurepaire, op. cit.
- Selon informations fournies par téléphone de la Mairie de la commune.
- Annuaire du département de la Manche, 12e année 1840, p 223
- « Christine Léonard candidate pour un 4e mandat de maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 28 septembre 2014)
- Réélection 2014 : « Christine Léonard élue pour un quatrième mandat », sur Ouest-france.fr (consulté le 7 avril 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Le phare de Gatteville, Direction départementale de l'Équipement de la Manche, 1997
- « Immeubles à Gatteville-le-Phare », base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA50000065, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 138.
- « Œuvres mobilières à Gatteville-le-Phare », base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Batterie de Gatteville » (consulté le 24 novembre 2014).
- « Batterie de Gatteville » (consulté le 24 novembre 2014).
- « Fiche FR2500085 du réseau Natura 2000 sur le site du ministère de l'écologie » (consulté le 16 juillet 2009)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Résumé statistique de Gatteville-le-Phare sur le site de l'Insee
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :