La Haye-d'Ectot

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La Haye-d'Ectot
La Haye-d'Ectot
L'église Notre-Dame.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Gilbert Giot
2020-2026
Code postal 50270
Code commune 50235
Démographie
Population
municipale
272 hab. (2020 en augmentation de 14,29 % par rapport à 2014)
Densité 37 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 23′ 31″ nord, 1° 43′ 54″ ouest
Altitude Min. 12 m
Max. 125 m
Superficie 7,32 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Pieux
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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La Haye-d'Ectot est une commune française située sur la Côte des Isles dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 272 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

  • Moyenne annuelle de température : 11 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,7 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,1 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 3] : 11,1 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 4] : 918 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 14,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,1 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Barneville Carteret », sur la commune de Barneville-Carteret, mise en service en 1986[7] et qui se trouve à 2 km à vol d'oiseau[8],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 603,9 mm pour la période 1981-2010[9].

Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 29 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[13].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Haye-d'Ectot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[14],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (58,9 %), terres arables (16,5 %), zones agricoles hétérogènes (14,6 %), forêts (6,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,4 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Haya en 1056[20], Esquetot vers 1187[21], La Haye d'Ectot à partir de 1341[22].

Toponyme médiéval issu de l'ancien français haie « haie, clôture ; lisière de bois ; bois servant de clôture ; garenne, bois clos servant de réserve de gibier ». Pour François de Beaurepaire, ce type d'appellation désigne souvent une paroisse nouvellement créée après défrichement en lisière d'une zone boisée, excentrée par rapport à la paroisse principale[23]. (en l'occurrence, Barneville).

Le toponyme Hectot, est d'origine scandinave et constitué de l’élément -tot (issu de l'ancien scandinave topt « domaine rural ; habitation avec terre ») précédé de l'appellatif eski « frêne », d'où le sens global de « village du frêne »[24][réf. incomplète].

Le gentilé est Hectotais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au XIe siècle, le territoire de La Haye-d'Ectot appartient au comté de Mortain[25],[Note 8]. Les seigneurs de La Haye-d'Ectot devaient « 5 sols payables à la my-caresme pour aide de Mortain »[26].

Jourdain de Barneville, vivant au XIIe siècle, donna le patronage de l'église Notre-Dame à l'abbaye du Vœu de Cherbourg. Il est également le fondateur du prieuré de la Taille qu'il donna également à l’abbaye du Vœu[27].

La paroisse eut pour seigneur François Le Tellier de La Luthumière (1579-1658) qui fut gouverneur de Cherbourg et prit le parti de la Fronde. François (1617-1699), son fils, fonda en 1654 le séminaire de Valognes. Accusé de jansénisme, Louis XIV le fit fermer[27]. Catherine-Thérèse Goyon de Matignon-Thorigny (1662-1699), dame de la Haye-d'Ectot épousa Jean-Baptiste Colbert de Seignelay (1651-1690), fils de Colbert[27].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1830 1839 Jean-François Bazin[28]    
         
1973 1995 Paul Duchesne    
1995 mars 2001 Christian Duchesne   Enseignant
mars 2001 En cours Gilbert Giot[29] SE Technicien Areva
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].

En 2020, la commune comptait 272 habitants[Note 9], en augmentation de 14,29 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
372397429440486488501443413
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
392376393373409375427318310
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
277264256235219227222268247
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
219210163150147195220227239
2018 2020 - - - - - - -
266272-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Maitre-autel.
  • Église Notre-Dame des XIe, XIVe – XVIIIe siècles. Elle abrite un maître-autel (1770), retable et statues saint Sébastien, saint Michel et Vierge à l'Enfant, de style baroque classé au titre objet, en 1957, aux monuments historiques[34] ainsi qu'un bas-relief du XVIe.
  • Ancien prieuré de la Taille des XVe – XVIe siècles et les vestiges de sa fontaine[35]. Un colombier masque en partie les bâtiments organisés en « U ». Le site, devenu ferme en 1790, et qui fut remanié aux XVIIIe et XIXe siècles, conserve de nombreux éléments du XVe siècle[36].
  • Manoir des Essarts avec charterie, tourelle et pigeonnier.
  • Manoir de la Cour de la Haye à double porche (XVIe – XVIIIe siècles) et son moulin.
  • Ferme de la Devougerie (XVIIIe siècle).
  • Source minérale de la Taille (inaccessible), attestée au XIXe siècle.
  • Allée couverte, non protégée, qui devait avoir 12 m de longueur et de 1 m de largeur.
  • Ancien four à pain, puits en pierre au Haut-des-Landes.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 107.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 287.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2020.
  2. Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
  3. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  4. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
  5. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
  6. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
  7. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  8. Comme le territoire de Barneville, Gouey et Saint-Jean-de-la-Rivière.
  9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
  3. 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
  4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
  6. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
  7. « Station Météo-France Barneville Carteret - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre La Haye-d'Ectot et Barneville-Carteret », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France Barneville Carteret - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Orthodromie entre La Haye-d'Ectot et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
  12. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
  13. « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
  14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 1211.
  21. Georges Bernage, « Noms de lieux scandinaves dans le canton de Barneville-Carteret », Vikland, la revue du Cotentin, no 1,‎ avril-mai-juin 2012, p. 8 (ISSN 0224-7992).
  22. François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, A. et J. Picard, , p. 135.
  23. François de Beaurepaire 1986, p. 134.
  24. Collectif, Manche, p. 184.
  25. Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Le patrimoine, t. 1, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, , 391 p. (ISBN 2-9505339-1-4), p. 28.
  26. Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret (Côte des Isles) : Dans l'histoire, t. 2, Valognes, Éditions de la Côte des Isles, , 440 p. (ISBN 2-9505339-2-2), p. 76.
  27. a b et c Gautier 2014, p. 287.
  28. Annuaire du département de la Manche, 12e année 1840, p 229.
  29. Réélection 2020 : Répertoire national des élus : les maires (data.gouv.fr, téléchargement du 18 juillet 2020))),
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
  34. « autel, retable, 3 statues : Saint Sébastien, Saint Michel, Vierge à l'Enfant », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  35. Notes historiques et archéologiques.
  36. Jack Lepetit-Vattier, « La baronnie de Bricquebec - L'emprise d'un grand domaine seigneurial », Vieilles maisons françaises (vmf), patrimoine en mouvement, no 232,‎ , p. 26 (ISSN 0049-6316).
  37. « Geneanet, Renaud, Regnault de La Haye » (consulté le ).