Canisy
Canisy | |
De haut en bas, de gauche à droite : l'église Saint-Pierre ; l'église Saint-Ébremond ; le château de Canisy. |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Saint-Lô |
Intercommunalité | Saint-Lô Agglo |
Maire Mandat |
Jean-Marie Lebehot 2020-2026 |
Code postal | 50750 |
Code commune | 50095 |
Démographie | |
Gentilé | Canisiais |
Population municipale |
1 734 hab. (2021) |
Densité | 96 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 04′ 34″ nord, 1° 10′ 32″ ouest |
Altitude | Min. 39 m Max. 116 m |
Superficie | 18,15 km2 |
Type | Bourg rural |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Saint-Lô (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Lô-2 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.canisy.fr |
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Canisy commune déléguée | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Maire délégué | Jean-Marie Lebehot |
Code postal | 50750 |
Code commune | 50095 |
Démographie | |
Population | 1 029 hab. (2021) |
Densité | 165 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 04′ 34″ nord, 1° 10′ 32″ ouest |
Altitude | Min. 39 m Max. 116 m |
Superficie | 6,25 km2 |
Historique | |
Commune(s) d'intégration | Canisy |
Localisation | |
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Canisy est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 734 habitants[Note 1].
Le , Canisy se constitue en commune nouvelle et sera également une commune déléguée au même titre que Saint-Ébremond-de-Bonfossé, autre commune composante. Cette commune déléguée est peuplée de 1 029 habitants
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est à l'ouest du pays saint-lois. Son bourg est à 7 km au sud-est de Marigny, à 9 km au sud-ouest de Saint-Lô et à 23 km à l'est de Coutances[1].
Le bourg est traversé par la route départementale no 38 reliant Saint-Lô au nord-est à Dangy et Gavray au sud-ouest. Elle y croise la D 77 qui mène au nord à Saint-Gilles et au sud à Saint-Martin-de-Bonfossé. Partageant une section de chacun de ces deux axes, la D 53 permet de rejoindre Marigny au nord-ouest et Saint-Ébremond-de-Bonfossé au sud-est. Traversant le nord du territoire, la D 100 relie Saint-Gilles à Cerisy-la-Salle au sud-ouest. L'accès aux grands axes, notamment à l'A84, se fait par la route nationale 174 à Saint-Lô à 6 km au nord-est.
Canisy est sur une ligne de partage des eaux entre les bassins de la Vire au sud, par son affluent la Joigne, et de la Douve par son sous-affluent la Terrette qui délimite le territoire au nord. La ligne de partage est matérialisée par la départementale 100. La Joigne collecte donc la plus grande partie des eaux du territoire, elle arrose le bourg, reçoit les eaux de quatre courts affluents, puis fait partiellement fonction de limite avec Saint-Gilles. La Terrette reçoit sur le territoire deux affluents de rive droite qui servent également de limites.
Le point culminant (116 m) se situe en limite sud, près du lieu-dit la Gablerie. Le point le plus bas (39 m) correspond à la sortie de la Joigne du territoire, au nord-est. La commune est bocagère.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 022 mm, avec 13,8 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Cerisy-la-Salle à 10 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Canisy est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Lô, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le toponyme est attesté sous les formes Canabiacus en 889[14], Caniciacum en 1056[15], Canegeio en 1222[14], Canigeium en 1236[14], Canigeio au XIVe siècle[14], Caniciacum en 1319[14], Canegé en 1349[14], Canigy en 1451[14] et Canisy en 1658[14].
Il est issu d'un anthroponyme tel que le latin Canitius[15] ou le roman Canabius[16] (comprendre *Canabiu), selon la suggestion de François de Beaurepaire et qui n'est pas attesté. Il est suivi du suffixe gaulois et gallo-roman -(i)acum dont l'évolution régulière dans cette région de la Normandie aboutit précisément à la terminaison -y. Canisy a conservé le groupe Ca- initial contrairement à Chennegy (Aube) et Chenneché (Vienne) qui remonte eux-aussi à *Canabiacum, Canisy se trouvant au-dessus de la ligne Joret.
Histoire
[modifier | modifier le code]Moyen-Âge
[modifier | modifier le code]Selon la Chronique de Nantes, Alain le Grand, roi de Bretagne de v. 890 à 907, fit don à l'évêché de Nantes d'une abbaye située à Canabiacus (Canisy) dans la pays de Coutances, alors sous domination bretonne[18].
Un Hue (ou Hugues) de Carbonel était aux côtés de Guillaume le Conquérant en Angleterre et en 1096, cinq Carbonel seront à la première croisade et à la prise de Jérusalem en 1099[19].
Dès le XIIIe siècle, la seigneurie était la possession de la famille de Carbonel, et qui jointe à d'autres terres, fut érigée en en marquisat en faveur de René de Carbonel, lieutenant du roi en Normandie, gouverneur d'Avranches[20].
XXe siècle
[modifier | modifier le code]La commune fut libérée le par la 11e D.B.U.S.[20].
XXIe siècle
[modifier | modifier le code]Si le processus de fusion avait été engagé au niveau des douze communes de la communauté de communes de Canisy[21] mais lors du vote simultané dans chaque commune, seules deux d'entre elles, Canisy et Saint-Martin-de-Bonfossé, émettent un vote défavorable[22]. Quatre communes décident alors de composer la commune nouvelle de Bourgvallées de moindre ampleur.
Au premier semestre 2016, un projet d'union avec Saint-Ébremond-de-Bonfossé est lancé[23] qui sera entériné par un vote simultanée des deux conseils fin juin. Cette création intervient également dans le contexte d'une intégration en 2017 de la communauté de communes au sein de Saint-Lô Agglo.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de vingt-trois membres dont le maire et trois adjoints[27]. Jean-Marie Lebehot est également maire de la commune déléguée de Canisy[27].
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2021, la commune comptait 1 734 habitants[Note 3], en évolution de −2,36 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Sports
[modifier | modifier le code]Le Football Club Trois Rivières fait évoluer une équipe de football en ligue de Basse-Normandie et trois autres équipes masculines, ainsi qu'une équipe féminine à huit, en divisions de district[31].
Économie
[modifier | modifier le code]Marché le vendredi.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Château de Canisy (XVIe, XVIIe, XVIIIe – XIXe siècles), classé aux monuments historiques[32].
- Église Saint-Pierre (XIXe siècle), néogothique. Elle abrite une Vierge à l'Enfant du XIVe classée au titre objet aux monuments historiques[33], ainsi qu'un saint Pierre, apôtre (XVIIIe), anges adorateurs (XVIIe), une verrière (XXe) de Mauméjean.
- Église Saint-Ébremond en appareil en arête-de-poisson, portail du XIIIe siècle, chœur du XIVe. Elle abrite un autel avec boiseries du XVIIIe, des fonts baptismaux du XIVe, trois bas-reliefs du XVe et un aigle-lutrin du XVIIe classés au titre objet aux monuments historiques[34], ainsi qu'un retable en pierre du début du XVIe.
- La Croix Meslier (1826).
- Oratoire dédié à la Vierge Marie, calvaire (XIXe siècle).
- Château de la Motte XIXe siècle, construit sur l'emplacement d'un château gothique flamboyant.
- Château de Montmireil (XIXe siècle). Bâti par l'éditeur Alphonse Lemerre (1838-1912), né à Canisy, le château a été transformé en chambres d'hôtes.
- Presbytère de Saint-Ébremond en schiste XVIIIe siècle, avec plafond gothique flamboyant provenant de la Motte, classé au titre objet aux monuments historiques[35].
- Manoir de Cotanville (1578) : cheminée sculptée.
Équipements culturels
[modifier | modifier le code]L'école de musique de Canisy-Marigny, agréée en qualité d'association d'éducation populaire et affiliée à la Fédération musicale de Basse-Normandie, propose des cours d'instruments (piano, harpe, accordéon, guitare, batterie, violon...) pour tous les âges et tous les niveaux.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Jean Follain (1903-1971), écrivain et poète, est né à Canisy. Il publie en 1942 un livre sous le titre Canisy. Il est inhumé au cimetière communal.
- Alphonse Lemerre (1838-1912), libraire, éditeur français du XIXe siècle est né à Canisy.
Héraldique
[modifier | modifier le code]Les armes de la commune de Canisy se blasonnent ainsi : |
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 45.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 127.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Résumé statistique de Canisy sur le site de l'Insee
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021, légale en 2024.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Canisy et Cerisy-la-Salle », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Cerisy La Salle » (commune de Cerisy-la-Salle) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Canisy ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Lô », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 1 : Formations préceltique, celtiques, romanes, Genève, (lire en ligne), p. 544.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 85.
- « Ouest-france.fr - Mairie de Canisy » (consulté le ).
- Courson, Aurélien de, Hrsg., Cartulaire de l'abbaye de Redon en Bretagne, (OCLC 615060925, lire en ligne), p. XLXIII.
- Gautier 2014, p. 127.
- Delattre, 2002, p. 45.
- Communes nouvelles : une situation toujours aussi complexe.
- Canisy: coup d'arrêt pour la commune nouvelle.
- Le projet de commune nouvelle présenté au public.
- « La déviation sud de Saint-Gilles remise en cause », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Étienne Viard devient maire honoraire de la commune », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Jean-Marie Lebehot, nouveau maire », sur Ouest-france.fr (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Canisy. Jean-Marie Lebehot est réélu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « F.C. 3 Rivières », sur Site officiel de la Ligue de Basse-Normandie (consulté le ).
- « Domaine du château de Canisy (également sur commune de Saint-Gilles) », notice no PA00110350, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Statue : Vierge à l'Enfant », notice no PM50000157.
- « Œuvres mobilières à Saint-Ébremond-de-Bonfossé », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Poutres, solives, entrevous », notice no PM50000959, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « GASO, la banque du blason - Canisy Manche »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (consulté le ).