La Bonneville
La Bonneville | |
L'église Saint-Sébastien. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat |
Étienne Asseline 2020-2026 |
Code postal | 50360 |
Code commune | 50064 |
Démographie | |
Population municipale |
178 hab. (2018 ![]() |
Densité | 28 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 23′ 32″ nord, 1° 27′ 15″ ouest |
Altitude | Min. 3 m Max. 32 m |
Superficie | 6,31 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Bricquebec |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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La Bonneville (prononcer /la bɔnvil/) est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 178 habitants[Note 1].
Géographie[modifier | modifier le code]
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Merdosa villa au XIIe siècle, Merdose villa vers 1210, avant de devenir Bonam villam dans un État des fiefs du Roi en 1210[1].
Pour définir ce que l'on a pu entendre par une « ville merdeuse ». Le mot merde a été abondamment utilisé en toponymie et hydronymie pour désigner l'impureté, la saleté ou la boue, aussi bien que l'excrément. Si un champ est dit merdeuz, il s'agit sans doute de boue; dans le cas d'une fontaine, d'eau trouble ou boueuse; pour une ruelle, c'est aux immondices de toutes sortes que le mot fait allusion. Pour les végétaux, l'adjectif a généralement le sens de « pourri ».
Dans le cas d'une villa, c'est-à-dire d'un domaine rural médiéval, on pourra hésiter entre les sens de « boueux », « sale », et peut-être aussi « mal tenu » au figuré. Les données historiques font évidemment défaut à ce sujet, et il est pour l'heure impossible de préciser davantage.
Bonne remplace au XIIIe siècle le qualificatif infamant pour donner « bon village »[2].
Toponyme médiéval d'origine, créé au XIIIe siècle pour remplacer l'appellation primitive de Merdosa villa, latinisation d'une forme romane °Merdoseville non attestée, qui serait normalement devenue °Merdeuseville par la suite. On connaît en Normandie un certain nombre d'exemples de tels euphémismes, visant à remplacer un nom ressenti comme malséant par un autre, plus fade mais plus « convenable » : ainsi, Belleville-en-Caux (Seine-Maritime) est un plus ancien Merdosa villa au XIIe siècle; le quartier d'Eauplet à Rouen est primitivement Merdeplud vers 1050, Merdepluet entre 1055 et 1174, « (l'endroit où la) merde pleut », ou «le marais (palud) merdeux», comme à Rouen toujours, la rue Malpalu, près de l'église Saint Maclou; le bourg de Dozulé dans le Calvados est d'abord appelé le Bourg de Cul Uslé, villa de Cul Uslé en 1198, « cul brûlé », pudiquement remplacé par un « dos brûlé », etc.
Étant donné l'existence de quatre autres Bonneville en Normandie (Calvados, Eure), Louis Du Bois proposa en 1828 l'appellation de la Bonneville-en-Hague pour la différencier des précédentes. Cette modification ne fut pas retenue.
Histoire[modifier | modifier le code]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[6].
En 2018, la commune comptait 178 habitants[Note 2], en diminution de 8,72 % par rapport à 2013 (Manche : −0,49 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- L'église de la Bonneville a deux patrons : sainte Marguerite et saint Sébastien. La statue en pierre polychrome de sainte Marguerite est située près de l'autel et elle est datée de la fin du XVIe siècle. Le chœur et la nef, dans leur parties non remaniées, sont du tout début du XIVe siècle ; le chœur de deux travées est vouté sur croisée d'ogive. Dans une niche, située prés du chœur, on peut voir le gisant d'un chevalier revêtu de son armure du XVe siècle avec deux écus chargés d'une croix ansée[9], accompagné de deux angelots au niveau de la niche. Le blason indique qu'il s'agirait de Georges 1er de Trousseauville[10]. À voir également un bas-relief du XIVe siècle représentant Placide, un général romain qui se convertira au christianisme, prenant le nom d’Eustache, après avoir vu apparaître un crucifix entre les bois d’un cerf qu’il poursuivait. Sur le panneau sculpté en dessus, Eustache voit deux de ses fils enlevés sur chacune des rives d'un fleuve, d'un côté par un loup et de l'autre, par un lion, fils qu'il parviendra à délivrer[9].
- Le manoir des Broches : manoir du XVIe siècle[11] avec une porterie Renaissance classique. Les armoiries ont été martelées.
Activité culturelle et manifestations[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2018.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Supplément aux annales de Normandie, 13e année, n°3 - Octobre 1963 ; les Noms des Communes de Normandie (suite), page 6, numéro 385 : « La Bonneville (Saint-Sauveur-le-Vicomte, M.) : [] Comme on le voit, c'est au début du XIIIe siècle que le nom moderne a supplanté la fâcheuse dénomination antérieure. »
- Ernest Nègre - 1998 -Toponymie générale de la France: Tome 3, page 1423, (ISBN 2600028846).
- « Louisette Lepetit élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 2 août 2014)
- Réélection 2014 : « Louisette Lepetit réélue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 11 avril 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 121.
- Panneau d'indication dans la commune, d'après un article de l'abbé Pierre Le Borgne paru dans « Horizons ».
- Girard et Lecœur 2005, p. 163.