Crosville-sur-Douve
| Crosville-sur-Douve | |
Le château. | |
Blason |
|
| Administration | |
|---|---|
| Pays | |
| Région | Normandie |
| Département | Manche |
| Arrondissement | Cherbourg |
| Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
| Maire Mandat |
Patrice Leroux 2020-2026 |
| Code postal | 50360 |
| Code commune | 50156 |
| Démographie | |
| Gentilé | Crosvillais |
| Population municipale |
62 hab. (2022 |
| Densité | 15 hab./km2 |
| Géographie | |
| Coordonnées | 49° 23′ 20″ nord, 1° 29′ 03″ ouest |
| Altitude | Min. 3 m Max. 33 m |
| Superficie | 4,06 km2 |
| Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
| Unité urbaine | Hors unité urbaine |
| Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
| Élections | |
| Départementales | Canton de Bricquebec-en-Cotentin |
| Législatives | Troisième circonscription |
| Localisation | |
| modifier |
|
Crosville-sur-Douve [kʁovil syʁ duv] est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 62 habitants.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Les communes limitrophes sont La Bonneville, Rauville-la-Place et Varenguebec.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Douve, un bras de Brins[1], des bras de Joffré[2], le ruisseau de Brins[3] et un autre petit cours d'eau[4],[Carte 1].
La Douve, d'une longueur de 79 km, prend sa source dans la commune de Tollevast et se jette dans la baie de Seine à Carentan-les-Marais, après avoir traversé 28 communes[5].

Climat
[modifier | modifier le code]Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat océanique franc, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[6]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[7]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique[8] et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[9]. Elle est en outre dans la zone H2a au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[10],[11].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 878 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont à 19 km à vol d'oiseau[12], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 890,0 mm[13],[14]. La température maximale relevée sur cette station est de 37,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −8,3 °C, atteinte le [Note 3].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Crosville-sur-Douve est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle est située hors unité urbaine[16] et hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (66,9 %), terres arables (21 %), zones agricoles hétérogènes (12,1 %)[19].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous la forme Crosvilla au XIIe siècle[20].
Voir toponymie de Crosville-sur-Scie.
Le locatif sur-Douve a été ajouté en 1939[21].
Histoire
[modifier | modifier le code]Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Au XIIe siècle, la paroisse relevait de l'honneur de Néhou[22].
Temps modernes
[modifier | modifier le code]En 1567, les héritiers de Nicolas de Crosville, sieur du lieu, sont taxés pour ce fief de 20 livres dans le rôle du ban et d'arrière-ban de la vicomté de Coutances, effectué par Gilles Dancel, lieutenant général du bailli de Cotentin, les et . Le fief de Crosville, qui valait un demi-fief de haubert, relevait de la seigneurie d'Amfreville[23]. Dans ce même rôle, Jacques d'Ouessey, écuyer, sieur de Huneville, est taxé pour ce fief de 6 livres. Le fief d'Huneville à Orglandes, valant un huitième de fief de haubert, relevait de la baronnie d'Orglandes[24].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et un adjoint[27].
Population et société
[modifier | modifier le code]Les habitants de la commune sont appelés les Crosvillais.
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2022, la commune comptait 62 habitants[Note 4], en évolution de −1,59 % par rapport à 2016 (Manche : −0,31 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Crosville a compté jusqu'à 260 habitants en 1841.
Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]- Journée des plantes franco-britannique au printemps dans la cour du château.
- Repas normands en été.
- Salon des antiquaires en août au château.
Économie
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Le château de Crosville des XVe, XVIIe – XXe siècles, classé aux monuments historiques depuis le [31], est racheté et restauré depuis 1980 par la famille Lefol, des agriculteurs qui habitaient alors la bâtisse. Il est ouvert au public. Sur des terres appartenant à sa famille depuis le XIe siècle, Jean II Boudet de Crosville élève un donjon en 1403. Il faudra attendre le XVIIe siècle pour que la bâtisse s'agrandisse et s'embellisse. C'est Jean V († 1630) de Crosville qui en est l'initiateur : symétrie des bâtiments, frontons triangulaires au-dessus des façades, escalier de réception, cheminées monumentales, plafonds peints à la française. Son fils, Jean VI († 1672), terminera les travaux entrepris.
- Le manoir du Quesnay du XVIe siècle. Sur le manteau d'une cheminée, sont sculptées, sur une grande dalle calcaire, des armoiries martelées qui figurent un écu écartelé, timbré d'un heaume morné posé de profil, soutenu par deux lions affrontés. On y distingue au premier quartier les armes de Robert Douessé, d'azur à six losanges d'argent, au second, celles de son épouse (1539) Louise de Crosville, d'argent à la croix de neuf carreaux de gueules, au troisième, peut-être un membre de la famille de Trousseauville, de sable à la croix ancrée d'or, et au quatrième quartier, celles de Jacqueline Julien, d'azur à une épée d'argent posée en pal supportée par deux lions d'argent affrontés, lampassés et armés de gueules, épouse en 1571 de Jacques Douessé[32].
- Le manoir de Brins des XVe – XVIe siècles.
- L'ancien presbytère-manoir du XVIIe siècle, et cadran solaire.
- Croix de cimetière du XVIIe siècle.
- L'église Saint-Gervais-et-Saint-Protais des XVIIe – XVIIIe siècles, avec son petit clocher du XXe et son ancien clocher-mur au milieu de la nef et les traces d'un cadran solaire sur le mur sud de la nef. Elle abrite un lambris avec sept médaillons d'hommes et de femmes du XVIe siècle et un tabernacle du maître-autel du XVIIe siècle classés au titre objet aux monuments historiques[33],[34], un maître-autel, des fonts baptismaux, les statues de saint Protais et saint Gervais du XVIIe, une Vierge à l'Enfant du XVIe[35].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Raoul Boudet († 1087), seigneur de Crosville, cité parmi les compagnons de Guillaume le Conquérant en 1066. Son fils, également prénommé Raoul était à la prise de Jérusalem avec Robert Courteheuse (1096-1099)[35].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Crosville-sur-Douve n'a pas de blason officiel[36]. Lui sont parfois attribuées ces armes :
|
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 72.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 177.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la géographie :
- Résumé statistique de Crosville-sur-Douve sur le site de l'Insee
- Historique du château de Crosville
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur Météo-France, (consulté le ). Site élaboré à partir des données de projections climatiques de référence DRIAS-2020. Entrer le nom de la commune pour afficher une liste d’indicateurs climatiques caractérisant la commune aux horizons 2030, 2050 et 2100 et pouvoir ainsi s'adapter aux changements climatiques.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- ↑ Accès au lien de l'article Wikipédia de la commune limitrophe en cliquant sur celle-ci.
- ↑ Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- ↑ Les records sont établis sur la période du au .
- ↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
[modifier | modifier le code]- ↑ « Réseau hydrographique de Crosville-sur-Douve » sur Géoportail (consulté le 13 avril 2025).
- ↑ IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- ↑ Sandre, « un bras de Brins ».
- ↑ Sandre, « bras de Joffré ».
- ↑ Sandre, « le ruisseau de Brins ».
- ↑ « Fiche communale de Crosville-sur-Douve », sur sigessn.brgm.fr (consulté le ).
- ↑ Sandre, « La Douve ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155).
- ↑ Vincent Dubreuil, « Le changement climatique en France illustré par la classification de Köppen », La Météorologie, no 116, (DOI 10.37053/lameteorologie-2022-0012).
- ↑ « Le climat en France hexagonale et Corse. », sur meteofrance.com (consulté le ).
- ↑ « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- ↑ « Réglementation environnementale RE2020 », sur ecologie.gouv.fr, (consulté le ).
- ↑ « Répartition des départements par zone climatique » [PDF], sur ecologie.gouv.fr (consulté le )
- ↑ « Orthodromie entre Crosville-sur-Douve et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Ste Marie du Mo », sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur object.files.data.gouv.fr/meteofrance/ (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Ste Marie du Mo », sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- ↑ « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ Insee, « Métadonnées de la commune de Crosville-sur-Douve ».
- ↑ « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur statistiques.developpement-durable.gouv.fr (consulté le ).
- ↑ Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1022.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 184.
- ↑ Léonor de Mons, « Rôle du ban et de l'arrière-ban de la vicomté de Valognes », Revue de la Manche, Société d'archéologie et d'histoire de la Manche (SAHM), t. 57, no 227, janvier-février-mars 2015, p. 38 (ISSN 1161-7721).
- ↑ de Mons, Revue de la Manche, 227, p. 39.
- ↑ « Serge Latrouite se représente »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ Réélection 2014 : « Serge Latrouite réélu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ « Crosville-sur-Douve (50360) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- ↑ Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- ↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- ↑ « Château », notice no PA00110389, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (préf. Rodolphe de Mons), Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 36.
- ↑ « Lambris de revêtement du mur nord du sanctuaire », notice no PM50000340.
- ↑ « Tabernacle du maître-autel », notice no PM50000339.
- Gautier 2014, p. 177.
- ↑ Selon les informations fournies par téléphone par la mairie de la commune.

