Biniville
Biniville | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat |
Nathalie Baldacci 2020-2026 |
Code postal | 50390 |
Code commune | 50055 |
Démographie | |
Gentilé | Binivillais |
Population municipale |
113 hab. (2020 ![]() |
Densité | 38 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 25′ 39″ nord, 1° 28′ 38″ ouest |
Altitude | Min. 14 m Max. 40 m |
Superficie | 2,98 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Cherbourg-en-Cotentin (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bricquebec-en-Cotentin |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Biniville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 113 habitants[Note 1].
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est au sud de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 7 km au nord-est de Saint-Sauveur-le-Vicomte, à 10 km au sud de Valognes, à 12 km au sud-est de Montebourg, à 13 km à l'ouest de Sainte-Mère-Église et à 14 km au sud-ouest de Bricquebec[1].
Climat[modifier | modifier le code]
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 810 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 890,0 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Biniville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[10],[11],[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,2 %) ; prairies (49,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes de Bernunuvilla (*Bernuinvilla) vers 1081, Bernienvilla en 1236, Berneevilla en 1250, Bernieville en 1273, Beneenvilla vers 1280 et Benyville en 1421[16].
Le toponyme est issu d'un anthroponyme germanique tel que Buni[17], Bernuwinus[16] ou Bernwinus[18], et de l'ancien français ville dans son sens originel de « domaine rural » issu du latin villa rustica.
Le gentilé est Binivillais.
Histoire[modifier | modifier le code]
En , Guillaume de Karetot, seigneur de Biniville, obtient du roi Philippe VI de Valois, et après enquête du bailli du Cotentin, Fauvel de Varecourt, une foire annuelle le jour de la Saint-Blaise[19] (3 février).
André de Hennot (1732-1790), comte d'Octeville, fut en 1789 le dernier seigneur de Biniville[19].
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, un champ d'aviation fut installé sur la commune[20].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[22].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[24].
En 2020, la commune comptait 113 habitants[Note 4], en diminution de 4,24 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Pierre (XIIIe – XVe siècles). Elle abrite une sculpture du XVe saint Mathurin entre deux possédés, classée au titre objet aux monuments historiques[27]. Sont également conservés un maître-autel (XIXe), une chaire à prêcher (XVIIIe), une dalle funéraire d'un avocat avec écriture (XIIIe), des fonts baptismaux (XVIIe), une Vierge à l'Enfant (XVIe), une statue de sainte Marie-Madeleine (XVe), un tableau représentant la Cène (XIXe), et une verrière de Guays et Merigot (XXe)[19].
- Calvaire (XXe siècle) et croix de cimetière (XVIIIe siècle).
- Ferme-manoir de Brucheville (XXe siècle) à l'emplacement d'un manoir du XVIe siècle[20].
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 30.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 92.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique de Biniville sur le site de l'Insee
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2020.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Biniville et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Ste Marie du Mo » (commune de Sainte-Marie-du-Mont) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 927.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2), p. 68.
- Gautier 2014, p. 92.
- Delattre, 2002, p. 30.
- « Marcel Josse élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Nathalie Baldacci élue maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Groupe sculpté : Saint Mathurin entre deux possédés ».