Montfarville
Montfarville | |
![]() L'ancienne mairie devenue bibliothèque municipale. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Canton | Val-de-Saire |
Intercommunalité | CA du Cotentin |
Maire Mandat |
François Lecœur 2014-2020 |
Code postal | 50760 |
Code commune | 50342 |
Démographie | |
Gentilé | Monfarvillais |
Population municipale |
811 hab. (2016 ![]() |
Densité | 150 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 39′ 16″ nord, 1° 16′ 11″ ouest |
Altitude | Min. 0 m Max. 28 m |
Superficie | 5,40 km2 |
Localisation | |
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Montfarville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 811 habitants[Note 1].
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est au nord-est de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 2 km au sud de Barfleur, à 7,5 km au nord de Quettehou et à 12 km à l'est de Saint-Pierre-Église[1].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le toponyme est attesté sous les formes Morfarvilla (sans date), Morfavilla vers 1210 et Morfarvilla en 1260, Morfarvilla en 1280[3],[4], Monfarville en 1760, le t de Mont- n'apparaît qu'en 1792[3].
Si l'élément -ville — de l'ancien français vile dans son sens originel de « domaine rural » issu du gallo-roman VILLA (latin villa rustica) — est bien identifié par les auteurs[5],[3],[4],[6], il n'en est pas de même pour le premier élément, qui représente vraisemblablement un anthroponyme, du moins en partie.
Albert Dauzat croit y décéler l'anthroponyme germanique Faro précédé de l'appellatif Mont-[5], cependant il ne cite aucune forme ancienne, preuve qu'il n'en connaît pas. Cette explication est incompatible avec la nature des formes les plus anciennes toutes en Mor- ; en outre, la topographie discrédite cette hypothèse.
Pour Ernest Nègre, il pourrait s'agir du germanique Morfridus[4], ce qui suppose un hypothétique passage de Morfrid- à Morfar-. On s'attendrait régulièrement à *Morfreville (voir Gonfreville ou Amfreville)
François de Beaurepaire propose le nom de personne scandinave Morfar qui fut utilisé dans le nord de l'Angleterre[3]. René Lepelley lui emboite le pas[6]. Il n'est cependant pas attesté en Scandinavie, ni en Islande. Effectivement ce surnom fût commun en Angleterre, où on le trouve sous les formes Morfar, Morfare et Morfari[7].
Le gentilé est Monfarvillais.
Histoire[modifier | modifier le code]
La commune a été réunie à celle de Barfleur de 1804 à 1831[8].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[10].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[12].
En 2016, la commune comptait 811 habitants[Note 2], en augmentation de 1,5 % par rapport à 2011 (Manche : -0,23 %, France hors Mayotte : +2,44 %). Réunie à Barfleur de 1804 à 1831, la commune n'a pas de recensement séparé entre ces dates. Montfarville a compté jusqu'à 1 682 habitants en 1846.
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Église Notre-Dame[modifier | modifier le code]
L'église Notre-Dame est construite vers 1763, en granit blanc, avec un clocher préexistant du XIIIe siècle.
La voûte de la nef est riche de dix-neuf toiles peintes par le Révillais Guillaume Fouace et restaurées par Michel Adrien Servant, représentant des scènes bibliques connues comme l'Annonciation, la fuite en Égypte ou la marche des rois mages. La cène est reproduite dans le chœur de l'église. Les personnages sont inspirés d'habitants de la région, dont la femme du peintre. Ces toiles sont classées à titre d'objets aux Monuments historiques ainsi que d'autres œuvres dont statues et autels[14].
Douze verrières ont été réalisées de 1922 à 1924 par les ateliers Lorin de Chartres, alors dirigés par Charles Lorin. Elles sont répertoriées dans l'inventaire général du patrimoine culturel[15].
L'édifice est inscrit et ses décors intérieurs classés au titre des Monuments historiques depuis le 21 décembre 1994[16].
Le maître-autel, le retable et la clôture du chœur, classés.
La Cène, par Guillaume Fouace, au-dessus du retable.
Le sermon sur la montagne, par Guillaume Fouace, au plafond de la nef.
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Charles Birette (1878 à Montfarville - 1941), écrivain.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2016.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 160
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 944
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, 1963 (réédition guénégaud 1979), p. 466a
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), notice BnF no FRBNF36174448), p. 179
- « Domesday » sur le site académique PACE (lire en ligne) [1]
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- « Paul Cauhapé élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 9 février 2015)
- « François Lecoeur élu maire succède à Paul Cauhapé », sur Ouest-france.fr (consulté le 7 avril 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- « Œuvres mobilières à Montfarville », base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Ensemble de 12 verrières hagiographiques : Vie du Christ, Vie des saints », notice no IM50002422, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Église », notice no PA00132898, base Mérimée, ministère français de la Culture.