Éroudeville
Éroudeville | |
L'église Notre-Dame. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat |
Marc Lecourt 2020-2026 |
Code postal | 50310 |
Code commune | 50175 |
Démographie | |
Gentilé | Éroudevillais |
Population municipale |
190 hab. (2020 ![]() |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 28′ 36″ nord, 1° 23′ 23″ ouest |
Altitude | Min. 6 m Max. 59 m |
Superficie | 4,86 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Valognes |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Éroudeville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 190 habitants[Note 1].
Géographie[modifier | modifier le code]
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ste Marie du Mont », sur la commune de Sainte-Marie-du-Mont, mise en service en 1997[8] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,4 °C et la hauteur de précipitations de 913,5 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Cherbourg – Maupertus », sur la commune de Cherbourg-en-Cotentin, mise en service en 1935 et à 25 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Éroudeville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[15],[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (39,8 %), terres arables (33,3 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,8 %), zones urbanisées (5,5 %), forêts (4,9 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Arondevilla (sans date), Aroudevilla (sans date), Eroudevilla vers 1280[21].
Le toponyme serait issu de l'anthroponyme scandinave Harold[22] et de l'ancien français ville dans son sens originel de « domaine rural ». Albert Dauzat émet toutefois des réserves, considérant la disparition du H anormale[23].
Il est intéressant de noter qu'à Éroudeville, ancienne Aroudeville, existait un gué appelé Aroudevei, constitué de l'ancien normand vé, vey « gué » précédé de l'anthroponyme[21].
Le gentilé est Éroudevillais.
Histoire[modifier | modifier le code]
Furent notamment seigneurs d'Éroudeville, Charles Claude de Bréauté (v. 1665-1711), chevalier, bailli du Cotentin de 1692 à 1700, et Jean Guillaume Lesaunier (1718-1768), conseiller du roi et receveur des Eaux et forêts[24].
À l'emplacement d'une chapelle dédiée à saint Clair fut découvert des sarcophages[25].
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[28].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2020, la commune comptait 190 habitants[Note 8], en diminution de 20,5 % par rapport à 2014 (Manche : −0,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %). Éroudeville a compté jusqu'à 311 habitants en 1841.
Économie[modifier | modifier le code]
La commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny[33].
Une ancienne carrière fut ouverte dans les sables fluviatiles du Trias[34].
Un centre de traitement des déchets y a été aménagé. Le biogaz produit à partir des biodéchets est valorisé sous forme d'électricité[35].
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Notre-Dame de style roman, très rénovée, conservant quelques modillons romans sur la nef, colonnes romanes du portail et grosse tour carrée à la place d'un transept. Son maitre-autel, tabernacle et deux anges adorateurs (XVIIIe), poutre de gloire et christ en croix en ivoire (XVIIIe) sont classés au titre objet aux monuments historiques[36],[37]. L'église abrite aussi un cadran solaire du XVIe, des fonts baptismaux du XVIIIe, un tableau du XVIIIe d'après Murallo, un chemin de croix du XXe et une Vierge à l'Enfant du XXe.
- À l'entrée de la sacristie plaque funéraire datée de 1691.
- Croix des Damiens (XVe – XVIe siècles). Le calvaire dressé à l'entrée du village est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [38].
- Calvaire XVIe siècle sur la route du Ham.
- Manoir de la Cour d'Éroudeville. Ensemble du XVIe – XVIIe siècle très remanié au cours du XVIIIe siècle[39]. En 1722 il était la possession du comte d'Harcourt[25]. Pendant l'Occupation, la terrasse située au sommet de la tour servit de poste d'observation aux Allemands.
- Ancien presbytère du XVIIe siècle.
- Croix des Petites dite croix aux Anglais du XVIIe siècle.
- Croix de cimetière du XVIe siècle.
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2020.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Station Météo-France Ste Marie du Mont - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Éroudeville et Sainte-Marie-du-Mont », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Ste Marie du Mont - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Éroudeville et Cherbourg-en-Cotentin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Station météorologique de Cherbourg – Maupertus - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le ).
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, , p. 116.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 117.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- Gautier 2014, p. 195.
- Delattre 2002, p. 80.
- Annuaire du département de la Manche, 33e année, 1861, p 243
- « Nouveau maire élu : Marc Lecourt », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Éroudeville (50310) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
- Guide géologique Normandie Maine. Éditions Dunod. 2. Édition. Page 76. (ISBN 2 10 050695 1).
- [PDF] biomasse sur biomasse-normandie.org Voir page 4.
- « Maître-autel, gradins d'autel, tabernacle à ailes, exposition, 4 chandeliers d'autel, 2 piédestaux, 2 statues : Anges adorateurs »
- « Statue : Christ en croix »
- « Calvaire à l'entrée du village », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 159.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 80.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 195.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Résumé statistique d'Éroudeville sur le site de l'Insee