Joganville
Joganville | |
![]() L'église Saint-Vigor. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Cotentin |
Maire Mandat |
Gilles Schmitt 2020-2026 |
Code postal | 50310 |
Code commune | 50258 |
Démographie | |
Gentilé | Joganvillais |
Population municipale |
112 hab. (2018 ![]() |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 28′ 12″ nord, 1° 20′ 56″ ouest |
Altitude | Min. 13 m Max. 34 m |
Superficie | 2,87 km2 |
Élections | |
Départementales | Canton de Valognes |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Joganville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 112 habitants[Note 1] (les Joganvillais[1]).
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune est à l'est de la péninsule du Cotentin. Son bourg est à 3,5 km au sud-est de Montebourg et à 8,5 km au nord de Sainte-Mère-Église[2].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté sous les formes Joganville vers 1080 et Joganvilla en 1159 et 1181, Joganvilla régulièrement au XIIIe siècle[4],[5].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural » dont le premier élément est un anthroponyme[6],[4],[7],[5], selon le cas général.
Jogan est un nom de personne bien attesté dans la Manche au Moyen Âge sous les formes Jogan (aujourd'hui patronyme) et Jugan[4],[5],[7]. Un certain Petrus Jogan est mentionné dans le cartulaire médiéval de Montebourg (Cotentin)[4]. C'est aussi un patronyme breton, surtout concentré dans l'Ille-et-Vilaine et dans le Finistère.
Dans le Cotentin, il explique les toponymes Boisjugan; Boisgingant; la Jugannière; la Gigannière; etc[4].
Son origine est peut-être le nom de personne celtique Hogan[4]. Il existe aussi en vieux suédois les anthroponymes Jugan et Jogan qui sont des formes de Johan[8], issu d'un possible vieux norrois de l'est *Jugan / *Jogan.
Histoire[modifier | modifier le code]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Le conseil municipal est composé de sept membres dont le maire et un adjoint[9].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[11].
En 2018, la commune comptait 112 habitants[Note 2], en augmentation de 0,9 % par rapport à 2013 (Manche : −0,79 %, France hors Mayotte : +2,36 %). Elle est, avec Azeville et Vaudreville, l'une des trois communes les moins peuplées du canton.
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Vigor en grande partie du XIIIe siècle[14], abritant deux gisants repositionnés debout, dont un chevalier en cotte de mailles classés à titre d'objets aux monuments historiques[15]. La cloche Henriette, portant inscription, armoiries et Vierge à l'Enfant, est également classée.
- Manoir d'Auberville, ou la Cour d'Auberville ou la Porte d'Auberville, du XVIe siècle[16]. Le logis présente une grosse tour circulaire, engagée près de son entrée, et sur son arrière une autre tour polygonale flanquée d'une échauguette. La porte, datée du XVIIe siècle[17], précédée d'un perron, est richement sculptée.
- Manoir de la Cour, des XVIIe et XVIIIe siècles[18] : sa façade présente un pavillon central en avancé surmonté d'un fronton triangulaire. la tour d'escalier est ce qui reste de l'ancien manoir.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Activité et manifestations[modifier | modifier le code]
- La fête patronale, la Saint-Vigor, a lieu à la Toussaint.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale 2018.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2012 (site de l'IGN, téléchargement du 24 octobre 2013)
- « Office de Tourisme de Montebourg - Joganville » (consulté le 26 avril 2009)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée »
- François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 143
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1000
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), notice BnF no FRBNF36174448), p. 154
- Site de Nordic Names : origine du nom de personne Jogan / Jugan (lire en anglais)[1]
- Réélection 2014 : « Joganville (50310) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le 7 mai 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-9139-2038-5), p. 64.
- « 2 statues (gisants) », notice no PM50000559, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Jean Barbaroux, 120 Châteaux et Manoirs en Cotentin, Éditions Heimdal, Bayeux, 1982, 112 p. , p. 19, (ISBN 978-2902171576).
- Girard et Lecœur 2005, p. 174.
- Girard et Lecœur 2005, p. 201.