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AgroParisTech

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AgroParisTech
Logo d'AgroParisTech
Histoire
Fondation
Statut
Type
Forme juridique
Établissement public national à caractère scientifique culturel et professionnel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom officiel
Institut national des sciences et industries du vivant et de l'environnement
Régime linguistique
français, anglais
Président
Pascal Viné[a 2]
Directeur
Laurent Buisson
Devise
« Talents d'une planète soutenable »
Membre de
Site web
Chiffres-clés
Étudiants
2 300[a 3]
Enseignants-chercheurs
283[a 3]
Budget
120 millions d'euros[a 1]
Localisation
Pays
Ville
Palaiseau, Grignon, Kourou, Montpellier, Nancy, Orléans, Reims
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France

AgroParisTech est l’institut national des sciences et industries du vivant et de l’environnement[1], fondé en 2007, sous tutelle des ministères chargés de l’agriculture et de l’enseignement supérieur est une grande école d'ingénieurs. C'est l'une des 204 écoles d'ingénieurs françaises accréditées au à délivrer un diplôme d'ingénieur[2].

AgroParisTech est membre fondateur de l’Université Paris-Saclay, membre du réseau ParisTech et membre d’Agreenium.

Historique

Créé le , AgroParisTech résulte de la fusion de trois grandes écoles :

Institut national agronomique Paris-Grignon

En 1826, le roi Charles X achète le château de Grignon, son parc et ses terres de pour fonder l’institution royale agronomique de Grignon qui devient ensuite l’école nationale supérieure d'agronomie de Grignon. Elle fusionne en 1971 avec l’institut national agronomique (créé en 1848) pour devenir l’Institut national agronomique Paris-Grignon (INA-PG)[a 4].

École nationale du génie rural, des eaux et des forêts

En 1824 est fondée l’école royale forestière à Nancy. Elle devient « école impériale forestière » en 1853, « école nationale forestière » en 1873, puis « école nationale des eaux et forêts ». Elle devient en 1882 une école d’application de l’institut national agronomique et de l'École polytechnique. Elle était chargée de former les gestionnaires de forêts[a 4]. En 1965, l’école nationale des eaux et forêts fusionne avec l’école supérieure du génie rural (créée en 1919) pour donner naissance à l’École nationale du génie rural, des eaux et des forêts (ENGREF)[a 4]. En 1989, l'École nationale des ingénieurs des travaux des eaux et forêts (école d'ingénieurs forestiers des Barres) est démantelée et intégrée à l’ENGREF.

École nationale supérieure des industries agricoles et alimentaires

L’école nationale des industries agricoles est fondée à Douai en 1893. Elle est renommée École nationale supérieure des industries agricoles et alimentaires (ENSIA) en 1960[a 4] et s'installe à Massy, en banlieue sud de Paris, l'année suivante.

C'est la fusion, en 2007, de l'INA-PG, de l'ENGREF et de l'ENSIA qui donne naissance à AgroParisTech. Les élèves-ingénieurs de ce nouvel établissement suivent alors leur première année sur le site historique du château de Grignon, puis sont redirigés, selon leur orientation, vers les anciens sites de l'INA (Paris 5e), de l'ENSIA (Massy) ou de l'ENGREF (Nancy, Paris 14e, Clermont-Ferrand, Montpellier, Kourou).

Campus

Ex-INA, 16, rue Claude-Bernard (Paris).
No 16, portail du campus Rue Girardet (Nancy).
Implantation 19 avenue du Maine (Paris).

L’institut a son siège dans le 5e arrondissement de Paris (Montagne Sainte-Geneviève) tout en ayant plusieurs implantations en Île-de-France (Château de Grignon et site de Massy), en région (Nancy[a 5], Clermont-Ferrand et Montpellier) et en outre-mer (Kourou)[a 6].

Les 4 sites de l’Île-de-France (Grignon, Paris 5e, Paris 14e, Massy) intégreront en 2021 le cluster technologique Paris-Saclay qui regroupera la plupart des écoles de ParisTech. La date du déménagement est régulièrement repoussée : en , le déménagement était prévu pour la rentrée 2016, en 2014 la livraison du bâtiment est annoncée pour 2019[3]. Le projet a définitivement été adopté lors de la réunion du conseil d'administration le (22 voix pour, 20 contre et 2 abstentions) et confirme la date du déménagement des sites franciliens pour 2021. Le protocole d'accord pour la mise en œuvre de l’implantation d’AgroParisTech et de l’INRA sur le campus de Saclay a été signé le entre AgroParisTech, l'INRA, la Caisse des dépôts et consignations, Campus Agro SAS et les services de l’État ; l’État concourra à hauteur de la moitié du coût total du projet (près de 250 millions d'euros)[a 7].

Après la vente du site de la rue Claude Bernard à Paris en , le site de Massy devrait être cédé. Mais la cession des sites de l'avenue du Maine et surtout de Thiverval-Grignon sont en discussion compte tenu du fort attachement des anciens élèves et des enseignants chercheurs pour ce site historique. En novembre 2021, la vente du domaine de Thiverval-Grignon à Altarea Cogedim est annulée, pour recréer une procédure de cession du site[4].

Formations

AgroParisTech propose (2013) des formations de niveau « M » (Ingénieur / Master), de niveau doctoral et des formations « post-master », dans les domaines de l'alimentation, des biotechnologies, de la santé, de la prévention des risques sanitaires, de la protection de l'environnement, de la gestion durable des ressources naturelles et de la valorisation des territoires.

En troisième année, les élèves peuvent choisir de rejoindre la fonction publique et ils intègrent alors le corps des Ingénieurs des Ponts, des Eaux et des Forêts ou celui des Inspecteurs de la santé publique vétérinaire[5].

Ingénieur

AgroParisTech est habilitée à délivrer le diplôme d’ingénieur[6]. À partir de la rentrée 2010, le cursus est unique sous le nom d'Ingénieur AgroParisTech (Anciennement Agronome, Agrolimentaire, Forestier). La première année est un tronc commun se déroulant sur le centre de Grignon sur la commune de Thiverval-Grignon ou sur le centre de Massy pour les apprentis. En entrant en deuxième année les étudiants choisissent leur domaine de spécialité :

  • productions agricoles et forestières durables, filières, territoires ;
  • ingénierie des aliments, biomolécules et énergie ;
  • gestion et ingénierie de l’environnement ;
  • ingénierie et santé : Homme, bioproduits, environnement.

Les enseignements ont lieu alors sur le centre de Paris Claude Bernard, Massy ou Nancy. La troisième année offre une spécialité qui donne une vision globale et une expertise au futur ingénieur (management des entreprises du vivant, économie, productions végétales et animales, biotechnologies, agriculture et écologie urbaine, gestion forestière et des milieux naturels, conception de bioproduits et gestion de production, sciences politiques et écologie, nutrition, développement agricole, gestion de l'eau et des déchets, management de la qualité...). La formation comprend des projets d'ingénieurs sur les problématiques de l'ingénieur du vivant avec les professeurs ou en partenariat avec des entreprises et des stages obligatoires chaque année. Il est également possible d'effectuer une année de césure (appelée certificat d'expérience à l'international, ou CEI) entre la deuxième et la troisième année pour obtenir plusieurs expériences professionnelles longues.

Master Sciences et Technologies du Vivant et de l’Environnement

Le Master Sciences et Technologies du Vivant et de l’environnement d'AgroParisTech se décline en quatre mentions et 29 spécialités, dont :

Espaces, ressources, milieux

  • Master recherche Fonctionnement et gestion des écosystèmes (au centre de Nancy)
  • Master recherche Environnement continentaux et hydrosciences (Préparation conjointe : Mines ParisTech ; Université Paris 6)
  • Master recherche Écologie, biodiversité, évolution (Préparation conjointe : École Normale Supérieure ; Museum National d’Histoire Naturelle ; Université Paris 11 ; Université Paris 6)
  • Master recherche Environnement, Développement, Territoires, Sociétés
  • Master recherche Théories et démarches du projet de paysage
  • Master recherche Sciences de l’Eau dans l’Environnement Continental.

Mathématiques et modélisation, sciences économiques et sociales

  • Master recherche Probabilités et statistiques (Préparation conjointe : École Normale Supérieure Paris ; Université Paris 11)
  • Master recherche Informatique, systèmes intelligents (Préparation conjointe : Université Paris Dauphine)
  • Master recherche Dynamiques comparées des développements
  • Master recherche Économie du Développement Durable, de l'Environnement et de l'Énergie (Préparation conjointe : École Polytechnique ; École des Mines de Paris ; École des Ponts ParisTech ; Institut national des sciences et techniques nucléaires ; École du Pétrole et des Moteurs).

Biologie intégrative

  • Master recherche Sciences du végétal (Préparation conjointe : Université Paris 11, ENS de Cachan, ENS Ulm)
  • Master recherche Biologie systémique et synthétique (Préparation conjointe : École centrale de Paris)
  • Master recherche Ingénierie des biomolécules (Préparation conjointe : École polytechnique ; ENS Cachan).

Aliments et bioproduits

  • Master recherche Ingénierie des produits et procédés
  • Master recherche Microbiologie Appliquée et Génie Biologique
  • Master recherche et développement analytique : de la molécule active à sa bio-analyse.

Masters en partenariat

Les étudiants peuvent préparer des masters en partenariat avec des universités étrangères ou avec d’autres écoles de ParisTech. AgroParisTech propose également une offre de formation continue.

Doctorats

AgroParisTech compte quatre écoles doctorales et 80 thèses sont soutenues par an[a 8]. Les domaines de compétences des études doctorales à AgroParisTech sont les suivants :

  • Les sciences et ingénierie agronomiques, forestières, de l’eau et de l’environnement,
  • Les sciences de la vie et de la santé,
  • Les sciences et procédés des aliments et des bioproduits,
  • Les sciences économiques, sociales et de gestion appliquées à l’agriculture, l’alimentation, la santé, la forêt, l’eau, les territoires, l’environnement et le développement durable,
  • Les mathématiques, informatique et physique appliquées aux domaines du vivant et de l’environnement.

Autres

AgroParisTech Exécutive propose des formations de niveau master ou ingénieur (bac+5) ainsi que des formations post-master pour le management, la gestion et l’administration du vivant et de l’environnement :

  • Formation des Ingénieurs des Ponts, des Eaux et des Forêts (IPEF)
  • Dix Advanced Masters (accrédités Mastères Spécialisés par la Conférence des Grandes Écoles) dont un à temps partagé
  • Deux certificats de spécialité
  • Certificats d’études avancées
  • Formation continue : programmes courts et qualifiants
  • Diplôme d’Ingénieur ITIA (Institut des techniques de l’ingénieur pour l’agriculture), uniquement par la VAE.

Prise de position publique d'étudiants

Le , huit étudiants d'AgroParisTech dénoncent, dans leur discours de remise de diplôme de fin d'étude, une formation « qui pousse globalement à participer aux ravages sociaux et écologiques » et appellent leurs condisciples à « déserter » pour ouvrir « d’autres voies »[7],[8],[9]. La vidéo de ce discours est diffusée sur Internet le suivant ; visionnée plusieurs centaines de milliers de fois en quelques jours et 12 millions de fois en un mois[10], elle est très commentée[11]. Jean-Luc Mélenchon la recommande en affirmant que ce discours représente « l’espoir le plus grand ». François Gemenne, contributeur du GIEC, estime qu'il s'agit d'un « discours d’une exceptionnelle puissance »[12]. Au sein de l'institution, la reception est majoritairement très critique. La direction de l’école met sur pied un « comité d’analyse prospective » pour faire évoluer ses formations[10].

Abus sexuels

La direction de l'école saisit le procureur de Paris, le 20 juin 2022, après qu'une enquête interne menée auprès des 970 étudiants recense 17 cas de viol et des centaines de comportements ou propos discriminatoires ou à connotation sexuelle[13].

Classements

Classements nationaux (classée en tant qu'AgroParisTech au titre de son diplôme d'ingénieur)

Nom Année Rang
DAUR Rankings[c 1] 2022 14
L’Étudiant[c 2] 2021 21-23
L’Usine Nouvelle[c 3] 2021 72
Le Figaro[c 4] 2022 16-18

Classements internationaux (classée en tant qu'Université Paris-Saclay)

Nom Année Rang (monde) Rang (France)
CWUR[c 5] 2022-2023 32 2
QS Top Universities[c 6] 2023 69 4
Shanghai Ranking[c 7] 2021 16 1
Times Higher Education[c 8] 2022 117 4

Recherche

AgroParisTech comprend 22 laboratoires ou unités de recherche (la plupart sont des unités mixtes de recherche). Elles sont regroupées en 5 départements[a 9] :

  • Sciences et ingénierie agronomiques, forestières, de l’eau et de l’environnement
  • Sciences de la vie et Santé
  • Modélisation Mathématique, Informatique et Physique
  • Sciences économiques, sociales et de gestion
  • Sciences et procédés des aliments et bioproduits.

Anciens élèves

Les anciens élèves suivants contribuent à la renommée de l'Ecole :

Notes et références

  1. « Décret n° 2020-1748 du 28 décembre 2020 modifiant le décret n° 2006-1592 du 13 décembre 2006 portant création de l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement (Agro Paris Tech) », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )
  2. Arrêté du 25 février 2021 fixant la liste des écoles accréditées à délivrer un titre d'ingénieur diplômé.
  3. « Projet AgroParisTech / INRA »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur epps.fr (consulté le )
  4. « L’Etat renonce à vendre le domaine de Grignon au promoteur Altarea Cogedim », sur Le Monde,
  5. Décret no 2002-262 du 22 février 2002 relatif au statut particulier du corps des inspecteurs de la santé publique vétérinaire.
  6. Arrêté du 18 janvier 2010 fixant la liste des écoles habilitées à délivrer un titre d'ingénieur diplômé
  7. « Remise des diplômes AgroParisTech : appel à déserter (verbatim) », sur Mediapart (consulté le ).
  8. « “Nous refusons de servir ce système” : des ingénieurs diplômés d’AgroParisTech appellent à déserter », Basta !,‎ (lire en ligne).
  9. A. Dms, « Des jeunes diplômés lancent un appel à déserter le secteur agro-industriel : “Vous pouvez bifurquer maintenant” », La Libre Belgique,‎ (ISSN 1379-6992, lire en ligne).
  10. a et b Amélie Poinssot, « Après l’« appel à déserter » à AgroParisTech, l’onde de choc sur les formations d’ingénieurs agronomes », sur Mediapart, (consulté le ).
  11. « La révolte écolo dans les grandes écoles, "une lame de fond" - Par La rédaction | Arrêt sur images », sur www.arretsurimages.net, (consulté le ).
  12. Julie Richard, « Environnement : huit étudiants d’AgroParisTech appellent leurs camarades à “déserter” », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne).
  13. « Violences sexuelles : une enquête interne recense 17 cas de viol à AgroParisTech », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Références site officiel

  1. « Rapport d’Activité Recherche p. 11 » (consulté le )
  2. « Structure & Fonctionnement », sur agroparistech.fr (consulté le )
  3. a et b « Chiffres clés », sur agroparistech.fr (consulté le )
  4. a b c et d « Histoire d’AgroParisTech », sur agroparistech.fr (consulté le )
  5. « Le centre de Nancy sur le site de l'établissement »
  6. « Implantations », sur www.agroparistech.fr (consulté le )
  7. « Signature du protocole d’accord pour la mise en œuvre de l’implantation d’AgroParisTech et de l’Inra sur le Campus de Saclay », sur agroparistech.fr (consulté le )
  8. « Doctorat », sur agroparistech.fr (consulté le )
  9. « La recherche à AgroParisTech », sur agroparistech.fr (consulté le )

Références classements

Voir aussi

Liens externes