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* {{1er janvier}} : fondation du [[parti communiste d'Allemagne]] (KPD) par la [[Ligue spartakiste|Ligue Spartakus]]<ref name="Communisme">{{Ouvrage |auteur=[[Communisme (revue)|Communisme]]|titre=La guerre froide revisitée|volume=80-81-82|éditeur= L'Âge d'homme|lieu= |année=2004|isbn =9782825119976|présentation en ligne={{Google Livres|6gtOchP3hmsC|page=209}}}}</ref>.
* {{1er janvier}} : fondation du [[parti communiste d'Allemagne]] (KPD) par la [[Ligue spartakiste|Ligue Spartakus]]<ref name="Communisme">{{Ouvrage |auteur=[[Communisme (revue)|Communisme]]|titre=La guerre froide revisitée|volume=80-81-82|éditeur= L'Âge d'homme|lieu= |année=2004|isbn =9782825119976|présentation en ligne={{Google Livres|6gtOchP3hmsC|page=209}}}}</ref>.
* [[5 janvier]] :
* [[5 janvier]] :
** Création du Parti des travailleurs allemands, qui devient en [[1920]] le [[Parti national-socialiste des travailleurs allemands]] ([[Parti national-socialiste des travailleurs allemands|NSDAP]]).
** Création du [[Parti ouvrier allemand|Parti des travailleurs allemands]] (DAP)<ref name="Féral">{{Ouvrage |auteur=Thierry Féral|titre=Le "nazisme" en dates : novembre 1918-novembre 1945
** Début de l''''[[Révolte spartakiste de Berlin|insurrection spartakiste]]''' menée par les dirigeants berlinois du parti social-démocrate indépendant, les délégués révolutionnaires et les [[ligue spartakiste|spartakistes]]<ref name="Communisme"/>. L’insurrection est écrasée du [[9 janvier|9]] au [[12 janvier]] par le ministre social-démocrate de la [[Reichswehr]] [[Gustav Noske]] et par les corps francs<ref name="Vallaud">{{Ouvrage |auteur=Pierre Vallaud |titre=La guerre au XXe siècle|éditeur= EDI8|lieu= |année=2014|isbn =9782262044282|présentation en ligne={{Google Livres||page=|surligne=}}}}</ref>.
Allemagne d'hier et d'aujourd'hui, ISSN 1286-9562|éditeur= L'Harmattan|lieu= |année=2010|isbn =9782296114609|présentation en ligne={{Google Livres|VUG0v05PzVAC|page=20}}}}</ref>, qui devient en [[1920]] le [[Parti national-socialiste des travailleurs allemands]] ([[Parti national-socialiste des travailleurs allemands|NSDAP]]).
** Début de l''''[[Révolte spartakiste de Berlin|insurrection spartakiste]]''' menée par les dirigeants berlinois du parti social-démocrate indépendant, les délégués révolutionnaires et les [[ligue spartakiste|spartakistes]]<ref name="Communisme"/>. L’insurrection est écrasée du [[9 janvier|9]] au [[12 janvier]] par le ministre social-démocrate de la [[Reichswehr]] [[Gustav Noske]] et par les [[Histoire des Corps francs allemands de 1918 à 1939|corps francs]]<ref name="Vallaud">{{Ouvrage |auteur=Pierre Vallaud |titre=La guerre au XXe siècle|éditeur= EDI8|lieu= |année=2014|isbn =9782262044282|présentation en ligne={{Google Livres||page=|surligne=}}}}</ref>.
* [[10 janvier]] : une république soviétique est proclamée à [[Brême (ville)|Brême]]. Elle dure quatre semaines<ref name="Quemeneur">{{Ouvrage |auteur=Tramor Quemeneur|titre=100 fiches d'histoire du {{S-|XX}}|éditeur= Éditions Bréal|lieu= |année=2004|isbn =9782749503417|présentation en ligne={{Google Livres|yjdTU_B0XeMC|page=82}}}}</ref>.
* [[10 janvier]] : une république soviétique est proclamée à [[Brême (ville)|Brême]]. Elle dure quatre semaines<ref name="Quemeneur">{{Ouvrage |auteur=Tramor Quemeneur|titre=100 fiches d'histoire du {{S-|XX}}|éditeur= Éditions Bréal|lieu= |année=2004|isbn =9782749503417|présentation en ligne={{Google Livres|yjdTU_B0XeMC|page=82}}}}</ref>.
* [[15 janvier]] : [[Karl Liebknecht]] et [[Rosa Luxemburg]] sont assassinés par des membres de la garde montée<ref name="Communisme"/>.
* [[15 janvier]] : [[Karl Liebknecht]] et [[Rosa Luxemburg]] sont assassinés par des membres de la garde montée<ref name="Communisme"/>.
* [[19 janvier]] : [[Élections législatives allemandes de 1919|élections]] à l’[[Assemblée nationale de Weimar|Assemblée nationale constituante]]. Victoire du [[Sozialdemokratische Partei Deutschlands|SPD]], du [[Zentrum]] et du [[Parti démocrate allemand|DDP]] (démocrates) qui obtiennent les 3/4 des suffrages<ref name="Baechler">{{Ouvrage |auteur=Christian Baechler|titre=L'Allemagne de Weimar : 1919-1933|éditeur= Fayard|lieu= |année=2007|isbn =9782213639277|présentation en ligne={{Google Livres|vEBx2XtOfhwC|page=PT407}}}}</ref>.
* [[19 janvier]] : [[Élections législatives allemandes de 1919|élections]] à l’[[Assemblée nationale de Weimar|Assemblée nationale constituante]]. Victoire du [[Sozialdemokratische Partei Deutschlands|SPD]], du [[Zentrum]] et du [[Parti démocrate allemand|DDP]] (démocrates) qui obtiennent les 3/4 des suffrages<ref name="Baechler">{{Ouvrage |auteur=Christian Baechler|titre=L'Allemagne de Weimar : 1919-1933|éditeur= Fayard|lieu= |année=2007|isbn =9782213639277|présentation en ligne={{Google Livres|vEBx2XtOfhwC|page=PT407}}}}</ref>.


* [[6 février]] : la [[Assemblée nationale de Weimar|nouvelle assemblée]] se réunit à [[Weimar]].
* [[6 février]] : la [[Assemblée nationale de Weimar|nouvelle assemblée]] se réunit à [[Weimar]]<ref name="Féral"/>.
* [[11 février]] : [[Élection présidentielle allemande de 1919|élection]] de [[Friedrich Ebert]] [[président du Reich]].
* [[11 février]] : [[Élection présidentielle allemande de 1919|élection]] de [[Friedrich Ebert]] [[président du Reich]]<ref name="Féral"/>.
* [[13 février]] : [[Philipp Scheidemann]] forme un [[cabinet Scheidemann|gouvernement]] de [[Coalition de Weimar|coalition]]<ref name="Féral"/>.
* [[21 février]] : assassinat du dirigeant social-démocrate des [[République des conseils de Bavière|Conseils de Bavière]], [[Kurt Eisner]], à [[Munich]]<ref name="Communisme"/>.
* [[21 février]] : assassinat du dirigeant social-démocrate des [[République des conseils de Bavière|Conseils de Bavière]], [[Kurt Eisner]], à [[Munich]]<ref name="Communisme"/>.


* [[3 mars]] : à l’appel du Parti communiste allemand, les conseils ouvriers de [[Berlin]] déclenchent une grève générale. Le ministre de la Reichswehr proclame l’état de siège suivi le lendemain par des affrontements entre les manifestants et l’armée.
* [[3 mars]] : à l’appel du [[Parti communiste allemand]], les conseils ouvriers de [[Berlin]] déclenchent une grève générale. Le ministre de la Reichswehr proclame l’état de siège suivi le lendemain par des affrontements entre les manifestants et l’armée<ref>{{Ouvrage |auteur=Alain Corbin, Jean Marie Mayeur|titre=La barricade|éditeur= Publications de la Sorbonne|lieu= |année=1997|isbn =9782859443184|présentation en ligne={{Google Livres|1Y3EaSC2_DYC|page=442}}}}</ref>.
* [[4 mars|4]]-[[13 mars]] : la répression de la grève générale à Berlin par la police et l’armée fait {{formatnum:12000}} morts<ref name="Quemeneur"/>. Arrestation de militants spartakistes.
* [[4 mars|4]]-[[13 mars]] : la répression de la grève générale à Berlin par la police et l’armée fait {{formatnum:12000}} morts<ref name="Quemeneur"/>. Arrestation de militants spartakistes.
* [[12 mars]] : le siège du Grand Conseil ouvrier de Berlin est occupé par la troupe. La répression fait près de {{formatnum:1200}} victimes.


* [[7 avril]] : tentative de révolution communiste en Bavière. Proclamation de la [[république des conseils de Bavière]]<ref name="Baechler"/>.
* [[7 avril]] : tentative de révolution communiste en Bavière. Proclamation de la [[république des conseils de Bavière]]<ref name="Baechler"/>.
* [[22 avril]] : après être parvenus à un accord sur les [[Réparations de la Première Guerre mondiale|réparations allemandes]] et sur la [[Sarre (Land)|Sarre]], les Alliés s’entendent sur l’[[Occupation de la Rhénanie après la Première Guerre mondiale|occupation temporaire de la Rhénanie]] par les troupes françaises<ref>{{Ouvrage |auteur=Jean Ruhlmann|titre=Histoire de l'Europe au XXe siècle : De 1918 à 1945 : de la fin de la Grande Guerre à l'écroulement du nazisme|volume=2|éditeur= Éditions Complexe|lieu= |année=1995|isbn =9782870275511|présentation en ligne={{Google Livres|rS0DUGororYC|page=21}}}}</ref>.
* [[22 avril]] : après être parvenus à un accord sur les [[Réparations de la Première Guerre mondiale|réparations allemandes]] et sur la [[Sarre (Land)|Sarre]], les Alliés s’entendent sur l’[[Occupation de la Rhénanie après la Première Guerre mondiale|occupation temporaire de la Rhénanie]] par les troupes françaises<ref>{{Ouvrage |auteur=Jean Ruhlmann|titre=Histoire de l'Europe au XXe siècle : De 1918 à 1945 : de la fin de la Grande Guerre à l'écroulement du nazisme|volume=2|éditeur= Éditions Complexe|lieu= |année=1995|isbn =9782870275511|présentation en ligne={{Google Livres|rS0DUGororYC|page=21}}}}</ref>.
* [[28 avril]] : les forces prussiennes entrent en [[Bavière]] pour écraser l’insurrection déclenchée le [[7 avril]].
* [[23 avril]] : l'armée et les [[Histoire des Corps francs allemands de 1918 à 1939|corps franc]] entrent en [[Bavière]] pour écraser l’insurrection déclenchée le [[7 avril]]<ref name="Féral"/>.


* [[3 mai]] : les corps-franc wurtembergeois prennent Munich. Fin de la [[république des conseils de Bavière]]<ref name="Baechler"/>.
* [[1er mai|{{1er}}]]-[[8 mai]] : l'armée et les corps franc prennent Munich. Fin de la [[république des conseils de Bavière]]<ref name="Féral"/>.
* [[12 mai]] : l’Assemblée nationale constituante allemande, réunie en session extraordinaire, rejette le projet de traité soumis à la délégation allemande à Versailles le [[7 mai]].
* [[12 mai]] : l’Assemblée nationale constituante allemande, réunie en session extraordinaire, rejette le projet de traité soumis à la délégation allemande à Versailles le [[7 mai]]<ref name="Baechler55">Christian Baechler, ''op. cit'', {{p.|55}}.</ref>.


* [[16 juin]] : les Alliés adressent un ultimatum à l’[[Allemagne]]. [[Berlin]] a cinq jours pour accepter les conditions de paix.
* [[16 juin]] : les Alliés adressent un ultimatum à l’[[Allemagne]]. [[Berlin]] a sept jours pour accepter les conditions de paix<ref name="Baechler55"/>.
* [[20 juin]] : le [[cabinet Scheidemann|Gouvernement]] [[Philipp Scheidemann|Scheidemann]], refusant de prendre la responsabilité de signer le traité de Versailles. [[Friedrich Ebert]] reste à son poste et le lendemain confie à un [[Cabinet Bauer|cabinet ]] de [[Coalition de Weimar|coalition]] dirigé par [[Gustav Bauer]] la tâche d’accepter le « Diktat »<ref name="Féral"/>.
* [[21 juin]] : sabordage de la flotte de guerre allemande à [[Scapa Flow]] dans les îles [[Orcades]].
* [[21 juin]] : sabordage de la flotte de guerre allemande à [[Scapa Flow]] dans les îles [[Orcades]].
* [[22 juin|22]] - [[23 juin]] : l’[[Assemblée nationale de Weimar|assemblée de Weimar]] s’incline à 237 voix contre 138. Elle rejette cependant les articles sur la responsabilité et les criminels de guerre.
* [[22 juin|22]] - [[23 juin]] : l’[[Assemblée nationale de Weimar|assemblée de Weimar]] s’incline à 237 voix contre 138 et approuve le traité de Versailles<ref name="Féral"/>. Elle rejette cependant les articles sur la responsabilité et les criminels de guerre.
* [[26 juin]] : le Gouvernement [[Philipp Scheidemann|Scheidemann]], refusant de prendre la responsabilité de signer le texte, démissionne. [[Friedrich Ebert]] reste à son poste et confie à un cabinet de coalition la tâche d’accepter le « Diktat ».
* [[28 juin]] : le [[traité de Versailles]] est signé, y compris les articles jugés « honteux » par l’assemblée.


* [[28 juin]] : le [[traité de Versailles]] est signé, y compris les articles jugés « honteux » par l’assemblée<ref name="Féral"/>.
* [[31 juillet]] : l’Assemblée nationale adopte la [[constitution de Weimar]]<ref name="Vallaud"/>. Le [[chancelier du Reich]] et le [[gouvernement du Reich]] seront responsables devant le [[Reichstag (république de Weimar)|Reichstag]], élu pour quatre ans au suffrage universel et qui peut être dissout par le [[président du Reich]] (élu pour 7 ans). Le [[Reichsrat (Allemagne)|Reichsrat]], formé des représentants des différents Länder, remplace le [[Bundesrat (Empire allemand)|Bundesrat]] mais voit sa compétence réduite (pouvoir suspensif). Le Reich comprend 17 Länder au lieu de 25, à la suite de la fusion de sept principautés en un État de [[Thuringe]]. Le pouvoir fédéral est renforcé (perception de presque tous les impôts).

* [[14 août]] : la [[Constitution de Bamberg]] est promulguée par la [[Bavière]].
* [[31 juillet]] : l’Assemblée nationale adopte la [[constitution de Weimar]]<ref name="Vallaud"/>, proclamée le [[11 août]]<ref name="Féral"/>. Le [[chancelier du Reich]] et le [[gouvernement du Reich]] seront responsables devant le [[Reichstag (république de Weimar)|Reichstag]], élu pour quatre ans au suffrage universel et qui peut être dissout par le [[président du Reich]] (élu pour 7 ans). Le [[Reichsrat (Allemagne)|Reichsrat]], formé des représentants des différents Länder, remplace le [[Bundesrat (Empire allemand)|Bundesrat]] mais voit sa compétence réduite (pouvoir suspensif). Le Reich comprend 17 Länder au lieu de 25, à la suite de la fusion de sept principautés en un État de [[Thuringe]]. Le pouvoir fédéral est renforcé (perception de presque tous les impôts).
* [[12 septembre]] : [[Adolf Hitler]] adhère au parti allemand des travailleurs fondé en janvier.
* [[14 août]] : la [[Constitution de Bamberg]], adopté le [[12 août|12]], est promulguée par la [[Bavière]]<ref>{{Ouvrage |auteur=Andreas Kost|titre=Direkte Demokratie in den deutschen Ländern: Eine Einführung|éditeur= Springer-Verlag|lieu= |année=2005|isbn =9783531142517|présentation en ligne={{Google Livres|Vlv45becgpwC|page=30}}}}</ref>.
* [[18 novembre]] : devant la commission d’enquête du [[Reichstag (république de Weimar)|Reichstag]], [[Paul von Hindenburg|Hindenburg]], qui a démissionné le [[25 juin]], rejette la responsabilité de la défaite sur les dissensions entre partis et sur la propagande révolutionnaire (thèse du « coup de poignard dans le dos »).
* [[2 septembre]] : les Alliés imposent à l'Allemagne de renoncer à l'article 61 de la [[constitution de Weimar]] qui prévoyait la possibilité d’un ''[[Anschluss]]'' (unification) entre l’Allemagne et l’Autriche<ref name="Féral"/>.
: [[12 septembre]] : dans une brasserie de Munich, [[Adolf Hitler]] prend la parole à un meeting du [[Parti ouvrier allemand]], fondé en janvier. Le [[19 octobre]], il sollicite son adhésion à ce parti avec l'approbation de ses supérieurs, qui est acceptée le {{date|1|1|1920}}<ref name="Féral"/>.
* [[18 novembre]] : devant la commission d’enquête du [[Reichstag (république de Weimar)|Reichstag]], [[Paul von Hindenburg|Hindenburg]], qui a démissionné le [[25 juin]], rejette la responsabilité de la défaite sur les dissensions entre partis et sur la propagande révolutionnaire (thèse du « coup de poignard dans le dos »)<ref name="Baechler66">Christian Baechler, ''op. cit'', {{p.|66}}.</ref>.


{{détail|Révolution allemande de 1918-1919}}
{{détail|Révolution allemande de 1918-1919}}

Version du 13 février 2015 à 13:23

Chronologies
1916 1917 1918  1919  1920 1921 1922
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Évènements

Afrique

Amérique

  • La vague de grèves atteint son paroxysme au Brésil, avec 64 mouvements de grèves dans la seule ville de São Paulo (1919-1920).
  • 367 grèves à Buenos Aires en 1919.

Asie

Mouvement du 4 mai.

Inde

  • Éveil du nationalisme indien.
  • 18 mars : Rowlatt Act instaurant des cours spéciales et autorisant au vice-roi et aux gouverneurs la détention sans procès pour activités subversives. Ces lois provoquent une recrudescence de l’activité nationaliste. Gandhi, alors à la tête du Congrès national indien, déclenche un satyâgraha (« force de la vérité », action de masse, non-violente) pour protester contre l’exil de deux chefs nationalistes.
  • 13 avril : les autorités britanniques ripostent par le massacre d'Amritsar, au Pendjab (ville des Sikhs), tirant sur la foule et faisant près de 400 morts et plus de 1 000 blessés. Des émeutes s’ensuivent à Bombay, Calcutta, Ahmedabad et Delhi. Rabîndranâth Tagore, prix Nobel de littérature, renvoie son titre de chevalier (knight) en signe de protestation.
  • Septembre : les musulmans indiens, qui s’inquiètent du sort réservé au calife ottoman après la défaite de la Turquie, fondent la Conférence panindienne pour le Califat (All-India Khilafat Conference) qui élit Gandhi comme président le 24 novembre.
  • 23 décembre[4] : proclamation par le roi George V du Royaume-Uni du Government of India Act, inspiré du rapport Montagu-Chelmsford de 1918. Il étend la représentation des diverses communautés indiennes aux assemblées provinciales élues et à l’assemblée centrale. L’autorité des provinces est renforcée selon le principe de la « dyarchie ». Certains secteurs jusque-là réservés aux gouvernements provinciaux (éducation, santé, agriculture, collectivités locales) sont transférés à des ministres responsables devant les assemblées législatives, tandis que les autres (finances), restent dévolus à des ministres nommés par les Britanniques.
  • Les musulmans représentent le quart de la population indienne.
  • L’école réformiste de Deoband, opposée à la partition de l’Inde, fonde l’Association des oulémas de l’Inde (Jamiyyatululama-yi Hind).

Proche-Orient

3 janvier : accord Fayçal-Weizmann. Photographie de 1918.
  • Janvier : mémorandum de Faysal : la Grande-Bretagne, qui considère le Hedjaz comme une puissance belligérante faisant partie du camp des vainqueurs, fait pression pour que l’émir Faysal soit le seul représentant des Arabes à la conférence de Versailles. Elle interdit aux Palestiniens, aux Mésopotamiens et aux Égyptiens d’envoyer une délégation. Encadré par des officiers britanniques (T. E. Lawrence), Faysal expose les revendications arabes, nettement favorables à l’influence britannique : il propose une confédération d’États sous la direction de son père Hussein, composée de la Syrie, de l’Irak, de la Palestine, du Hedjaz, du Yémen. En Syrie et en Irak, Faysal demande l’appui de conseillers étrangers, sans en préciser la nationalité. En Palestine, il estime que le conflit potentiel entre Juifs et Arabes nécessite une tutelle étrangère directe. Il ne fait pas mention des revendications françaises au Liban et en Syrie.
  • 3 janvier : accord signé entre Faysal et Weizmann. Il parle d’un État arabe en Palestine mais affirme également que les statuts de cette dernière doit être définis selon les termes de la déclaration Balfour. L’immigration des Juifs sera libre et l’Organisation sioniste aidera au développement de l’État arabe. Faysal ajoute que cet accord est conditionné par la satisfaction des demandes d’indépendance qu’il a exposées à Versailles. L’échec des revendications arabes devant les puissances rend l’accord caduc et en été Faysal revendique la Palestine comme partie du royaume arabe de Damas. Les nationalistes d’origine palestinienne, dans l’entourage de l’émir, se rapprochent du projet de Syrie intégrale de la France à condition que soit refusé tout projet sioniste.
  • 18 janvier - 28 juin : conférence de Versailles
    • La France, opposée au mémorandum de Faysal, favorise la présentation à Versailles de délégations syrienne et libanaise. Les revendications syriennes sont exposées par Comité central syrien, composé de personnalités francophiles. Sa délégation, reçue à Versailles le 13 février, demande la constitution d’une Grande Syrie englobant la Palestine et le Liban, placée sous la tutelle de la France. La délégation libanaise, essentiellement composée de Maronites revendique la création d’un Grand Liban de Tripoli à Saïda, incluant Beyrouth, sous tutelle française.
    • La délégation sioniste à Versailles réaffirme la nécessité de l’émigration libre vers la Palestine. Elle ne réclame pas directement un État mais demande qu’on laisse aux Juifs la possibilité de bâtir « une nation aussi juive que la nation française est française et que la nation britannique est britannique ». Cette déclaration est comprise par les Palestiniens comme le prélude de la prise de possession du pays par les Juifs.
    • Les notables chiites envoient une adresse au président Wilson qui revendique l’autodétermination et l’indépendance du peuple irakien (21 février). La Grande-Bretagne empêche toute délégation nationale irakienne de se rendre en Europe.
    • La question syrienne envenime les relations franco-britanniques durant la conférence de Versailles. Wilson propose l’envoi d’une commission d’enquête chargée de recueillir l’avis des populations de Syrie. La France et la Grande-Bretagne refusent d’y participer, et les conclusions rendues par la commission à l’automne restent sans effets. En raison des troubles qui secouent son Empire, la Grande-Bretagne décide finalement de retirer ses troupes de Syrie à l’automne, reconnaissant l’influence française sur la région.
    • Privé des fonds britanniques, le Congrès syrien proclame l’indépendance totale de la Syrie sous la protection de Faysal. La France durcit sa position. Elle envoie une force militaire au Liban commandée par le général Gouraud. Des troupes arabes irrégulières pénètrent au Liban pour attaquer les positions françaises ou mènent des actions de sabotage contre les lignes ferroviaires menant vers les lignes de front françaises contre les kémalistes.
  • 27 janvier : les notables palestiniens organisent un congrès islamo-chrétien à Jérusalem et demandent l’application du principe de droit des peuples, leur rattachement à la Syrie et refusent les revendications françaises sur la Palestine. Ils demandent une tutelle britannique si celle-ci rejette le projet sioniste. Le congrès vote une organisation permanente, l’Association islamo-chrétienne, sous l’autorité du maire de Jérusalem Moussa Qassem al-Husseini.
  • 9 mars : révolte nationaliste en Égypte menée par le parti Wafd de Saad Zaghlul contre le refus des Britanniques de prendre en considération la demande d’indépendance du pays. L’arrestation et la déportation des chefs du Wafd à Malte le 8 mars déclenche une véritable vague révolutionnaire. La répression britannique, menée par le général Allenby, fait des milliers de morts. Les chefs du Wafd sont toutefois libérés le 7 avril.
  • Mars : les Italiens occupent le sud-ouest de l’Anatolie.


Europe

31 janvier : Battle of George Square. Le socialiste écossais David Kirkwood à terre.
  • 31 janvier : battle of George Square. Charge de la police à Glasgow lors d'une grève pour la réduction du temps de travail[11].
  • 14 mars : Lloyd George s’oppose au plan de Clemenceau d’annexion de la Rhénanie tout en acceptant une occupation militaire temporaire. Il suggère que la frontière franco-allemande soit garantie par Londres et Washington. Clemenceau accepte deux jours après malgré l’opposition de Foch[12]. Lloyd George exige que les réparations couvrent les pensions des veuves de guerre[13].
  • 3 juin : création d’un ministère de la Santé au Royaume-Uni[16].
28 juin : traité de Versailles, toile de William Orpen

Allemagne

Carte de l'Allemagne après le traité de Versailles.
Exposition d'art moderne, Berlin, 1919
  • 3 mars : à l’appel du Parti communiste allemand, les conseils ouvriers de Berlin déclenchent une grève générale. Le ministre de la Reichswehr proclame l’état de siège suivi le lendemain par des affrontements entre les manifestants et l’armée[30].
  • 4-13 mars : la répression de la grève générale à Berlin par la police et l’armée fait 12 000 morts[28]. Arrestation de militants spartakistes.
12 septembre : dans une brasserie de Munich, Adolf Hitler prend la parole à un meeting du Parti ouvrier allemand, fondé en janvier. Le 19 octobre, il sollicite son adhésion à ce parti avec l'approbation de ses supérieurs, qui est acceptée le [26].
  • 18 novembre : devant la commission d’enquête du Reichstag, Hindenburg, qui a démissionné le 25 juin, rejette la responsabilité de la défaite sur les dissensions entre partis et sur la propagande révolutionnaire (thèse du « coup de poignard dans le dos »)[34].

Europe orientale

Guerre soviéto-polonaise. Affiche de propagande soviétique
Fichier:5 May 1919-Trotsky Lenin Kamenev.jpg
18 mai : Lénine, Kamenev et Trotski au congrès du parti communiste de la République socialiste fédérative soviétique de Russie (RSFSR)
  • En juin, la suprématie des communistes hongrois est consacrée au congrès du parti, suivi de l’Assemblé nationale des Conseils, une sorte de Constituante qui adopte le principe de la dictature du prolétariat et le nom d’État socialiste fédératif. De fait, la dictature est exercée par Béla Kun et son directoire de cinq membres. Le régime pratique la terreur à l’aide d’une unité spéciale terroriste du gouvernement, une police parallèle appelée familièrement « les gars de Lénine ».
    • Le gouvernement de Béla Kun nationalise toutes les entreprises industrielles et commerciales. Il prend des décrets sociaux pour les femmes et les enfants, des mesures de contrôle sur la presse, la culture et les professions libérales. Il attribue les terres confisquées au grands propriétaires à des coopératives, alors que les paysans et le prolétariat agraire s’attendent à leur distribution. La Hongrie connaît bientôt la pénurie, le rationnement et l’inflation (la couronne chute de 90 %).
  • 1923 juin : victoire décisive de l'Estonie et de la Lettonie sur le gouvernement balte pro-allemand à la bataille de Wenden.
  • 28 juin : le traité de Versailles fixe les frontières occidentales de la Pologne qui obtient un accès à la mer avec la Prusse-Occidentale (le corridor polonais) à l’exception de Dantzig et la Posnanie.
  • 29 juin : l’armée tchèque met fin à la république slovaque des Conseils proclamée le 16 juin avec l’aide de l’armée rouge hongroise.
  • La Galicie orientale devient un protectorat polonais après la conférence de Paris.

Chronologies thématiques

Nature morte à la bouteille de bordeaux, de Juan Gris.

Naissances en 1919

Décès en 1919

Notes et références

  1. Clements Kadalie | UXL Encyclopedia of World Biography | Find Articles at BNET.com
  2. The Marcus Garvey and UNIA Papers Project, UCLA
  3. books.google.com
  4. Project South Asia
  5. Les responsables du génocide arménien en cour martiale
  6. William D. Rubinstein, Twentieth-Century Britain : A Political History, Palgrave Macmillan, (ISBN 9780230629134, présentation en ligne)
  7. a b et c Jean Jacques Becker, Annette Becker, La France en guerre, 1914-1918 : la grande mutation, Éditions Complexe, (ISBN 9782870272619, présentation en ligne)
  8. a et b Jean-François Labourdette, Histoire du Portugal, Fayard, (ISBN 9782213640105, présentation en ligne)
  9. Yves Léonard, Salazarisme & fascisme, Éditions Chandeigne, (ISBN 9782906462236, présentation en ligne)
  10. Philippe Chassaigne, La Grande-Bretagne et le monde : De 1815 à nos jours, Armand Colin, (ISBN 9782200245986, présentation en ligne)
  11. Michel Duchein, Histoire de l’Écosse, Fayard, (ISBN 9782213639666, présentation en ligne)
  12. Isabelle Davion, La politique de sécurité française face aux relations polono-tchécoslovaques entre 1919 et 1939, Peter Lang, (ISBN 9789052014968, présentation en ligne)
  13. Jean Ruhlmann, op. cit, p. 43.
  14. Naoko Shimazu, Japan, Race and Equality : The Racial Equality Proposal of 1919, Psychology Press, (ISBN 9780415497350, présentation en ligne)
  15. Romuald Sciora, Annick Stevenson, Planète ONU: les Nations Unies face aux défis du XXIe siècle, TRICORNE, (ISBN 9782829303067, présentation en ligne)
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