Eugenia Charles
Eugenia Charles | |
Eugenia Charles en 1985. | |
Fonctions | |
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Première ministre de la Dominique | |
– (14 ans, 10 mois et 24 jours) |
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Président | Aurelius Marie Sir Clarence Seignoret Crispin Sorhaindo |
Prédécesseur | Oliver Seraphin (intérim) Patrick John |
Successeur | Edison James |
Biographie | |
Nom de naissance | Mary Eugenia Charles |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Pointe-Michel (Dominique) |
Date de décès | (à 86 ans) |
Lieu de décès | Saint-Pierre, Martinique (France) |
Nationalité | Dominiquaise |
Parti politique | Parti de la Liberté de Dominique |
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Premiers ministres de la Dominique | |
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Mary Eugenia Charles, née le à Pointe-Michel, Dominique, et morte le à Saint-Pierre, en Martinique, est une avocate et femme d'État dominiquaise. Elle fut Première ministre du au [1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Eugenia Charles est née le à Pointe-Michel, un village de pêcheurs de Dominique. Son père John Baptiste Charles était un mulâtre, planteur de citrons et d'agrumes plutôt aisé qui exportait sa production vers le Royaume-Uni et les États-Unis d'Amérique. son père était proche des thèses de l'Unia de Marcus Garvey. Eugenia suit ses études secondaires en Dominique avant de les poursuivre en Droit à l'université de Toronto puis à la London School of Economics. En 1949, elle revient en Dominique et s'inscrit au barreau, devenant la première avocate du pays en se spécialisant dans le droit commercial. En parallèle, elle continue cependant à exercer en Angleterre pendant toutes les années 1950.
Elle entre en politique dans les années 1960, en s'opposant à divers atteintes aux Droits de l'Homme commise par le Parti travailliste de la Dominique et devient une plume habituelle des rubriques de courriers des Lecteurs des journaux dominiquais. En 1968, elle participe à la fondation du Parti de la liberté de Dominique dont elle est élue leader. Elle participe aux élections législatives de 1970, mais n'est pas élue et doit se contenter d'un siège à la chambre haute du Parlement de Dominique.
En 1975, elle est élue à la chambre basse et devient aussi la Leader of the Opposition au gouvernement travailliste de Patrick John. En 1977, elle appartient à la délégation qui va discuter de l'indépendance complète de la Dominique avec le gouvernement de Londres, mais soutient des positions cherchant à garder le maximum de liens avec l'ancienne puissance coloniale. Lors des troubles marquant la fin du mandat de Patrick John, elle prend la tête du Comité de salut national et demande à ce qu'Oliver Seraphin devienne Premier ministre de la Dominique.
En 1980, elle remporte les élections générales et devient la première femme Premier ministre de la Dominique et première cheffe de gouvernement de la Caraïbe. Elle lance un programme largement pro-business en s'inspirant notamment des mesures prises par Ronald Reagan et Margaret Tatcher à qui elle est souvent comparée. Elle surmonte les difficultés à la suite de l'opération Red Dog tentée par l'ancien premier ministre Patrick John et mène alors une répression ferme envers ses opposants. En 1983, elle soutient largement l'invasion de la Grenade par les troupes américaines et apporte aussi le soutien de l'Organisation des États de la Caraïbe orientale qu'elle présidait à ce moment-là. Cette politique de soutien ferme aux États-Unis s'accompagne aussi d'une politique de travaux d'infrastructures pour développer son pays, ainsi que d'une lutte féroce contre la corruption.
Elle est alors réélue en 1985 et concentre davantage le pouvoir entre ses mains en prenant aussi en charge le ministère des Affaires étrangères. Elle est en permanence confrontée à des attaques misogynes, en particulier sur son célibat. Mais cela n'empêche pas sa réélection pour un troisième mandat en 1990, mais avec une majorité encore plus faible que les élections précédentes. La fin de l'élan des réformes anti-corruption du début de mandat et une réorientation de la politique américaine qui se désintéresse peu à peu de la zone caraïbe prive Eugenia Charles de deux piliers de sa popularité. En 1991, elle est faite Dame commandeur de l'ordre de l'Empire britannique. Elle décide de ne pas se représenter aux élections de 1995.
Elle entame alors une carrière de conférencière internationale et rejoint la Fondation Carter pour participer à des opérations de surveillance électorales et lutter contre les atteintes aux Droits de l'Homme. Le , Dame Eugenia Charles est hospitalisée à Fort-de-France, en Martinique, pour une opération de remplacement de hanche, et meurt de complications le , à l'âge de 86 ans.
Notes
[modifier | modifier le code]- (en) « CHARLES, Eugenia. », dans Keith A. P. Sandiford, A black studies primer : heroes and heroines of the African diaspora, Londres, Hansib, (ISBN 9781906190064), p. 123.
Annexes
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Encyclopedia Africana (en), vol. 2, Oxford University Press, p. 25
- (en) Christopher Riches et Jan Palmowski, « Charles, Mary Eugenia », dans A Dictionary of Contemporary World History, Oxford University Press, , 784 p. (ISBN 9780191060762, lire en ligne)
- (en) Polly Pattullo, « Dame Eugenia Charles:The Caribbean's first woman PM, she led Dominica for 15 years », sur theguardian.com, (consulté le ).
- (en) Eudine Barriteau et Alan Gregor Cobley, Enjoying power : Eugenia Charles and political leadership in the Commonwealth Caribbean, Kingston, University of the West Indies Press, , 306 p. (ISBN 9766401918).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Naissance en mai 1919
- Naissance à la Dominique
- Premier ministre de la Dominique
- Ministre dominiquaise
- Ministre dominiquais des Affaires étrangères
- Ministre dominiquais des Finances
- Étudiant de l'Université de Toronto
- Étudiant de la London School of Economics
- Dame commandeur de l'ordre de l'Empire britannique
- Décès en septembre 2005
- Décès à Saint-Pierre (Martinique)
- Décès à 86 ans
- Première ministre