Le vieux village s’est bâti sur le rocher, au pied de la tour dite médiévale. Orientées principalement vers l’ouest et le sud, les maisons s’enroulent autour de quatre rues reliées entre elles par des traverses.
La commune est parcourue par un réseau de sentiers entretenus et balisés qui permet de très nombreuses promenades et randonnées. Le GR 99 relie Toulon aux gorges du Verdon et permet d’atteindre Signes en passant par le plateau de Siou-Blanc. Quant au GR 51, il traverse la commune d’ouest en est, des Marlets aux Olivières puis au château de Tourris.
Le lac[3], créé par un barrage datant de 1912[4], est alimenté par plusieurs sources noyées sous les eaux de la retenue (la Foux, le Figuier, les Platanes, le Rabas, le Rérabas...). Quelques centaines de mètres en amont se situe le Ragas qui est une résurgence de type vauclusien (c'est une cheminée d'équilibre, où les eaux remontent de plusieurs mètres, pendant les périodes de crue, pour se déverser dans la retenue). Les plongeurs ont pu explorer le gouffre jusqu'à 151 m de profondeur[5].
Les eaux sont issues du massif karstique de Siou Blanc (prouvé par opération de traçage). Ce système hydrologique alimente en eau potable la villechef-lieu du Revest et la commune en général ainsi qu'une partie des habitants de la commune de Toulon.
La commune est desservie par la D46, qui relie Toulon à Hyères par la face nord du Mont Faron. Avec cette route, le Revest-les-Eaux peut être atteint soit avec la Route nationale 8, soit via l'A50; 15a : Toulon Ouest/Le Revest, ou bien depuis l'A8; 5/5a/5b La Bigue.
Réseau Mistral, service de transports en commun de la Métropole TPM dont le Revest-les-Eaux fait partie. Les lignes desservant la commune sont les lignes 6 et 55, auxquels s'ajoutent les appels-bus 50, 51 et 52.
Le Revest-les-Eaux est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13].
Elle appartient à l'unité urbaine de Toulon, une agglomération inter-départementale regroupant 27 communes[14] et 575 347 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Toulon est la neuvième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice et Nantes[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulon dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (78,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (40,4 %), forêts (24,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (13,6 %), zones urbanisées (8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,7 %), mines, décharges et chantiers (5,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 39 234 €, ce qui plaçait Le Revest-les-Eaux au 2 897e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole et au premier rang du département du Var[22].
Le nom du village, tel qu’il apparaît la première fois en 1200 (de Revesteto), est tiré de l’occitanrevèst, variante de revers, et désignant un site exposé au nord[28].
Peu avant la Révolution française, l'agitation monte. Outre les problèmes fiscaux présents depuis plusieurs années, la récolte de 1788 avait été mauvaise et l’hiver 1788-89 très froid. L’élection des États généraux de 1789 avait été préparée par celles des États de Provence de 1788 et de , ce qui avait contribué à faire ressortir les oppositions politiques de classe et à provoquer une certaine agitation[30]. C’est au moment de la rédaction des cahiers de doléances, fin mars, qu’une vague insurrectionnelle secoue la Provence. Une émeute se produit au Revest le [31]. Dans un premier temps, la réaction consiste dans le rassemblement d’effectifs de la maréchaussée sur place. Puis des poursuites judiciaires sont diligentées, mais n’aboutissent pas, la prise de la Bastille comme les troubles de la Grande peur provoquant, par mesure d’apaisement, une amnistie début août[32].
Au début du XXe siècle, la commune est surnommée « La petite Suisse varoise »[4].
En 1941, Pierre Paul Meiffret démissionne, mais continue à faire office de maire. Officiellement, la commune du Revest n'aura pas de maire entre cette démission et l'élection de 1945.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[37].
En 2020, la commune comptait 4 011 habitants[Note 3], en augmentation de 7,39 % par rapport à 2014 (Var : +4,52 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
La maison des Comoni[53] où sont programmées tout au long de l’année pièces de théâtre, variétés, expositions de peinture en hommage à tous les peintres venus s’installer pour travailler au Revest,
Tour du village.
Le château de Dardennes, fin XIIIe début XIVe[54],[55]. Le château de Dardennes est un imposant édifice carré de 30 mètres de côté, avec une cour intérieure de 12 mètres sur 12 dominée par un platane. La construction est située dans une boucle du Las au dessus de la Salle Verte. Elle est accrochée aux jardins et aux terrasses qui dominent l'ancien martinet à poudre et l’ancien chemin royal de Toulon. C'est un exemple assez typique des châteaux provençaux, avec un grand vestibule, des communs intégrés à la maison et les pièces nobles au premier étage. On ne connaît pas les origines précises de la construction du château de Dardennes qui apparaît pour la première fois dans les textes au début du XIVe siècle. L'analyse architecturale du bâtiment permet néanmoins de mieux comprendre les différentes étapes de la construction de la maison et ses usages successifs. On note en particulier la présence d'une tour dite « sarrasine » du XIIIe identique à celle qui domine le village du Revest. L'ensemble actuel, tel qu'il se présente, a peu évolué depuis trois siècles. Il correspond peu ou prou à la restauration complète du château qui eut lieu dans les années 1730, après l'explosion du martinet à poudre en 1684 et le siège de Toulon de 1707, deux événements qui avaient fortement endommagé la construction. Pour marquer cette campagne de travaux, la date de 1730 est inscrite sur la clef de voûte de l'arc en plein cintre en pierre qui sépare le vestibule du grand escalier.[Interprétation personnelle ?]
Tour[56] médiévale, aussi appelé Tour sarrasine ou Tour revestoise[57], datant du XIIIe siècle, restaurée au XVIIIe siècle[4].
Le château de Tourris, construit au début du XVIe siècle, avec ses dépendances et sa chapelle, au vocable Saint-Jean-Baptiste, construite en 1710.
Le château de La Ripelle[58]. Le domaine de la Ripelle est mentionné pour la première fois dans les registres du cadastre foncier du Revest en 1818. L'ensemble foncier appartient alors à monsieur de Gantes et est composé « de jardins, d'un bastidon, d'une bastide avec moulin à huile, patège et écuries ». En 1842, une bergerie et une vanade, aire à vanner le blé, sont ensuite ajoutées au nord de la propriété. En 1856, le domaine est déclaré au nom de Louis Charles Fabre, ce qui indique une mutation par vente, mariage ou succession. Il reste dans la même famille jusqu'en 1960, date à laquelle il est vendu dans sa totalité[59].
Le Groupe Mornay achète uniquement le château et l'aménage en hôtel pour y accueillir ses anciens cadres (d'après l'ouvrage « Balade au château de la Ripelle et au Mont Combe », Syndicat d'Initiative du Revest-les-Eaux - Les Amis du Vieux-Revest et du Val d'Ardène, et Loisirs et Culture[60]). Aujourd'hui, le château et son parc appartiennent au conseil général du Var et les terres à l'alentour à la communauté d'agglomération Toulon Provence Méditerranée. Le château de la Ripelle fut un des lieux du Festival de théâtre du Revest[61].
La grotte du Lauron ou Loirion, habitat préhistorique[62],[63].
Frédéric Meyrieu, né le à La Seyne-sur-Mer, footballeur français : parcours junior au Revest.
George Sand, pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, romancière, dramaturge, épistolière, critique littéraire et journaliste française qui reviendra cinq fois au Revest[69].
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Promenade historique au Revest et dans la Vallée de Dardennes, Ouvrage collectif (2008)
Charles Aude ou l'élan brisé, Ouvrage collectif (2009)
L'eau de là - L'aventure du projet Spélé-eau à Siou Blanc, ouvrage de Philippe Maurel et Paul Courbon: publié par le Comité départemental de spéléologie du Var, . Historique des explorations et topographie du Ragas & carte des eaux souterraines qui alimentent les sources du Revest.
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]