La Garde-Freinet
La Garde-Freinet | |||||
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Var | ||||
Arrondissement | Draguignan | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Golfe de Saint-Tropez | ||||
Maire Mandat |
Thomas Dombry 2020-2026 |
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Code postal | 83680 | ||||
Code commune | 83063 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
1 867 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 24 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 19′ 03″ nord, 6° 28′ 12″ est | ||||
Altitude | Min. 60 m Max. 674 m |
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Superficie | 76,64 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton du Luc | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
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La Garde-Freinet est une commune française située dans le département du Var en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
La Garde-Freinet est l'une des douze communes composant la communauté de communes du golfe de Saint-Tropez.
Le village est situé par la route à 20 km de Saint-Tropez, 35 km de Draguignan et 70 km de Toulon.
Géologie et relief[modifier | modifier le code]
Installée sur les reliefs du massif des Maures, la position de sentinelle du village au sommet du col lui valut l’appellation de « garde » d’où le nom de La Garde-Freinet[1].
Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]
Voies routières[modifier | modifier le code]
Départementale 558 Le Cannet-des-Maures - Grimaud.
Transports en commun[modifier | modifier le code]
La Garde-Freinet est desservie par le réseau Varlib.
Lignes SNCF[modifier | modifier le code]
Les gares les plus proches sont : la gare des Arcs - Draguignan, la gare de Saint-Raphaël-Valescure et la gare d'Hyères.
Transports aériens[modifier | modifier le code]
Les aéroports les plus proches sont :
Climat[modifier | modifier le code]
Selon la classification de Köppen-Geiger, le climat est de type Csb[2].
Sismicité[modifier | modifier le code]
La commune est classée en zone de sismicité faible[3].
Hydrographie et les eaux souterraines[modifier | modifier le code]
Cours d'eau sur la commune ou à son aval[4] :
- vallons des Bertrands, de Belleïman, de Sartouresse, de Vanadal, de Basset, du Débat, des Migraniers, du Cros d'Aillé, de Réoulet, de la Tourre, de Val Daubert,
- ruisseaux de Fenouils, des Mourgues, de Règue Courte, de la Berthe, de Langastoua, de Val de Gilly, de Gagnal, de Brugassier, de Pignegut, du Pas de Sept Hommes,
- val d'Arnaud.
Toponymie[modifier | modifier le code]
La Garde-Freinet s'écrit La Gàrdi provençal classique ou La Gàrdi (mais aussi La Gardo-Freinet) selon la norme mistralienne[5]. La prononciation est la même puisque le -a final du féminin est muet après un -i dans les dialectes maritimes et rhodaniens, raison pour laquelle Joseph Roumanille n'a pas voulu réintégrer cette lettre dans son écriture phonétique.
Freinet, du latin fraxinetum, « bois de frêne ».
Héraldique[modifier | modifier le code]

L'armorial[7] et le blason de La Garde-Freinet[8].
Histoire[modifier | modifier le code]
IXe siècle : traditionnellement, on localise le lieu d'implantation des Sarrasins en Provence occidentale dans les années 890 à la Garde-Freinet. Ce lieu est aussi évoqué sous d'autres patronymes dont celui de Fraxinet[9] ou Fraxinetum. Les Sarrasins lui donne le nom Jabal al-Qilal, « montagne des jarres », car ils y auraient trouvé les restes d’une industrie gallo-romaine[10].
L'histoire rapporte que c'est le comte de Provence Guillaume Ier dit le Libérateur qui chasse les Sarrasins en 973 après sa victoire à la bataille de Tourtour après 80 années de présence sarrasine au nord des Pyrénées.
Philippe Sénac[11], en s’appuyant sur les sources arabes et les données de l’archéologie[12], montre combien le Fraxinet, ne constituait pas un simple repaire de brigands mais un emplacement stratégique pour les musulmans qui semblaient vouloir « entraver les relations entre les cités marchandes italiennes et le reste de la chrétienté méridionale ». Toujours selon Philippe Sénac il n'est pas « du tout exclu que le Fraxinet ait été le théâtre d'une symbiose communautaire, ce qui tendrait à expliquer sa longévité »[13].
XIIe siècle : à 450 m d'altitude, on découvre le Fort Freinet (XIIe au XVIe siècle) et les vestiges d'un ancien village fortifié du Moyen Âge, constitué d'une trentaine d'habitations taillées dans la roche. Ils dominent le massif forestier des Maures sur la voie reliant la vallée de l'Argens et le golfe de Saint-Tropez. Ce fort stratégique, classé monument historique, servait à contrôler le passage entre la vallée du Vidauban et le Golfe de Grimaud. Une grande fosse servait de réservoir d'eau. Il s'étend sur 120 m2 et est composé de cinq vastes pièces. La rue principale le sépare du reste du village constitué des maisons troglodytes.
XIIIe siècle : les habitants s'installent sur le col de la Garde. Le bourg devient : « La Garde du Freinet ». Un Rostagni (?-v.1341) était connu pour être seigneur de Châteaudouble (1324) et de La Garde-Freinet (1327)[14]. Il reçut donation de l'albergue de ces deux villages[15].
XIXe siècle : l'industrie du bouchon se développe avec près de 700 bouchonniers grâce à la forêt de chênes-liège. À cette époque, la production de marrons et de magnan (ver à soie) est également bien développée.
En 1900, l'abbé Mathieu dresse la croix des Maures (altitude 437 m), restaurée en 1978. Le Christ pesait 175 kg.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Budget et fiscalité 2016[modifier | modifier le code]
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[16] :
- total des produits de fonctionnement : 2 683 000 €, soit 1 439 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 2 121 000 €, soit 1 137 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 855 000 €, soit 458 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 880 000 €, soit 472 € par habitant.
- endettement : 707 000 €, soit 379 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 20,05 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 13,04 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 67,47 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 35,33 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 23,83 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : Médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : 16 732 €[17].
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Frédéric Mistral a confirmé que le nom du village était "La Gardi",vocable relevé dans un document datant de 1143.
Les habitants se nomment :
- appellation usuelle : d’après Frédéric Mistral les habitants se nomment les Gardois et les Gardoises ou Gardiòu et Gardiolo en provençal. Il confirme qu'en dialecte provençal varois, ils s'appelaient Garduou et Garduelo.
- L'appellation Fraxinois ou Fraxinetains n'est absolument pas fondée historiquement.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2018, la commune comptait 1 867 habitants[Note 1], en augmentation de 1,85 % par rapport à 2013 (Var : +3,63 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
La commune est située dans l'académie de Nice
- École maternelle et élémentaire[22].
Les établissements scolaires les plus proches[23] :
- Collèges à Cogolin,
- Lycées à Gassin, Draguignan, Le Muy, Lorgues.
Santé[modifier | modifier le code]
Professionnels de santé sur la commune[24] : Médecin, pharmacie, dentiste, kinésithérapeute, cabinet d'infirmiers.
Cultes[modifier | modifier le code]
Culte catholique, paroisse La Garde Freinet[25], secteur : Saint Tropez. Diocèse Fréjus-Toulon[26],[27]
Loisirs[modifier | modifier le code]
De nombreuses promenades sont proposées :
- La croix des Maures : balade de 40 min à travers un sentier botanique avant d'arriver à la croix. On a une vue superbe du village, des Alpes du Sud, du massif des Maures, du rocher de Roquebrune-sur-Argens, du golfe de Saint-Tropez et parfois de la montagne Sainte-Victoire ;
- Visite guidée du fort et de son histoire pendant 45 min ;
- Le chemin des crêtes : balade d'1 h 15 en passant par la croix et le fort.
La commune dispose d’un panorama sur le massif des Maures et jusqu'à la Méditerranée, avec forêts de chênes-lièges et de châtaigniers. Dans les campagnes, poussent une végétation de maquis, adaptée au climat de la Provence (ciste de Montpellier, lavande, immortelles, genêts épineux...).
Il y a également plusieurs fêtes tout au long de l'année : foire aux santons avant Noël, fête de la transhumance au printemps, foires de la châtaigne en octobre.
Événements[modifier | modifier le code]
Le , La Garde-Freinet est endeuillée par la mort de trois sapeurs-pompiers du centre de secours principal de La Seyne-sur-Mer, sur la D 14 commune de la Môle, lors d'un feu de forêt provenant de La Garde-Freinet[28].
Le , La Garde-Freinet est de nouveau endeuillée par un accident de camion de pompiers sur la D 558, avec la mort de trois pompiers du centre de secours de Puget-Ville.
Le , François Hollande y fêta son soixantième anniversaire dans la résidence secondaire de la belle-sœur de Jean Pierre Jouyet, secrétaire général de la Présidence de la République.
Économie[modifier | modifier le code]
Entreprises et commerces[modifier | modifier le code]
Agriculture[modifier | modifier le code]
Tourisme[modifier | modifier le code]
La commune dispose de 3 hôtels, d'un camping et de chambres d'hôtes[29].
Commerces[modifier | modifier le code]
La commune dispose de 15 restaurants et 3 cafés[30].
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- La chapelle Saint-Jean, face à la mairie a été achetée par la commune afin de proposer un centre culturel rayonnant sur toute la région. L'office de tourisme s'est implanté dans le bâtiment.
- La cloche de 1680 de la chapelle Notre-Dame de la Moure (de-Bonne-Garde)[31]
- La ville possède bien sûr une église avec une cloche de 1698, typique de la région[32] et un autel en marbre.
- Une vieille fontaine se trouve non loin d'un lavoir, entre la place du marché et l'église.
- Le monument aux morts[33],[34].
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Henri Andréani, acteur et réalisateur.
- Anna Karina, actrice, a vécu dans ce village.
- Serge Rezvani, peintre et écrivain, a vécu dans ce village.
- Jan Vakowskaï, artiste peintre, a vécu dans ce village.
- Jeanne Moreau, actrice, a vécu à Préverger et a participé au tournage du film « Lumière ».
- André Pousse, acteur, y a vécu et y a été incinéré.
- Xavier Bohl, architecte, y vit.
- Henri Fille-Lambie, alias Jacques Morlane ou Morlanne , résistant , colonel et fondateur du service Action.
- François-Régis Bastide , écrivain et ambassadeur.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Le Fort-Freinet à La garde-Freinet, Revue du conseil départemental du Var, n° 4 Hiver 2017-2018, p.74
- Études et recherches du Service régional de l'inventaire :
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du moyen âge en France, Strasbourg, Editions Publitotal, 4e trimestre 1979, 1287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)La Garde-Freinet, p. 503
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Liste des communes du Var
- Huile d'olive de Provence AOC
- Anciennes communes du Var
- Fraxinet, base militaire sarrasine établie à La Garde-Freinet au Moyen Âge
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Site de la mairie
- Site de l'office de tourisme
- Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
- (fr) Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et Inventaire et protections réglementaires de l'environnement des communes
- (fr) Système d’information géographique du Var (SIG Var : La Garde-Freinet)
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- Rapport de présentation du plan local d'urbanisme : Chapitre 4 : État Initial de l’Environnement, p. 92 à 155
- Diagramme climatique
- Didacticiel de la règlementation parasismique
- L'eau dans la commune
- Gardo-Freinet, Lou Tresor dou Felibrige, Frédéric Mistral, https://www.lexilogos.com/provencal/felibrige.php?q=gardi
- Canton de Grimaud : La Garde-Freinet, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
- La Garde-Freinet - La Gardo-Freinet
- Blason de La Garde-Freinet
- Note sur le Fraxinet des Maures, Annales du Sud-Est varois, tome XV, 1990, p. 19-23.
- « Des Maures et des Sarrasins en France »,
- Histoire de l'Islam et des musulmans en France du Moyen Âge à nos jours, sous la direction de Mohammed Arkoun, préface de Jacques Le Goff, A. Michel, 2006, (ISBN 2-226-17503-2), p. 40
- Islam et chrétiens du Midi (XIIe au XIVe siècles), Colloque de Fanjeaux (18 ; 1982) / Éd. Privat / 1983 / (ISBN 2-7089-3417-1)
- Philippe Sénac, Provence et piraterie sarrasine, Maisonneuve et Larose, 1982, p. 70
- AD du 13, série B1519f162 et B1835f200
- AD du 13, série B1519f162
- Les comptes de la commune
- Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- École maternelle et élémentaire
- Les établissements scolaires les plus proches
- Professionnels de santé
- Paroisse Saint-Clément de La Garde-Freinet
- La Garde-Freinet
- Chapelle de la Moure
- La cérémonie officielle à la mémoire de ces pompiers.
- Accueil touristique
- Restauration
- Notice no PA00107323, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de la chapelle Notre-Dame de la Moure (de-Bonne-Garde)
- Notice no PM83000324, base Palissy, ministère français de la Culture cloche de l'église Saint-Clément
- Monument aux morts de La Garde-Freinet
- Monument aux morts, Mémoires de guerres du Var
- « bourg castral de la Garde-Freinet », notice no IA83001287, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « bourg castral de la Mourre », notice no IA83001171, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « bourg castral de Miraval », notice no IA83001170, base Mérimée, ministère français de la Culture