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« États-Unis » : différence entre les versions

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{{Homonyme|États-Unis (homonymie)|USA (homonymie)|Amérique (homonymie)}}
frgteetyertrsd
{{confusion|Amérique}}
{{Infobox_Pays
|nom_local=United States of America
|langue=en
|nom_français=États-Unis d'Amérique
|de=des%20
|image_drapeau=Flag of the United States (Pantone).svg
|lien_drapeau=Drapeau des États-Unis
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|devise=<br />« [[In God We Trust]] » ''(officielle, depuis 1956)''<br />''(« En Dieu nous croyons<ref>{{fr}} [http://french.france.usembassy.gov/a-z-devise.html Devise: In God We Trust] - Traduction officielle sur le site de l'Ambassade des États-Unis à Paris</ref> »)''<br />« [[E pluribus unum]] » ''(traditionnelle, depuis 1776)''<br />''([[latin]] : « De plusieurs, un »)'''
|langues=Aucune au niveau fédéral<ref name="USConstitution.net">{{en}} [http://www.usconstitution.net/consttop_lang.html Constitutional Topic: Official Language] - USConstitution.net</ref><br />
L'[[Anglais américain]] est ''de facto'' la langue du gouvernement américain.<br />L'[[anglais]] est la langue officielle dans 28 États sur 50<ref name="englishfirst">{{en}} [http://englishfirst.org/states Official English States] - English First</ref> ; 19,7 % de la population parle une autre langue à la maison, l'[[espagnol]] (12,2 %) étant la plus courante, suivent le [[Mandarin (langue)|chinois]] (0,87 %), le [[tagalog]] (0,53 %), le [[français]] (0,47 %) et le [[vietnamien]] (0,43 %).
|capitale=[[Washington (District de Columbia)|Washington, D.C.]]
|coordonnées_capitale={{coord|38|53|N|77|02|W|type:city}}
|lien_villes=Liste des villes aux États-Unis
|titre_plus_grande_ville = Plus grande ville
|plus_grande_ville=[[New York]]
|type_gouvernement=[[République]] [[État fédéral|fédérale]] à [[régime présidentiel]]
|titres_dirigeants=[[président des États-Unis|Président]]<br />&nbsp;- [[Vice-président des États-Unis|Vice-président]]
|noms_dirigeants=[[Barack Obama]]<br />[[Joe Biden]]
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|type_indépendance= Déclarée<br />&nbsp;- Reconnue
|pays_indépendance=De la [[Royaume de Grande-Bretagne|Grande-Bretagne]]
|date_indépendance=4 juillet [[1776 aux États-Unis|1776]] <br />3 septembre [[1783 aux États-Unis|1783]]
|pays frontaliers={{CAN}}{{-}}{{MEX}}
|gentilé= Américain(e) (voir l'[[Dénomination des États-Unis d'Amérique et de leurs habitants|article dédié]])
| PIBPPA_année=2009
| PIB_PPA= $14 256 milliards<ref>[[Produit intérieur brut|PIB]] à [[parité de pouvoir d'achat]], d'après le [[Fonds monétaire international]] (FMI).</ref>
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| PIB_année=2011
| PIB= $15 064 milliards<ref>PIB nominal, d'après la [[Central Intelligence Agency|CIA]].</ref>
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| IDH_année=2011
| IDH={{augmentation}} 0,910<ref>{{fr}} [http://hdr.undp.org/en/media/HDR_2011_FR_Tables.pdf Rapport sur le développement humain 2011] des Nations Unies. Tableau 1 p. 167 {{pdf}}</ref>
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|monnaie=[[Dollar américain]]
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|hymne_national=[[The Star-Spangled Banner]]
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}}
Les '''États-Unis''', en forme longue les '''États-Unis d'Amérique'''<ref name="formecourtelongue">Comme la plupart des pays, les États-Unis ont un nom « court » pour l'usage courant, pédagogique et cartographique, et un nom « long » pour l'usage officiel. ''Voir aussi [[liste des pays du monde#Nom de forme courte et longue]]''</ref>, en [[anglais]] '''United States''' ou '''United States of America''', sont une [[république]] [[constitution]]nelle [[État fédéral|fédérale]] à [[régime présidentiel]] d'[[Amérique du Nord]].

Les États-Unis sont une union de [[États des États-Unis|cinquante États]], dont quarante-huit sont adjacents et situés entre l'[[océan Atlantique]] et l'[[océan Pacifique]], d'est en ouest, puis bordés au nord par le [[Canada]] et au sud par le [[Mexique]]. Les deux États non limitrophes sont l'[[Alaska]], situé à l'ouest du Canada, et [[Hawaï]], un État insulaire situé au milieu de l'océan Pacifique. De plus, le pays inclut [[Territoires des États-Unis|quatorze territoires insulaires]] disséminés dans la [[mer des Caraïbes]] et le Pacifique. La capitale fédérale, [[Washington (District de Columbia)|Washington]], est située dans le [[Washington (District de Columbia)|District de Columbia]], un district fédéral hors des cinquante États.

Les États-Unis comptent en [[2011 aux États-Unis|2011]] plus de trois cent onze millions d'habitants et constituent le [[Liste des pays par population|troisième pays le plus peuplé]] du monde après la [[République populaire de Chine|Chine]] et l'[[Inde]]<ref>Ils se situent au troisième rang depuis la dissolution de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] en 1991.</ref>. La superficie des États-Unis est de {{formatnum:9629048}} kilomètres carrés, ce qui en fait le [[Liste des pays par superficie|quatrième pays le plus vaste]] du monde après la [[Russie]], le Canada et la Chine<ref>La [[Chine]] avec [[Taïwan]] est plus étendue que les États-Unis ; sans Taiwan, la [[République populaire de Chine]] se place au quatrième rang mondial</ref>. L'immigration y est abondante et la population des plus diversifiées sur les plans ethnique et culturel. L'[[Économie des États-Unis|économie nationale]] est la plus importante au monde avec un [[produit intérieur brut|PIB]], en [[2011]], le plus élevé.

Les États-Unis sont membres de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord]] (OTAN), de la [[Coopération économique pour l'Asie-Pacifique]] (APEC), de l'[[Accord de libre-échange nord-américain]] (ALENA), de l'[[Organisation des États américains]] (OEA), de l'[[ANZUS]], de l'[[Organisation de coopération et de développement économiques]] (OCDE), du [[G8]], et membres permanents du [[Conseil de sécurité des Nations unies]].

== Dénomination ==
En [[1507]], le cartographe [[duché de Lorraine|lorrain]] [[Martin Waldseemüller]] produisit un [[planisphère]] représentant la région méridionale de l'[[hémisphère ouest]]. Il y inscrivit alors le prénom féminisée « ''America'' », en l'honneur du navigateur [[Florence|florentin]] [[Amerigo Vespucci]], sachant que ''Amerigo'' est l’équivalent [[italien]] du prénom d'origine germanique d'« {{page h'|Aymeric}} ».

Le nom du pays fut suggéré par [[Thomas Paine]] et adopté pour la première fois par les [[Treize colonies]] de l'[[Empire britannique]] dans la [[Déclaration d'indépendance des États-Unis]] le {{date|4|juillet|1776|aux États-Unis}}.

La désignation en forme courte — d'usage dans la vie courante, l'enseignement et la [[cartographie]]<ref name="IGN">[http://www.ign.fr/telechargement/education/donnees/pcm.pdf Pays et capitales du monde au 1{{er}} janvier 2006], Commission de [[toponymie]] de l’[[Institut géographique national (France)|Institut géographique national]] (IGN) de [[France]]</ref> — de ce pays est {{guil|États-Unis}} (en anglais United States, abrégé en « US ») et la forme longue – d'usage dans les documents officiels — est {{guil|États-Unis d'Amérique}} (en [[anglais]] United States of America, abrégé en « USA »). La forme longue « États-Unis d'Amérique » ne ressemble pas à la grande majorité des formes longues qui commence par « République de », « Royaume de », etc. Elle est en revanche proche de celle du pays voisin, les [[Mexique|États-Unis mexicains]]. En [[France]] et dans de nombreux autres pays, le pays est également désigné en forme courte, dans le langage courant<ref>[http://www.liberation.fr/evenement/0101491013-comment-dire-non-a-bush-et-merci-a-l-amerique Comment dire non à Bush et merci à l'Amérique], ''[[Libération (journal)|Libération]]'', 3 juin 2004</ref>, mais aussi parfois dans des discours officiels<ref>[http://www.culture.gouv.fr/mcc/Espace-Presse/Discours/Discours-de-Frederic-Mitterrand-ministre-de-la-Culture-et-de-la-Communication-prononce-a-l-occasion-du-lancement-de-l-operation-Les-Belles-Etrangeres-a-la-Bibliotheque-nationale-de-France Discours de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, prononcé à l’occasion du lancement de l'opération Les Belles Étrangères, à la Bibliothèque nationale de France]</ref>, par le terme informel d'[[Amérique]]<ref>[http://www.cyberie.qc.ca/dixit/20040226.html Laurent Laplante - ''Reconquérir l'Amérique?'']</ref>. En anglais, la forme courte « America » est largement utilisée, y compris dans les discours officiels<ref>[http://www.timesonline.co.uk/tol/news/world/us_and_americas/us_elections/article5556517.ece Barack Obama’s promise to America], ''[[The Times]]'', 1{{er}} janvier 2009</ref>.

En [[français]], dans le langage courant, le pays est parfois également désigné par « les US », « les USA », « les States » ou « les États » (ce dernier est usité au [[Canada]], notamment au [[Québec]]).

== Histoire ==
{{Article détaillé|Histoire des États-Unis}}

=== Période précolombienne (avant 1492) ===
{{Loupe|Amérindiens aux États-Unis|Histoire coloniale des États-Unis|Treize colonies}}

La présence humaine est attestée en [[Alaska]] vers [[XXIe millénaire av. J.-C.|{{formatnum:20000}} ans av. J.-C.]]<ref>Sur les sites d'Old Crow et de Bluefish ; lire Philippe Jacquin, Daniel Royot, ''Go West ! Histoire de l’Ouest américain d’hier à aujourd’hui'', Paris, Flammarion, 2002, {{p.}}20</ref>, vers [[XVIIe millénaire av. J.-C.|{{formatnum:16000}} ans av. J.-C.]] sur la côte atlantique et vers [[XIVe millénaire av. J.-C.|{{formatnum:13000}} ans av. J.-C.]] sur le [[site Clovis]] ([[Nouveau-Mexique]]). Les premiers habitants des États-Unis actuels descendent des peuples [[préhistoire|préhistoriques]] venus d’[[Asie]] qui ont traversé le [[détroit de Béring]] au cours de la [[Glaciation du Wisconsin|dernière glaciation]] il y a {{formatnum:30000}} ou {{formatnum:40000}} ans<ref>{{en}} {{lien_web|titre=Peopling America|url= http://anthropology.si.edu/HumanOrigins/faq/americas.htm|éditeur=Smihtsonian Institute, National Museum of Natural History|consulté le=24-11-2007|date=juin 2004}}</ref>. Plusieurs [[civilisation]]s relativement avancées ([[Anasazis]], [[Mound Builders]], [[civilisation du Mississippi]]) se sont succédé sur le territoire et ont disparu mystérieusement avant l’arrivée des Européens.

=== Période coloniale (1492-1775) ===
{{Article détaillé|Colonisation européenne des Amériques|Treize colonies}}
[[Fichier:Map Thirteen Colonies 1775-fr.svg|thumb|left|upright=1.3|Carte de l'Amérique du Nord vers 1775]]
[[Fichier:Nouvelle-France map-fr.svg|thumb|upright=1.3|La [[Nouvelle-France]], une partie importante des États-Unis actuels.]]
[[Christophe Colomb]] découvre le [[Amérique|continent américain]] en [[1492]] puis explore l’actuelle [[Porto Rico]] l'année suivante. Au {{XVIe_siècle}}, les puissances européennes à la recherche du [[passage du Nord-Ouest]] et de richesses, naviguent puis s’installent le long du littoral atlantique. Ici se succèdent des [[Empire colonial|colonies]] espagnoles, anglaises, françaises, hollandaises et scandinaves plus ou moins permanentes. Les établissements les plus célèbres et les plus anciens sont ceux de [[Saint Augustine]] ([[Floride]], [[1565]]), [[Jamestown (Virginie)|Jamestown]] ([[1607]]) et [[Plymouth (Massachusetts)|Plymouth]] (fondée par les [[Pères pèlerins]] [[Puritanisme|puritains]] en [[1620]]). Au sud-ouest, les Espagnols agrandissent la [[Nouvelle-Espagne]] en menant des expéditions depuis le [[Mexique]]. Au nord-ouest, les [[Russie|Russes]] s’installent le long de la côte [[océan Pacifique|Pacifique]]. Les Blancs entrent en contact et font du commerce avec les peuples autochtones. Mais les [[Amérindiens]] ne résistent pas aux épidémies introduites par les Européens ([[variole]], [[rougeole]]), à l’[[acculturation]] (alcool, armes à feu), aux massacres et aux guerres coloniales.

Au cours des {{sp-|XVII|e|et|XVIII|e}}s se forment progressivement les [[treize colonies]] britanniques de la côte orientale, ancêtres des États-Unis (''carte''). La colonisation est assurée par des [[compagnie maritime|compagnies]] et un système de [[charte]]s. Les Français explorent la vallée du [[Mississippi (fleuve)|Mississippi]] et fondent la [[Louisiane (Nouvelle-France)|Louisiane]]. L’Amérique du Nord devient rapidement un enjeu entre les puissances coloniales : l’Angleterre assure peu à peu sa suprématie en remportant les [[guerres anglo-néerlandaises]] puis la [[guerre de la Conquête]] ([[1763]]) contre la France, qui perd ses possessions de l’est du Mississippi (''carte''). Le peuplement se fait essentiellement par des migrants britanniques et par la [[Traites négrières|traite négrière]]. Les [[esclavage|esclaves]] noirs sont employés dans les [[plantation]]s de [[tabac]] du sud mais aussi pour le développement des infrastructures. Vers [[1775]], les treize colonies sont prospères et comptent plus de deux millions d’habitants.

=== Révolution, indépendance et nouvelles institutions (1775-1800) ===

{{Loupe|Histoire des États-Unis de 1776 à 1865|Révolution américaine}}
[[Fichier:Declaration independence.jpg|thumb|''La déclaration d'indépendance'', par [[John Trumbull]], 1817–1818]]

Dans le courant des [[années 1770]], les colons américains s'opposent de plus en plus à leur métropole : [[Londres]] leur refuse les terres indiennes situées à l’ouest des montagnes [[Appalaches]]. Les taxes et les impôts sont augmentés alors que les sujets américains ne sont pas représentés au [[Parlement d'Angleterre|Parlement anglais]]. Le système de l’[[exclusif]] lèse les marchands de la côte est. De nouvelles troupes sont envoyées en Amérique et un climat révolutionnaire s’installe en [[Nouvelle-Angleterre]], à [[Philadelphie]] et en [[Virginie]]. En [[1770]], les soldats britanniques tirent sur les manifestants ([[massacre de Boston]]). En décembre [[1773]], les colons détruisent une cargaison de thé (''[[Boston Tea Party]]'') : la [[guerre d'indépendance des États-Unis|guerre]] éclate l’année suivante.

Les insurgés envoient des représentants au [[Congrès continental]] qui approuvent la [[déclaration d'indépendance des États-Unis]] le {{date|4|juillet|1776}}. Ce texte, essentiellement rédigé par [[Thomas Jefferson]], proclame les principes de [[liberté]], d’[[égalité devant la loi|égalité]] et de droit au bonheur. Pendant la guerre, plusieurs milliers de [[loyaliste]]s fuient le pays. L’[[Forces armées des États-Unis|armée américaine]], commandée par [[George Washington]], finit par vaincre les Anglais avec le renfort de la France ; le [[traité de Paris (1783)|traité de Paris]] est signé en [[1783 aux États-Unis|1783]] et consacre la [[souveraineté]] et la naissance des États-Unis.

Le [[second Congrès continental]] qui a ratifié les [[Articles de la Confédération]] en [[1781 aux États-Unis|1781]], rédige la [[Constitution des États-Unis|Constitution américaine]] à la [[Convention de Philadelphie]] en [[1787 aux États-Unis|1787]]. Ce texte, auquel sont ajoutés dix amendements ([[Déclaration des Droits (États-Unis)|Déclaration des Droits]]) en [[1791 aux États-Unis|1791]], demeure aujourd’hui encore le fondement de la [[démocratie]] américaine. George Washington est choisi comme premier [[Président des États-Unis|Président américain]] en [[1789 aux États-Unis|1789]]. Les institutions s’installent définitivement à [[Washington (District de Columbia)]] en [[1800 aux États-Unis|1800]].

Le [[Maroc]] fut le premier pays à reconnaitre l'indépendance des États-Unis d'Amérique<ref>{{en}} [http://www.hcfa.house.gov/110/35873.pdf Les défis de la politique américaine en Afrique du Nord, discussions préalables à la rencontre des représentants de la Chambre des représentants], p. 24 et 29.</ref>.

La Déclaration d'indépendance américaine fondait aussi la première nation [[Décolonisation|décolonisée]] du Monde, bien que l’indépendance ne fût officiellement reconnue qu’en [[1783]] avec le [[Traité de Versailles (1783)|Traité de Versailles]].

Elle influença les rédacteurs de la [[Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789]]. Au {{XIXe siècle}} et au {{XXe siècle}}, elle servit de référence aux leaders indépendantistes comme [[Hô Chi Minh]] au cours de la [[décolonisation]].

=== Conquêtes de l'Ouest, industrialisation et fin de l'esclavage (1800-1917) ===
{{Loupe|Ruée vers l'or|Conquête de l'Ouest|Guerre de Sécession|Histoire des États-Unis de 1865 à 1918}}
[[Fichier:US states by date of statehood3.gif|thumb|upright=1.0|Processus d'entrée dans l'Union des différents États]]
[[Fichier:DredScott.jpg|thumb|left|165px|[[Dred Scott]] de ''[[Scott v. Sandford]]'' (1857)]]
[[Fichier:Battle of Fredericksburg, Dec 13, 1862.png|thumb|left|220px|Bataille de Fredericksburg (1862)]]

L'histoire américaine au {{s-|XIX|e}} est marquée par quatre problématiques majeures : la [[conquête de l'Ouest]], l'[[esclavage]] dans le Sud, l'[[industrialisation]] et l'[[immigration]].

Le territoire américain s'agrandit progressivement vers l'ouest par des achats ([[Vente de la Louisiane|Louisiane]] à la [[France]] en [[1803]], [[Alaska]] à la [[Russie]] en [[1867]]) et des conflits. Poussés par la doctrine de la « [[Destinée manifeste]] » et par le « [[La Frontière|Mythe de la Frontière]] », les Américains font la [[guerres indiennes|guerre aux Amérindiens]] et spolient leurs terres. La [[Guerre américano-mexicaine|guerre contre le Mexique]] ([[1846]]-[[1848]]) et le [[traité de Guadeloupe Hidalgo]] entraînent l'annexion du [[Texas]] puis de la [[Californie]]. Le [[traité de l'Oregon]] ([[1846]]) définit le tracé de la [[frontière entre le Canada et les États-Unis]] à l'ouest des [[montagnes Rocheuses]]. La [[ruée vers l'or]] à partir du milieu du {{s-|XIX|e}} accélère la colonisation blanche de l'[[Ouest américain|Ouest]]. Enfin, la construction du [[premier chemin de fer transcontinental]] ([[1869]]) facilite l'intégration des nouveaux territoires. La conquête de l'Ouest s'achève avec le [[massacre de Wounded Knee]] ([[1890]]), l'annexion d'Hawaï ([[1898]]) et l'entrée de l'[[Arizona]] dans l'Union ([[1912]]).

Alors que la traite des Noirs est supprimée au niveau fédéral en [[1808 aux États-Unis|1808]] et que les États du Nord ont aboli l'esclavage entre [[1777 aux États-Unis|1777]]<ref>Le [[Vermont]] fut le premier à abolir l'esclavage : lire Jacques Binoche, ''Histoire des États-Unis'', Paris, Ellipses, 2003, {{p.}}103 ; [[Nicole Bacharan]], ''Faut-il avoir peur de l’Amérique ? '', Paris, éditions du Seuil, 2005 {{ISBN|2-0207-9950-2}}, {{p.}}117</ref> et [[1804]], les [[plantation|planteurs]] du Sud continuaient de défendre cette institution. En [[1860]], [[Abraham Lincoln]], candidat du parti antiesclavagiste, remporte l'élection présidentielle : sept États esclavagistes font alors sécession et forment les [[États confédérés d'Amérique]]. La [[bataille de fort Sumter]] (avril 1861) marque le début de la [[guerre de Sécession|guerre civile]] qui fit {{formatnum:970000}} victimes (3 % de la population américaine), dont {{formatnum:620000}} soldats<ref>{{en}} {{lien_web|auteur=Al Nofi|titre=Statistics on the War's Costs|éditeur=Louisiana State University|consulté le=24 novembre 2007|url=http://web.archive.org/web/20070711050249/http://www.cwc.lsu.edu/other/stats/warcost.htm}}</ref>. Après la victoire de l'Union en [[1865 aux États-Unis|1865]], trois nouveaux amendements à la constitution sont votés pour abolir l'esclavage, libérer les quatre millions d'esclaves<ref name="Census1860">{{en}} {{lien_web|éditeur=Bureau du recensement américain|consulté le=24 novembre 2007|url=http://www2.census.gov/prod2/decennial/documents/1860a-02.pdf|titre=1860 Census}} {{pdf}}</ref>, leur donner la citoyenneté et le [[droit de vote]]. Mais les [[lois Jim Crow]] introduisent la [[ségrégation raciale]] dans le Sud, jusque dans les années 1950-1960. La guerre de Sécession a également pour conséquence de renforcer le pouvoir fédéral<ref name="DeRosa">Marshall L. De Rosa, ,''The Politics of Dissolution: The Quest for a National Identity and the American Civil War'', Edison, NJ: Transaction, 1997, {{p.}}266 {{ISBN|1-5600-0349-9}}</ref>.

L'[[révolution industrielle|industrialisation]] débute à partir des [[années 1850]]. Elle entraîne des bouleversements démographiques, économiques et sociaux considérables. Elle modifie la géographie du pays. Les [[villes aux États-Unis|villes américaines]] se multiplient et grandissent rapidement. L'[[immigration]] s'accélère et se diversifie. La Révolution industrielle donne naissance à un [[prolétariat]] urbain et accompagne la naissance d'un [[capitalisme sauvage]]. À la fin du {{sp-|XIX|e|et au début du|XX|e}}, la deuxième révolution industrielle voit l'apparition de la [[Consommation|société de consommation]] et de l'[[automobile]]. Les premiers [[gratte-ciel]] sont construits dans les centres-villes de [[Chicago]] et [[New York]].

Alors que la [[Déclaration d'indépendance des États-Unis]] fut proclamée le [[4 juillet]] [[1776 aux États-Unis|1776]] par les [[treize colonies]] britanniques établies en Amérique du Nord, les États-Unis obtinrent leur indépendance du [[Royaume-Uni]] en [[1783 aux États-Unis|1783]] ([[traité de Paris (1783)|traité de Paris]]) suite à la [[guerre d'indépendance des États-Unis|guerre d'indépendance américaine]], puis adoptèrent la [[Constitution des États-Unis]] en [[1787 aux États-Unis|1787]] lors de la [[Convention de Philadelphie]]. La [[Déclaration des Droits (États-Unis)|Déclaration des Droits]] (''Bill of Rights'') fut, quant à elle, ratifiée par le premier [[Congrès des États-Unis]] en [[1791 aux États-Unis|1791]].

Le développement du territoire s'effectua principalement au cours des {{s-|XIX|e}} avec la [[conquête de l'Ouest]] et les [[guerres indiennes]], mais aussi de par des ententes bilatérales avec d'autres nations européennes et nord-américaines.

Les États-Unis doivent tout au long du {{s-|XIX|e}} s'affirmer sur la scène internationale. Ainsi, le [[Royaume-Uni]] tente vainement de reprendre sa souveraineté sur le territoire américain lors de la [[guerre anglo-américaine de 1812|guerre de 1812]].

En [[1865 aux États-Unis|1865]], la [[guerre de Sécession]] se termina à l'avantage des [[Union (guerre de Sécession)|États du Nord]], [[protectionnisme|protectionnistes]] et [[égalitarisme|égalitaristes]] face à [[États confédérés d'Amérique|ceux du Sud]], [[libre-échange|libre-échangistes]] et [[esclavage|esclavagistes]].

Le pays remporte la [[guerre hispano-américaine]] en [[1898]] : [[Porto Rico]] et les [[Philippines]] passent sous contrôle de [[Washington (District de Columbia)|Washington]].

=== Élévation du pays au rang d'hyperpuissance à travers les guerres (1917-1991) ===
{{Loupe|Histoire des États-Unis de 1918 à 1945|Grande Dépression|Guerre froide|Histoire des États-Unis de 1945 à 1964|Histoire des États-Unis de 1964 à 1980|Histoire des États-Unis depuis 1980}}

[[Fichier:FDR in 1933.jpg|thumb|left|upright|[[Franklin Delano Roosevelt]] (1933)]]
[[Fichier:Lange-MigrantMother02.jpg|upright|thumb|''[[Mère migrante]]'', photographie de [[Dorothea Lange]] (1936)]]
[[Fichier:Official Portrait of President Reagan 1981.jpg|thumb|left|upright|[[Ronald Reagan]] (1981)]]
[[Fichier:Buzz salutes the U.S. Flag.jpg|upright|thumb|Les premiers pas de l'humanité sur la [[Lune]] : [[Buzz Aldrin]] est photographié par [[Neil Armstrong]] (1969)]]

C'est surtout la [[Première Guerre mondiale]] qui consacrera la puissance américaine. Au {{XXe_siècle}}, les États-Unis devinrent la première puissance économique, culturelle, politique et militaire du monde. D'abord [[neutralité (relations internationales)|neutre]] au début de la [[Première Guerre mondiale]], le pays s'engage aux côtés des [[Triple-Entente|Alliés]] le {{date|2|avril|1917}} et [[États-Unis pendant la Première Guerre mondiale|renverse le rapport de force]]. Le [[Congrès des États-Unis]] refusera de ratifier le [[traité de Versailles|traité de Versailles (1919)]] et d'intégrer la [[Société des Nations]], fidèle au principe de l'[[isolationnisme]]. L'[[entre-deux-guerres]] est d'abord une période de prospérité matérielle et d'effervescence culturelle appelée les « ''[[Roaring Twenties]]'' ». Les femmes puis les Amérindiens obtiennent le droit de vote. C'est également le temps de la [[Prohibition]].

Puis la [[Grande Dépression]] de [[1929]] qui suit le [[krach de 1929|krach de Wall Street]] provoque une montée du [[chômage]]. Le [[Dust Bowl]] affecte le sud du pays et accroît la misère des paysans. [[Franklin Delano Roosevelt]] est élu en [[1932]] et propose un [[New Deal]] (« nouvelle donne ») pour combattre la crise, en posant les bases de l'[[État-providence]]. Le chômage ne se résorbe totalement que pendant la [[Seconde Guerre mondiale]]. L'[[Attaque sur Pearl Harbor|attaque japonaise sur Pearl Harbor]] le {{date|7|décembre|1941}} provoque l'entrée en guerre des États-Unis dans le camp des [[Alliés de la Seconde Guerre mondiale|Alliés]] contre l'[[Axe Rome-Berlin-Tokyo|Axe]]. L'armée américaine joue un grand rôle dans la libération de l'Europe occidentale et durant les [[Guerre en Asie et dans le Pacifique|campagnes du Pacifique]]. En août [[1945]], le président [[Harry S. Truman]] décide d'envoyer deux [[bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki|bombes atomiques]] pour faire capituler l'[[Empire du Japon]]. Les États-Unis deviennent une [[superpuissance]] aux côtés de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]]. La [[charte des Nations unies]] signée en juin 1945 à [[San Francisco]], pose les bases de l'[[Organisation des Nations unies|ONU]], dont l'[[Assemblée générale des Nations unies|assemblée générale]] siège à [[New York]].

Dans les années qui suivent le conflit, les États-Unis se posent en leader du camp capitaliste face à l'Union soviétique : la [[Guerre froide]] oppose alors deux modèles politiques et économiques. Afin d'[[Endiguement|endiguer]] le [[communisme]], Washington intervient en Europe ([[plan Marshall]], [[Blocus de Berlin|Berlin]], création de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]]) et en Asie ([[guerre de Corée]], [[guerre du Viêt Nam]], [[Guerre d'Afghanistan (1979-1989)|première guerre d'Afghanistan]]). Dans le même esprit, en [[1949]], [[Harry S. Truman]] affirme sa volonté d'aider les [[Sous-développement|pays sous-développés]] à accroître leur [[niveau de vie]] par l'[[industrialisation]], grâce à l'apport de [[connaissance technique]] des États-Unis<ref>[http://www.school-for-champions.com/speeches/truman_inaugural.htm Discours de Harry truman sur l'état de l'Union en 1949]</ref>. Le pays se lance également dans la course à l'armement et à l'[[Histoire du vol spatial|espace]] (création de la [[National Aeronautics and Space Administration|NASA]] en [[1958]], [[Apollo 11|premiers pas sur la lune]] en [[1969]]). En [[1962]], la [[crise des missiles de Cuba]] a failli être l'élément déclencheur de la [[troisième Guerre mondiale]], provoquera un « [[embargo]] », toujours actif, même si assoupli sous les présidences de [[Bill Clinton|Clinton]] et [[Barack Obama|Obama]].

L'histoire intérieure du pays est marquée par le [[Mouvement afro-américain des droits civiques]] dans les années 1950-1960 menées par [[Martin Luther King]], par l'[[Assassinat de John F. Kennedy|assassinat du président Kennedy]] en [[1963]] et le [[scandale du Watergate]] en [[1974]]. L’année 1968 est, pour les États-Unis le sommet d’une décennie troublée (Viêt Nam, Berkeley, assassinats de Martin Luther King et de Robert Kennedy, etc.), le début d’une période d’incertitudes<ref>André KASPI, ''[http://www.andreversailleediteur.com/?livreid=713 États-Unis 1968, L’année des contestations]'', Bruxelles, [[André Versaille|André Versaille éditeur]], 2008</ref>. La nouvelle politique de [[Ronald Reagan]] ([[1981]]-[[1989]]) est un succès autant dans le pays, avec les [[Reaganomics]], qu'à l'étranger, où il favorise les relations, notamment avec l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]], et diminue les armements. Il est généralement perçu comme le vainqueur de la [[Guerre froide]].
{{clr}}

=== Le « nouvel ordre mondial » (depuis 1991) ===
{{Article détaillé|Attentats du 11 septembre 2001|Guerre contre le terrorisme|Crise des subprimes}}
[[Fichier:National Park Service 9-11 Statue of Liberty and WTC fire.jpg|thumb|left|En [[Attentats du 11 septembre 2001|2001]], les États-Unis sont, pour la première fois depuis 1941, attaqués sur leur territoire.]]
[[Fichier:US President Barack Obama taking his Oath of Office - 2009Jan20.jpg|thumb|Prestation de serment de [[Barack Obama]], le [[Janvier 2009 aux États-Unis|20 janvier 2009]], qui devient le 44{{e}} président des États-Unis.]]
Depuis la fin de la [[Guerre froide]] et le démantèlement de l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|Union soviétique]] en 1989-1991, les États-Unis sont la seule [[hyperpuissance (politique)|hyperpuissance]] dans le monde. Le pays s'engage dans les relations diplomatiques au [[Proche-Orient]], et participe à la [[Guerre du Golfe (1990-1991)]]. La présidence de [[Bill Clinton]] ([[1993]]-[[2001]]) sera marquée par les [[guerres de Yougoslavie]], par l'affaire [[Monica Lewinsky]], l'explosion de la [[bulle Internet]] et par une croissance économique continue.

[[George W. Bush]] arrive au pouvoir en 2001 après une des élections les plus controversées de l'histoire du pays. Le [[11 septembre]] de la même année, les États-Unis sont [[Attentats du 11 septembre 2001|victimes d'une vague d'attentats]] [[terrorisme islamiste|terroristes islamistes]] qui font près de trois mille morts. En réponse, [[Washington (District de Columbia)|Washington]] se lance dans une « [[Guerre contre le terrorisme]] » en [[Afghanistan]] puis en [[Irak]] ([[Guerre d'Afghanistan (2001)|guerre d'Afghanistan]] et [[guerre d'Irak]]). En [[2005]], le sud du pays est frappé de plein fouet par [[Ouragan Katrina|Katrina]], un des [[Cyclone tropical|ouragans]] les plus ravageurs de toute l'histoire des États-Unis. Dès [[2007]], le pays est touché par une [[crise économique]] et [[crise financière|financière]], provoquée par la [[crise des subprimes]] et qui deviendra mondiale. De grandes compagnies comme [[Lehman Brothers]] ou [[General Motors]] sont en faillite.

En [[2008]], [[Barack Obama]] est élu en tant que premier président [[afro-Américains|afro-américain]] du pays, succédant au président sortant [[George W. Bush]] devenu impopulaire<ref>[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/20070622.OBS3260/?xtmc=impopulaire&xtcr=5 Nouvel Observateur]</ref>. Sa politique tranche avec son prédécesseur, notamment sur le plan intérieur, où il réussit à faire adopter une [[Barack Obama#Réforme de la santé|réforme du système de santé]]. En [[2010]], alors que le pays est toujours en pleine crise économique, le [[golfe du Mexique]] et les plages du sud sont touchés par [[Deepwater Horizon|la pire marée noire que le pays ait connue]] suite à l'explosion d'une plate-forme pétrolière de [[BP (entreprise)|BP]].

== Politique ==
{{Article_détaillé|Politique des États-Unis}}

[[Fichier:Constitution_of_the_United_States,_page_1.jpg|thumb|205px|left|La première page de la [[Constitution des États-Unis]] (1787)]]
[[Fichier:WhiteHouseSouthFacade.JPG|thumb|205px|La [[Maison Blanche]], le pouvoir exécutif.]]
[[Fichier:US Capitol Building at night Jan 2006.jpg|thumb|205px|Le [[Capitole des États-Unis|Capitole]], le pouvoir législatif.]]
[[Fichier:Supreme Court Front Dusk.jpg|thumb|205px|La [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]], le pouvoir judiciaire.]]

Les États-Unis sont une [[république]] [[État fédéral|fédérale]] [[régime présidentiel|présidentielle]] [[bicamérisme|bicamériste]]. La forme du gouvernement est celle de la [[démocratie représentative]] : le droit de vote est accordé aux citoyens américains de plus de 18 ans ; il n'est pas obligatoire.

Les citoyens américains sont gouvernés à trois échelons : le niveau fédéral depuis la capitale [[Washington (District de Columbia)|Washington, D.C.]], le niveau des [[États des États-Unis|États fédérés]] et le niveau local ([[comté des États-Unis|comtés]], [[Municipalité des États-Unis|municipalités]]). La monnaie, la politique étrangère, l'armée et le commerce extérieur relèvent de l'État fédéral. Le pays est constitué de cinquante États fédérés qui disposent d'une pleine [[souveraineté]] dans de nombreux domaines : justice, éducation, transport, etc. Chacun des 50 États a son drapeau, son gouverneur, son congrès et son gouvernement. La législation diffère d'une circonscription à l'autre.

La [[constitution des États-Unis|constitution américaine]] est la plus ancienne constitution moderne encore en vigueur (1787). Complétée par la [[Déclaration des Droits (États-Unis)|Déclaration des Droits]] et de nombreux [[amendement (loi)|amendements]], elle garantit des droits individuels aux citoyens américains. Pour être adopté, un amendement doit recueillir l'approbation des 3/4 des États fédérés.

Les trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) sont séparés :
* Le [[pouvoir exécutif]] est assuré par le [[président des États-Unis|président]] et le [[vice-président des États-Unis|vice-président]]. Ils sont élus ensemble pour quatre ans, au suffrage universel indirect. Chaque État est représenté par son collège de [[Collège électoral des États-Unis|grands électeurs]] dont le nombre est approximativement proportionnel au nombre d'habitants de l'État en question. Depuis [[1951]], le président ne peut exercer que deux mandats. Le Président est le [[commandant en chef]], mais ne peut déclarer la guerre. Il réside à la [[Maison Blanche]] et possède un [[Veto|droit de veto]] sur les [[projet de loi|projets de loi]]. Il nomme les membres de son [[cabinet (États-Unis)|cabinet]] et dirige l'[[Administration aux États-Unis|Administration américaine]]. [[Barack Obama]] a été élu président des États-Unis en novembre [[2008]] (son [[Mandat politique|mandat]] a commencé le [[20 janvier]] [[2009]]).
* Le [[pouvoir législatif]] revient à un [[Congrès des États-Unis|Congrès]] composé de deux chambres, le [[Sénat des États-Unis|Sénat]] et la [[Chambre des représentants des États-Unis|Chambre des Représentants]], qui siègent au [[Capitole des États-Unis|Capitole]]. La chambre des représentants compte 435 membres, élus dans le cadre de districts (''congressional district'') pour un mandat de deux ans. Le nombre de députés dépend du poids démographique des États : les moins peuplés envoient un représentant au Congrès, alors que la Californie en dispose de 53. Chaque État élit deux sénateurs pour six ans, quelle que soit sa population. Le Sénat est renouvelé par tiers tous les deux ans.
* La [[Cour suprême des États-Unis|Cour suprême]] est la plus haute instance du [[système judiciaire fédéral américain|système judiciaire fédéral]]. Composée de neuf juges à vie choisis par le président avec l'accord du Sénat, elle interprète les lois et vérifie leur constitutionnalité.

La vie politique est dominée par deux partis : le [[Parti républicain (États-Unis)|Parti républicain]] et le [[Parti démocrate (États-Unis)|Parti démocrate]]. Le Parti républicain, fondé en [[1854]], est considéré comme [[conservatisme|conservateur]] ou de droite, son symbole est l'[[éléphant]] et sa couleur le rouge. Le Parti démocrate est qualifié de ''liberal'' en anglais et classé au centre ou centre-gauche, son animal est l'[[âne]] et sa couleur le bleu. Parmi les partis de moindre importance figurent le [[Parti vert (États-Unis)|Parti vert]] et le [[Parti communiste des États-Unis d'Amérique|Parti communiste]]. Les États du Nord-Est, des [[Grands Lacs (Amérique du Nord)|Grands Lacs]] et de la [[Côte Ouest des États-Unis|côte ouest]] sont réputés plus progressistes que ceux du [[Sud profond|Sud]] et des [[Montagnes Rocheuses]].

{{Voir_aussi|Présidents des États-Unis|Vice-président des États-Unis|Constitution des États-Unis|Liste des gouverneurs des États des États-Unis|Élection présidentielle américaine}}

== États et territoires ==
{{Article_détaillé|États des États-Unis|États des États-Unis par ordre d'entrée dans l'Union|États des États-Unis par population|États des États-Unis par superficie|Territoires des États-Unis}}
{{Carte_annotée_des_régions_de_recensement_des_État-Unis|float=right}}
Les États-Unis sont composés de 50 [[États des États-Unis|États]] et un [[district fédéral]], le [[Washington (District de Columbia)|District de Columbia]]. Les quarante-huit États attenants — tous les États sauf l'[[Alaska]] et [[Hawaï]] — sont appelés [[États-Unis contigus]] ou « ''{{lien|lang=en|trad=Contiguous United States|texte=lower 48}}'' » et occupent la majeure partie du centre de l'Amérique du Nord. L'Alaska est séparé des États-Unis contigus par le Canada; ensemble, ils forment les États-Unis continentaux. Hawaï, le cinquantième État, est situé dans le Pacifique.

La carte ci-contre montre les cinquante États, les territoires et met en valeur les régions de recensement des États-Unis. Le [[Washington (District de Columbia)|District de Columbia]] n'apparaît pas.

En plus des [[Territoires des États-Unis|territoires]] mentionnés sur la carte, les États-Unis comprennent aussi plusieurs autres territoires. L'[[atoll Palmyra]] est un territoire non incorporé ; mais il est inhabité. Les [[îles mineures éloignées des États-Unis]] sont des îles inhabitées et des [[atoll]]s du Pacifique et de la mer des Caraïbes. De plus, l'[[United States Navy|US Navy]] a établi une importante [[Base navale de la baie de Guantánamo|base navale dans la baie de Guantánamo]] à Cuba depuis 1898 et sur l'atoll [[Diego Garcia]] dans l'[[océan Indien]] depuis 1971.
{{Clr}}

== Géographie ==
{{Article_détaillé|Géographie des États-Unis|Climat aux États-Unis}}
<gallery>
Fichier:USA_topo_en.jpg|Reliefs
Fichier:USATopographicalMap.jpg|Carte topographique par images satellite
Fichier:800x520 USA MAP TOPO.png|Cartographie
Fichier:Average_precipitation_in_the_lower_48_states_of_the_USA.png|Précipitations moyennes annuelles
Fichier:US wind power map.png|Vents
Fichier:Carte_des_villes_américaines.svg|Principales agglomérations
Fichier:US_population_map.png|Densités
</gallery>
{{message galerie}}

=== Caractéristiques générales ===
[[Fichier:Mount McKinley Alaska 2.jpg|thumb|Le [[mont McKinley]], point culminant des États-Unis ([[Alaska]])]]
[[Fichier:USA 10789 Death Valley Luca Galuzzi 2007.jpg|thumb|La [[Parc national de la Vallée de la mort|Vallée de la Mort]] comporte le point le plus bas des États-Unis ([[Californie]])]]

Les États-Unis sont le quatrième pays le plus vaste ({{unité|9631417|km²}}) derrière la [[Russie]], le [[Canada]] et la [[République populaire de Chine|Chine]]<ref>Avec [[Taïwan]]</ref>. Avec 7 % des terres émergées de la planète, la taille du territoire américain est comparable à celle du [[Europe|continent européen]] et représente 17 fois celle de la [[France métropolitaine]]. Les États de l'[[Alaska]] et du [[Texas]] sont plus grands que la France. Situés en [[Amérique du Nord]], les 48 [[États des États-Unis|États]] d'un seul tenant (appelés parfois « ''Mainland'' » ou « États-Unis continentaux »), dont la forme évoque un [[pentagone]] s'étirent sur quatre [[fuseau horaire|fuseaux horaires]]. {{unité|4500|km}} séparent la côte [[océan Atlantique|atlantique]] à l'est et la côte [[océan Pacifique|pacifique]] à l'ouest<ref>J.-Y. Cleach […], ''La puissance américaine'', {{p.}}104</ref>. Il faut parcourir {{unité|2500|km}} pour relier le Canada au Mexique. Les États-Unis possèdent {{unité|12034|km}} de frontières terrestres<ref name = cia>source : [https://cia.gov/cia//publications/factbook/geos/us.html CIA - The World Factbook]</ref>, {{unité|8893|km}} avec le [[Canada]] (dont {{unité|2477|km}} avec l'[[Alaska]]), {{unité|3141|km}} avec le [[Mexique]] et {{unité|28|km}} avec [[Cuba]] ([[base navale de la baie de Guantánamo]]). La longueur totale des côtes américaines est de {{unité|19924|km}}.

L'ensemble [[Missouri (rivière)|Missouri]]-[[Mississippi (fleuve)|Mississippi]] parcourt plus de {{unité|6000|km}} dans le ''Mainland'', l'équivalent du cours de l'[[Amazone (fleuve)|Amazone]] en [[Amérique du Sud]]. Les deux derniers États fédérés sont [[Hawaï]], un [[archipel]] [[volcan]]ique de l'océan Pacifique Nord, et l'Alaska, à l'ouest du Canada. Au nord-est des [[Caraïbes]], l'île de [[Porto Rico]] est un État libre associé : il s'agit également du plus grand et du plus peuplé des [[territoire non incorporé des États-Unis|territoires américains]].

Le point culminant du pays, le [[mont McKinley]] ({{unité|6194|mètres}}), se trouve en Alaska. Hors Alaska, le principal sommet est le [[mont Whitney]] en [[Californie]] ({{unité|4421|mètres}}). L'altitude la plus basse est celle de [[Badwater]] dans le [[Parc national de la Vallée de la mort]] en Californie (- {{unité|86|mètres}}).

Principaux sommets des États-Unis<ref>Liste non exhaustive, en particulier pour l'Alaska qui compte de nombreux sommets supérieurs à {{unité|4000|mètres}} d'altitude</ref> :

{| class="wikitable sortable"
! align="center" style="background:#F0CF9F;"|Sommet
! align="center" style="background:#F0CF9F;"|État
! align="center" style="background:#F0CF9F;"|Chaîne<br />ou massif
! align="center" style="background:#F0CF9F;"|Altitude<br />en mètres
|-
||[[Mont McKinley|McKinley]] (mont)||[[Alaska]]||[[Chaîne d'Alaska]]||{{formatnum:6194}}
|-
||[[Mont Saint-Élie|Saint Elias]] (mont)||[[Alaska]]||[[Montagnes Saint Elias]]||{{formatnum:5489}}
|-
||[[Mont Whitney|Whitney]] (mont)||[[Californie]]||[[Sierra Nevada (Californie)|Sierra Nevada]]||{{formatnum:4421}}
|-
||[[Mont Elbert|Elbert]] (mont)||[[Colorado]]||[[Montagnes Rocheuses]]||{{formatnum:4401}}
|-
||[[Mont Rainier|Rainier]] (mont)||[[État de Washington|Washington]]||[[Chaîne des Cascades]]||{{formatnum:4392}}
|}

=== Grands ensembles naturels ===
{{article détaillé|Parc national aux États-Unis|Monument national américain}}
[[Fichier:MtHood TrilliumLake.jpg|thumb|Climat océanique ([[Oregon]])]]
[[Fichier:Monument Valley 2.jpg|thumb|Climat désertique ([[Utah]])]]
[[Fichier:Waikiki Beach 12-09 - IMG 2496.JPG|thumb|Climat tropical ([[Hawaï]])]]
[[Fichier:Kialagvik Glacier Alaska Peninsula NWR.jpg|thumb|Climat polaire ([[Alaska]])]]
[[Fichier:Saguaronationalparl17102008.jpg|thumb|[[Saguaro|Cactus]] dans le [[Parc national de Saguaro]] ([[Arizona]])]]

L'immensité du territoire, la grande variété des reliefs et des climats produisent des paysages très divers selon les régions. Les grands ensembles naturels du pays suivent grossièrement une organisation méridienne : à l'est, une plaine de plus en plus large en allant vers la Floride, borde l'océan Atlantique. La partie nord ([[Nouvelle-Angleterre]]) est soumise aux [[masse d'air|masses d'air]] polaires en hiver. Le sud subit les influences tropicales. Vers l'intérieur se succèdent les collines du [[piémont]] puis les montagnes [[Appalaches]], qui culminent à {{formatnum:2037}} mètres d'altitude et sont couvertes de forêts.
Les plaines et plateaux du Centre sont drainés par l'ensemble fluvial du [[Mississippi (fleuve)|Mississippi]] et du [[Missouri (rivière)|Missouri]]. Au nord, les [[Grands Lacs (Amérique du Nord)]] représentent une importante voie de navigation reliée au [[fleuve Saint-Laurent]]. Les [[Sud des États-Unis|régions du sud]] (du [[Texas]], à la [[Floride]], en passant par la [[Louisiane]]) subissent le passage des [[cyclone]]s à la fin de l'été, leur climat est [[climat subtropical humide|subtropical humide]] sauf le sud de la [[Floride]] (région de [[Miami]]) déjà [[climat tropical|tropical]]. À l'est des [[montagnes Rocheuses]] s'étirent les [[Grandes Plaines]] fertiles puis les Hautes Plaines semi-arides, du Mexique au Canada. C'est là que se trouve la [[Tornado Alley]], une région couvrant plusieurs États ou parties d'États et où se produisent fréquemment des tornades.
L'[[Ouest américain]] est dominé par les montagnes Rocheuses, la [[chaîne des Cascades]] et la [[Sierra Nevada (Californie)|Sierra Nevada]] qui encadrent des vallées ([[Vallée Centrale (États-Unis)]]), plateaux ([[plateau du Colorado]], [[plateau du Columbia]]) et des bassins d'altitude ([[Grand Bassin des États-Unis|Grand Bassin]]). Les [[montagnes Rocheuses]] culminent à environ {{unité|4401|mètres}} dans le Colorado : le climat est [[climat montagnard|montagnard]] et la végétation est étagée. Au nord se trouve le [[supervolcan]] du [[Parc national de Yellowstone|Yellowstone]]. Les bassins intérieurs sont marqués par l'[[aridité]] ([[Désert des Mojaves]], [[Parc national de la Vallée de la mort|Vallée de la mort]]). La côte Pacifique est dominée par des chaînes de montagnes couvertes de forêts. L'influence maritime du Pacifique est immédiatement bloquée par les montagnes et est limitée à une étroite bande côtière. La région est soumise au risque [[volcan]]ique ([[mont Saint Helens]], [[mont Rainier]]) et [[séisme|sismique]] ([[faille de San Andreas]]). Le littoral des États de [[État de Washington|Washington]] et de l'[[Oregon]] sont en [[climat océanique]] très humide, celui de la [[Californie]] connaît un [[climat méditerranéen|climat de type méditerranéen]].

L'Alaska est un État où dominent les montagnes et les volcans actifs ([[archipel Alexandre]], [[îles Aléoutiennes]]) : le littoral subit les influences océaniques alors que l'extrême nord est en [[climat polaire]]. Enfin, l'archipel d'Hawaï est constitué d'une série de [[point chaud|points chauds]] et connaît un [[climat tropical]].

La plupart des volcans en activité se situent à l'ouest, en Alaska et sur l'archipel d'Hawaï :
* [[Mont Blackburn]] ({{formatnum:4996}} m), Alaska
* [[Mont Rainier]] ({{formatnum:4392}} m), Washington
* [[Mont Shasta]] ({{formatnum:4322}} m), Californie
* [[Mauna Loa]] ({{formatnum:4171}} m), Hawaï
* [[Mont Adams]] ({{formatnum:3743}} m), Washington
* [[Mont Hood]] ({{formatnum:3429}} m), Oregon
* [[Glacier Peak]] ({{formatnum:3213}} m), Washington
* [[Mont Redoubt]] ({{formatnum:3108}} m), Alaska
* [[Mont Saint Helens]] ({{formatnum:2549}} m), Washington

==== Hydrographie ====
[[Fichier:Yosemite Falls April2006.jpg|thumb|Cascade dans le [[Parc national de Yosemite]] ([[Californie]])]]

Principaux cours d'eau des États-Unis :
{| class="wikitable sortable" style="text-align:right;"
! align="center" style="background:#F0CF9F;"|Nom
! align="center" style="background:#F0CF9F;"|Longueur en km
! align="center" style="background:#F0CF9F;"|[[Bassin versant|Bassin hydrographique]] en km²
|-
| align="left" | [[Missouri (rivière)|Missouri]]
| {{formatnum:4370}}
| {{formatnum:1376180}}
|-
| align="left" | [[Mississippi (fleuve)|Mississippi]]
| {{formatnum:3778}}
| {{formatnum:2981076}}
|-
| align="left" | [[Yukon (fleuve)|Yukon]]
| {{formatnum:3185}}
| {{formatnum:847600}}
|-
| align="left" | [[Río Grande (fleuve)|Río Grande]]
| {{formatnum:3060}}
| {{formatnum:607965}}
|-
| align="left" | [[Arkansas (rivière)|Arkansas]]
| {{formatnum:2348}}
| {{formatnum:505000}}
|-
| align="left" | [[Colorado (fleuve)|Colorado]]
| {{formatnum:2317}}
| {{formatnum:629100}}
|-
| align="left" | [[Ohio (rivière)|Ohio]]
| {{formatnum:2102}}
| {{formatnum:490601}}
|-
| align="left" | [[Columbia (fleuve)|Columbia]]
| {{formatnum:2044}}
| {{formatnum:668217}}
|-
| align="left" | [[Snake (rivière)|Snake River]]
| {{formatnum:1670}}
| {{formatnum:279719}}
|-
| align="left" | [[Kuskokwim]]
| {{formatnum:1165}}
| {{formatnum:120000}}
|-
| align="left" | [[Tennessee (rivière)|Tennessee]]
| {{formatnum:1049}}
| {{formatnum:105870}}
|}

Les [[Grands Lacs (Amérique du Nord)|Grands Lacs]] représentent ensemble une superficie d'environ {{unité|250000|km²}}, soit la moitié de la superficie de la France métropolitaine.

Liste des Grands Lacs, classés du plus grand au plus petit :
* [[Lac Supérieur]]
* [[Lac Huron]]
* [[Lac Michigan]]
* [[Lac Érié]]
* [[Lac Ontario]]

Les autres lacs importants sont :
* [[Lac Pontchartrain]]
* [[Grand Lac Salé]]
* [[Lac Champlain]]
* [[Lac Mead]]
* [[Lac Almanor]]
* [[Lac Powell]]
* [[Lac Utah]]
* [[Lac Tahoe]]

=== Géographie humaine ===
==== Répartition de la population ====

Les quelque 310 millions d’Américains<ref>{{en}} [http://www.census.gov/population/www/popclockus.html U.S. POPClock Projection] - [[Bureau du recensement des États-Unis|U.S. Census Bureau]]</ref> sont répartis de façon inégale sur le territoire. La densité de population est en effet plus élevée à l'est du pays que dans l'ouest. La moitié de la population est concentrée à l’Est du 100{{e}} méridien avec la [[Mégalopole|Mégalopolis]] du [[BosWash]], les rives des Grands Lacs (Chicago / Détroit / Milwaukee / Cleveland) et [[ChiPitts]], les [[Appalaches]] et le littoral atlantique. Au-delà du 100{{e}} méridien, les densités faiblissent pour des raisons historiques (le peuplement s’est fait d’Est en Ouest) et naturelles (aridité). La façade pacifique est plus dense avec l’axe californien ([[SanSan|San Francisco / Los Angeles]]) et le [[Puget Sound]] ([[Pugetopolis|Seattle / Portland]]). La densité moyenne des États-Unis est de 31 habitants par km².

Les Américains se concentrent sur les littoraux, y compris ceux des [[Grands Lacs (Amérique du Nord)|Grands Lacs]]. À l'ouest du 100{{e}} [[méridien]] jusqu'au littoral du Pacifique et en [[Alaska]], les densités sont globalement faibles, sauf en quelques villes isolées et en Californie. Cette dernière est l'État le plus peuplé des États-Unis et continue d'attirer les flux migratoires internes et externes.

==== Villes et population urbaine ====
{{Article_détaillé|Villes aux États-Unis|Liste des villes les plus peuplées des États-Unis|Région métropolitaine (États-Unis){{!}}Région métropolitaine aux États-Unis}}

Plus des trois quarts de la population est urbaine. Les États-Unis sont à la troisième place mondiale pour la population urbaine, en valeur absolue<ref>C. Ghorra-Gobin, « De la ville à l'urban sprawl, la question métropolitaine aux États-Unis », ''Cercles'', 13, 2001</ref>. Plus de 30 % des Américains vivent dans une métropole de plus de cinq millions d'habitants<ref>C. Ghorra-Gobin, ''Villes et société urbaine aux États-Unis'', 2003, {{p.}}104</ref>. Ces agglomérations sont récentes et structurées en réseaux. Leur poids économique est considérable pour le pays. Elles connaissent des difficultés liées à l'immigration, aux mutations sociales et à la [[mondialisation]].

La [[mégalopole]] du [[BosWash]], un groupe d’aires urbaines du nord-est du pays, s’étend sur {{unité|800|km}} entre Boston et Washington, D.C. en passant par New York.

Liste des villes principales (recensement de 2010):
{| class="wikitable" style="text-align:right"
|-
!rowspan=2|Rang
!rowspan=2 align=center |Ville
!rowspan=2| Population dans<br /><small>les limites<br />de la commune</small>
! rowspan=2| Densité<br /><small>par km²</small>
! colspan=2 rowspan=1 |Aire<br />métropolitaine
!rowspan=2| Région
!rowspan=2| Illustration
|-
!rowspan=1|<small>millions</small>
!rowspan=1|<small>rang</small>
|-
| 1 ||align=left | [[New York]], [[État de New York]] || '''{{formatnum:8175133}}''' || {{formatnum:10194.2}} || 22 ||1||align=center | [[Nord-Est des États-Unis|Nord-Est]] || [[Fichier:NYC-Skyline-1.jpg|220px]]
|-
| 2 ||align=left | [[Los Angeles]], [[Californie]] || '''{{formatnum:3792621}}''' || {{formatnum:3041.2}} || 18,5||2||align=center |[[Ouest américain|Ouest]] || [[Fichier:LA Skyline Mountains2.jpg|220px]]
|-
| 3 ||align=left | [[Chicago]], [[Illinois]] || '''{{formatnum:2695598}}''' || {{formatnum:4922.9}} || 11,4 ||3|| align=center |[[Middle West]] || [[Fichier:North View from the skydeck of Sears Tower.JPG|220px]]
|-
| 4 ||align=left | [[Houston]], [[Texas]] || '''{{formatnum:2099451}}''' || {{formatnum:1301.8}} ||5,9 ||6|| align=center |[[Sud des États-Unis|Sud]] || [[Fichier:Houston from Westheimer.JPG|220px]]
|-
| 5 ||align=left | [[Philadelphie]], [[Pennsylvanie]] || '''{{formatnum:1526006}}''' || {{formatnum:4337.3}} || 6,3 ||5|| align=center |[[Nord-Est des États-Unis|Nord-Est]] || [[Fichier:Philadelphia skyline August 2007.jpg|220px]]
|-
| 6 ||align=left | [[Phoenix (Arizona)|Phoenix]], [[Arizona]] || '''{{formatnum:1445632}}''' || {{formatnum:1074.1}} ||4,1 ||13 || align=center |[[Ouest américain|Ouest]] || [[Fichier:Phoenix skyline Arizona USA.jpg|220px]]
|-
| 7 ||align=left | [[San Antonio]], [[Texas]] || '''{{formatnum:1327407}}''' || {{formatnum:1084.4}} || 2,1 ||25 || align=center |[[Sud des États-Unis|Sud]] || [[Fichier:TorchFriendship&SAnightskyline.jpg|220px]]
|-
| 8 ||align=left | [[San Diego]], [[Californie]] || '''{{formatnum:1307402}}''' || {{formatnum:1456.3}} || 3,0 ||17||align=center | [[Ouest américain|Ouest]] || [[Fichier:Sandiego 1 bg 071302.jpg|220px]]
|-
| 9 ||align=left | [[Dallas]], [[Texas]] || '''{{formatnum:1197816}}''' || {{formatnum:1339.7}} || 6,3 ||4 || align=center |[[Sud des États-Unis|Sud]] || [[Fichier:Dallas Downtown.jpg|220px]]
|-
| 10 ||align=left | [[San José (Californie)|San José]], [[Californie]] || '''{{formatnum:945942}}''' || {{formatnum:2003.1}} || 1,8 || 31 || align=center |[[Ouest américain|Ouest]] || [[Fichier:San Jose California Skyline.jpg|220px]]
|}

==== Répartition des activités ====
Les régions les plus dynamiques et les plus attractives sont situées dans la [[Sun Belt]]. La reconversion du Nord-Est du pays lui permet de tenir un rôle important.

''Voir aussi : {{nwl|Liste des villes aux États-Unis}} ~ {{nwl|Liste des jardins botaniques des États-Unis}}'' ~ [[Politique environnementale des États-Unis]] ~ [[Transport aux États-Unis]]

== Politique étrangère ==
[[Fichier:David Cameron and Barack Obama at the G20 Summit in Toronto.jpg|thumb|[[David Cameron]] et [[Barack Obama]]]]
{{Article_détaillé|Politique étrangère des États-Unis}}
Les États-Unis exercent une influence économique et politique sur le monde entier.
Ils sont un membre permanent du [[Conseil de sécurité des Nations unies]] et la ville de [[New York]] accueille le [[siège des Nations unies]]. Quasiment tous les pays ont une ambassade à Washington, D.C. et plusieurs [[consulat (diplomatie)|consuls]] à travers le pays. De même, presque tous les pays accueillent une mission diplomatique américaine. En revanche, [[Cuba]], l'[[Iran]], la [[Corée du Nord]], le [[Bhoutan]], le [[Soudan]], et la [[République de Chine (Taïwan)]] n'ont pas de relations diplomatiques formelles avec les États-Unis.

Les États-Unis bénéficient d'une relation spéciale avec le [[Royaume-Uni]] et des liens étroits avec l'[[Australie]], la [[Nouvelle-Zélande]] (dans le cadre de l'[[ANZUS]]), la [[Corée du Sud]], le [[Japon]], [[Israël]], et les membres de l'[[Organisation du traité de l'Atlantique Nord|OTAN]]. Ils travaillent également en étroite collaboration avec leurs voisins par l'intermédiaire de l'[[organisation des États américains]] et d'[[Zone de libre-échange|accords de libre-échange]], telles que la coopération trilatérale [[accord de libre-échange nord-américain]] avec le [[Canada]] et le [[Mexique]]. En 2005, les États-Unis ont dépensé {{unité|27|milliards de dollars}} en [[aide publique au développement]], la plupart à travers le monde. Toutefois, comme part du [[revenu national brut]] (RNB), la contribution américaine représente 0,22 % et au vingtième rang de vingt-deux pays donateurs. Les sources non gouvernementales telles que des fondations privées, des sociétés, et de l'éducation et les institutions religieuses donnent pour un total de 96 milliards de dollars. Le total combiné est de 123 milliards de dollars, soit le plus important dans le monde et le septième en pourcentage du RNB<ref>
{{Lien web|url=http://usinfo.state.gov/xarchives/display.html?p=washfile-english&y=2007&m=May&x=20070524165115zjsredna0.2997553|titre=Americans Favor Private Giving, People-to-People Contacts|auteur=|année=2007|éditeur=U.S. Dept. of State, International Information Programs|consulté le=17 juin 2007}}</ref>.

== Forces armées ==
{{Article_détaillé|Forces armées des États-Unis}}
[[Fichier:The Pentagon January 2008.jpg|thumb|Le [[Pentagone (États-Unis)|Pentagone]], siège du [[Département de la Défense des États-Unis|département de la Défense]] des États-Unis.]]
Le président détient le titre de [[commandant en chef]] de la nation, des forces armées et nomme ses dirigeants, le [[Secrétaire de la Défense des États-Unis|secrétaire à la Défense]] et ceux du [[Joint Chiefs of Staff|comité des chefs d’États-majors interarmes]]. Le [[département de la Défense des États-Unis]] administre les forces armées, y compris l'[[armée de terre des États-Unis|armée]], la [[United States Navy|marine]], le [[United States Marine Corps|Marine Corps]], et la [[United States Air Force|force aérienne]]. La [[US Coast Guard|garde côtière]] est dirigée par le [[département de la Sécurité intérieure des États-Unis|département de la Sécurité intérieure]] en temps de paix et par le [[Département de la Marine des États-Unis|Département de la Marine]] en temps de guerre. En 2005, les forces armées avaient {{unité|1.38|million}} de personnels en service actif<ref>
{{Lien web|url=http://www.globalpolicy.org/empire/tables/2005/1231militarypersonnel.pdf|titre=Department of Defense Active Duty Military Personnel Strengths by Regional Area and by Country (309A)|auteur=|année=31 décembre 2005|éditeur=Global Policy Forum|consulté le=21 juin 2007}} {{pdf}}</ref>, en plus de plusieurs centaines de milliers dans la réserve et la [[Garde nationale des États-Unis|Garde nationale]], pour un total de {{unité|2.3|millions}} de soldats. Le ministère de la Défense emploie également environ {{unité|700000|civils}}, sans compter ceux des entrepreneurs. Le service militaire est volontaire, bien que la conscription peut se produire en temps de guerre par le biais du système de service sélectif. Les forces américaines peuvent être déployées rapidement par l'armée de l'air grâce à sa grande flotte d'avions de transport et de ravitaillement aériens, l'[[United States Navy]] composée de onze porte-avions, et les [[Marine Expeditionary Unit]] en mer sur tous les océans du globe. Hors des États-Unis, les forces armées sont déployées sur 770 bases et installations, sur tous les continents à l'exception de l'Antarctique<ref>{{Lien web|url=http://people.cas.sc.edu/rosati/ttp.ikenberry.empirereviews.fa.march04.htm|titre=Illusions of Empire: Defining the New American Order|auteur=Ikenberry, G. John|année=March/April 2004|éditeur=Foreign Affairs|consulté le=}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|url=http://globetrotter.berkeley.edu/people4/CJohnson/cjohnson-con3.html|titre=Conversations with History|auteur=Kreisler, Harry, and Chalmers Johnson|année=29 janvier 2004|éditeur=University of California at Berkeley|consulté le=21 juin 2007}}</ref>.

Le total des dépenses militaires des États-Unis en 2006, plus de {{unité|528|milliards de dollars}}, comptait pour 46 % des dépenses militaires officielles mondiales et était supérieur à la somme des quatorze autres budgets militaires les plus importants combinées. (En termes de [[parité de pouvoir d'achat]], cela correspond aux six prochains) Les dépenses par habitant étaient de {{unité|1756|$}}, soit environ dix fois plus que la moyenne mondiale<ref>{{Lien web|url=http://www.sipri.org/contents/milap/milex/mex_major_spenders.pdf/download|titre=The Fifteen Major Spender Countries in 2006|auteur=|année=|éditeur=Stockholm International Peace Research Institute|consulté le=20 juin 2007}}</ref>. À 4,06 % du PIB, les dépenses militaires des États-Unis sont classées 27{{e}} sur 172 nations<ref>{{Lien web|url=https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/rankorder/2034rank.html |titre=Rank Order—Military Expenditures—Percent of GDP|auteur=CIA|année=31 mai 2007|éditeur=U.S. Dept. of S20tate, International Information Programs|consulté le=13 juin 2007}}</ref>. La proposition de base pour le budget militaire pour l'année 2009 est de 515,4 milliards de $ soit une augmentation de 7 % sur 2008 et de près de 74 % de plus qu'en 2001<ref>{{Lien web|url=http://www.whitehouse.gov/omb/budget/fy2009/defense.html|titre=Department of Defense|auteur=Budget of the United States Government, FY 2009|année=|éditeur=Office of Management and Budget|consulté le=2 mars 2008}}</ref>. Le coût estimé de la [[guerre d'Irak]] pour les États-Unis jusqu'en 2016 est de {{unité|2.267|billions de dollars}}<ref>{{Lien web|url=http://www.reuters.com/article/topNews/idUSL1119646120070611|titre=Global Military Spending Hits $1.2 Trillion: Study|auteur=|année=11 juin 2007|éditeur=Reuterst|consulté le=21 juin 2007}}</ref>. En date du 17 octobre 2008, engagés dans deux opérations militaires majeures, les États-Unis ont subi pendant la [[guerre d'Irak]] des pertes de {{formatnum:4185}} militaires tués et plus de {{formatnum:30000}} blessés<ref>{{Lien web|url=http://icasualties.org/oif/default.aspx |titre=Iraq Coalition Casualties |éditeur=Iraq Coalition Casualty Count |année= 17 octobre 2008|consulté le=17 octobre 2008}}</ref> et 615 tués durant la guerre d'Afghanistan depuis 2001<ref>{{en}} [http://www.icasualties.org/OEF/Default.aspx iCasualties.org: Operation Enduring Freedom]</ref>.

== Économie ==
{{Article_détaillé|Économie des États-Unis|Liste d'entreprises américaines}}

=== Situation générale ===
{| class="infobox_v2" cellspacing="7"
! class="entete defaut" style="background:#F0CF9F;" colspan="2" | [[Économie des États-Unis]]
|-
! style="background: #F0CF9F; text-align: center;" colspan="2" | Indicateurs économiques
|-
! [[Produit intérieur brut|PIB]]
| ${{formatnum:14266}} milliards<ref name="IMF GDP"/> <small>([[2009]])</small>
|-
! PIB/hab. ([[Parité de pouvoir d'achat|PPA]])
| ${{formatnum:46442}} (<small>[[2009]]</small>)
|-
! [[Chômage]]
| 9,9 %<ref name="unemployment-rate">{{en}} {{lien_web|url=http://www.bls.gov/news.release/empsit.nr0.htm|titre=Bureau of Labor Statistics Employment Situation Summary|éditeur=U.S. Dept. of Labor|consulté le= 09-01-2009}}</ref> <small>([[avril]] [[2010]])</small>
|-
! [[Croissance économique|Croissance]] du PIB
| - 2,4 %<ref name="IMF GDP">{{en}} {{lien_web|url=http://imf.org/external/pubs/ft/weo/2007/01/data/weorept.aspx?sy=2005&ey=2007&scsm=1&ssd=1&sort=country&ds=.&br=1&pr1.x=67&pr1.y=11&c=512%2C941%2C914%2C446%2C612%2C666%2C614%2C668%2C311%2C672%2C213%2C946%2C911%2C137%2C193%2C962%2C122%2C674%2C912%2C676%2C313%2C548%2C419%2C556%2C513%2C678%2C316%2C181%2C913%2C682%2C124%2C684%2C339%2C273%2C638%2C921%2C514%2C948%2C218%2C686%2C963%2C688%2C616%2C518%2C223%2C728%2C516%2C558%2C918%2C138%2C748%2C196%2C618%2C278%2C522%2C692%2C622%2C694%2C156%2C142%2C624%2C449%2C626%2C564%2C628%2C283%2C228%2C853%2C924%2C288%2C233%2C293%2C632%2C566%2C636%2C964%2C634%2C182%2C238%2C453%2C662%2C968%2C960%2C922%2C423%2C714%2C935%2C862%2C128%2C716%2C611%2C456%2C321%2C722%2C243%2C965%2C248%2C718%2C469%2C724%2C253%2C576%2C642%2C936%2C643%2C961%2C939%2C813%2C644%2C199%2C819%2C184%2C172%2C524%2C132%2C361%2C646%2C362%2C648%2C364%2C915%2C732%2C134%2C366%2C652%2C734%2C174%2C144%2C328%2C146%2C258%2C463%2C656%2C528%2C654%2C923%2C336%2C738%2C263%2C578%2C268%2C537%2C532%2C742%2C944%2C866%2C176%2C369%2C534%2C744%2C536%2C186%2C429%2C925%2C178%2C746%2C436%2C926%2C136%2C466%2C343%2C112%2C158%2C111%2C439%2C298%2C916%2C927%2C664%2C846%2C826%2C299%2C542%2C582%2C443%2C474%2C917%2C754%2C544%2C698&s=NGDP_RPCH%2CNGDPD%2CNGDPDPC%2CPPPWGT%2CPPPPC%2CPPPSH&grp=0&a=|éditeur=International Monetary Fund|titre=Report for Selected Countries and Subjects (180 countries; 6 subjects)|consulté le=17-06-2007}}</ref> <small>([[2008]]-[[2009]])</small>
|-
! [[Inflation]] ([[Indice des prix à la consommation|IPC]])
| 2,3 %<ref>{{en}} {{lien_web|url=http://www.bls.gov/news.release/cpi.nr0.htm|titre=Consumer Price Index Summary|éditeur=U.S. Dept. of Labor|date=17-10-2007|consulté le=13-11-2007}}</ref> <small>([[mars (mois)|mars]] [[2009]] - [[mars (mois)|mars]] [[2010]])</small>
|-
! [[Dette publique]]
| 84 % du PIB<ref>{{lien web|url=http://www.treasurydirect.gov/NP/BPDLogin?application=np|titre=Debt Statistics|éditeur=U.S. Dept. of the Treasury|consulté le = 2008-10-27}}</ref> <small>([[2010]])</small>
|-
! [[Pauvreté]]
| {{unité|13.2|%}}<ref>{{lien web|url=http://www.census.gov/Press-Release/www/releases/archives/income_wealth/012528.html|titre=Household Income Rises, Poverty Rate Unchanged, Number of Uninsured Down|éditeur=U.S. Census Bureau|année=2008-08-26|consulté le = 2008-09-06}}</ref> <small>([[2008]])<small>
|-
! style="background: #F0CF9F; text-align: center;" colspan="2" | Valeur de la monnaie
|-
! [[Taux de change]]<br />(pour 1 [[Euro|€]])
| {{formatnum:1.3138}}<ref name="boursier">[http://www.boursier.com/devises Marché des devises] Sur le site boursier.com</ref> <small>({{date|16|février|2011}})</small>
|-
! [[Taux de change]]<br />(pour 1 [[livre sterling|£]])
| {{formatnum:1.5867}}<ref name="boursier"/> <small>({{date|16|février|2011}})<small>
|-
! [[Taux de change]]<br />(pour 1 [[yen|¥]])
| {{formatnum:0.0126}}<ref name="boursier" /> <small>({{date|16|février|2011}})</small>
|}

Les États-Unis sont depuis les années 1870 la première puissance économique mondiale<ref>{{en}} [http://www.ggdc.net/maddison/Historical_Statistics/horizontal-file_09-2008.xls Historical Statistics for the World Economy] - [[Angus Maddison]], The Groningen Growth and Development Centre {{xls}}</ref>. Ils possèdent une [[économie mixte]] dans laquelle le [[secteur public]] en 2007 représente 12,4 % du [[Produit intérieur brut|PIB]]<ref>{{en}} {{lien_web|url=http://www.bea.gov/industry/gpotables/gpo_action.cfm?anon=1862&table_id=19019&format_type=0|consulté le=31-05-2007|titre=Industry as a Percentage of GDP|éditeur=Bureau of Economic Analysis}}</ref>. Selon le [[Fonds monétaire international]], les États-Unis produisent plus de {{formatnum:14500}} milliards de dollars, soit plus de 19 % de toutes les richesses de la planète<ref name="IMF GDP"/>. En 2006, le PIB américain était légèrement inférieur à celui de l’[[Union européenne]] à [[parité de pouvoir d'achat]]<ref>{{en}} {{lien_web|url=https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/rankorder/2001rank.html |titre=Rank Order—GDP (Purchasing Power Parity)|éditeur=CIA|work=World Factbook|date=15-11-2007|consulté le=04-12-2007}}</ref>. Le pays se place à la huitième place mondiale pour le PIB par habitant et à la quatrième place à parité de pouvoir d’achat<ref name="IMF GDP"/>. Le taux de [[chômage]] est relativement faible, entre habituellement 3 et 5 % de la [[population active]]. Cependant la crise économique de 2008 a entraîné une remontée du chômage si bien que ce taux atteint 6,5 % en novembre 2008 (d'après l'[[Organisation internationale du travail|OIT]])<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.ilo.org/global/Themes/lang--fr/WCMS_101175/index.htm|titre=Unemployment (aggregate level and rate) Dec 2008|consulté le=22-01-2009|éditeur=[[Organisation internationale du travail]]|date=2008}} {{pdf}}</ref>, et atteint 9,9 % en avril 2010<ref name="unemployment-rate"/>. Le PIB américain a augmenté de 32 % entre [[2000]] et [[2008]] tandis le budget de l'État fédéral est passé durant la même période de {{formatnum:1798}} milliards à {{formatnum:2931}} milliards de dollars soit une augmentation de presque 40 %<ref>{{fr}} [http://www.affaires-strategiques.info/spip.php?article222 ''Quelles marges de manœuvre financières pour Barack Obama ?'', Sylvie Matelly, Directrice de recherche à l’IRIS]</ref>.

Les secteurs les plus dynamiques sont la [[chimie]], l'[[informatique]], l'[[aérospatiale]], la [[santé]], les [[biotechnologie]]s et les industries de l'armement, même si l'avance s'est réduite depuis la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]]. Le principal point fort de cette [[économie postindustrielle]] reste le [[secteur tertiaire]] (grande distribution, services financiers et bancaires, assurances, production cinématographique, tourisme …), qui contribue pour 75 % du PIB.

Les États-Unis sont les plus grands [[importation|importateurs]] de biens et les troisièmes [[exportation|exportateurs]] derrière la [[République populaire de Chine|Chine]] et l’[[Allemagne]]. Le [[Canada]], la Chine, le [[Mexique]], le [[Japon]] et l’Allemagne sont les principaux partenaires commerciaux<ref>{{en}} {{lien_web|url=http://www.census.gov/foreign-trade/top/dst/current/balance.html|titre=U.S. Top Trading Partners, 2006|éditeur=U.S. Census Bureau|consulté le=26-03-2007}}</ref>. La [[balance commerciale]] américaine est déficitaire, en particulier avec la Chine. Le matériel électrique constitue la principale exportation ; le pays importe de nombreux véhicules automobiles<ref>{{en}} {{lien_web|url=http://www.census.gov/prod/2006pubs/07statab/foreign.pdf|titre= Table 1289. U.S. Exports and General Imports by Selected SITC Commodity Groups: 2002 to 2005 |publisher=U.S. Census Bureau|éditeur=Statistical Abstract of the United States 2007|date=octobre 2006|consulté le=2007-08-26}}</ref>. Les bourses de New York ([[New York Stock Exchange]]) sont les premières du monde.

[[Fichier:Photos NewYork1 032.jpg|thumb|[[Wall Street]] à [[New York]], lieu symbolique de l'économie américaine]]

La [[dette publique]] américaine est la plus élevée du monde : en 2005, elle représentait 23 % du volume mondial<ref>{{en}} {{lien_web|auteur=Amadeo, Kimberly|url=http://useconomy.about.com/od/fiscalpolicy/p/US_Debt.htm|titre= The U.S. Debt and How It Got So Big|éditeur=About.com|consulté le=07-07-2007}}</ref>. Les États-Unis se classent 35{{e}} sur 120 pays pour la dette rapportée au PIB<ref>{{en}} {{lien_web|url=https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/rankorder/2186rank.html |titre=Rank Order—Public Debt|éditeur=CIA |auteur=The World Factbook|date=19-06-2007|consulté le=14-12-2009}}</ref>.

Plusieurs atouts expliquent la puissance de l'économie américaine : le territoire américain est immense, bien doté en ressources minières (deuxième producteur mondial de [[Houille|charbon]], [[pétrole]], [[gaz naturel]], [[or]], [[cuivre]]…) et agricoles. Il est situé entre les deux grands océans de la planète, l'océan Atlantique et l'océan Pacifique. Il est également bien maîtrisé par un réseau de transport varié ([[Grands Lacs (Amérique du Nord)|Grands Lacs]], [[voie ferrée|voies ferrées]], [[Port (marine)|ports]], [[aéroport]]s) et dense. La population est [[cosmopolitisme|cosmopolite]] et mobile. Le niveau moyen de vie est fort, même si les inégalités sociales sont importantes. Le [[dollar]] et la langue anglaise ont un rayonnement international. L'État fédéral investit une part relativement importante du PIB dans la recherche et n'hésite pas à se montrer [[protectionnisme|protectionniste]]. Les [[multinationale]]s américaines sont présentes sur tous les continents et participent à la puissance économique du pays. Les États-Unis sont au cœur de l'[[Accord de libre-échange nord-américain|ALENA]], une organisation régionale qui favorise la libre circulation des marchandises et des capitaux.

En 2005, la [[population active]] est de 155 millions de salariés, dont 80 % travaillent à plein temps<ref>{{en}} {{lien_web|url=http://pubdb3.census.gov/macro/032006/perinc/new05_001.htm|titre= Labor Force and Earnings, 2005|éditeurr=U.S. Census Bureau|consulté le=29-05-2007}}</ref>. 79 % de la population active américaine travaille dans les services<ref name="CIA World Factbook">{{en}} {{lien_web| url = https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/us.html | titre = United States| éditeur= CIA|work=The World Factbook | date =31-05-2007|consulté le= 15-06-2007}}</ref>. Avec environ 15,5 millions de personnes, la [[santé]] et la [[protection sociale]] sont les secteurs qui occupent le plus d'emplois<ref>{{en}} {{lien_web|url=http://www.census.gov/prod/2006pubs/07statab/business.pdf|titre= Table 739. Establishments, Employees, and Payroll by Employment-Size Class and Industry: 2000 to 2003 |éditeur=U.S. Census Bureau|auteur=Statistical Abstract of the United States 2007|date=octobre 2006|consulté le=26-08-2007}}</ref>. Le [[syndicats aux États-Unis|taux de syndicalisation]] est de 12 %, contre 30 % en Europe occidentale<ref>{{en}} {{lien_web|auteur=Thomas Fuller|url=http://www.iht.com/articles/2005/06/14/news/europe.php|titre= In the East, Many EU Work Rules Don't Apply|date=15-06-2005|éditeur=International Herald Tribune|consulté le=28-06-2007}}</ref>. La mobilité du travail est importante et les [[congés payés]] sont plus courts que dans les autres pays industrialisés. Les États-Unis maintiennent l'une des [[productivité]]s du travail les plus élevées du monde (3{{e}} en 2009 derrière le [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]] et la [[Norvège]])<ref>{{cite web|url=http://www.conference-board.org/data/economydatabase/|title=Total Economy Database, Summary Statistics, 1995–2010|publisher=The Conference Board|work=The Conference Board Total Economy Database|date=September 2010|accessdate=2009-09-20}}</ref>.

=== Politique économique du gouvernement fédéral ===

Au début des années 1990, le président [[Bill Clinton]] a lancé une politique très active d'[[intelligence économique]], appelée politique d'''advocacy'' (''advocacy policy''<ref>[http://www.export.gov/advocacy/ Portail de l'''Advocacy Center'']</ref>). L'efficacité de cette politique relève de la capacité d'obtention, d'échange et d'exploitation de l'[[information]] entre une multitude d'acteurs et de décideurs, fédérés par des [[communauté d'intérêt|réseaux d'intérêt]] et de connivences. La perception du monde qu'ont ces acteurs est résolument électronique et leur champ de vision est une planète sous emprise américaine. Le moyen pour cela est le contrôle le plus étroit possible du complexe informations-médias parce qu'il confère le pouvoir. L'efficacité de cette stratégie tient en grande partie à la relation forte entre le secteur public, le secteur privé, et la société civile<ref>Éric Denécé et Claude Revel, ''l'autre guerre des États-Unis, économie : les secrets d'une machine de conquête'', pasges 71 à119</ref>.

Le gouvernement fédéral exerce aussi une politique systématique d'[[influence (politique)|influence]], en s'appuyant sur la ''[[Common law]]'' et la [[norme|normalisation]] internationale. Le gouvernement américain cherche à influencer les organisations multilatérales mondiales ([[Organisation de coopération et de développement économiques|OCDE]], [[Organisation des Nations unies|ONU]], [[Organisation internationale du travail|OIT]]…), les [[institutions de l'Union européenne|institutions européennes]] et en particulier la [[Commission européenne]], les enceintes privées ([[Chambre de commerce internationale]], ''[[Business Action for Sustainable Development]]'', ''[[International Accounting Standards Board]]''), et les organisations de protection de l'[[environnement]]. L'influence s'exerce aussi dans les pratiques commerciales et les doctrines de l'aide au développement. Elle s'exerce enfin dans la sphère socioculturelle, en utilisant la technique du ''social learning'', par l'enseignement, la [[Anglais|langue anglaise]] et le cinéma<ref>Éric Denécé et Claude Revel, ''l'autre guerre des États-Unis, économie : les secrets d'une machine de conquête'', pages 120 à 172</ref>.

Le gouvernement américain a aussi mis en place depuis longtemps une politique très [[protectionnisme|protectionniste]] par rapport aux achats publics de l'administration américaine (voir [[Protectionnisme#Marchés publics|section marchés publics des États-Unis de l'article protectionnisme]]).

=== Chiffres-clés ===
[[Fichier:1,5 und 10 Dollarnoten.jpg|thumb|[[Dollar américain|Dollars américains]].]]

Quelques chiffres récents :
* PIB par habitant en PPA en 2004 : {{formatnum:39498}} $<ref name = etat >''L’état du monde 2006'', Paris, La Découverte, 2005, page 362</ref>
* Investissement (FBCF, 2004) : {{unité|19.6|%}} du PIB<ref name="etat"/>
* [[Recherche et développement]] (en % du PIB, en 2003) : {{unité|2.6|%}}<ref name = etat/>
* Taux d'inflation (2005) : {{unité|3.4|%}}<ref name = etat/>
* Répartition de la population active (en % en 2004)<ref name = etat/>
** Secteur primaire : {{unité|1.7|%}}
** Secteur secondaire : {{unité|20.8|%}}
** Secteur tertiaire : {{unité|77.4|%}}
* L'économie américaine a créé 2 millions d'emplois nouveaux en [[2005]]
* Déficit commercial cumulé en mai 2007 : 296 milliards de $<ref>Pierre-Yves Dugua, « Dollar faible : l'Amérique en solde pour les touristes »dans ''[[Le Figaro]]'' du 13/07/2007, {{lire_en_ligne|lien=http://www.lefigaro.fr/economie/20070713.FIG000000087_dollar_faible_l_amerique_en_solde_pour_les_touristes.html}}</ref>
* ''Voir aussi : [[Accord de libre-échange nord-américain]]''
* Consultez les paragraphes sur l'économie des États et des grandes villes.

== Société ==
=== Caractéristiques générales ===
{{Loupe|Société américaine}}
{| class="wikitable droite"
|-
! style="background:#F0CF9F;" colspan="3"|[[Société américaine]]
|-
|Revenu moyen<br />(en $ constant et par foyer)||{{formatnum:46326}}<ref name="USCB I&P">{{en}} {{lien_web|url=http://www.census.gov/prod/2006pubs/p60-231.pdf|titre=Income, Poverty, and Health Insurance Coverage in the United States: 2005|éditeur=U.S. Census Bureau|date=août 2006|consulté le=24 novembre 2011}} {{pdf}}</ref>||<small>2005</small>
|-
|[[Indice de développement humain|IDH]]||0,910<ref>{{en}} {{lien_web|url=http://hdr.undp.org/en/media/Lets-Talk-HD-HDI-2011.pdf|titre=The Human Development Index—2010|éditeur=United Nations Development Program|auteur=Human Development Report 2011|consulté le= 23-8-2011}} {{pdf}}</ref>||<small>[[2011]]</small>
|-
|[[Coefficient de Gini]]||{{formatnum:0.469}}||<small>2005</small>
|-
|[[Pauvreté]]||12,6 % à 3,3 %<ref name="USCB I&P"/>||<small>2005</small>
|-
|}

Les États-Unis sont un pays riche et développé, avec de fortes inégalités sociales. L'IDH est de 0,902 en 2010 et classe le pays au [[Liste des pays par IDH|quatrième rang]] des États les plus développés de la planète. Selon le bureau du recensement américain, le revenu brut moyen était de {{unité|46,326|[[Dollar américain|dollars]]}} en 2005<ref name="USCB I&P"/>. Il est le plus élevé du pays dans le [[New Jersey]] ({{formatnum:60246}} $) et le plus bas dans le [[État du Mississippi|Mississippi]] ({{unité|34,396|$}})<ref>{{en}} [http://www.census.gov/hhes/www/income/income05/statemhi.html Income 2005], U.S. Census Bureau (voir archive)</ref>. À [[parité de pouvoir d'achat]], ces niveaux de revenus sont comparables à ceux des autres pays développés. En 2006, 10 % des ménages les plus riches concentrait près de 50 % du revenu<ref>{{en}} Emmanuel Saez, [http://elsa.berkeley.edu/~saez/saez-UStopincomes-2006prel.pdf Striking it Richer : The Evolution of Top Incomes in the United States (Update using 2006 preliminary estimates)], 15 mars 2008, {{p.}}6 {{pdf}}</ref>. Le pourcent le plus riche en recevait 23 %<ref>''Ibid.'', {{p.}}7.</ref>. Cette dernière catégorie a bénéficié entre 2002 et 2006 des trois quarts de la progression des revenus. La part des Américains vivant sous le [[seuil de pauvreté]] a légèrement augmenté pendant les deux mandats de [[George W. Bush]].

=== Protection sociale ===
{{Loupe|Protection sociale aux États-Unis}}
La protection sociale aux États-Unis couvre 90 % de la population américaine<ref>André Kaspi, ''Les États-Unis d'aujourd’hui'', Paris, Plon, 1999, {{p.}}183</ref>. Depuis le ''[[New Deal]]'' et la création de l'[[État-providence]] (''Welfare State''), le gouvernement met en œuvre plusieurs programmes afin d’aider les personnes en difficulté : [[Medicare]], [[Medicaid]], ''Aid to Families with Dependent Children'' (AFDC) puis ''Temporary Assistance for Needy Families'' (TANF) pour les mères au foyer, ''Early Childhood Intervention'' et SCHIP pour les enfants en difficulté, SSI pour les personnes âgées, les aveugles et les handicapés<ref name="Kaspi108">A. Kaspi, F. Durpaire, H. Harter, A. Lherm, ''La civilisation américaine'', Paris, PUF, 2004, {{p.}}108</ref>, ''Low Income Home Energy Assistance Program'' (LIHEAP) pour les plus pauvres<ref>[http://www.liheap.ncat.org/referral.htm National Energy Assistance Referral - LIHEAP Clearinghouse]</ref>, ''Old-Age, Survivors, Disability and Health Insurance'' (OASDHI) pour les chômeurs et les veuves, etc.

En [[2000]], 180 millions d’Américains<ref name="Kaspi">A. Kaspi, F. Durpaire, H. Harter, A. Lherm, ''La civilisation américaine'', Paris, PUF, 2004, {{p.}}112</ref> bénéficiaient de la [[sécurité sociale]]. Le système de répartition des aides sociales est pluraliste et [[décentralisation|décentralisé]] : l’[[État fédéral]] donne une enveloppe fixe aux 50 [[États des États-Unis|États fédérés]]. La protection sociale dépend de la situation de l'individu : l'[[assurance maladie]] n'est pas obligatoire. L’organisation fédérale des États-Unis entraîne des inégalités géographiques quant aux dépenses et aux redistributions sociales. La [[philosophie]] dominante est que la meilleure assurance sociale reste le [[plein emploi]] : les divers gouvernements qui se succèdent cherchent avant tout à maintenir la [[croissance économique]] et à faire baisser le chômage. Contrairement aux idées reçues, le sort des pauvres ne laisse pas indifférent aux États-Unis<ref name="Kaspi106">A. Kaspi, F. Durpaire, H. Harter, A. Lherm, ''La civilisation américaine'', Paris, PUF, 2004, {{p.}}106</ref>. La pauvreté est largement prise en charge par les Américains dans le cadre des [[association caritative|associations caritatives]] (plus de {{formatnum:650000}} dans tout le pays), des organisations religieuses et des institutions [[philanthropie|philanthropiques]] ; les États-Unis sont le premier pays du monde pour le [[bénévolat]]<ref name="Martel358">[[Frédéric Martel]], ''De la culture en Amérique'', Paris, Gallimard, 2006, {{ISBN|2070779319}}, {{p.}}358</ref> : 93 millions d'Américains<ref name="Martel358"/> le pratiquent à différents degrés. Il implique surtout les retraités et les femmes. Le bénévolat américain est particulièrement développé dans le domaine des arts et contribue au fonctionnement de nombreuses institutions culturelles.

En [[2005]], le système des retraites procurait plus de la moitié de leurs revenus aux deux tiers des retraités des États-Unis<ref>Article du ''[[Le Monde|Monde]]'', 21/01/2005, {{lire_en_ligne|lien=http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3208,36-395157,0.html}}</ref>. Le système des retraites américain est complexe : la ''Social security'' est une retraite fédérale calculée en fonction du nombre d’années travaillées, des cotisations versées et de l’[[inflation]]. À la fin des années 1990, le gouvernement fédéral dépensait 289 milliards de dollars pour le système des retraites obligatoires<ref>André Kaspi, ''Les États-Unis d’aujourd’hui'', Paris, Plon, 1999, {{p.}}183</ref>. Les ''Pensions'' sont payées par les grandes entreprises et les administrations publiques. Enfin, la [[retraite par capitalisation]] consiste en des plans d’épargne-retraite et des [[fonds de pension]]. Les retraités les plus pauvres reçoivent des aides fédérales complémentaires (OASDHI) et pour les soins (Medicare).

== Démographie ==
{{Article_détaillé|Démographie des États-Unis|Liste des lieux les plus riches aux États-Unis|Société américaine}}
{| class="wikitable droite"
|-
! style="background:#F0CF9F;" colspan="3"|[[Démographie]] américaine
|-
|Population<br />(millions d'hab.)||{{formatnum:309}}||<small>[[2010]]</small>
|-
|Densité<br />(hab./km²)||33,2||<small>[[2008]]</small>
|-
|Croissance<br />démographique (%)||{{formatnum:6.4}}<ref name="QuickFacts">{{en}} {{lien_web|titre=USA Quick Facts|url=http://quickfacts.census.gov/qfd/states/00000.html|éditeur=Bureau du recensement américain|consulté le=10-12-2007}}</ref>||<small>2000-2006</small>
|-
|Espérance de vie<br />(années)||Hommes : 75,92<br />Femmes : 80,93<br />Population : 78,37||<small>2011</small>
|-
|Population de<br />65 ans et +||12,4 %<ref name="QuickFacts"/>||<small>2005</small>
|-
|Indice de fécondité||2,06<ref name = etat/> ||<small>2011</small>
|-
|Taux de natalité<br />(pour {{formatnum:1000}})||13.83||<small>[[2011]]</small>
|-
|Taux de mortalité<br />(pour {{formatnum:1000}})||8,38||<small>[[2011]]</small>
|-
|Taux de mortalité<br />infantile(pour {{formatnum:1000}})||6,06||<small>2004</small>
|-
||Taux de migration<br />(pour {{formatnum:1000}})||4,18||<small>2011</small>
|-
||Âge médian<br />(années)||36.7||<small>[[2008]]</small>
|-
|Blancs non Hispaniques (%)||65,6<ref name="QuickFacts"/>||<small>2008</small>
|-
|Noirs (%)||12,8<ref name="QuickFacts"/>||<small>2008</small>
|-
|Asiatiques (%)||4,5<ref name="QuickFacts"/>||<small>2008</small>
|-
|Hispaniques (%)||15,4<ref name="QuickFacts"/>||<small>2008</small>
|}

Avec plus de 300 millions d'habitants depuis 2006, la population des États-Unis représente environ 4,5 % de la [[population mondiale]]. Selon le [[bureau du recensement des États-Unis|bureau du recensement]], à la date du {{date|1|avril|2010}}, la population résidente des États-Unis se chiffrait à {{unité|308745538}}<ref>{{fr}} {{lien_web|auteur =Stephen Kaufman| url = http://www.america.gov/st/usg-french/2010/December/20101228164413x0.4138104.html?CP.rss=true | titre = États-Unis : selon le recensement de 2010, le mouvement se poursuit vers le sud et l'ouest | éditeur = America Gov | date = 28 décembre 2010|consulté le= 3 janvier 2011}}</ref>.

La population américaine a augmenté de 27,3 millions, soit 9,7 %, depuis le recensement de 2000. La croissance démographique annuelle est de 0,89 %<ref name="CIA World Factbook">{{en}} {{lien_web| url = https://www.cia.gov/library/publications/the-world-factbook/geos/us.html | titre = United States| éditeur= CIA|auteur=The World Factbook | date = 31-05-2007|consulté le= 15-06-2007}}</ref>. Son indice de fécondité est de 2,05 enfants par femme<ref name="CIA World Factbook" />. Le nombre d'immigrés clandestins est estimé à 12 millions de personnes, soit 4 % de la population totale<ref>{{en}} {{lien_web|auteur =Jeffrey S. Passel| url = http://pewhispanic.org/files/reports/61.pdf | titre = The Size and Characteristics of the Unauthorized Migrant Population in the U.S. | éditeur = Pew Hispanic Center | date = 07-03-2006|consulté le=24-06-2007}}</ref>. En 2006, 1,27 million d'immigrés ont reçu une carte de résidence légale. Le Mexique est leur premier pays d'origine depuis deux décennies suivent, depuis 1998, la [[Chine]], l'[[Inde]] et les [[Philippines]]<ref>{{en}} {{lien_web| url = http://www.migrationinformation.org/datahub/countrydata/data.cfm | titre = United States: Top Ten Sending Countries, By Country of Birth, 1986 to 2006 (table available by menu selection) | éditeur= Migration Policy Institute|date =2007| consulté le = 05-07-2007}}</ref>.

En 2009, les cinq États les plus peuplés étaient la [[Californie]] (environ {{unité|37|millions}} d'habitants), le [[Texas]] (environ {{unité|25|millions}}), l’[[État de New York]] (environ {{unité|19.5|millions}}), la [[Floride]] (environ {{unité|18.5|millions}}) et l’[[Illinois]] (environ {{unité|13|millions}})<ref name="US Census States">{{en}} [http://quickfacts.census.gov/qfd/states/17000.html State & County QuickFacts] - [[bureau du recensement des États-Unis|US Census Bureau]]</ref>. Sept États avaient une population inférieure à 1 million d’habitants : par ordre décroissant, le [[Montana]], le [[Delaware]], le [[Dakota du Sud]], l’[[Alaska]], le [[Dakota du Nord]], le [[Vermont]], et le [[Wyoming]], qui constitue l’État le moins peuplé avec moins de {{formatnum:550000}} habitants<ref name="US Census States"/>. Au final, le recensement de 2000 montre que les dix États les plus peuplés abritent 54 % de la population, tandis que 3 % de la population réside dans les dix États les moins peuplés. En 2000, le Sud (100,2 millions d’habitants, soit 36 % de la population) et l’Ouest (63,2 millions d’habitants, soit 22 % de la population) rassemblaient plus de la moitié de la population totale. Ils sont aujourd’hui plus peuplés que le Nord-Est (53,6 millions d’habitants, soit 19 % de la population), centre historique du peuplement et de la révolution industrielle. Depuis les [[années 1950]], on observe un déplacement du centre de gravité du pays depuis le Nord-Est (qui abritait 26 % de la population en 1950) vers le Sud-Ouest. Ce sont en effet les États de l’Ouest et du Sud qui enregistrent la plus forte progression démographique. Ainsi, entre 1980 et 1990, 54,3 % de la croissance démographique nationale s’est faite au bénéfice des trois États de Californie, de Floride et du Texas. Cette tendance a perduré entre 1990 et 2000, le taux de croissance de l’Ouest ayant été de 19,7 % et celui du Sud de 17,3 % tandis qu’il s’établissait à 5,5 % dans le Nord-Est ; le Texas est désormais plus peuplé que l’État de New York. Entre 1990 et 2000, pour la première fois, tous les États américains ont vu leur population augmenter, au premier rang desquels le Nevada. Comme au cours de la décade précédente (+ 42 %), il a de nouveau enregistré le taux de croissance le plus important (+66 %). L’Arizona, le Colorado et l’Utah affichent des croissances atteignant plus de 30 %.

Structure par âge (estimation 2011<ref name = cia/>) :
* 0-14 ans : 20,1 % ([[homme]]s : 32,1 millions, [[femme]]s : 30,8 millions) ;
* 15-64 ans : 66,8 % (hommes : 104,4 millions, femmes : 104,8 millions) ;
* + 65 ans : 13,1 % (hommes : 17,8 millions, femmes : 23,4 millions).

La démographie des États-Unis diffère, sur certains points, de celle des autres pays industrialisés et développés :
* Ils sont le premier pays d'immigration du monde : en [[1991]], ils ont accueilli plus de 1,8 million d'immigrants et, en 2005, ils comptent officiellement 36 millions d'habitants nés à l'étranger, soit 12,4 % de la population.
* La [[natalité]] y est plus forte et dynamique que dans les autres pays riches.
* Ils sont au troisième rang des pays les plus peuplés, derrière la [[République populaire de Chine|Chine]] et l'[[Inde]].
* Un tiers environ des habitants se réclament aujourd'hui d'ancêtres appartenant à une [[minorité]].
* Il existe une cinquantaine d'agglomérations de plus d'un million d'habitants.
* Onze ou douze millions de clandestins travailleraient aux États-Unis, provenant essentiellement d'Amérique latine.

== Sciences et culture ==
{{Article_détaillé|Culture américaine}}

[[File:Liberty-statue-from-below.jpg|right|thumb|La [[statue de la Liberté]] est l'un des symboles des États-Unis et de manière plus générale un symbole de [[liberté]], de [[démocratie]] et du [[rêve américain]]<ref>{{cite web| title = Statue of Liberty| work=World Heritage| publisher=UNESCO| url = http://whc.unesco.org/en/list/307| accessdate = 2011–10–20}}</ref>.]]

On distingue deux types de culture aux États-Unis : la culture élitiste et la culture populaire. La première est peu connue, la seconde rayonne dans le monde entier grâce au cinéma, à la musique, à Internet.

La culture américaine a une base anglo-saxonne, qui s'explique par les origines historiques du pays. L'[[anglais]] est la langue la plus parlée. Cependant, les apports d'autres cultures contribuent à faire des États-Unis un creuset culturel :
* l'héritage amérindien se lit dans certains mots et toponymes.
* l'influence hispanique est forte en Californie, au Nouveau-Mexique et au Texas ainsi que dans plusieurs grandes villes ailleurs (New York, Miami en Floride, Hartford dans le Connecticut).
* l'influence française, mais surtout acadienne, est forte en [[Louisiane]].
* les immigrants européens ont également marqué la culture du pays.

{{Article_détaillé|Liste des inventions américaines{{!}}Inventions américaines|Universités aux États-Unis|Liste des universités des États-Unis|Bibliothèques aux États-Unis|Système éducatif des États-Unis|Cinéma américain|Société américaine}}

=== Science et techniques ===
[[Fichier:MIT Dome night1 Edit.jpg|thumb|Le [[Massachusetts Institute of Technology|MIT]] est l'une des universités les plus prestigieuses au monde.]]
Depuis la fin du {{s-|XIX|e}}, les États-Unis occupent les premiers rangs mondiaux pour la [[recherche scientifique]] et les [[innovation]]s [[technique]]s. En 1876, [[Alexandre Graham Bell]] dépose un brevet pour l'invention du [[téléphone]]. Le laboratoire de [[Thomas Edison]] met au point le [[phonographe]], la [[Lampe à incandescence classique|lampe à incandescence]] et l'une des premières [[caméra]]s. Au début du {{s-|XX|e}}, les entreprises de [[Ransom Eli Olds|Ransom E. Olds]] et d'[[Henry Ford]] expérimentent de nouvelles façons de produire les véhicules [[automobile]]s. En [[1903]], les [[Orville et Wilbur Wright|frères Wright]] procèdent à l'un des premiers vols en avion. L'arrivée au pouvoir des [[nazisme|nazis]] au début des [[années 1930]] contraint de nombreux scientifiques européens à émigrer aux États-Unis, tels qu'[[Albert Einstein]] et [[Enrico Fermi]]. Au cours de la [[Seconde Guerre mondiale]], le [[projet Manhattan]] fait entrer le monde dans l'âge atomique. La course à l'espace pendant la [[Guerre froide]] a produit d'importantes avancées dans l'[[arme]]ment et l'[[industrie aéronautique et spatiale|industrie aérospatiale]]. C'est aux États-Unis que sont nés l'[[ARPANET]] et l'[[internet]]. Les [[Network Centric Warfare|systèmes informatiques pour la guerre en réseau]] développés au cours de la [[Guerre Iran-Irak]] se sont diffusés dans la plupart des entreprises stratégiques américaines, et assurent une domination par la [[connaissance technique]]. Le gouvernement fédéral apporte ainsi un soutien en information stratégique pour que les grandes entreprises américaines remportent des marchés à l'[[exportation]]<ref>Éric Denécé et Claude Revel, ''l'autre guerre des États-Unis, économie : les secrets d'une machnine de conquête'', page 58</ref>. Aujourd'hui, la recherche scientifique et technique reste en pointe notamment dans le domaine des [[Organisme génétiquement modifié|OGM]], grâce à d'importants investissements et des universités renommées. Une majorité des Américains aujourd'hui a un accès à internet, et 99 % sont possesseurs d'un poste de [[télévision]] (il y a aujourd'hui plus de téléviseurs que de résidents dans un foyer moyen, sans parler des postes qui se généralisent dans les lieux publics, tels les transports en commun, les ascenseurs ou les hall d'aéroports<ref>{{en}} [http://www.usatoday.com/life/television/news/2006-09-21-homes-tv_x.htm Average home has more TVs than people] - ''[[USA Today]]'', 21 septembre 2006</ref>).

=== Littérature et philosophie ===
{{Loupe|Littérature américaine|Théâtre aux États-Unis}}
[[Fichier:Edgar Allan Poe 2.jpg|thumb|upright|L'écrivain américain [[Edgar Allan Poe]] (1809-1849)]]
Au {{XVIIIe_siècle}} et au début du {{XIXe_siècle}}, la littérature américaine reste influencée par les œuvres et les auteurs européens{{refnec}}. Vers le milieu du {{XIXe_siècle}} apparaît une littérature proprement américaine avec des auteurs tels que [[Nathaniel Hawthorne]], [[Edgar Allan Poe]] ou [[Henry David Thoreau]]. Le romancier [[Mark Twain]] et le poète [[Walt Whitman]] sont les principales figures littéraires des États-Unis dans la deuxième moitié du {{XIXe_siècle}}. [[Emily Dickinson]], qui n'était pas célèbre de son vivant, fut par la suite reconnue comme l'une des poètesses essentielles de l'Amérique.

Onze Américains ont reçu le [[prix Nobel de littérature]] au {{XXe_siècle}}, [[Toni Morrison]] étant la dernière en [[1993]]. [[Ernest Hemingway]], lauréat de l'année [[1954]], et [[John Steinbeck]], lauréat de l'année [[1962]], sont des écrivains majeurs du {{XXe_siècle}}. Parmi les romans les plus importants, on peut citer : ''[[Les Aventures de Huckleberry Finn]]'' de Mark Twain (1885), ''[[Gatsby le Magnifique]]'' de [[F. Scott Fitzgerald]] (1925), ''[[Les Raisins de la colère (roman)|Les Raisins de la colère]]'' de John Steinbeck ([[1939]]).

Le [[roman noir]] est un des genres littéraires les plus populaires.

Les [[Transcendantalisme (États-Unis)|transcendantalistes]] menés par [[Ralph Waldo Emerson]] et [[Henry David Thoreau]] sont à l'origine du premier mouvement philosophique américain au {{XIXe_siècle}}. Après la guerre de Sécession, [[Charles Sanders Peirce]] puis [[William James]] et [[John Dewey]] développent le mouvement du [[pragmatisme]]. Au {{XXe_siècle}}, [[Willard Van Orman Quine]] et [[Richard Rorty]] sont les représentants de la philosophie analytique.

=== Arts plastiques et visuels ===
{{Loupe|Arts aux États-Unis}}
Au milieu du {{XIXe_siècle}}, l'[[Hudson River School]] est un mouvement artistique, fondé par un groupe de peintres influencés par le [[romantisme]]. Leurs tableaux représentent les paysages américains. L'exposition de l'[[Armory Show]] en [[1913]] à New York est considérée comme le point de départ de l'[[art moderne]] aux États-Unis. [[Georgia O'Keeffe]], [[Marsden Hartley]] et d'autres artistes expérimentent de nouveaux styles et mettent en œuvre une sensibilité unique. Après [[1945]], [[Jackson Pollock]] et [[Willem de Kooning]] font naître l'[[expressionnisme abstrait]] ; [[Andy Warhol]] et [[Roy Lichtenstein]] inventent le [[pop art]].
L'art de la photographie se développe de manière précoce aux États-Unis, dès le {{XIXe_siècle}}, avec des photographes comme [[Alfred Stieglitz]], [[Edward Steichen]], [[Ansel Adams]], et bien d'autres. Dans le domaine de la bande dessinée, le [[comic]] et le [[comic strip]] sont deux genres nés dans la presse américaine. Les [[super-héros]] comme [[Superman]] (1938), [[Batman]] (1939) ou [[Spider-Man]] (1962), sont devenus des icônes et des symboles de l'Amérique.

=== Architecture ===
[[Fichier:Sears Tower ss.jpg|thumb|upright|La [[Willis Tower]] à [[Chicago]] a été le plus haut gratte-ciel du monde de 1974 à 1998, et reste à ce jour le plus haut des États-Unis.]]
{{Loupe|Architecture aux États-Unis|Liste des plus hautes constructions des États-Unis}}
L’[[architecture aux États-Unis]] est diverse selon les régions et s'est construite grâce aux apports extérieurs, qui n'ont pas été uniquement [[Angleterre|anglais]]. L'architecture amérindienne et coloniale a laissé peu de vestiges. Avec la naissance des États-Unis, les bâtiments publics sont influencés par l'antiquité gréco-latine et reflètent l'idéal républicain. Au {{s-|XIX|e}} se succèdent de nombreux styles tels que le ''[[Greek Revival]]'', [[Style néogothique|néogothique]], ''[[City Beautiful]]'', [[éclectisme (architecture)|éclectisme]], [[style Beaux-Arts]], [[Architecture victorienne|style victorien]] qui se rattachent aux traditions européennes.

L'architecture américaine s'émancipe vraiment à la fin du {{s-|XIX|e}} avec la création d'un nouveau type de bâtiment : le [[gratte-ciel]]. Dans l'entre-deux-guerres, l'[[Empire State Building]] et le [[Chrysler Building]] sont des exemples fameux de style [[Art déco]]. La ''[[Prairie School]]'' inaugure la période de l'architecture organique aux États-Unis. [[Louis Sullivan]] et [[Frank Lloyd Wright]] sont considérés comme ses principaux représentants. Le [[Siège des Nations unies|siège de l'ONU]] à New York est l'illustration la plus remarquable du [[style international]] après [[1945]]. Dans les années 1960, les œuvres majeures du postmodernisme sont le ''[[Lincoln Center]]'' et le ''[[Metropolitan Opera]]''. Les années 1970-1980 sont marquées par l'édification de musées aux formes audacieuses ([[Musée Solomon R. Guggenheim|Musée Guggenheim]], [[Walker Art Center]], [[Getty Center]]) et les architectes [[Ieoh Ming Pei|Pei]] et [[Richard Meier]].

=== Musique et arts du spectacle ===
{{Loupe|Musique des États-Unis}}
[[Fichier:Broadway Theaters 45th Street Night.jpg|thumb|left|upright|Broadway à [[New York]]]]
[[Phineas Taylor Barnum]] est l'un des premiers promoteurs du théâtre américain, qui commença dans le quartier des spectacles à Manhattan en [[1841]]. [[Edward Harrigan]] et Tony Hart s'associent dans les [[années 1870]] pour produire une série de [[comédie musicale|comédies musicales]] à New York. Au début du {{s-|XX|e}}, [[Broadway]] devient le centre de ce genre aux États-Unis. Les chansons et les mélodies d'[[Irving Berlin]], [[Cole Porter]] et [[Stephen Sondheim]] deviennent des classiques. En 1936, le [[dramaturge]] [[Eugene O'Neill]] remporte le prix Nobel de littérature; le [[prix Pulitzer]] de théâtre récompense [[Tennessee Williams]], [[Edward Albee]] et [[August Wilson]].

En musique, [[Charles Ives]] (1874-1954) est considéré comme l'un des premiers grands compositeurs américains, dans les [[années 1910]]. [[Henry Cowell]] et [[John Cage]] ont essayé après lui de donner une approche américaine de la composition classique. [[Aaron Copland]] et [[George Gershwin]] développent une synthèse spécifiquement américaine de la musique populaire et classique.

En ce qui concerne la musique populaire du {{s-|XX|e}}, les États-Unis sont le berceau du [[gospel]], du [[jazz]], du [[blues]], du [[rhythm and blues]], du [[rock 'n' roll]], de la [[Musique soul|soul]], de la [[house music]], du [[disco]], de la [[funk]], du [[jazz-rock fusion|jazz-rock]] et du [[rap]].

[[Isadora Duncan]] et [[Martha Graham]] furent les figures centrales de la création en [[danse moderne]] ; [[George Balanchine]] et [[Jerome Robbins]] sont les grands noms du [[ballet]].
{{clr|left}}

=== Cuisine ===
[[Fichier:Motherhood and apple pie.jpg|thumb|Un dessert américain : l'[[Tarte aux pommes|apple pie]]]]
{{Loupe|Cuisine des États-Unis}}
La cuisine américaine est à l'image du peuplement du pays, c'est-à-dire diverse et métissée. Toutefois, les principaux apports sont allemand, hollandais et irlandais et ces influences perdurent jusqu'à nos jours. La cuisine amérindienne compte également beaucoup : les recettes traditionnelles des Indiens d'Alabama sont préservées et protégées comme un patrimoine culturel<ref>[[Frédéric Martel]], ''De la culture en Amérique'', Paris, Gallimard, 2006, {{ISBN|2-0707-7931-9}}, {{p.}}196</ref>.

Il existe également de nombreux plats et cuisines régionaux : [[cuisine amish]] en [[Pennsylvanie]], [[cuisine cadienne]] de la Louisiane, cuisine paysanne du Vieux Sud (dont la [[cuisine virginienne]]), [[cuisine californienne|californienne]] ou de la [[Cuisine de la Nouvelle-Angleterre|Nouvelle-Angleterre]]. C'est aux États-Unis que sont nés la cuisine rapide ([[Restauration rapide|fast-food]]) et les produits de consommation de masse, qui se sont diffusés dans le monde entier ([[Coca-Cola]], etc.).

=== Religion ===
{{Article_détaillé|Religion aux États-Unis}}

Depuis la fin du {{XVIIIe siècle}}, la [[religion]] est officiellement séparée de l'État et ce principe est assuré par la constitution (article VI et premier [[Amendement (loi)|amendement]]). Dans la constitution et dans la Déclaration des Droits, il n'est jamais fait référence à [[Dieu]] ou à la Providence<ref name="ReferenceA">[[Hélène Harter]], ''L'Amérique'', Paris, Le Cavalier Bleu, collection idées reçues, 2001 {{ISBN|2-8467-0025-7}}, {{p.}}30</ref>. Cependant, il se retrouve sur la monnaie américaine : « ''[[In God We Trust]]'' » (qui signifie « En Dieu nous croyons ») est depuis 1956 la devise nationale et a été déclarée juridiquement compatible avec la constitution<ref>{{en}} Voir {{Lien|Aronow v. United States}} et {{Lien|Elk Grove Unified School District v. Newdow}}</ref>. Néanmoins, l'État fédéral ne subventionne aucune école religieuse au nom de la liberté religieuse<ref>Guy Haarscher, ''La laïcité'', Paris, PUF, que sais-je ? 3{{e}} édition, 2004 {{ISBN|2-1305-3915-7}}, {{p.}}102</ref>. Depuis 1962, la prière à l'école est prohibée par l'arrêt Engel contre Vitale<ref name="ReferenceA"/>. Enfin, il ne faut pas oublier que le premier amendement garantit la non-ingérence de l'État dans les religions et la liberté de culte.

La société américaine accorde une place importante à la religion et à la spiritualité : par exemple, on peut trouver dans chaque chambre d'hôtel une Bible, dans les rues des drapeaux et autres vignettes clamant la souveraineté et la miséricorde de [[Jésus de Nazareth|Jésus]], et le président américain n'hésite pas à évoquer [[Dieu]] dans ses discours. On parle ainsi souvent de « religion civile ». La grande diversité des Églises et le dynamisme dont elles font preuve sont en grande partie expliqués par l'histoire du pays. Aujourd'hui encore, les différentes Églises sont impliquées dans la vie sociale et politique de la nation. L'[[athéisme]] a tendance à progresser aux États-Unis<ref name="Goodstein"/> : d'après un sondage [[Pew Research Center|Pew Forum]] d'août 2007, les Américains [[agnosticisme|agnostiques]] constituent 21% de la population, soit 63 millions de personnes<ref>Sondage Pew Forum réalisé sur 35 000 personnes entre mai et août 2007 : {{Lien web
|url=http://www.lefigaro.fr/international/2008/06/25/01003-20080625ARTFIG00010-l-amerique-religieuse-mystique-et-tolerante.php
|titre=L'Amérique mystique, religieuse et tolérante
|auteur=Philippe Gélie, correspondant à Washington, Le Figaro
|lien auteur=Agence France-Presse
|date= 24/06/2008
|site=http://www.lefigaro.fr/
|consulté le=25 juin 2008
}}</ref>. Selon une enquête d'avril 2009, le nombre d'Américains sans religion s'établirait à 15 %<ref name="Goodstein">Laurie Goodstein, « Athées et fiers de l’être », dans ''[[Courrier international]]'' du 12-05-2009, {{lire en ligne|lien=http://www.courrierinternational.com/article/2009/05/12/athees-et-fiers-de-l-etre}}</ref>. Les athées américains s'organisent en associations parmi lesquelles la [[Coalition laïque pour l'Amérique]] est la plus puissante. Dans les universités, l’[[Alliance des étudiants laïques]] possède quelque 146 bureaux sur les campus du pays<ref name="Goodstein"/>. Cependant, les athées constituent le groupe dont les citoyens américains se méfient le plus, avant même les musulmans et les homosexuels, réaction sociale d'une nation encore très ancrée dans son histoire et identité religieuse où l'écrasante majorité des Américains sont de confessions protestantes, héritage des premiers colons britanniques. La composante chrétienne se voit d'autant plus renforcée aux États-Unis de part l'immigration soutenue prévenant des pays hispaniques dont les populations sont profondément catholiques redonnant ainsi vigueur au catholicisme américain notamment dans les États de [[Californie]], [[Arizona]], [[Texas]] et [[Floride]].

Une étude<ref>{{en}} [http://religions.pewforum.org/reports Major Religious Traditions in the U.S.] - [[Pew Research Center]]</ref> réalisée en 2007 par le [[Pew Research Center]] montre la répartition globale suivante : chrétiens - 78,4 % (dont protestants 51,3 % et catholiques 23,9 %), sans religion - 16,1 %, juifs - 1,7 %, bouddhistes - 0,7 %, musulmans - 0,6 %, hindouistes - 0,4 %, autres religions - 2,1 %.

=== Sport ===
{{Loupe|Sport aux États-Unis}}
[[Fichier:Cowboys Stadium field.jpg|thumb|Le [[Cowboys Stadium]] au [[Texas]] contient le plus grand écran géant du monde]]

Depuis la fin du {{XIXe_siècle}}, le [[baseball]] était considéré comme le sport national des États-Unis, avant d'être supplanté par le [[football américain]]<ref name="Harris">{{en}} [http://www.harrisinteractive.com/vault/Harris-Interactive-Poll-Research-Fave-Sport-2009-01.pdf Professional Football Continues Dominance over Baseball as America’s Favorite Sport] - Harris Interactive, 27 janvier 2009 {{pdf}}</ref>. La [[compétition automobile]] ([[National Association for Stock Car Auto Racing|Nascar]]), le [[basket-ball]] et le [[hockey sur glace]] sont d'autres disciplines majeures (dans cet ordre) dans le pays<ref name="Harris"/>. La [[boxe]] et les [[Sport hippique|courses de chevaux]] sont les sports individuels les plus suivis, même s'ils sont concurrencés par le [[golf]]. Le [[football]], appelé [[Soccer aux États-Unis|soccer]] aux États-Unis, est largement pratiqué par les jeunes et les équipes d'amateurs. Le tennis et d'autres sports de plein air sont également appréciés.

Si de nombreux sports ont été importés d'Europe, c'est en Amérique qu'est né le basket-ball : il fut inventé par le canadien [[James Naismith]] à [[Springfield (Massachusetts)|Springfield]] en [[1891]]. Quant à la [[Crosse (sport)|Crosse]], elle dérive de pratiques amérindiennes précoloniales. Le [[surf]] existait dans les îles [[Hawaï]] dès le {{s-|XV|e}} et fut remis au goût du jour par [[Duke Kahanamoku]] (1890-1968). Le [[skateboard]] et le [[snowboard]] ont été inventés aux États-Unis au {{s-|XX|e}}.

Huit [[jeux olympiques]] eurent lieu sur le territoire américain, quatre d'été ([[Jeux olympiques d'été de 1904|St Louis, 1904]] ; [[Jeux olympiques d'été de 1932|Los Angeles, 1932]] ; [[Jeux olympiques d'été de 1984|Los Angeles, 1984]] ; [[Jeux olympiques d'été de 1996|Atlanta, 1996]]), quatre d'hiver ([[Jeux olympiques d'hiver de 1932|Lake Placid, 1932]] ; [[Jeux olympiques d'hiver de 1960|Squaw Valley, 1960]] ; [[Jeux olympiques d'hiver de 1980|Lake Placid, 1980]] ; [[Jeux olympiques d'hiver de 2002|Salt Lake City, 2002]]). Les athlètes américains ont remporté un total de {{formatnum:2191}} médailles depuis les débuts des [[jeux olympiques d'été]], soit plus qu'aucun autre pays<ref>{{en}} {{lien_web|titre=All-Time Medal Standings, 1896-2004|éditeur=Information Please|url=http://www.infoplease.com/ipsa/A0115108.html|consulté le=25 novembre 2007}}</ref>. Le pays occupe la seconde place derrière la [[Norvège]] pour les [[jeux olympiques d'hiver]], avec 216 médailles<ref>{{en}} {{lien_web|titre=All-Time Medal Standings, 1924-2006|éditeur=Information Please|url=http://www.infoplease.com/ipsa/A0115207.html|consulté le=25 novembre 2007}}</ref>. Plusieurs sportifs américains sont devenus célèbres dans le monde : on peut citer, parmi tant d'autres les joueurs de baseball [[Mickey Mantle]] et [[Babe Ruth]], le boxeur [[Mohamed Ali (boxe)|Mohamed Ali]], le joueur de tennis [[John McEnroe]], l'athlète [[Carl Lewis]], le joueur de basketball [[Michael Jordan]], le golfeur [[Tiger Woods]] ou le nageur [[Michael Phelps]].

Parmi les plus importantes manifestations sportives, on trouve le [[Super Bowl]] (finale du football américain), les [[Série mondiale|World Series]] (finale de baseball), l'[[Indianapolis 500]] (course automobile à la renommée mondiale), l'[[US Open de tennis]], ou le [[marathon de New York]].

=== Fêtes et jours fériés ===
{| class=wikitable
|+ '''Fêtes et jours fériés'''
! Date !! Nom français !! Nom américain !! Sens
|-
| {{1er_janvier}}
| [[Jour de l'an]] || New Year's Day ||Nouvel an
|- {{ligne_grise}} Fête de la nouvelle année
| Troisième lundi de janvier || Jour de Martin Luther King
| [[Martin Luther King Day]]
| Naissance de [[Martin Luther King]], pasteur afro-américain militant pour les droits civiques des Noirs.
|-----
| Troisième lundi de février || Jour de [[George Washington]]
| Washington's Birthday (communément, President's Day)
| Naissance de [[George Washington]], premier président des États-Unis (22 février), et d'[[Abraham Lincoln]] (12 février).
|- {{ligne_grise}}
| Dernier lundi de mai || Jour du Souvenir
| [[Memorial Day]] || Souvenir des anciens combattants.
|-----
| [[4 juillet]] || Jour de l'indépendance
| Independence Day
| Fête nationale | Commémoration de la [[déclaration d'indépendance des États-Unis|déclaration d'indépendance]] de [[1776 aux États-Unis|1776]].
|- {{ligne_grise}}
| Premier lundi de septembre || [[Fête du Travail]]
| Labor Day || Célébration de la contribution des travailleurs au pays, le premier défilé a lieu en 1882.
|-----
| Deuxième lundi d'octobre || [[Jour de Christophe Colomb]]
| Columbus Day || Fête célébrée en l'honneur de [[Christophe Colomb]].
|- {{ligne_grise}}
| [[11 novembre]] || Jour des [[ancien combattant|anciens combattants]]
| [[Veterans Day]]
| Commémoration de la fin de la [[Première Guerre mondiale]].
|-----
| Quatrième jeudi de novembre || [[Action de grâce (Thanksgiving)|Action de grâce]]
| Thanksgiving || Remerciements à Dieu pour l'arrivée saine et sauve en Amérique du bateau le ''[[Mayflower]]''.
|- {{ligne_grise}}
| [[25 décembre]] || [[Noël]] || Christmas Day
| [[Nativité]]
|}
Certains jours sont fériés dans un État, mais pas dans l'autre : en [[Californie]] par exemple, le ''[[César Chávez]] Day'' (31 mars) ou le ''Native American Day'' (le 4{{e}} lundi de septembre), les écoles publiques peuvent être fermées.

=== Langues ===
{{Détails|Langues des États-Unis}}
<div style="font-size: 90%">
{| cellspacing="0" class="wikitable droite" style="margin-left: 1em" table="
! style="background:#FF9999;" colspan="2"|Langues (2008)<ref name="USCB Lang">{{en}} {{Lien web|url=http://www.census.gov/compendia/statab/2011/tables/11s0053.pdf|titre=Table 53. Languages Spoken at Home by Language: 2008|id=|série=|auteur=Statistical Abstract of the United States: 2011|lien auteur=|coauteurs=|date=|année=|mois=|site=|éditeur=Bureau du Recensement des États-Unis|isbn=|page=50|citation=|en ligne le=|consulté le=15 février 2011}} {{pdf}}</ref>
|-
|[[Anglais]]||227,4 millions
|-
|[[Espagnol]], (incl. créole)||34,6 millions
|-
|[[Langues chinoises|Chinois]]||2,5 millions
|-
|[[Français]], (incl. [[Français cadien|cadien]]<br /> et créole francophone)||1,9 million
|-
|[[Tagalog]]||1,4 million
|-
|[[Vietnamien]]||1,2 million
|-
|[[Allemand]]||1,1 million
|-
|}
</div>
==== Statut des langues ====
Aucune loi n'a été votée pour préciser la ou les [[langue officielle|langues officielles]] à l'échelle fédérale. Toutefois, 30 États sur 50 ont voté de telles lois au profit de l'[[anglais]] comme langue officielle, et 28 d'entre-eux appliquent cette loi aujourd'hui<ref name="englishfirst"/>. En outre, l'État de [[Hawaï]] est officiellement bilingue anglais-[[hawaïen]]. L'État du [[Nouveau-Mexique]] permet l'usage de deux langues, l'[[espagnol]] et l'anglais, sans qu'aucune ne soit officielle. De la même façon, la [[Louisiane]] permet l'usage du français et de l'anglais.

Dans les territoires insulaires, l'anglais ainsi qu'une ou deux langues autochtones sont officiels : l'espagnol à [[Porto Rico]], le [[samoan]] dans les [[Samoa américaines]], le [[chamorro]] dans l'île de [[Guam]], le chamorro et le [[carolinien]] dans les [[Îles Mariannes du Nord]].

Au {{s-|XXI|e}}, les deux principaux partis politiques fédéraux ne semblent pas enclins à voter une loi au niveau fédéral, car elle pose le problème de la part de plus en plus importante des [[Espagnol|hispanophones]] dans certains États. Débattre de l'anglais comme langue officielle était considéré par ces partis comme une mise en conflit entre les électeurs anglophones et les électeurs issus d'une immigration récente. Des groupes de pression, comme [[U.S. English]] ou English First, tentent d'imposer l'anglais.

===== Louisiane =====

[[1968]] : Le [[Conseil pour le développement du français en Louisiane]] (CODOFIL), organisme d'État chargé de promouvoir le français en [[Louisiane]] est créé, à l'initiative de [[James Domengeaux]], représentant (député) et avocat francophone. Par la suite, le français gagne un statut spécial dans cet État (toutefois, la Louisiane n'est pas déclarée officiellement bilingue). Les lois de [[1968]] en faveur de la renaissance francophone sont votées à l'unanimité par la Chambre des représentants et le Sénat de la Louisiane.

[[1971]] : [[Edwin Edwards]] est le premier gouverneur francophone de la Louisiane au {{s-|XX|e}}.

== Personnalités américaines célèbres ==
{{Article détaillé|contenu=Voir : [[:Catégorie:Personnalité américaine|Liste de personnalités américaines]]}}
{| cellpadding="10"
|- valign="top"
|
* [[:Catégorie:Artiste américain|Artistes américains]]
* [[:Catégorie:Écrivain américain|Écrivains américains]]
* [[:Catégorie:Économiste américain|Économistes américains]]
* [[:Catégorie:Personnalité américaine du monde des affaires|Hommes d'affaires américains]]
* [[:Catégorie:Personnalité politique américaine|Hommes politiques américains]]
* [[:Catégorie:Historien américain|Historiens américains]]
||
* [[:Catégorie:Personnalité américaine en informatique|Informaticiens américains]]
* [[:Catégorie:Ingénieur américain|Ingénieurs américains]]
* [[:Catégorie:Personnalité militaire des États-Unis|Militaires américains]]
* [[:Catégorie:Scientifique américain|Scientifiques américains]]
* [[:Catégorie:Religieux américain|Religieux américains]]
* [[:Catégorie:Sportif américain|Sportifs américains]]
|}

Listes :
* [[Liste alphabétique de peintres américains]]
* [[Liste des dirigeants des principales institutions des États-Unis]]
* [[Liste d'écrivains américains par ordre chronologique]]
* [[Liste des juges de la Cour suprême des États-Unis]]
* [[Liste de personnalités américaines par État]]
* [[Liste de poètes américains]]
* [[Liste des présidents des États-Unis]]
* [[Liste de scientifiques américains par ordre alphabétique]]

== Symboles des États-Unis ==

<gallery>
Image:Flag of the United States (Pantone).svg|[[Drapeau des États-Unis]]
Image:US-GreatSeal-Obverse.svg|[[Grand sceau des États-Unis]]<br />''[[E pluribus unum]]''
Image:US_Great_Seal_Reverse.svg|Revers du Grand sceau<br />''[[Annuit cœptis]]'', ''[[Novus Ordo Seclorum]]''
Image:Roundel_of_the_USAF.svg|[[Cocarde]] de l'armée de l'air ([[United States Air Force|USAF]])<ref>[http://cocardes.monde.online.fr/v2html/fr/pays/etats_unis.html Cocardes : États-Unis] - Cocardes du monde entier</ref>
File:Statue-de-la-liberte-new-york.jpg|[[Statue de la Liberté]]
Image:Unclesamwantyou.jpg|[[Oncle Sam]]
Image:Haliaeetus_leucocephalus4_(softeis).jpg|[[Pygargue à tête blanche]]
Image:ColumbiaHerselfSmall.jpg|[[Columbia (allégorie)|Columbia]]
</gallery>
{{Message galerie}}

== Statistiques ==

* Dépenses militaires : 688 milliards [[dollar américain|USD]] (budget prévisionnel pour 2010<ref>{{en}} [http://www.gpoaccess.gov/usbudget/fy11/pdf/budget/defense.pdf Budget militaire des États-Unis ; estimation] - Department of Defense {{pdf}}</ref>)
* Lignes de téléphone : 150 millions (en 2008)<ref name = cia />
* Téléphones portables : 270 millions (en 2008)<ref name = cia />
* Postes de radio : 575 millions (en 1997)
* Postes de télévision : 219 millions (en 1997)
* Ordinateurs : 659 pour {{formatnum:1000}} habitants
* Utilisateurs d'Internet : 231 millions (en 2008)<ref name = cia />. 15{{e}} mondial dans la proportion de population ayant accès au [[Accès à Internet à haut débit|haut débit]] avec {{unité|81.17|millions}} d'abonnés (juin 2009)<ref>[http://www.oecd.org/dataoecd/21/35/39574709.xls Statistiques de l'OCDE sur la pénétration de l'accès Internet haut débit pour juin 2009] {{xls}}</ref>.
* Nombre de fournisseurs d'accès Internet : {{formatnum:7800}} (en 2000)
* Routes : {{unité|6465799|km}} (dont {{formatnum: 4209835}} goudronnés) (en 2007)<ref name = cia />
* Voies ferrées : {{unité|226427|km}} (en 2007)<ref name = cia />
* Voies navigables : {{unité|41009|km}} (en 2008)<ref name = cia />
* Nombre d'aéroports : {{formatnum:15095}} (dont {{formatnum: 5174}} avec pistes goudronnées) (en 2009)<ref name = cia />

== Codes ==
Les États-Unis ont pour codes :
* [[liste des préfixes des codes OACI des aéroports|K]], selon la [[liste des préfixes des codes OACI des aéroports]],
* [[liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs|N]], selon la [[liste des préfixes OACI d'immatriculation des aéronefs]],
* [[liste des codes pays utilisés par l'OTAN|US]], selon la [[liste des codes pays utilisés par l'OTAN]], code alpha-2,
* [[ISO 3166-1|US]], selon la norme [[ISO 3166-1]] (liste des codes pays), code alpha-2,
* [[.us]], selon l’[[Internet Assigned Numbers Authority|IANA]], le [[domaine de premier niveau|domaine national de premier niveau]],
* [[ISO 3266-1USA]], selon la norme [[ISO 3166-1]] (liste des codes pays), code alpha-3,
* [[liste des codes pays utilisés par l'OTAN|USA]], selon la [[liste des codes pays utilisés par l'OTAN]], code alpha-3,
* [[liste des codes pays du CIO|USA]], selon la [[liste des codes pays du CIO]],
* [[liste des codes internationaux des plaques minéralogiques|USA]], selon la [[liste des codes internationaux des plaques minéralogiques]].

== Notes et références ==
{{Références|colonnes=2}}

== Annexes ==
{{Autres projets
| commons = Category:United States
| wikispecies = <!-- Wikispecies -->
| wiktionary = États-Unis
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| wikibooks = Histoire des États-Unis d'Amérique
| wikisource = Portail:États-Unis
| wikiquote = États-Unis
| wikinews = Page:États-Unis
| meta = Wikimedia United States Chapters Council
| outreach = <!-- Outreach -->
}}

=== Bibliographie ===
<!--Cette liste donne les ouvrages récents et généraux. Pour une bibliographie thématique, voir les articles dédiés-->
* Michel Goussot, ''Les États-Unis, société contrastée, puissance contestée'', La Documentation photographique {{numéro|8056}}, mars-avril 2007
* [[André Kaspi]], ''Comprendre les États-Unis d'aujourd'hui'', Librairie Académique Perrin, 2008 {{isbn|2-2620-2806-0}}
* Frédéric Salmon, ''Atlas historique des États-Unis : De 1783 à nos jours'', Armand Colin, 2008 {{isbn|2-2003-4760-X}}
* Arnaud Coutant, ''L'Amérique des États : Les contradictions d'une Démocratie fédérale'', Mare et Martin, 2011 {{ISBN|2-84934-085-1}}
* John Atherton, Nicole Bernheim, [[Sophie Body-Gendrot]], François Brunet, ''États-Unis, peuple et culture'', La Découverte, 2004 {{isbn|2-7071-4260-3}}
* Daniel Van Euwen, Isabelle Vagnoux, ''Les États-Unis et le monde aujourd'hui'', Éditions de l'Aube, 2008 {{isbn|2-7526-0421-1}}
* [[Denis Lacorne]], ''Les États-Unis'', Fayard, 2006 {{isbn|2-2136-2672-3}}
* {{Ouvrage|titre=La civilisation américaine|éditeur=PUF (coll. Quadrige)|auteurs=André Kaspi, François Durpaire, Hélène Harter, Adrien Lherm|année=2004 (première édition)|lieu=Paris|pages=621|isbn=2-1305-4350-2}}
* {{ouvrage|éditeur=Hachette Littératures|titre=50 idées reçues sur les États-Unis|auteurs=Pascal Boniface, Charlotte Lepri|année=2008|isbn=978-2-0123-7638-0}}
* Collectif, « La Nouvelle Amérique », dans ''[[GEO (magazine)|GEO]]'' {{numéro|356}}, octobre 2008
* {{article|nom1=Collectif|titre=États-Unis|périodique=[[Encyclopædia Universalis]]|volume=8|année=2002|pages=753-859|isbn=2-8522-9550-4|url texte=http://www.universalis.fr/corpus2-encyclopedie/117/22797/G974741/encyclopedie/ETATS_UNIS.htm}}

=== Articles connexes ===
* [[États des États-Unis]]
* [[Forces armées des États-Unis]]
* [[Antiaméricanisme]]
* [[Constitution des États-Unis]]
* [[Culture américaine]]
* [[Dénomination des États-Unis d'Amérique et de leurs habitants]]
* [[Élection présidentielle américaine]]
* [[Élection présidentielle américaine de 2008]]
* [[Liste des capitales des États-Unis]]
* [[Gentilés des États-Unis]]
* [[Liste des inventions américaines]]
* [[Liste des arbres officiels des États-Unis]]
* [[Liste des drapeaux des États des États-Unis]]
* [[Native American Graves Protection and Repatriation Act]]
* [[Politique des États-Unis]]
* [[Système éducatif des États-Unis]]
* [[Sport aux États-Unis]]

=== Liens externes ===
; Sites officiels
* {{en}} [http://www.firstgov.gov Portail officiel des États-Unis]
* [http://usinfo.state.gov/fr/ Programmes d'information internationale] diffusés par le ''Service d'information du département d'État des États-Unis''.
* [http://www.cairn.info/revue-francaise-d-etudes-americaines.htm Revue française d'études américaines]
; Autres sites
* {{dmoz|États-Unis|http://www.dmoz.org/World/Français/Régional/Amérique/États-Unis/}}
* [http://www.geographie-sociale.org/mexique-usa-frontiere.htm Relations frontalières avec le Mexique] Immigration à la frontière méridionale, relations, économie et inégalités sociales.
* [http://www.diploweb.com/p801p.htm Géopolitique des États-Unis]
* [http://www.universalis.fr/corpus2-encyclopedie/117/0/C099121/encyclopedie/ETATS_UNIS_Histoire.htm Encyclopædia Universalis, États-Unis]
* {{en}} [http://www.britannica.com/EBchecked/topic/616563/United-States article « United States »] sur [[Encyclopædia Britannica]]

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[[Catégorie:États-Unis|*]]

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[[zu:IMelika]]

Version du 11 mars 2012 à 15:01

États-Unis d'Amérique

(en) United States of America

Drapeau
Drapeau des États-Unis
Blason
Grand sceau des États-Unis
Devise
« In God We Trust » (officielle, depuis 1956)
(« En Dieu nous croyons[1] »)
« E pluribus unum » (traditionnelle, depuis 1776)
(latin : « De plusieurs, un »)'
Hymne The Star-Spangled Banner
Description de l'image United States (orthographic projection).svg.
Administration
Forme de l'État République fédérale à régime présidentiel
Président
 - Vice-président
Barack Obama
Joe Biden
Langues officielles Anglais
Capitale Washington, D.C.

38° 53′ N, 77° 02′ O

Géographie
Plus grande ville New York
Superficie totale 9 629 048 km2
(classé 4e)
Superficie en eau 2,20 %
Fuseau horaire UTC -5 à -10
Histoire
Indépendance De la Grande-Bretagne
Déclarée
 - Reconnue
4 juillet 1776
3 septembre 1783
Démographie
Gentilé Américain(e) (voir l'article dédié)
Population totale (2012) 313 232 044 hab.
(classé 3e)
Densité 31,15 hab./km2
Économie
PIB nominal (2011) $15 064 milliards[2] (1er)
PIB (PPA) (2009) $14 256 milliards[3] (1er)
Monnaie Dollar américain (USD)
Développement
IDH (2011) en augmentation 0,910[4] (très élevé ; 4e)
Divers
Code ISO 3166-1 USA, US
Domaine Internet .us
Indicatif téléphonique +1

Les États-Unis, en forme longue les États-Unis d'Amérique[5], en anglais United States ou United States of America, sont une république constitutionnelle fédérale à régime présidentiel d'Amérique du Nord.

Les États-Unis sont une union de cinquante États, dont quarante-huit sont adjacents et situés entre l'océan Atlantique et l'océan Pacifique, d'est en ouest, puis bordés au nord par le Canada et au sud par le Mexique. Les deux États non limitrophes sont l'Alaska, situé à l'ouest du Canada, et Hawaï, un État insulaire situé au milieu de l'océan Pacifique. De plus, le pays inclut quatorze territoires insulaires disséminés dans la mer des Caraïbes et le Pacifique. La capitale fédérale, Washington, est située dans le District de Columbia, un district fédéral hors des cinquante États.

Les États-Unis comptent en 2011 plus de trois cent onze millions d'habitants et constituent le troisième pays le plus peuplé du monde après la Chine et l'Inde[6]. La superficie des États-Unis est de 9 629 048 kilomètres carrés, ce qui en fait le quatrième pays le plus vaste du monde après la Russie, le Canada et la Chine[7]. L'immigration y est abondante et la population des plus diversifiées sur les plans ethnique et culturel. L'économie nationale est la plus importante au monde avec un PIB, en 2011, le plus élevé.

Les États-Unis sont membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC), de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), de l'Organisation des États américains (OEA), de l'ANZUS, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), du G8, et membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies.

Dénomination

En 1507, le cartographe lorrain Martin Waldseemüller produisit un planisphère représentant la région méridionale de l'hémisphère ouest. Il y inscrivit alors le prénom féminisée « America », en l'honneur du navigateur florentin Amerigo Vespucci, sachant que Amerigo est l’équivalent italien du prénom d'origine germanique d'« Aymeric ».

Le nom du pays fut suggéré par Thomas Paine et adopté pour la première fois par les Treize colonies de l'Empire britannique dans la Déclaration d'indépendance des États-Unis le .

La désignation en forme courte — d'usage dans la vie courante, l'enseignement et la cartographie[8] — de ce pays est « États-Unis » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique (en anglais United States, abrégé en « US ») et la forme longue – d'usage dans les documents officiels — est « États-Unis d'Amérique » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique (en anglais United States of America, abrégé en « USA »). La forme longue « États-Unis d'Amérique » ne ressemble pas à la grande majorité des formes longues qui commence par « République de », « Royaume de », etc. Elle est en revanche proche de celle du pays voisin, les États-Unis mexicains. En France et dans de nombreux autres pays, le pays est également désigné en forme courte, dans le langage courant[9], mais aussi parfois dans des discours officiels[10], par le terme informel d'Amérique[11]. En anglais, la forme courte « America » est largement utilisée, y compris dans les discours officiels[12].

En français, dans le langage courant, le pays est parfois également désigné par « les US », « les USA », « les States » ou « les États » (ce dernier est usité au Canada, notamment au Québec).

Histoire

Période précolombienne (avant 1492)

La présence humaine est attestée en Alaska vers 20 000 ans av. J.-C.[13], vers 16 000 ans av. J.-C. sur la côte atlantique et vers 13 000 ans av. J.-C. sur le site Clovis (Nouveau-Mexique). Les premiers habitants des États-Unis actuels descendent des peuples préhistoriques venus d’Asie qui ont traversé le détroit de Béring au cours de la dernière glaciation il y a 30 000 ou 40 000 ans[14]. Plusieurs civilisations relativement avancées (Anasazis, Mound Builders, civilisation du Mississippi) se sont succédé sur le territoire et ont disparu mystérieusement avant l’arrivée des Européens.

Période coloniale (1492-1775)

Carte de l'Amérique du Nord vers 1775
La Nouvelle-France, une partie importante des États-Unis actuels.

Christophe Colomb découvre le continent américain en 1492 puis explore l’actuelle Porto Rico l'année suivante. Au XVIe siècle, les puissances européennes à la recherche du passage du Nord-Ouest et de richesses, naviguent puis s’installent le long du littoral atlantique. Ici se succèdent des colonies espagnoles, anglaises, françaises, hollandaises et scandinaves plus ou moins permanentes. Les établissements les plus célèbres et les plus anciens sont ceux de Saint Augustine (Floride, 1565), Jamestown (1607) et Plymouth (fondée par les Pères pèlerins puritains en 1620). Au sud-ouest, les Espagnols agrandissent la Nouvelle-Espagne en menant des expéditions depuis le Mexique. Au nord-ouest, les Russes s’installent le long de la côte Pacifique. Les Blancs entrent en contact et font du commerce avec les peuples autochtones. Mais les Amérindiens ne résistent pas aux épidémies introduites par les Européens (variole, rougeole), à l’acculturation (alcool, armes à feu), aux massacres et aux guerres coloniales.

Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles se forment progressivement les treize colonies britanniques de la côte orientale, ancêtres des États-Unis (carte). La colonisation est assurée par des compagnies et un système de chartes. Les Français explorent la vallée du Mississippi et fondent la Louisiane. L’Amérique du Nord devient rapidement un enjeu entre les puissances coloniales : l’Angleterre assure peu à peu sa suprématie en remportant les guerres anglo-néerlandaises puis la guerre de la Conquête (1763) contre la France, qui perd ses possessions de l’est du Mississippi (carte). Le peuplement se fait essentiellement par des migrants britanniques et par la traite négrière. Les esclaves noirs sont employés dans les plantations de tabac du sud mais aussi pour le développement des infrastructures. Vers 1775, les treize colonies sont prospères et comptent plus de deux millions d’habitants.

Révolution, indépendance et nouvelles institutions (1775-1800)

La déclaration d'indépendance, par John Trumbull, 1817–1818

Dans le courant des années 1770, les colons américains s'opposent de plus en plus à leur métropole : Londres leur refuse les terres indiennes situées à l’ouest des montagnes Appalaches. Les taxes et les impôts sont augmentés alors que les sujets américains ne sont pas représentés au Parlement anglais. Le système de l’exclusif lèse les marchands de la côte est. De nouvelles troupes sont envoyées en Amérique et un climat révolutionnaire s’installe en Nouvelle-Angleterre, à Philadelphie et en Virginie. En 1770, les soldats britanniques tirent sur les manifestants (massacre de Boston). En décembre 1773, les colons détruisent une cargaison de thé (Boston Tea Party) : la guerre éclate l’année suivante.

Les insurgés envoient des représentants au Congrès continental qui approuvent la déclaration d'indépendance des États-Unis le . Ce texte, essentiellement rédigé par Thomas Jefferson, proclame les principes de liberté, d’égalité et de droit au bonheur. Pendant la guerre, plusieurs milliers de loyalistes fuient le pays. L’armée américaine, commandée par George Washington, finit par vaincre les Anglais avec le renfort de la France ; le traité de Paris est signé en 1783 et consacre la souveraineté et la naissance des États-Unis.

Le second Congrès continental qui a ratifié les Articles de la Confédération en 1781, rédige la Constitution américaine à la Convention de Philadelphie en 1787. Ce texte, auquel sont ajoutés dix amendements (Déclaration des Droits) en 1791, demeure aujourd’hui encore le fondement de la démocratie américaine. George Washington est choisi comme premier Président américain en 1789. Les institutions s’installent définitivement à Washington (District de Columbia) en 1800.

Le Maroc fut le premier pays à reconnaitre l'indépendance des États-Unis d'Amérique[15].

La Déclaration d'indépendance américaine fondait aussi la première nation décolonisée du Monde, bien que l’indépendance ne fût officiellement reconnue qu’en 1783 avec le Traité de Versailles.

Elle influença les rédacteurs de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789. Au XIXe siècle et au XXe siècle, elle servit de référence aux leaders indépendantistes comme Hô Chi Minh au cours de la décolonisation.

Conquêtes de l'Ouest, industrialisation et fin de l'esclavage (1800-1917)

Processus d'entrée dans l'Union des différents États
Dred Scott de Scott v. Sandford (1857)
Bataille de Fredericksburg (1862)

L'histoire américaine au XIXe siècle est marquée par quatre problématiques majeures : la conquête de l'Ouest, l'esclavage dans le Sud, l'industrialisation et l'immigration.

Le territoire américain s'agrandit progressivement vers l'ouest par des achats (Louisiane à la France en 1803, Alaska à la Russie en 1867) et des conflits. Poussés par la doctrine de la « Destinée manifeste » et par le « Mythe de la Frontière », les Américains font la guerre aux Amérindiens et spolient leurs terres. La guerre contre le Mexique (1846-1848) et le traité de Guadeloupe Hidalgo entraînent l'annexion du Texas puis de la Californie. Le traité de l'Oregon (1846) définit le tracé de la frontière entre le Canada et les États-Unis à l'ouest des montagnes Rocheuses. La ruée vers l'or à partir du milieu du XIXe siècle accélère la colonisation blanche de l'Ouest. Enfin, la construction du premier chemin de fer transcontinental (1869) facilite l'intégration des nouveaux territoires. La conquête de l'Ouest s'achève avec le massacre de Wounded Knee (1890), l'annexion d'Hawaï (1898) et l'entrée de l'Arizona dans l'Union (1912).

Alors que la traite des Noirs est supprimée au niveau fédéral en 1808 et que les États du Nord ont aboli l'esclavage entre 1777[16] et 1804, les planteurs du Sud continuaient de défendre cette institution. En 1860, Abraham Lincoln, candidat du parti antiesclavagiste, remporte l'élection présidentielle : sept États esclavagistes font alors sécession et forment les États confédérés d'Amérique. La bataille de fort Sumter (avril 1861) marque le début de la guerre civile qui fit 970 000 victimes (3 % de la population américaine), dont 620 000 soldats[17]. Après la victoire de l'Union en 1865, trois nouveaux amendements à la constitution sont votés pour abolir l'esclavage, libérer les quatre millions d'esclaves[18], leur donner la citoyenneté et le droit de vote. Mais les lois Jim Crow introduisent la ségrégation raciale dans le Sud, jusque dans les années 1950-1960. La guerre de Sécession a également pour conséquence de renforcer le pouvoir fédéral[19].

L'industrialisation débute à partir des années 1850. Elle entraîne des bouleversements démographiques, économiques et sociaux considérables. Elle modifie la géographie du pays. Les villes américaines se multiplient et grandissent rapidement. L'immigration s'accélère et se diversifie. La Révolution industrielle donne naissance à un prolétariat urbain et accompagne la naissance d'un capitalisme sauvage. À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, la deuxième révolution industrielle voit l'apparition de la société de consommation et de l'automobile. Les premiers gratte-ciel sont construits dans les centres-villes de Chicago et New York.

Alors que la Déclaration d'indépendance des États-Unis fut proclamée le 4 juillet 1776 par les treize colonies britanniques établies en Amérique du Nord, les États-Unis obtinrent leur indépendance du Royaume-Uni en 1783 (traité de Paris) suite à la guerre d'indépendance américaine, puis adoptèrent la Constitution des États-Unis en 1787 lors de la Convention de Philadelphie. La Déclaration des Droits (Bill of Rights) fut, quant à elle, ratifiée par le premier Congrès des États-Unis en 1791.

Le développement du territoire s'effectua principalement au cours des XIXe siècle avec la conquête de l'Ouest et les guerres indiennes, mais aussi de par des ententes bilatérales avec d'autres nations européennes et nord-américaines.

Les États-Unis doivent tout au long du XIXe siècle s'affirmer sur la scène internationale. Ainsi, le Royaume-Uni tente vainement de reprendre sa souveraineté sur le territoire américain lors de la guerre de 1812.

En 1865, la guerre de Sécession se termina à l'avantage des États du Nord, protectionnistes et égalitaristes face à ceux du Sud, libre-échangistes et esclavagistes.

Le pays remporte la guerre hispano-américaine en 1898 : Porto Rico et les Philippines passent sous contrôle de Washington.

Élévation du pays au rang d'hyperpuissance à travers les guerres (1917-1991)

Franklin Delano Roosevelt (1933)
Mère migrante, photographie de Dorothea Lange (1936)
Ronald Reagan (1981)
Les premiers pas de l'humanité sur la Lune : Buzz Aldrin est photographié par Neil Armstrong (1969)

C'est surtout la Première Guerre mondiale qui consacrera la puissance américaine. Au XXe siècle, les États-Unis devinrent la première puissance économique, culturelle, politique et militaire du monde. D'abord neutre au début de la Première Guerre mondiale, le pays s'engage aux côtés des Alliés le et renverse le rapport de force. Le Congrès des États-Unis refusera de ratifier le traité de Versailles (1919) et d'intégrer la Société des Nations, fidèle au principe de l'isolationnisme. L'entre-deux-guerres est d'abord une période de prospérité matérielle et d'effervescence culturelle appelée les « Roaring Twenties ». Les femmes puis les Amérindiens obtiennent le droit de vote. C'est également le temps de la Prohibition.

Puis la Grande Dépression de 1929 qui suit le krach de Wall Street provoque une montée du chômage. Le Dust Bowl affecte le sud du pays et accroît la misère des paysans. Franklin Delano Roosevelt est élu en 1932 et propose un New Deal (« nouvelle donne ») pour combattre la crise, en posant les bases de l'État-providence. Le chômage ne se résorbe totalement que pendant la Seconde Guerre mondiale. L'attaque japonaise sur Pearl Harbor le provoque l'entrée en guerre des États-Unis dans le camp des Alliés contre l'Axe. L'armée américaine joue un grand rôle dans la libération de l'Europe occidentale et durant les campagnes du Pacifique. En août 1945, le président Harry S. Truman décide d'envoyer deux bombes atomiques pour faire capituler l'Empire du Japon. Les États-Unis deviennent une superpuissance aux côtés de l'URSS. La charte des Nations unies signée en juin 1945 à San Francisco, pose les bases de l'ONU, dont l'assemblée générale siège à New York.

Dans les années qui suivent le conflit, les États-Unis se posent en leader du camp capitaliste face à l'Union soviétique : la Guerre froide oppose alors deux modèles politiques et économiques. Afin d'endiguer le communisme, Washington intervient en Europe (plan Marshall, Berlin, création de l'OTAN) et en Asie (guerre de Corée, guerre du Viêt Nam, première guerre d'Afghanistan). Dans le même esprit, en 1949, Harry S. Truman affirme sa volonté d'aider les pays sous-développés à accroître leur niveau de vie par l'industrialisation, grâce à l'apport de connaissance technique des États-Unis[20]. Le pays se lance également dans la course à l'armement et à l'espace (création de la NASA en 1958, premiers pas sur la lune en 1969). En 1962, la crise des missiles de Cuba a failli être l'élément déclencheur de la troisième Guerre mondiale, provoquera un « embargo », toujours actif, même si assoupli sous les présidences de Clinton et Obama.

L'histoire intérieure du pays est marquée par le Mouvement afro-américain des droits civiques dans les années 1950-1960 menées par Martin Luther King, par l'assassinat du président Kennedy en 1963 et le scandale du Watergate en 1974. L’année 1968 est, pour les États-Unis le sommet d’une décennie troublée (Viêt Nam, Berkeley, assassinats de Martin Luther King et de Robert Kennedy, etc.), le début d’une période d’incertitudes[21]. La nouvelle politique de Ronald Reagan (1981-1989) est un succès autant dans le pays, avec les Reaganomics, qu'à l'étranger, où il favorise les relations, notamment avec l'URSS, et diminue les armements. Il est généralement perçu comme le vainqueur de la Guerre froide.

Le « nouvel ordre mondial » (depuis 1991)

En 2001, les États-Unis sont, pour la première fois depuis 1941, attaqués sur leur territoire.
Prestation de serment de Barack Obama, le 20 janvier 2009, qui devient le 44e président des États-Unis.

Depuis la fin de la Guerre froide et le démantèlement de l'Union soviétique en 1989-1991, les États-Unis sont la seule hyperpuissance dans le monde. Le pays s'engage dans les relations diplomatiques au Proche-Orient, et participe à la Guerre du Golfe (1990-1991). La présidence de Bill Clinton (1993-2001) sera marquée par les guerres de Yougoslavie, par l'affaire Monica Lewinsky, l'explosion de la bulle Internet et par une croissance économique continue.

George W. Bush arrive au pouvoir en 2001 après une des élections les plus controversées de l'histoire du pays. Le 11 septembre de la même année, les États-Unis sont victimes d'une vague d'attentats terroristes islamistes qui font près de trois mille morts. En réponse, Washington se lance dans une « Guerre contre le terrorisme » en Afghanistan puis en Irak (guerre d'Afghanistan et guerre d'Irak). En 2005, le sud du pays est frappé de plein fouet par Katrina, un des ouragans les plus ravageurs de toute l'histoire des États-Unis. Dès 2007, le pays est touché par une crise économique et financière, provoquée par la crise des subprimes et qui deviendra mondiale. De grandes compagnies comme Lehman Brothers ou General Motors sont en faillite.

En 2008, Barack Obama est élu en tant que premier président afro-américain du pays, succédant au président sortant George W. Bush devenu impopulaire[22]. Sa politique tranche avec son prédécesseur, notamment sur le plan intérieur, où il réussit à faire adopter une réforme du système de santé. En 2010, alors que le pays est toujours en pleine crise économique, le golfe du Mexique et les plages du sud sont touchés par la pire marée noire que le pays ait connue suite à l'explosion d'une plate-forme pétrolière de BP.

Politique

La première page de la Constitution des États-Unis (1787)
La Maison Blanche, le pouvoir exécutif.
Le Capitole, le pouvoir législatif.
La Cour suprême, le pouvoir judiciaire.

Les États-Unis sont une république fédérale présidentielle bicamériste. La forme du gouvernement est celle de la démocratie représentative : le droit de vote est accordé aux citoyens américains de plus de 18 ans ; il n'est pas obligatoire.

Les citoyens américains sont gouvernés à trois échelons : le niveau fédéral depuis la capitale Washington, D.C., le niveau des États fédérés et le niveau local (comtés, municipalités). La monnaie, la politique étrangère, l'armée et le commerce extérieur relèvent de l'État fédéral. Le pays est constitué de cinquante États fédérés qui disposent d'une pleine souveraineté dans de nombreux domaines : justice, éducation, transport, etc. Chacun des 50 États a son drapeau, son gouverneur, son congrès et son gouvernement. La législation diffère d'une circonscription à l'autre.

La constitution américaine est la plus ancienne constitution moderne encore en vigueur (1787). Complétée par la Déclaration des Droits et de nombreux amendements, elle garantit des droits individuels aux citoyens américains. Pour être adopté, un amendement doit recueillir l'approbation des 3/4 des États fédérés.

Les trois pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) sont séparés :

  • Le pouvoir exécutif est assuré par le président et le vice-président. Ils sont élus ensemble pour quatre ans, au suffrage universel indirect. Chaque État est représenté par son collège de grands électeurs dont le nombre est approximativement proportionnel au nombre d'habitants de l'État en question. Depuis 1951, le président ne peut exercer que deux mandats. Le Président est le commandant en chef, mais ne peut déclarer la guerre. Il réside à la Maison Blanche et possède un droit de veto sur les projets de loi. Il nomme les membres de son cabinet et dirige l'Administration américaine. Barack Obama a été élu président des États-Unis en novembre 2008 (son mandat a commencé le 20 janvier 2009).
  • Le pouvoir législatif revient à un Congrès composé de deux chambres, le Sénat et la Chambre des Représentants, qui siègent au Capitole. La chambre des représentants compte 435 membres, élus dans le cadre de districts (congressional district) pour un mandat de deux ans. Le nombre de députés dépend du poids démographique des États : les moins peuplés envoient un représentant au Congrès, alors que la Californie en dispose de 53. Chaque État élit deux sénateurs pour six ans, quelle que soit sa population. Le Sénat est renouvelé par tiers tous les deux ans.
  • La Cour suprême est la plus haute instance du système judiciaire fédéral. Composée de neuf juges à vie choisis par le président avec l'accord du Sénat, elle interprète les lois et vérifie leur constitutionnalité.

La vie politique est dominée par deux partis : le Parti républicain et le Parti démocrate. Le Parti républicain, fondé en 1854, est considéré comme conservateur ou de droite, son symbole est l'éléphant et sa couleur le rouge. Le Parti démocrate est qualifié de liberal en anglais et classé au centre ou centre-gauche, son animal est l'âne et sa couleur le bleu. Parmi les partis de moindre importance figurent le Parti vert et le Parti communiste. Les États du Nord-Est, des Grands Lacs et de la côte ouest sont réputés plus progressistes que ceux du Sud et des Montagnes Rocheuses.

États et territoires

Modèle:Carte annotée des régions de recensement des État-Unis Les États-Unis sont composés de 50 États et un district fédéral, le District de Columbia. Les quarante-huit États attenants — tous les États sauf l'Alaska et Hawaï — sont appelés États-Unis contigus ou « lower 48 » et occupent la majeure partie du centre de l'Amérique du Nord. L'Alaska est séparé des États-Unis contigus par le Canada; ensemble, ils forment les États-Unis continentaux. Hawaï, le cinquantième État, est situé dans le Pacifique.

La carte ci-contre montre les cinquante États, les territoires et met en valeur les régions de recensement des États-Unis. Le District de Columbia n'apparaît pas.

En plus des territoires mentionnés sur la carte, les États-Unis comprennent aussi plusieurs autres territoires. L'atoll Palmyra est un territoire non incorporé ; mais il est inhabité. Les îles mineures éloignées des États-Unis sont des îles inhabitées et des atolls du Pacifique et de la mer des Caraïbes. De plus, l'US Navy a établi une importante base navale dans la baie de Guantánamo à Cuba depuis 1898 et sur l'atoll Diego Garcia dans l'océan Indien depuis 1971.

Géographie

Modèle:Message galerie

Caractéristiques générales

Le mont McKinley, point culminant des États-Unis (Alaska)
La Vallée de la Mort comporte le point le plus bas des États-Unis (Californie)

Les États-Unis sont le quatrième pays le plus vaste (9 631 417 km2) derrière la Russie, le Canada et la Chine[23]. Avec 7 % des terres émergées de la planète, la taille du territoire américain est comparable à celle du continent européen et représente 17 fois celle de la France métropolitaine. Les États de l'Alaska et du Texas sont plus grands que la France. Situés en Amérique du Nord, les 48 États d'un seul tenant (appelés parfois « Mainland » ou « États-Unis continentaux »), dont la forme évoque un pentagone s'étirent sur quatre fuseaux horaires. 4 500 km séparent la côte atlantique à l'est et la côte pacifique à l'ouest[24]. Il faut parcourir 2 500 km pour relier le Canada au Mexique. Les États-Unis possèdent 12 034 km de frontières terrestres[25], 8 893 km avec le Canada (dont 2 477 km avec l'Alaska), 3 141 km avec le Mexique et 28 km avec Cuba (base navale de la baie de Guantánamo). La longueur totale des côtes américaines est de 19 924 km.

L'ensemble Missouri-Mississippi parcourt plus de 6 000 km dans le Mainland, l'équivalent du cours de l'Amazone en Amérique du Sud. Les deux derniers États fédérés sont Hawaï, un archipel volcanique de l'océan Pacifique Nord, et l'Alaska, à l'ouest du Canada. Au nord-est des Caraïbes, l'île de Porto Rico est un État libre associé : il s'agit également du plus grand et du plus peuplé des territoires américains.

Le point culminant du pays, le mont McKinley (6 194 mètres), se trouve en Alaska. Hors Alaska, le principal sommet est le mont Whitney en Californie (4 421 mètres). L'altitude la plus basse est celle de Badwater dans le Parc national de la Vallée de la mort en Californie (- 86 mètres).

Principaux sommets des États-Unis[26] :

Sommet État Chaîne
ou massif
Altitude
en mètres
McKinley (mont) Alaska Chaîne d'Alaska 6 194
Saint Elias (mont) Alaska Montagnes Saint Elias 5 489
Whitney (mont) Californie Sierra Nevada 4 421
Elbert (mont) Colorado Montagnes Rocheuses 4 401
Rainier (mont) Washington Chaîne des Cascades 4 392

Grands ensembles naturels

Climat océanique (Oregon)
Climat désertique (Utah)
Climat tropical (Hawaï)
Climat polaire (Alaska)
Cactus dans le Parc national de Saguaro (Arizona)

L'immensité du territoire, la grande variété des reliefs et des climats produisent des paysages très divers selon les régions. Les grands ensembles naturels du pays suivent grossièrement une organisation méridienne : à l'est, une plaine de plus en plus large en allant vers la Floride, borde l'océan Atlantique. La partie nord (Nouvelle-Angleterre) est soumise aux masses d'air polaires en hiver. Le sud subit les influences tropicales. Vers l'intérieur se succèdent les collines du piémont puis les montagnes Appalaches, qui culminent à 2 037 mètres d'altitude et sont couvertes de forêts. Les plaines et plateaux du Centre sont drainés par l'ensemble fluvial du Mississippi et du Missouri. Au nord, les Grands Lacs (Amérique du Nord) représentent une importante voie de navigation reliée au fleuve Saint-Laurent. Les régions du sud (du Texas, à la Floride, en passant par la Louisiane) subissent le passage des cyclones à la fin de l'été, leur climat est subtropical humide sauf le sud de la Floride (région de Miami) déjà tropical. À l'est des montagnes Rocheuses s'étirent les Grandes Plaines fertiles puis les Hautes Plaines semi-arides, du Mexique au Canada. C'est là que se trouve la Tornado Alley, une région couvrant plusieurs États ou parties d'États et où se produisent fréquemment des tornades. L'Ouest américain est dominé par les montagnes Rocheuses, la chaîne des Cascades et la Sierra Nevada qui encadrent des vallées (Vallée Centrale (États-Unis)), plateaux (plateau du Colorado, plateau du Columbia) et des bassins d'altitude (Grand Bassin). Les montagnes Rocheuses culminent à environ 4 401 mètres dans le Colorado : le climat est montagnard et la végétation est étagée. Au nord se trouve le supervolcan du Yellowstone. Les bassins intérieurs sont marqués par l'aridité (Désert des Mojaves, Vallée de la mort). La côte Pacifique est dominée par des chaînes de montagnes couvertes de forêts. L'influence maritime du Pacifique est immédiatement bloquée par les montagnes et est limitée à une étroite bande côtière. La région est soumise au risque volcanique (mont Saint Helens, mont Rainier) et sismique (faille de San Andreas). Le littoral des États de Washington et de l'Oregon sont en climat océanique très humide, celui de la Californie connaît un climat de type méditerranéen.

L'Alaska est un État où dominent les montagnes et les volcans actifs (archipel Alexandre, îles Aléoutiennes) : le littoral subit les influences océaniques alors que l'extrême nord est en climat polaire. Enfin, l'archipel d'Hawaï est constitué d'une série de points chauds et connaît un climat tropical.

La plupart des volcans en activité se situent à l'ouest, en Alaska et sur l'archipel d'Hawaï :

Hydrographie

Cascade dans le Parc national de Yosemite (Californie)

Principaux cours d'eau des États-Unis :

Nom Longueur en km Bassin hydrographique en km²
Missouri 4 370 1 376 180
Mississippi 3 778 2 981 076
Yukon 3 185 847 600
Río Grande 3 060 607 965
Arkansas 2 348 505 000
Colorado 2 317 629 100
Ohio 2 102 490 601
Columbia 2 044 668 217
Snake River 1 670 279 719
Kuskokwim 1 165 120 000
Tennessee 1 049 105 870

Les Grands Lacs représentent ensemble une superficie d'environ 250 000 km2, soit la moitié de la superficie de la France métropolitaine.

Liste des Grands Lacs, classés du plus grand au plus petit :

Les autres lacs importants sont :

Géographie humaine

Répartition de la population

Les quelque 310 millions d’Américains[27] sont répartis de façon inégale sur le territoire. La densité de population est en effet plus élevée à l'est du pays que dans l'ouest. La moitié de la population est concentrée à l’Est du 100e méridien avec la Mégalopolis du BosWash, les rives des Grands Lacs (Chicago / Détroit / Milwaukee / Cleveland) et ChiPitts, les Appalaches et le littoral atlantique. Au-delà du 100e méridien, les densités faiblissent pour des raisons historiques (le peuplement s’est fait d’Est en Ouest) et naturelles (aridité). La façade pacifique est plus dense avec l’axe californien (San Francisco / Los Angeles) et le Puget Sound (Seattle / Portland). La densité moyenne des États-Unis est de 31 habitants par km².

Les Américains se concentrent sur les littoraux, y compris ceux des Grands Lacs. À l'ouest du 100e méridien jusqu'au littoral du Pacifique et en Alaska, les densités sont globalement faibles, sauf en quelques villes isolées et en Californie. Cette dernière est l'État le plus peuplé des États-Unis et continue d'attirer les flux migratoires internes et externes.

Villes et population urbaine

Plus des trois quarts de la population est urbaine. Les États-Unis sont à la troisième place mondiale pour la population urbaine, en valeur absolue[28]. Plus de 30 % des Américains vivent dans une métropole de plus de cinq millions d'habitants[29]. Ces agglomérations sont récentes et structurées en réseaux. Leur poids économique est considérable pour le pays. Elles connaissent des difficultés liées à l'immigration, aux mutations sociales et à la mondialisation.

La mégalopole du BosWash, un groupe d’aires urbaines du nord-est du pays, s’étend sur 800 km entre Boston et Washington, D.C. en passant par New York.

Liste des villes principales (recensement de 2010):

Rang Ville Population dans
les limites
de la commune
Densité
par km²
Aire
métropolitaine
Région Illustration
millions rang
1 New York, État de New York 8 175 133 10 194,2 22 1 Nord-Est
2 Los Angeles, Californie 3 792 621 3 041,2 18,5 2 Ouest
3 Chicago, Illinois 2 695 598 4 922,9 11,4 3 Middle West
4 Houston, Texas 2 099 451 1 301,8 5,9 6 Sud
5 Philadelphie, Pennsylvanie 1 526 006 4 337,3 6,3 5 Nord-Est
6 Phoenix, Arizona 1 445 632 1 074,1 4,1 13 Ouest
7 San Antonio, Texas 1 327 407 1 084,4 2,1 25 Sud Fichier:TorchFriendship&SAnightskyline.jpg
8 San Diego, Californie 1 307 402 1 456,3 3,0 17 Ouest
9 Dallas, Texas 1 197 816 1 339,7 6,3 4 Sud
10 San José, Californie 945 942 2 003,1 1,8 31 Ouest

Répartition des activités

Les régions les plus dynamiques et les plus attractives sont situées dans la Sun Belt. La reconversion du Nord-Est du pays lui permet de tenir un rôle important.

Voir aussi : Liste des villes aux États-Unis ~ Liste des jardins botaniques des États-Unis ~ Politique environnementale des États-Unis ~ Transport aux États-Unis

Politique étrangère

David Cameron et Barack Obama

Les États-Unis exercent une influence économique et politique sur le monde entier. Ils sont un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies et la ville de New York accueille le siège des Nations unies. Quasiment tous les pays ont une ambassade à Washington, D.C. et plusieurs consuls à travers le pays. De même, presque tous les pays accueillent une mission diplomatique américaine. En revanche, Cuba, l'Iran, la Corée du Nord, le Bhoutan, le Soudan, et la République de Chine (Taïwan) n'ont pas de relations diplomatiques formelles avec les États-Unis.

Les États-Unis bénéficient d'une relation spéciale avec le Royaume-Uni et des liens étroits avec l'Australie, la Nouvelle-Zélande (dans le cadre de l'ANZUS), la Corée du Sud, le Japon, Israël, et les membres de l'OTAN. Ils travaillent également en étroite collaboration avec leurs voisins par l'intermédiaire de l'organisation des États américains et d'accords de libre-échange, telles que la coopération trilatérale accord de libre-échange nord-américain avec le Canada et le Mexique. En 2005, les États-Unis ont dépensé 27 milliards de dollars en aide publique au développement, la plupart à travers le monde. Toutefois, comme part du revenu national brut (RNB), la contribution américaine représente 0,22 % et au vingtième rang de vingt-deux pays donateurs. Les sources non gouvernementales telles que des fondations privées, des sociétés, et de l'éducation et les institutions religieuses donnent pour un total de 96 milliards de dollars. Le total combiné est de 123 milliards de dollars, soit le plus important dans le monde et le septième en pourcentage du RNB[30].

Forces armées

Le Pentagone, siège du département de la Défense des États-Unis.

Le président détient le titre de commandant en chef de la nation, des forces armées et nomme ses dirigeants, le secrétaire à la Défense et ceux du comité des chefs d’États-majors interarmes. Le département de la Défense des États-Unis administre les forces armées, y compris l'armée, la marine, le Marine Corps, et la force aérienne. La garde côtière est dirigée par le département de la Sécurité intérieure en temps de paix et par le Département de la Marine en temps de guerre. En 2005, les forces armées avaient 1,38 million de personnels en service actif[31], en plus de plusieurs centaines de milliers dans la réserve et la Garde nationale, pour un total de 2,3 millions de soldats. Le ministère de la Défense emploie également environ 700 000 civils, sans compter ceux des entrepreneurs. Le service militaire est volontaire, bien que la conscription peut se produire en temps de guerre par le biais du système de service sélectif. Les forces américaines peuvent être déployées rapidement par l'armée de l'air grâce à sa grande flotte d'avions de transport et de ravitaillement aériens, l'United States Navy composée de onze porte-avions, et les Marine Expeditionary Unit en mer sur tous les océans du globe. Hors des États-Unis, les forces armées sont déployées sur 770 bases et installations, sur tous les continents à l'exception de l'Antarctique[32],[33].

Le total des dépenses militaires des États-Unis en 2006, plus de 528 milliards de dollars, comptait pour 46 % des dépenses militaires officielles mondiales et était supérieur à la somme des quatorze autres budgets militaires les plus importants combinées. (En termes de parité de pouvoir d'achat, cela correspond aux six prochains) Les dépenses par habitant étaient de 1 756 $, soit environ dix fois plus que la moyenne mondiale[34]. À 4,06 % du PIB, les dépenses militaires des États-Unis sont classées 27e sur 172 nations[35]. La proposition de base pour le budget militaire pour l'année 2009 est de 515,4 milliards de $ soit une augmentation de 7 % sur 2008 et de près de 74 % de plus qu'en 2001[36]. Le coût estimé de la guerre d'Irak pour les États-Unis jusqu'en 2016 est de 2,267 billions de dollars[37]. En date du 17 octobre 2008, engagés dans deux opérations militaires majeures, les États-Unis ont subi pendant la guerre d'Irak des pertes de 4 185 militaires tués et plus de 30 000 blessés[38] et 615 tués durant la guerre d'Afghanistan depuis 2001[39].

Économie

Situation générale

Économie des États-Unis
Indicateurs économiques
PIB $14 266 milliards[40] (2009)
PIB/hab. (PPA) $46 442 (2009)
Chômage 9,9 %[41] (avril 2010)
Croissance du PIB - 2,4 %[40] (2008-2009)
Inflation (IPC) 2,3 %[42] (mars 2009 - mars 2010)
Dette publique 84 % du PIB[43] (2010)
Pauvreté 13,2 %[44] (2008)
Valeur de la monnaie
Taux de change
(pour 1 )
1,3138[45] ()
Taux de change
(pour 1 £)
1,5867[45] ()
Taux de change
(pour 1 ¥)
0,0126[45] ()

Les États-Unis sont depuis les années 1870 la première puissance économique mondiale[46]. Ils possèdent une économie mixte dans laquelle le secteur public en 2007 représente 12,4 % du PIB[47]. Selon le Fonds monétaire international, les États-Unis produisent plus de 14 500 milliards de dollars, soit plus de 19 % de toutes les richesses de la planète[40]. En 2006, le PIB américain était légèrement inférieur à celui de l’Union européenne à parité de pouvoir d'achat[48]. Le pays se place à la huitième place mondiale pour le PIB par habitant et à la quatrième place à parité de pouvoir d’achat[40]. Le taux de chômage est relativement faible, entre habituellement 3 et 5 % de la population active. Cependant la crise économique de 2008 a entraîné une remontée du chômage si bien que ce taux atteint 6,5 % en novembre 2008 (d'après l'OIT)[49], et atteint 9,9 % en avril 2010[41]. Le PIB américain a augmenté de 32 % entre 2000 et 2008 tandis le budget de l'État fédéral est passé durant la même période de 1 798 milliards à 2 931 milliards de dollars soit une augmentation de presque 40 %[50].

Les secteurs les plus dynamiques sont la chimie, l'informatique, l'aérospatiale, la santé, les biotechnologies et les industries de l'armement, même si l'avance s'est réduite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le principal point fort de cette économie postindustrielle reste le secteur tertiaire (grande distribution, services financiers et bancaires, assurances, production cinématographique, tourisme …), qui contribue pour 75 % du PIB.

Les États-Unis sont les plus grands importateurs de biens et les troisièmes exportateurs derrière la Chine et l’Allemagne. Le Canada, la Chine, le Mexique, le Japon et l’Allemagne sont les principaux partenaires commerciaux[51]. La balance commerciale américaine est déficitaire, en particulier avec la Chine. Le matériel électrique constitue la principale exportation ; le pays importe de nombreux véhicules automobiles[52]. Les bourses de New York (New York Stock Exchange) sont les premières du monde.

Wall Street à New York, lieu symbolique de l'économie américaine

La dette publique américaine est la plus élevée du monde : en 2005, elle représentait 23 % du volume mondial[53]. Les États-Unis se classent 35e sur 120 pays pour la dette rapportée au PIB[54].

Plusieurs atouts expliquent la puissance de l'économie américaine : le territoire américain est immense, bien doté en ressources minières (deuxième producteur mondial de charbon, pétrole, gaz naturel, or, cuivre…) et agricoles. Il est situé entre les deux grands océans de la planète, l'océan Atlantique et l'océan Pacifique. Il est également bien maîtrisé par un réseau de transport varié (Grands Lacs, voies ferrées, ports, aéroports) et dense. La population est cosmopolite et mobile. Le niveau moyen de vie est fort, même si les inégalités sociales sont importantes. Le dollar et la langue anglaise ont un rayonnement international. L'État fédéral investit une part relativement importante du PIB dans la recherche et n'hésite pas à se montrer protectionniste. Les multinationales américaines sont présentes sur tous les continents et participent à la puissance économique du pays. Les États-Unis sont au cœur de l'ALENA, une organisation régionale qui favorise la libre circulation des marchandises et des capitaux.

En 2005, la population active est de 155 millions de salariés, dont 80 % travaillent à plein temps[55]. 79 % de la population active américaine travaille dans les services[56]. Avec environ 15,5 millions de personnes, la santé et la protection sociale sont les secteurs qui occupent le plus d'emplois[57]. Le taux de syndicalisation est de 12 %, contre 30 % en Europe occidentale[58]. La mobilité du travail est importante et les congés payés sont plus courts que dans les autres pays industrialisés. Les États-Unis maintiennent l'une des productivités du travail les plus élevées du monde (3e en 2009 derrière le Luxembourg et la Norvège)[59].

Politique économique du gouvernement fédéral

Au début des années 1990, le président Bill Clinton a lancé une politique très active d'intelligence économique, appelée politique d'advocacy (advocacy policy[60]). L'efficacité de cette politique relève de la capacité d'obtention, d'échange et d'exploitation de l'information entre une multitude d'acteurs et de décideurs, fédérés par des réseaux d'intérêt et de connivences. La perception du monde qu'ont ces acteurs est résolument électronique et leur champ de vision est une planète sous emprise américaine. Le moyen pour cela est le contrôle le plus étroit possible du complexe informations-médias parce qu'il confère le pouvoir. L'efficacité de cette stratégie tient en grande partie à la relation forte entre le secteur public, le secteur privé, et la société civile[61].

Le gouvernement fédéral exerce aussi une politique systématique d'influence, en s'appuyant sur la Common law et la normalisation internationale. Le gouvernement américain cherche à influencer les organisations multilatérales mondiales (OCDE, ONU, OIT…), les institutions européennes et en particulier la Commission européenne, les enceintes privées (Chambre de commerce internationale, Business Action for Sustainable Development, International Accounting Standards Board), et les organisations de protection de l'environnement. L'influence s'exerce aussi dans les pratiques commerciales et les doctrines de l'aide au développement. Elle s'exerce enfin dans la sphère socioculturelle, en utilisant la technique du social learning, par l'enseignement, la langue anglaise et le cinéma[62].

Le gouvernement américain a aussi mis en place depuis longtemps une politique très protectionniste par rapport aux achats publics de l'administration américaine (voir section marchés publics des États-Unis de l'article protectionnisme).

Chiffres-clés

Dollars américains.

Quelques chiffres récents :

  • PIB par habitant en PPA en 2004 : 39 498 $[63]
  • Investissement (FBCF, 2004) : 19,6 % du PIB[63]
  • Recherche et développement (en % du PIB, en 2003) : 2,6 %[63]
  • Taux d'inflation (2005) : 3,4 %[63]
  • Répartition de la population active (en % en 2004)[63]
    • Secteur primaire : 1,7 %
    • Secteur secondaire : 20,8 %
    • Secteur tertiaire : 77,4 %
  • L'économie américaine a créé 2 millions d'emplois nouveaux en 2005
  • Déficit commercial cumulé en mai 2007 : 296 milliards de $[64]
  • Voir aussi : Accord de libre-échange nord-américain
  • Consultez les paragraphes sur l'économie des États et des grandes villes.

Société

Caractéristiques générales

Société américaine
Revenu moyen
(en $ constant et par foyer)
46 326[65] 2005
IDH 0,910[66] 2011
Coefficient de Gini 0,469 2005
Pauvreté 12,6 % à 3,3 %[65] 2005

Les États-Unis sont un pays riche et développé, avec de fortes inégalités sociales. L'IDH est de 0,902 en 2010 et classe le pays au quatrième rang des États les plus développés de la planète. Selon le bureau du recensement américain, le revenu brut moyen était de 46,326 dollars en 2005[65]. Il est le plus élevé du pays dans le New Jersey (60 246 $) et le plus bas dans le Mississippi (34,396 $)[67]. À parité de pouvoir d'achat, ces niveaux de revenus sont comparables à ceux des autres pays développés. En 2006, 10 % des ménages les plus riches concentrait près de 50 % du revenu[68]. Le pourcent le plus riche en recevait 23 %[69]. Cette dernière catégorie a bénéficié entre 2002 et 2006 des trois quarts de la progression des revenus. La part des Américains vivant sous le seuil de pauvreté a légèrement augmenté pendant les deux mandats de George W. Bush.

Protection sociale

La protection sociale aux États-Unis couvre 90 % de la population américaine[70]. Depuis le New Deal et la création de l'État-providence (Welfare State), le gouvernement met en œuvre plusieurs programmes afin d’aider les personnes en difficulté : Medicare, Medicaid, Aid to Families with Dependent Children (AFDC) puis Temporary Assistance for Needy Families (TANF) pour les mères au foyer, Early Childhood Intervention et SCHIP pour les enfants en difficulté, SSI pour les personnes âgées, les aveugles et les handicapés[71], Low Income Home Energy Assistance Program (LIHEAP) pour les plus pauvres[72], Old-Age, Survivors, Disability and Health Insurance (OASDHI) pour les chômeurs et les veuves, etc.

En 2000, 180 millions d’Américains[73] bénéficiaient de la sécurité sociale. Le système de répartition des aides sociales est pluraliste et décentralisé : l’État fédéral donne une enveloppe fixe aux 50 États fédérés. La protection sociale dépend de la situation de l'individu : l'assurance maladie n'est pas obligatoire. L’organisation fédérale des États-Unis entraîne des inégalités géographiques quant aux dépenses et aux redistributions sociales. La philosophie dominante est que la meilleure assurance sociale reste le plein emploi : les divers gouvernements qui se succèdent cherchent avant tout à maintenir la croissance économique et à faire baisser le chômage. Contrairement aux idées reçues, le sort des pauvres ne laisse pas indifférent aux États-Unis[74]. La pauvreté est largement prise en charge par les Américains dans le cadre des associations caritatives (plus de 650 000 dans tout le pays), des organisations religieuses et des institutions philanthropiques ; les États-Unis sont le premier pays du monde pour le bénévolat[75] : 93 millions d'Américains[75] le pratiquent à différents degrés. Il implique surtout les retraités et les femmes. Le bénévolat américain est particulièrement développé dans le domaine des arts et contribue au fonctionnement de nombreuses institutions culturelles.

En 2005, le système des retraites procurait plus de la moitié de leurs revenus aux deux tiers des retraités des États-Unis[76]. Le système des retraites américain est complexe : la Social security est une retraite fédérale calculée en fonction du nombre d’années travaillées, des cotisations versées et de l’inflation. À la fin des années 1990, le gouvernement fédéral dépensait 289 milliards de dollars pour le système des retraites obligatoires[77]. Les Pensions sont payées par les grandes entreprises et les administrations publiques. Enfin, la retraite par capitalisation consiste en des plans d’épargne-retraite et des fonds de pension. Les retraités les plus pauvres reçoivent des aides fédérales complémentaires (OASDHI) et pour les soins (Medicare).

Démographie

Démographie américaine
Population
(millions d'hab.)
309 2010
Densité
(hab./km²)
33,2 2008
Croissance
démographique (%)
6,4[78] 2000-2006
Espérance de vie
(années)
Hommes : 75,92
Femmes : 80,93
Population : 78,37
2011
Population de
65 ans et +
12,4 %[78] 2005
Indice de fécondité 2,06[63] 2011
Taux de natalité
(pour 1 000)
13.83 2011
Taux de mortalité
(pour 1 000)
8,38 2011
Taux de mortalité
infantile(pour 1 000)
6,06 2004
Taux de migration
(pour 1 000)
4,18 2011
Âge médian
(années)
36.7 2008
Blancs non Hispaniques (%) 65,6[78] 2008
Noirs (%) 12,8[78] 2008
Asiatiques (%) 4,5[78] 2008
Hispaniques (%) 15,4[78] 2008

Avec plus de 300 millions d'habitants depuis 2006, la population des États-Unis représente environ 4,5 % de la population mondiale. Selon le bureau du recensement, à la date du , la population résidente des États-Unis se chiffrait à 308 745 538[79].

La population américaine a augmenté de 27,3 millions, soit 9,7 %, depuis le recensement de 2000. La croissance démographique annuelle est de 0,89 %[56]. Son indice de fécondité est de 2,05 enfants par femme[56]. Le nombre d'immigrés clandestins est estimé à 12 millions de personnes, soit 4 % de la population totale[80]. En 2006, 1,27 million d'immigrés ont reçu une carte de résidence légale. Le Mexique est leur premier pays d'origine depuis deux décennies suivent, depuis 1998, la Chine, l'Inde et les Philippines[81].

En 2009, les cinq États les plus peuplés étaient la Californie (environ 37 millions d'habitants), le Texas (environ 25 millions), l’État de New York (environ 19,5 millions), la Floride (environ 18,5 millions) et l’Illinois (environ 13 millions)[82]. Sept États avaient une population inférieure à 1 million d’habitants : par ordre décroissant, le Montana, le Delaware, le Dakota du Sud, l’Alaska, le Dakota du Nord, le Vermont, et le Wyoming, qui constitue l’État le moins peuplé avec moins de 550 000 habitants[82]. Au final, le recensement de 2000 montre que les dix États les plus peuplés abritent 54 % de la population, tandis que 3 % de la population réside dans les dix États les moins peuplés. En 2000, le Sud (100,2 millions d’habitants, soit 36 % de la population) et l’Ouest (63,2 millions d’habitants, soit 22 % de la population) rassemblaient plus de la moitié de la population totale. Ils sont aujourd’hui plus peuplés que le Nord-Est (53,6 millions d’habitants, soit 19 % de la population), centre historique du peuplement et de la révolution industrielle. Depuis les années 1950, on observe un déplacement du centre de gravité du pays depuis le Nord-Est (qui abritait 26 % de la population en 1950) vers le Sud-Ouest. Ce sont en effet les États de l’Ouest et du Sud qui enregistrent la plus forte progression démographique. Ainsi, entre 1980 et 1990, 54,3 % de la croissance démographique nationale s’est faite au bénéfice des trois États de Californie, de Floride et du Texas. Cette tendance a perduré entre 1990 et 2000, le taux de croissance de l’Ouest ayant été de 19,7 % et celui du Sud de 17,3 % tandis qu’il s’établissait à 5,5 % dans le Nord-Est ; le Texas est désormais plus peuplé que l’État de New York. Entre 1990 et 2000, pour la première fois, tous les États américains ont vu leur population augmenter, au premier rang desquels le Nevada. Comme au cours de la décade précédente (+ 42 %), il a de nouveau enregistré le taux de croissance le plus important (+66 %). L’Arizona, le Colorado et l’Utah affichent des croissances atteignant plus de 30 %.

Structure par âge (estimation 2011[25]) :

  • 0-14 ans : 20,1 % (hommes : 32,1 millions, femmes : 30,8 millions) ;
  • 15-64 ans : 66,8 % (hommes : 104,4 millions, femmes : 104,8 millions) ;
  • + 65 ans : 13,1 % (hommes : 17,8 millions, femmes : 23,4 millions).

La démographie des États-Unis diffère, sur certains points, de celle des autres pays industrialisés et développés :

  • Ils sont le premier pays d'immigration du monde : en 1991, ils ont accueilli plus de 1,8 million d'immigrants et, en 2005, ils comptent officiellement 36 millions d'habitants nés à l'étranger, soit 12,4 % de la population.
  • La natalité y est plus forte et dynamique que dans les autres pays riches.
  • Ils sont au troisième rang des pays les plus peuplés, derrière la Chine et l'Inde.
  • Un tiers environ des habitants se réclament aujourd'hui d'ancêtres appartenant à une minorité.
  • Il existe une cinquantaine d'agglomérations de plus d'un million d'habitants.
  • Onze ou douze millions de clandestins travailleraient aux États-Unis, provenant essentiellement d'Amérique latine.

Sciences et culture

La statue de la Liberté est l'un des symboles des États-Unis et de manière plus générale un symbole de liberté, de démocratie et du rêve américain[83].

On distingue deux types de culture aux États-Unis : la culture élitiste et la culture populaire. La première est peu connue, la seconde rayonne dans le monde entier grâce au cinéma, à la musique, à Internet.

La culture américaine a une base anglo-saxonne, qui s'explique par les origines historiques du pays. L'anglais est la langue la plus parlée. Cependant, les apports d'autres cultures contribuent à faire des États-Unis un creuset culturel :

  • l'héritage amérindien se lit dans certains mots et toponymes.
  • l'influence hispanique est forte en Californie, au Nouveau-Mexique et au Texas ainsi que dans plusieurs grandes villes ailleurs (New York, Miami en Floride, Hartford dans le Connecticut).
  • l'influence française, mais surtout acadienne, est forte en Louisiane.
  • les immigrants européens ont également marqué la culture du pays.

Science et techniques

Le MIT est l'une des universités les plus prestigieuses au monde.

Depuis la fin du XIXe siècle, les États-Unis occupent les premiers rangs mondiaux pour la recherche scientifique et les innovations techniques. En 1876, Alexandre Graham Bell dépose un brevet pour l'invention du téléphone. Le laboratoire de Thomas Edison met au point le phonographe, la lampe à incandescence et l'une des premières caméras. Au début du XXe siècle, les entreprises de Ransom E. Olds et d'Henry Ford expérimentent de nouvelles façons de produire les véhicules automobiles. En 1903, les frères Wright procèdent à l'un des premiers vols en avion. L'arrivée au pouvoir des nazis au début des années 1930 contraint de nombreux scientifiques européens à émigrer aux États-Unis, tels qu'Albert Einstein et Enrico Fermi. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le projet Manhattan fait entrer le monde dans l'âge atomique. La course à l'espace pendant la Guerre froide a produit d'importantes avancées dans l'armement et l'industrie aérospatiale. C'est aux États-Unis que sont nés l'ARPANET et l'internet. Les systèmes informatiques pour la guerre en réseau développés au cours de la Guerre Iran-Irak se sont diffusés dans la plupart des entreprises stratégiques américaines, et assurent une domination par la connaissance technique. Le gouvernement fédéral apporte ainsi un soutien en information stratégique pour que les grandes entreprises américaines remportent des marchés à l'exportation[84]. Aujourd'hui, la recherche scientifique et technique reste en pointe notamment dans le domaine des OGM, grâce à d'importants investissements et des universités renommées. Une majorité des Américains aujourd'hui a un accès à internet, et 99 % sont possesseurs d'un poste de télévision (il y a aujourd'hui plus de téléviseurs que de résidents dans un foyer moyen, sans parler des postes qui se généralisent dans les lieux publics, tels les transports en commun, les ascenseurs ou les hall d'aéroports[85]).

Littérature et philosophie

L'écrivain américain Edgar Allan Poe (1809-1849)

Au XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, la littérature américaine reste influencée par les œuvres et les auteurs européens[réf. nécessaire]. Vers le milieu du XIXe siècle apparaît une littérature proprement américaine avec des auteurs tels que Nathaniel Hawthorne, Edgar Allan Poe ou Henry David Thoreau. Le romancier Mark Twain et le poète Walt Whitman sont les principales figures littéraires des États-Unis dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Emily Dickinson, qui n'était pas célèbre de son vivant, fut par la suite reconnue comme l'une des poètesses essentielles de l'Amérique.

Onze Américains ont reçu le prix Nobel de littérature au XXe siècle, Toni Morrison étant la dernière en 1993. Ernest Hemingway, lauréat de l'année 1954, et John Steinbeck, lauréat de l'année 1962, sont des écrivains majeurs du XXe siècle. Parmi les romans les plus importants, on peut citer : Les Aventures de Huckleberry Finn de Mark Twain (1885), Gatsby le Magnifique de F. Scott Fitzgerald (1925), Les Raisins de la colère de John Steinbeck (1939).

Le roman noir est un des genres littéraires les plus populaires.

Les transcendantalistes menés par Ralph Waldo Emerson et Henry David Thoreau sont à l'origine du premier mouvement philosophique américain au XIXe siècle. Après la guerre de Sécession, Charles Sanders Peirce puis William James et John Dewey développent le mouvement du pragmatisme. Au XXe siècle, Willard Van Orman Quine et Richard Rorty sont les représentants de la philosophie analytique.

Arts plastiques et visuels

Au milieu du XIXe siècle, l'Hudson River School est un mouvement artistique, fondé par un groupe de peintres influencés par le romantisme. Leurs tableaux représentent les paysages américains. L'exposition de l'Armory Show en 1913 à New York est considérée comme le point de départ de l'art moderne aux États-Unis. Georgia O'Keeffe, Marsden Hartley et d'autres artistes expérimentent de nouveaux styles et mettent en œuvre une sensibilité unique. Après 1945, Jackson Pollock et Willem de Kooning font naître l'expressionnisme abstrait ; Andy Warhol et Roy Lichtenstein inventent le pop art. L'art de la photographie se développe de manière précoce aux États-Unis, dès le XIXe siècle, avec des photographes comme Alfred Stieglitz, Edward Steichen, Ansel Adams, et bien d'autres. Dans le domaine de la bande dessinée, le comic et le comic strip sont deux genres nés dans la presse américaine. Les super-héros comme Superman (1938), Batman (1939) ou Spider-Man (1962), sont devenus des icônes et des symboles de l'Amérique.

Architecture

La Willis Tower à Chicago a été le plus haut gratte-ciel du monde de 1974 à 1998, et reste à ce jour le plus haut des États-Unis.

L’architecture aux États-Unis est diverse selon les régions et s'est construite grâce aux apports extérieurs, qui n'ont pas été uniquement anglais. L'architecture amérindienne et coloniale a laissé peu de vestiges. Avec la naissance des États-Unis, les bâtiments publics sont influencés par l'antiquité gréco-latine et reflètent l'idéal républicain. Au XIXe siècle se succèdent de nombreux styles tels que le Greek Revival, néogothique, City Beautiful, éclectisme, style Beaux-Arts, style victorien qui se rattachent aux traditions européennes.

L'architecture américaine s'émancipe vraiment à la fin du XIXe siècle avec la création d'un nouveau type de bâtiment : le gratte-ciel. Dans l'entre-deux-guerres, l'Empire State Building et le Chrysler Building sont des exemples fameux de style Art déco. La Prairie School inaugure la période de l'architecture organique aux États-Unis. Louis Sullivan et Frank Lloyd Wright sont considérés comme ses principaux représentants. Le siège de l'ONU à New York est l'illustration la plus remarquable du style international après 1945. Dans les années 1960, les œuvres majeures du postmodernisme sont le Lincoln Center et le Metropolitan Opera. Les années 1970-1980 sont marquées par l'édification de musées aux formes audacieuses (Musée Guggenheim, Walker Art Center, Getty Center) et les architectes Pei et Richard Meier.

Musique et arts du spectacle

Broadway à New York

Phineas Taylor Barnum est l'un des premiers promoteurs du théâtre américain, qui commença dans le quartier des spectacles à Manhattan en 1841. Edward Harrigan et Tony Hart s'associent dans les années 1870 pour produire une série de comédies musicales à New York. Au début du XXe siècle, Broadway devient le centre de ce genre aux États-Unis. Les chansons et les mélodies d'Irving Berlin, Cole Porter et Stephen Sondheim deviennent des classiques. En 1936, le dramaturge Eugene O'Neill remporte le prix Nobel de littérature; le prix Pulitzer de théâtre récompense Tennessee Williams, Edward Albee et August Wilson.

En musique, Charles Ives (1874-1954) est considéré comme l'un des premiers grands compositeurs américains, dans les années 1910. Henry Cowell et John Cage ont essayé après lui de donner une approche américaine de la composition classique. Aaron Copland et George Gershwin développent une synthèse spécifiquement américaine de la musique populaire et classique.

En ce qui concerne la musique populaire du XXe siècle, les États-Unis sont le berceau du gospel, du jazz, du blues, du rhythm and blues, du rock 'n' roll, de la soul, de la house music, du disco, de la funk, du jazz-rock et du rap.

Isadora Duncan et Martha Graham furent les figures centrales de la création en danse moderne ; George Balanchine et Jerome Robbins sont les grands noms du ballet.

Cuisine

Un dessert américain : l'apple pie

La cuisine américaine est à l'image du peuplement du pays, c'est-à-dire diverse et métissée. Toutefois, les principaux apports sont allemand, hollandais et irlandais et ces influences perdurent jusqu'à nos jours. La cuisine amérindienne compte également beaucoup : les recettes traditionnelles des Indiens d'Alabama sont préservées et protégées comme un patrimoine culturel[86].

Il existe également de nombreux plats et cuisines régionaux : cuisine amish en Pennsylvanie, cuisine cadienne de la Louisiane, cuisine paysanne du Vieux Sud (dont la cuisine virginienne), californienne ou de la Nouvelle-Angleterre. C'est aux États-Unis que sont nés la cuisine rapide (fast-food) et les produits de consommation de masse, qui se sont diffusés dans le monde entier (Coca-Cola, etc.).

Religion

Depuis la fin du XVIIIe siècle, la religion est officiellement séparée de l'État et ce principe est assuré par la constitution (article VI et premier amendement). Dans la constitution et dans la Déclaration des Droits, il n'est jamais fait référence à Dieu ou à la Providence[87]. Cependant, il se retrouve sur la monnaie américaine : « In God We Trust » (qui signifie « En Dieu nous croyons ») est depuis 1956 la devise nationale et a été déclarée juridiquement compatible avec la constitution[88]. Néanmoins, l'État fédéral ne subventionne aucune école religieuse au nom de la liberté religieuse[89]. Depuis 1962, la prière à l'école est prohibée par l'arrêt Engel contre Vitale[87]. Enfin, il ne faut pas oublier que le premier amendement garantit la non-ingérence de l'État dans les religions et la liberté de culte.

La société américaine accorde une place importante à la religion et à la spiritualité : par exemple, on peut trouver dans chaque chambre d'hôtel une Bible, dans les rues des drapeaux et autres vignettes clamant la souveraineté et la miséricorde de Jésus, et le président américain n'hésite pas à évoquer Dieu dans ses discours. On parle ainsi souvent de « religion civile ». La grande diversité des Églises et le dynamisme dont elles font preuve sont en grande partie expliqués par l'histoire du pays. Aujourd'hui encore, les différentes Églises sont impliquées dans la vie sociale et politique de la nation. L'athéisme a tendance à progresser aux États-Unis[90] : d'après un sondage Pew Forum d'août 2007, les Américains agnostiques constituent 21% de la population, soit 63 millions de personnes[91]. Selon une enquête d'avril 2009, le nombre d'Américains sans religion s'établirait à 15 %[90]. Les athées américains s'organisent en associations parmi lesquelles la Coalition laïque pour l'Amérique est la plus puissante. Dans les universités, l’Alliance des étudiants laïques possède quelque 146 bureaux sur les campus du pays[90]. Cependant, les athées constituent le groupe dont les citoyens américains se méfient le plus, avant même les musulmans et les homosexuels, réaction sociale d'une nation encore très ancrée dans son histoire et identité religieuse où l'écrasante majorité des Américains sont de confessions protestantes, héritage des premiers colons britanniques. La composante chrétienne se voit d'autant plus renforcée aux États-Unis de part l'immigration soutenue prévenant des pays hispaniques dont les populations sont profondément catholiques redonnant ainsi vigueur au catholicisme américain notamment dans les États de Californie, Arizona, Texas et Floride.

Une étude[92] réalisée en 2007 par le Pew Research Center montre la répartition globale suivante : chrétiens - 78,4 % (dont protestants 51,3 % et catholiques 23,9 %), sans religion - 16,1 %, juifs - 1,7 %, bouddhistes - 0,7 %, musulmans - 0,6 %, hindouistes - 0,4 %, autres religions - 2,1 %.

Sport

Le Cowboys Stadium au Texas contient le plus grand écran géant du monde

Depuis la fin du XIXe siècle, le baseball était considéré comme le sport national des États-Unis, avant d'être supplanté par le football américain[93]. La compétition automobile (Nascar), le basket-ball et le hockey sur glace sont d'autres disciplines majeures (dans cet ordre) dans le pays[93]. La boxe et les courses de chevaux sont les sports individuels les plus suivis, même s'ils sont concurrencés par le golf. Le football, appelé soccer aux États-Unis, est largement pratiqué par les jeunes et les équipes d'amateurs. Le tennis et d'autres sports de plein air sont également appréciés.

Si de nombreux sports ont été importés d'Europe, c'est en Amérique qu'est né le basket-ball : il fut inventé par le canadien James Naismith à Springfield en 1891. Quant à la Crosse, elle dérive de pratiques amérindiennes précoloniales. Le surf existait dans les îles Hawaï dès le XVe siècle et fut remis au goût du jour par Duke Kahanamoku (1890-1968). Le skateboard et le snowboard ont été inventés aux États-Unis au XXe siècle.

Huit jeux olympiques eurent lieu sur le territoire américain, quatre d'été (St Louis, 1904 ; Los Angeles, 1932 ; Los Angeles, 1984 ; Atlanta, 1996), quatre d'hiver (Lake Placid, 1932 ; Squaw Valley, 1960 ; Lake Placid, 1980 ; Salt Lake City, 2002). Les athlètes américains ont remporté un total de 2 191 médailles depuis les débuts des jeux olympiques d'été, soit plus qu'aucun autre pays[94]. Le pays occupe la seconde place derrière la Norvège pour les jeux olympiques d'hiver, avec 216 médailles[95]. Plusieurs sportifs américains sont devenus célèbres dans le monde : on peut citer, parmi tant d'autres les joueurs de baseball Mickey Mantle et Babe Ruth, le boxeur Mohamed Ali, le joueur de tennis John McEnroe, l'athlète Carl Lewis, le joueur de basketball Michael Jordan, le golfeur Tiger Woods ou le nageur Michael Phelps.

Parmi les plus importantes manifestations sportives, on trouve le Super Bowl (finale du football américain), les World Series (finale de baseball), l'Indianapolis 500 (course automobile à la renommée mondiale), l'US Open de tennis, ou le marathon de New York.

Fêtes et jours fériés

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom américain Sens
1er janvier Jour de l'an New Year's Day Nouvel an
Troisième lundi de janvier Jour de Martin Luther King Martin Luther King Day Naissance de Martin Luther King, pasteur afro-américain militant pour les droits civiques des Noirs.
Troisième lundi de février Jour de George Washington Washington's Birthday (communément, President's Day) Naissance de George Washington, premier président des États-Unis (22 février), et d'Abraham Lincoln (12 février).
Dernier lundi de mai Jour du Souvenir Memorial Day Souvenir des anciens combattants.
4 juillet Jour de l'indépendance Independence Day Commémoration de la déclaration d'indépendance de 1776.
Premier lundi de septembre Fête du Travail Labor Day Célébration de la contribution des travailleurs au pays, le premier défilé a lieu en 1882.
Deuxième lundi d'octobre Jour de Christophe Colomb Columbus Day Fête célébrée en l'honneur de Christophe Colomb.
11 novembre Jour des anciens combattants Veterans Day Commémoration de la fin de la Première Guerre mondiale.
Quatrième jeudi de novembre Action de grâce Thanksgiving Remerciements à Dieu pour l'arrivée saine et sauve en Amérique du bateau le Mayflower.
25 décembre Noël Christmas Day Nativité

Certains jours sont fériés dans un État, mais pas dans l'autre : en Californie par exemple, le César Chávez Day (31 mars) ou le Native American Day (le 4e lundi de septembre), les écoles publiques peuvent être fermées.

Langues

Langues (2008)[96]
Anglais 227,4 millions
Espagnol, (incl. créole) 34,6 millions
Chinois 2,5 millions
Français, (incl. cadien
et créole francophone)
1,9 million
Tagalog 1,4 million
Vietnamien 1,2 million
Allemand 1,1 million

Statut des langues

Aucune loi n'a été votée pour préciser la ou les langues officielles à l'échelle fédérale. Toutefois, 30 États sur 50 ont voté de telles lois au profit de l'anglais comme langue officielle, et 28 d'entre-eux appliquent cette loi aujourd'hui[97]. En outre, l'État de Hawaï est officiellement bilingue anglais-hawaïen. L'État du Nouveau-Mexique permet l'usage de deux langues, l'espagnol et l'anglais, sans qu'aucune ne soit officielle. De la même façon, la Louisiane permet l'usage du français et de l'anglais.

Dans les territoires insulaires, l'anglais ainsi qu'une ou deux langues autochtones sont officiels : l'espagnol à Porto Rico, le samoan dans les Samoa américaines, le chamorro dans l'île de Guam, le chamorro et le carolinien dans les Îles Mariannes du Nord.

Au XXIe siècle, les deux principaux partis politiques fédéraux ne semblent pas enclins à voter une loi au niveau fédéral, car elle pose le problème de la part de plus en plus importante des hispanophones dans certains États. Débattre de l'anglais comme langue officielle était considéré par ces partis comme une mise en conflit entre les électeurs anglophones et les électeurs issus d'une immigration récente. Des groupes de pression, comme U.S. English ou English First, tentent d'imposer l'anglais.

Louisiane

1968 : Le Conseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL), organisme d'État chargé de promouvoir le français en Louisiane est créé, à l'initiative de James Domengeaux, représentant (député) et avocat francophone. Par la suite, le français gagne un statut spécial dans cet État (toutefois, la Louisiane n'est pas déclarée officiellement bilingue). Les lois de 1968 en faveur de la renaissance francophone sont votées à l'unanimité par la Chambre des représentants et le Sénat de la Louisiane.

1971 : Edwin Edwards est le premier gouverneur francophone de la Louisiane au XXe siècle.

Personnalités américaines célèbres

Listes :

Symboles des États-Unis

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Statistiques

  • Dépenses militaires : 688 milliards USD (budget prévisionnel pour 2010[99])
  • Lignes de téléphone : 150 millions (en 2008)[25]
  • Téléphones portables : 270 millions (en 2008)[25]
  • Postes de radio : 575 millions (en 1997)
  • Postes de télévision : 219 millions (en 1997)
  • Ordinateurs : 659 pour 1 000 habitants
  • Utilisateurs d'Internet : 231 millions (en 2008)[25]. 15e mondial dans la proportion de population ayant accès au haut débit avec 81,17 millions d'abonnés (juin 2009)[100].
  • Nombre de fournisseurs d'accès Internet : 7 800 (en 2000)
  • Routes : 6 465 799 km (dont 4 209 835 goudronnés) (en 2007)[25]
  • Voies ferrées : 226 427 km (en 2007)[25]
  • Voies navigables : 41 009 km (en 2008)[25]
  • Nombre d'aéroports : 15 095 (dont 5 174 avec pistes goudronnées) (en 2009)[25]

Codes

Les États-Unis ont pour codes :

Notes et références

  1. (fr) Devise: In God We Trust - Traduction officielle sur le site de l'Ambassade des États-Unis à Paris
  2. PIB nominal, d'après la CIA.
  3. PIB à parité de pouvoir d'achat, d'après le Fonds monétaire international (FMI).
  4. (fr) Rapport sur le développement humain 2011 des Nations Unies. Tableau 1 p. 167 [PDF]
  5. Comme la plupart des pays, les États-Unis ont un nom « court » pour l'usage courant, pédagogique et cartographique, et un nom « long » pour l'usage officiel. Voir aussi liste des pays du monde#Nom de forme courte et longue
  6. Ils se situent au troisième rang depuis la dissolution de l'URSS en 1991.
  7. La Chine avec Taïwan est plus étendue que les États-Unis ; sans Taiwan, la République populaire de Chine se place au quatrième rang mondial
  8. Pays et capitales du monde au 1er janvier 2006, Commission de toponymie de l’Institut géographique national (IGN) de France
  9. Comment dire non à Bush et merci à l'Amérique, Libération, 3 juin 2004
  10. Discours de Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, prononcé à l’occasion du lancement de l'opération Les Belles Étrangères, à la Bibliothèque nationale de France
  11. Laurent Laplante - Reconquérir l'Amérique?
  12. Barack Obama’s promise to America, The Times, 1er janvier 2009
  13. Sur les sites d'Old Crow et de Bluefish ; lire Philippe Jacquin, Daniel Royot, Go West ! Histoire de l’Ouest américain d’hier à aujourd’hui, Paris, Flammarion, 2002, p. 20
  14. (en) « Peopling America », Smihtsonian Institute, National Museum of Natural History, (consulté le )
  15. (en) Les défis de la politique américaine en Afrique du Nord, discussions préalables à la rencontre des représentants de la Chambre des représentants, p. 24 et 29.
  16. Le Vermont fut le premier à abolir l'esclavage : lire Jacques Binoche, Histoire des États-Unis, Paris, Ellipses, 2003, p. 103 ; Nicole Bacharan, Faut-il avoir peur de l’Amérique ? , Paris, éditions du Seuil, 2005 (ISBN 2-0207-9950-2), p. 117
  17. (en) Al Nofi, « Statistics on the War's Costs », Louisiana State University (consulté le )
  18. (en) « 1860 Census », Bureau du recensement américain (consulté le ) [PDF]
  19. Marshall L. De Rosa, ,The Politics of Dissolution: The Quest for a National Identity and the American Civil War, Edison, NJ: Transaction, 1997, p. 266 (ISBN 1-5600-0349-9)
  20. Discours de Harry truman sur l'état de l'Union en 1949
  21. André KASPI, États-Unis 1968, L’année des contestations, Bruxelles, André Versaille éditeur, 2008
  22. Nouvel Observateur
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Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Frédéric Salmon, Atlas historique des États-Unis : De 1783 à nos jours, Armand Colin, 2008 (ISBN 2-2003-4760-X)
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  • Denis Lacorne, Les États-Unis, Fayard, 2006 (ISBN 2-2136-2672-3)
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  • Collectif, « La Nouvelle Amérique », dans GEO no 356, octobre 2008
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Articles connexes

Liens externes

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