Stade de France

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Stade de France
Le Stade de France lors du match France - Pays-Bas du 9 septembre 2018.
Stade UEFA de catégorie 4
Généralités
Adresse
Construction et ouverture
Début de construction
Ouverture
(26 ans)
Architecte
Michel Macary
Aymeric Zublena
Michel Regembal
Claude Costantini
Coût de construction
364 millions €[1]
Utilisation
Clubs résidents
Propriétaire
Administration
Consortium Stade de France (jusqu'en 2025)
Équipement
Surface
Pelouse hybride GrassMaster, Tarkett Sports
Capacité
Football et rugby à XV : 80 698
Athlétisme : 75 000
Spectacles : plus de 90 000 selon configuration
Affluence record
Football : 80 056 (Finale Coupe de France 2009 : Stade rennais FC - EA Guingamp)
Rugby : 80 430 (Finale Coupe du monde 2007 : Afrique du Sud - Angleterre)
Concert : 96 540 (U2, )
Dimensions
119 × 75 m[2]
Localisation
Coordonnées
Carte

Le Stade de France est le plus grand stade français avec 80 698 places[3] en configuration football/rugby. Il se situe dans le quartier de la Plaine Saint-Denis à Saint-Denis, dans la proche banlieue nord de Paris. Il est l'œuvre de quatre architectes : Michel Macary, Aymeric Zublena, Michel Regembal et Claude Costantini. L'architecture de ce stade s'inspire du Worldport de la compagnie aérienne américaine Pan Am qui se situait à l'aéroport international John-F.-Kennedy de New York[4].

Il est inauguré le par Jacques Chirac[5], président de la République, lors du match de football France - Espagne. Construit pour les besoins de la Coupe du monde de football de 1998 en France afin de remplacer le Parc des Princes jugé trop petit, il a également été conçu pour accueillir différents événements sportifs : football, rugby, athlétisme, courses automobiles. Il peut également abriter des concerts, des grands spectacles et des animations (rêve de neige et la plage au stade). Sa capacité évolue entre 75 000 (athlétisme) et 80 698 places (football, rugby) et les concerts peuvent y réunir jusqu'à plus de 96 000 spectateurs grâce à des tribunes basses rétractables.

À ce jour, c'est le seul stade au monde à avoir accueilli une finale de Coupe du monde de football (en 1998) et une finale de Coupe du monde de rugby à XV (en 2007). Il a également été le théâtre le de la finale du Championnat d'Europe de football. Il a par ailleurs accueilli la finale de la Ligue des champions 2000 et celle de 2006. Il deviendra stade olympique pour les cérémonies d'ouverture et de clôture, ainsi que les épreuves d'athlétisme des Jeux de Paris 2024, et aura accueilli un an plus tôt une deuxième finale de la Coupe du monde de rugby à l'occasion de l'édition 2023.

Le soir du , lors d'un match de football amical France-Allemagne, trois explosions dans le périmètre du stade font quatre morts[6]. Il s'agit d'actes terroristes faisant partie d'une série d'attentats qui ont lieu à Paris durant cette même soirée.

Histoire

Ancien logo, en vigueur entre sa création et le 28 juillet 2008.

Le projet d'un nouveau grand stade francilien est initié en 1988 par le Premier ministre Jacques Chirac, alors que la France est candidate pour organiser la Coupe du monde de football de 1998. Les noms de plusieurs sites potentiels sont retenus : Vincennes, Nanterre, Marne-la-Vallée ou encore Tremblay-en-France. En 1991, le Premier ministre Michel Rocard tranche pour la ville nouvelle de Melun-Sénart. Le maire de Paris, Jacques Chirac, critique ce choix, considérant que, situé à 35 km de Paris, le site ne sera pas assez accessible ; il refuse alors que la ville de Paris finance le projet[7].

Le , la Fédération internationale de football association (FIFA) choisit la France pour organiser la Coupe du monde[8]. En contrepartie, la France s'engage à construire un stade d'une capacité de 80 000 places, assises et couvertes. Il y a plus de 70 ans que l'État n'avait pas construit de stade (stade olympique Yves-du-Manoir à Colombes pour les Jeux olympiques d'été de 1924), laissant les villes opérer seules dans le domaine.

Édouard Balladur, alors Premier ministre, enterre le projet de Melun-Sénart et choisit Saint-Denis, proposition qui avait déjà été suggérée en 1988. La création de deux stations de RER, la couverture de l'autoroute A1 et la naissance d'un nouveau quartier d'affaires sont alors projetées[7].

Un concours est organisé entre deux projets : celui de Macary-Zublena-Regenbal-Costantini et l'autre de Jean Nouvel. Mieux noté par le jury de sélection (10 voix contre 4), le projet de Nouvel est exclu par le gouvernement Balladur, en raison officiellement d'un surcoût par rapport au consortium SGE-Bouygues-Dumez qui portait le projet des architectes Zublena-Macary[9]. Saisies par Nouvel, la Cour des comptes et la Commission de Bruxelles estimeront en juillet 96 que l'appel d'offre et le traité de concession définitif, signé entre les deux tours de la présidentielle, étaient trop favorables au consortium et s'interrogeront sur la pertinence financière et même la valeur juridique de ces choix[10]. Le projet de Nouvel proposait la construction d'un stade rectangulaire qui aurait été le premier en France à se doter d'un toit amovible, ce qui aurait permis de jouer par n'importe quel temps, dans de bonnes conditions. Il proposait également une modularité inédite avec les quatre tribunes qui s'écarteraient et se déplaceraient sur des roues et des coussins d'airs (même si on est dubitatif sur la faisabilité)[11],[12]. L'architecte justifie cela car une piste d'athlétisme provoque au moins le recul de 17 mètres des tribunes du terrain et proposait même un dispositif arena (l'équivalent serait le stade Pierre-Mauroy)[13].

Seul l'État pouvait conduire un investissement de cette envergure. La concession est la meilleure réponse à l'importance du coût. Le principe, inédit pour la construction d’un équipement sportif, est le suivant : le concessionnaire prend à sa charge la construction et l'exploitation du stade, et obtient en échange de l'État une concession de 30 ans et une participation financière à son investissement. Ce principe, envisagé dès 1988, a eu des conséquences importantes sur le choix du site (qui devait être bien desservi et proche de Paris) et sur la polyvalence du programme (compétitions de haut niveau en football, rugby et athlétisme, spectacles et manifestations de grande envergure). Après le choix des constructeurs et la signature du permis de construire (le ), il ne restait plus que 31 mois pour bâtir le stade.

Le chantier commence le mais la pose de la première pierre a lieu le [9]. La construction du stade de France a fait appel à la fois à des techniques de travaux publics (structures des gradins, haubans et ancrage du toit) et de bâtiment (locaux intérieurs, surfaces habitables sous les gradins, façades vitrées).

L'une des caractéristiques de ce chantier fut sa rapidité d'exécution. Les 800 000 m2 de terrassement ont été effectués en cinq mois et les 180 000 m3 de béton coulés en un an. Les aménagements techniques, la pose du toit, l'installation de la tribune mobile de 25 000 places se sont également effectués en un an. En outre, 40 000 plans ont été nécessaires.

Longtemps nommée « Grand Stade », l'enceinte est baptisée « Stade de France » le par un jury réuni par le ministre des Sports de l'époque, Guy Drut, spécialement pour lui trouver un nom : « Le stade que la France entière attendait depuis si longtemps… s'appellera tout simplement stade de France »[14]. Un concours d'idées avait été lancé par le ministère des Sports ainsi qu'une consultation populaire sur Radio France, et le nom de Michel Platini fut le plus souvent cité ; ce-dernier, co-président du comité d'organisation du Mondial, est cependant contre[7]. Le jury écarta toutefois les noms de personnes et opta pour « stade de France »[15] après une proposition de Francis Huster[16].

Inauguration du Stade de France

Fichier:Stade de France - panoramio (2).jpg
Vue générale du Stade de France depuis l'Esplanade de la place de l'Ecluse à Saint-Denis au nord de Paris, en 2010.

Avant l'inauguration en grande pompe, un match de football a lieu le opposant les « bâtisseurs du Stade » (plusieurs dizaines d'ouvriers sélectionnés) au Variétés Club de France. Il s'agit à la fois d'un test technique et d'une fête de fin de chantier[17].

Le stade est inauguré le lors du match de football France – Espagne, en présence de Jacques Chirac, président de la République.

Le soir du match, l'événement est présenté au journal de 20 heures de France 2 comme un événement historique[18], Daniel Bilalian déclarant que « pour la première fois de son histoire, la France possède un stade digne de son football »[18]. Le stade vient d'être inauguré quelques minutes plus tôt par le président de la République, dont la présence confère à cet événement une importance de dimension nationale. La nouvelle enceinte est comparée à une « cathédrale du sport que l'on attendait depuis presque un siècle »[18], traduisant là l'attente du football français, et les conséquences pour l'équipe de France, pour laquelle il y a désormais « un avant et un après ». Un grand stade en France s'apparentait à un rêve fantasmagorique, tel un « serpent de mer ou une chimère » selon le journaliste, le rêve est pourtant devenu réalité le à l'occasion d'un match amical opposant l'équipe de France à l'équipe d'Espagne. La France avait été sacré championne d'Europe en 1984 mais ne disposait toujours pas de grand stade alors que toutes les grandes nations disposaient de stades pouvant accueillir près du double de la capacité du Parc des Princes. La finale de la coupe du monde en 1982 s'était déroulée devant 90 000 personnes à Madrid.

Le stade de France est inauguré en présence des plus illustres sportifs français, parmi lesquels Luc Alphand, Alain Prost, Jeannie Longo et Michel Platini[18], dont l'entrée dans l'arène succède à un spectacle animé par 1 200 jeunes[18] pour un coût estimé à 3 millions de francs[18]. Selon France 2, la fête rappelle la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de 1992[18]. Deux jeunes de Seine-Saint-Denis clôturent la cérémonie en coupant un immense drapeau français de 80 mètres de long et 4,5 mètres de larges[18], pour enfin laisser place aux acteurs du match France - Espagne.

Avec ce match inaugural, le football français passe bien dans une nouvelle dimension. Il y a un « après », la Fédération française de football rappelant que ce soir-là, « l'histoire ne faisait que commencer »[19]. Dans le journal de 20 h, on évoque l'engouement que représente cet événement[20], et ces 79 000 personnes ayant bravé le froid « pour vivre ces instants historiques »[20]. Manolo a fait le déplacement en bon supporter de l'Espagne, mais il n'a pas voulu que son billet soit déchiré, pour que le souvenir de ce moment historique reste entier[20]. « Grandiose, immense, fabuleux » sont les trois qualificatifs les plus repris parmi le public[20].

Zinédine Zidane est le premier joueur de football à y avoir marqué un but, contre l'Espagne.

Le stade de France accueillera également les matchs de l'équipe de France de rugby. Philippe Bernat-Salles sera le premier joueur de rugby à XV à y avoir marqué un essai, contre l'Angleterre.

Volonté politique sous-jacente

L'objectif sous-jacent était d'accueillir les Jeux olympiques d'été, l'Île-de-France n'ayant pas de grands stades d'athlétismes moderne (Jean Bouin, Yves-du-Manoir, Charléty)[21],[22] car ce stade a une particularité : il est à la fois adapté aux sports collectifs (foot et rugby) et à l'athlétisme grâce à ses tribunes rétractables au premier niveau. Dès le départ, il a été conçu comme espace multifonctionnel, pluridisciplinaire[22]. Le stade de France est donc inclus dans les candidatures pour accueillir les Jeux olympiques en 2008, 2012 et 2024, qui est retenue.

À partir de là, il y a eu également toute une réflexion autour des effets bénéfiques de synergie que ce stade pourrait engendrer sur l'environnement local et le tissu urbain, notamment comme locomotive pour développer le territoire dans lequel il est implanté[22],[23].

Le stade de France est situé à Saint-Denis, dans le quartier de La Plaine Saint-Denis, au nord de Paris, sur des terrains d'anciennes cokeries de Gaz de France ayant appartenu à la ville de Paris. Jacques Chirac, l'ancien maire de Paris et futur président de la République française (RPR), ainsi que tous les maires des communes de Seine-Saint-Denis environnantes (à l'époque, du parti communiste) ont fait poids contre le projet opposé du grand sud-est de Paris, à Melun-Sénart, défendu par des personnalités politiques proches du parti socialiste[24]. Comme il s'agissait d'un département de banlieue ayant des difficultés sociales et culturelles, avec des populations plutôt défavorisées et que la région de Plaine Saint-Denis était devenue une friche industrielle, la volonté politique était aussi d’utiliser ce stade comme élément moteur pour rénover et re-développer tout le territoire[25],[23].

C'est ce qui s'est réalisé avec un nouvel espace urbain aménagé, de la Porte de la Chapelle au stade, notamment la construction de nouvelles infrastructures (A86 et rénovation A1, métro et train), de bureaux (KIA, AFNOR, Agences de Santé, plateaux de télévision et sociétés de production), de nouveaux équipements et projets (centre commercial, TV-Cité, Cité du cinéma, Siège SFR et Orange), de centres universitaires et culturels (antenne du CNAM, IUT, CESTI, annexe Musée Arts et Métiers, Multiplex Gaumont) et de logements du secteur social ou privé et hôtels (Accor Novotel et Ibis, Adagio, Marriott Courtyard, Campanile).

Le stade de France a aussi noué différents accords avec des associations qui ont souvent un but éducatif, afin de mieux s'intégrer à son environnement. Il permet à de jeunes enfants d’avoir accès à la culture, aux loisirs, notamment avec le Secours populaire français qui, chaque année ou tous les deux ans, invite des enfants de Seine-Saint-Denis à venir partager une expérience au stade de France. Ce qui favorise le développement culturel du territoire[22].

Critiques

On déclara que le stade fut à plusieurs reprises menacé par le risque de devenir un éléphant blanc[26],[27],[28]. La menace fut au maximum quand le projet de la fédération de rugby d'avoir son propre stade (son « Twickenham ») à Évry faillit aboutir mais fut annulé fin 2016. Les autres événements sont mitigés. La FFF doit contractuellement y faire jouer certain nombre de rencontres mais les matchs en province de l'équipe de France sont des succès constants. Depuis 2017, le meeting annuel d'athlétisme est relocalisé au Stade Charléty qui accueillera également les championnats d'Europe d'athlétisme en 2020.

Le Stade de France n'a toujours pas trouvé sa viabilité économique en 2017. Après une perte de 1,95 million d'euros enregistrée en 2015 par sa société gérante, le déficit triple avec 5,98 millions d'euros de perte en 2016 et un résultat d'exploitation de - 6,74 millions d'euros en 2016 contre -2,58 millions d'euros en 2015[29].

On proposa un plan de modernisation de 500 millions €, avec des loges et la suppression de la piste d'athlétisme. Malgré l'accueil prochain des Jeux olympiques d'été de 2024, le stade n'accueille plus d'épreuves d'athlétismes depuis 2017[30] et la piste est prévue pour être enlevée après les jeux[31]. On considère qu'un club de football résident serait le meilleur moyen de pérennité[32].

Dans un rapport de novembre 2018, la Cour des comptes salue la « réussite architecturale, urbaine et fonctionnelle » du Stade de France[33], « premier stade multifonctionnel construit dans le monde »[34] et souligne la solidité de son modèle économique, qui a dégagé une rentabilité quatre fois supérieure à la prévision financière d’origine, mais critique le contrat de concession et l'exploitation du stade. L'absence de club résident est notamment soulignée comme ayant coûté des dizaines de millions d'euros à l'État[35],[36] qui versait 16 millions d'euros annuels au consortium Vinci/Bouygues qui gère le Stade de France, soit 5% du budget annuel du Ministère des Sports, de la Jeunesse, de l'Éducation populaire et de la Vie associative. La Cour préconise en conclusion d'« examiner notamment l’hypothèse de sa cession, immédiate ou différée au terme de la concession actuelle, à une structure capitalistique associant un gestionnaire-exploitant aux fédérations sportives nationales » de football et de rugby : « le Stade de France est le seul stade d’État en Europe, exception peu justifiée du point de vue des missions d’intérêt général, moins encore par des raisons économiques. Aussi, il serait logique et souhaitable que l’État étudie avec attention une solution propre à limiter et éviter, à long terme, tous engagements financiers publics pour [sa] gestion ».

Coûts

Le coût total de réalisation du stade de France est de 2 milliards de francs (305 000 000 ) HT dont 290 millions € HT de travaux répartis en[37] :

  • 122 millions € de gros œuvre ;
  • 45 millions € de toiture ;
  • 122 millions € de corps d'états secondaires (équipements, éclairage, ventilation, sonorisation, habillage, sièges, pelouse, etc.).

Entre 1998 et 2012, l’État doit verser 17 millions par an de pénalités au Consortium pour absence de club résident, soit 5 % du budget du ministère des Sports[38].

En octobre 2018, le ministre de l'action et des comptes public, Gérald Darmanin, confirme que la rénovation du stade de France en vue des jeux olympiques de 2024 devrait s'élever à 450 millions d'euros, contre 50 millions d'euros annoncés initialement[39]. En janvier 2018, un coût de 70 millions d'euros de rénovation était d'ores et déjà évoqué[40].

Moyens d'accès

Bien que situé au carrefour des autoroutes A1 et A86, il est déconseillé de s'y rendre en voiture, sauf à disposer d'un parking réservé, le Stade ayant été construit avec un nombre de places de stationnement limité, juste 3000 places.

Transports en commun :

Pour les grands matchs, des navettes fluviales sont assurées par le canal Saint-Denis[réf. nécessaire]

Jusqu’à 70% des spectateurs du stade de France empruntent les transports en commun, principalement par la gare du RER B mais aussi par la ligne 13 ou le RER D. Des rames RER sont affrétées spécialement pour le match. Après avoir déposé leurs passagers au stade de France, ils sont envoyés au dépôt en attendant la fin de la rencontre et de pouvoir charger un maximum de voyageurs[41]. En fin de rencontre, un maximum de portiques de validation sont mis en mode « retour » pour permettre à un maximum de gens d’entrer dans la gare et les ascenseurs mis hors service. Les agents de régulation gèrent la foule dans les passerelles d’accès aux quais, et ne les « libèrent » que lorsqu’un train est à quai pour éviter les bousculades sur les quais et une chute sur les voies[41].

Architecture et aménagement du territoire

Le stade de France est construit à l'emplacement de l'ancienne usine et des gazomètres de la Société du gaz de Paris, vue ici dans les années 1920.

Cette construction a eu également pour objectif de faire connaître et de développer la zone de la Plaine Saint-Denis, une ancienne friche industrielle en cours de rénovation : nouveaux quartiers résidentiels, nouvelles activités tertiaires. Le stade de France permet de donner un visage attractif à l'adresse des entreprises.

Au nord du stade, séparé par la rue Henri Delaunay, se trouve le stade annexe, composé d'une piste d'athlétisme de 6 couloirs (8 couloirs cependant pour les courses en ligne droite de 100/110 mètres), des sautoirs et aires de lancer, entourant une pelouse classique pouvant servir de terrain de football[42]. Ce stade est relié par tunnel au stade de France[43]. Cette construction permet aux équipes et athlètes d'avoir une surface d'entraînement. D'autant que l'IAAF demande pour les meetings d'athlétisme, une zone d'entraînement offrant pratiquement les mêmes conditions que la compétition[44],[45]. Ce stade peut aussi servir d'héliport en cas d'évacuation pour blessure grave[43][réf. à confirmer].

Cette zone bénéficie de la bonne desserte du stade : deux gares RER (lignes B et D), une station de métro, des correspondances de bus avec le nord, l'ouest et le centre de Paris, un carrefour autoroutier avec des accès à l'A1 et à l'A86.

Conçu avec le concours d'un logiciel de simulation de foule, le stade de France permet une évacuation pratiquement sans cohue comparée à celle de stades pourtant plus petits que lui.

L'équipe des architectes l'ayant conçu est composée de Michel Macary, Aymeric Zublena, Michel Régembal et Claude Costantini (association des agences SCAU et C.R. Architecture). La gestion en est confiée depuis le début à un consortium comprenant les groupes ayant participé à sa construction : Bouygues, GTM-entrepose, filiale de Vinci et la SGE. Aujourd'hui le consortium est la filiale de Bouygues à 33 %, et de Vinci à 67 %. L’Association internationale des ponts et charpentes (AIPC) a attribué en 2002 son prix reconnaissant la structure exceptionnelle du stade de France, « une construction d'une architecture attrayante ouverte sur la ville, d'une élégance et d'une légèreté naturelle »[46].

Les plans pour la construction du stade ont commencé à être établis en octobre 1994, en s'aidant du logiciel de CAO Autocad, puis ont donné suite à une maquette physique réalisée par le Centre scientifique et technique du bâtiment qui sera testée en soufflerie. Ceci permet au stade de France de résister à des vents de plus de 145 km/h.

Le stade s'est aussi démarqué au cours de sa conception par l'utilisation d'un logiciel de simulation de déplacements de la foule[47].

Bassin de rétention

Le soubassement du stade abrite un bassin de rétention d'eau de 165 000 mètres cubes, la plus forte capacité d'Europe. Construit par le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne (SIAAP) et géré par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis, le bassin de La Plaine se situe à la convergence de trois ensembles hydrauliques. Il est alimenté par des prises d’eau situées sur le Collecteur du Nord (CDN), sur le collecteur Saint-Denis - La Courneuve (SDLC) et sur le collecteur Pantin - La Briche (PLB). il a plusieurs fonctions :

  • un délestage des collecteurs saturés par le stockage et la régulation du débit des eaux pluviales
  • la dépollution des eaux pluviales par effet de décantation avant évacuation par le réseau unitaire vers la station d'épuration Seine Aval à Achères[48].

Le toit

La pose du dernier tronçon de la toiture, 1997.

Structure flottante de 46 mètres au-dessus de la pelouse, le toit est l’un des aspects les plus remarquables du stade de France. Aymeric Zublena qui s'est inspiré du Worldport (terminal de l'aéroport JFK de New York), décrit « une sorte d'anneau de Saturne, qui joue avec des références multiples, les anneaux olympiques, le disque d'athlétisme, l'auréole de saint Denis[37] ». Sa surface (6 hectares) et sa masse (13 000 tonnes soit deux tours Eiffel) constituent une prouesse technique[47]. Reposant sur 18 haubans fixés à 18 aiguilles en forme de javelot hautes de 60 m, il protège les spectateurs sans couvrir l’aire de jeu. Tous les équipements d'éclairage et de sonorisation (550 projecteurs et 36 blocs de 5 enceintes acoustiques) sont logés à l'intérieur pour ne pas gêner la visibilité[47].

Les vestiaires

Vestiaires visiteurs au stade de France.

Toutes les installations, qui leur sont réservées, sont situées au niveau de la pelouse, à l’ouest, et sont directement accessibles par les bus des joueurs. Elles comprennent des locaux d’accueil et de contrôle, deux vestiaires de 120 m2 chacun (foot et rugby), un vestiaire d’athlétisme de 400 m2, deux vestiaires d’arbitres, deux chambres d’appel, deux salles d’échauffement, des bureaux pour les délégués, des locaux pour le jury, une infirmerie, des salles de contrôle antidopage. Des espaces sont également spécialement conçus pour les artistes : des loges et salons, une salle de répétition pour les musiciens, les chœurs, les figurants, une salle de stockage pour les costumes, un espace détente, des locaux pour les décors et instruments. Les vestiaires ont été pensés par Michel Platini[49].

Les tribunes

Tribune basse en configuration athlétisme.

Le stade de France s'articule autour de trois tribunes.

La tribune basse est une tribune mobile de 25 000 places. On y accède par le niveau 1. Elle peut reculer de 15 mètres pour laisser apparaître la totalité de la piste d'athlétisme et les sautoirs. Elle conserve alors 22 000 places. Le déplacement dure 80 heures, mobilise 40 personnes 20h/24h, et s'effectue par dix éléments distincts de 700 tonnes chacun.

L'accès à la tribune intermédiaire se fait grâce à 22 passerelles et permet de se retrouver au niveau 3 où se concentrent les restaurants, les espaces d'animation, les boutiques et le poste central de sécurité.

18 escaliers monumentaux conduisent les spectateurs à la tribune supérieure qui se situe au niveau 6.

La pelouse

Couloir d'entrée des joueurs au terrain.

Situé à 11 mètres au-dessous du parvis, le terrain de jeux a une superficie de 15 000 m2 (119 mètres de long pour 75 mètres de large) pour une surface engazonnée de 8 000 m2[réf. souhaitée]. Le terrain est bombé pour une meilleure évacuation de l'eau et possède un système de chauffage incorporé sous la pelouse. En 1997, près d'un milliard de graines ont été semées pour engendrer la première pelouse. En 2016, le Stade de France est doté d’une pelouse hybride Desso GrassMaster (pelouse naturelle importée d'Angleterre renforcée de fibres synthétiques), technologie brevetée qui permet de renforcer la tenue et la résistance du gazon et d’accueillir des matchs de football et de rugby[50]. Chaque été une rénovation est effectuée en 2 phases : une scarification qui permet d’enlever toute la partie naturelle en ne laissant que les fibres synthétiques et dans un second temps de nouvelles graines sont semées pour réengazonner le terrain. Il faut environ 6 semaines pour opérer cette rénovation[réf. souhaitée].

Les écrans géants

Dans le cadre de sa politique de renouvellement de ses infrastructures, le stade de France s'est doté de deux nouveaux écrans géants en septembre 2006. D'une surface de 200 m2 chacun (l'équivalent de la taille d'un court de tennis). Les nouveaux écrans ont une surface supérieure de 58 % aux anciens écrans géants installés au stade de France en 1998 et conçus avec une technologie avancée se composent de 4 423 680 DEL (diodes électroluminescentes).

La promenade des célébrités

À l’image du Walk of Fame à Hollywood, le Stade de France a créé en 2008, tout autour de l’enceinte, sa promenade des célébrités[51]. Baptisée StadeFrance Boulevard[52], elle rassemble les empreintes de mains de sportifs et artistes qui ont marqué l’histoire du Stade de France, comme les joueurs l'équipe de France championne du monde 1998, Sébastien Loeb, Usain Bolt, Renaud Lavillénie, Johnny Hallyday, Manu Dibango, les musiciens de Muse, IAM, Red Hot Chili Peppers, Metallica...

Événements

Meeting Areva d'athlétisme.

Le stade de France a accueilli de nombreux événements depuis son inauguration, que ce soit des événements sportifs que des concerts que des grands spectacles.

Événements sportifs

Le stade de France lors de la finale de la Coupe de la Ligue 2015-2016.

Construit à l'occasion de la compétition, le stade de France est l'hôte de la finale de la coupe du monde de football 1998, le 12 juillet 1998. Le match France-Brésil est remporté 3-0 par les locaux.

Depuis 1998, les finales de la Coupe de France et de la Coupe de la Ligue de football, les matchs du Tournoi des Six Nations et la finale du championnat de France de rugby à XV s'y déroulent. Il a aussi accueilli la finale de la Ligue des champions de football en 2000 et 2006 remportés par Real Madrid et FC Barcelone respectivement.

En 2003, le stade accueille les Championnats du monde d'athlétisme. Le Meeting Areva s'est déroulé au stade de 1999 à 2016.

Certains matchs de la Coupe du monde de rugby à XV ont lieu en 1999 et en 2007. En 2008, le record mondial d'affluence pour un match de championnat de rugby en saison régulière est battu, avec 79 793 spectateurs pour la rencontre Stade français - Stade toulousain.

Des compétitions automobiles ont également été organisées, notamment la Race of Champions de 2004 à 2006, disputée sur un circuit provisoire en asphalte dessiné et conçu à l'intérieur du stade. Le Trophée Andros a également vu sept Super Finales se disputer entre 1999 et 2008, sur un circuit ovale contenant des centaines de blocs de glace.

Le stade de France a accueilli sept rencontres de l'Euro 2016, dont le match d'ouverture opposant la France et la Roumanie ainsi que la finale opposant la France et le Portugal.

Le site sera utilisé dans le cadre de la Coupe du monde de rugby à XV 2023.

Lors des Jeux olympiques d'été 2024 et des Jeux paralympiques 2024, le stade de France accueillera les cérémonies d'ouverture et de clôture ainsi que les épreuves d'athlétisme.

Coupe du monde de football 1998

Le Stade accueille neuf rencontres de la Coupe du monde de football de 1998.

Date Heure Équipe 1 Résultat Équipe 2 Tour Affluence
17 h 30 Brésil 2 - 1 Écosse 1er tour, groupe A 80 000
21 h Pays-Bas 0 - 0 Belgique 1er tour, groupe E 77 000
21 h France 4 - 0 Arabie saoudite 1er tour, groupe C 80 000
16 h Italie 2 - 1 Autriche 1er tour, groupe B 80 000
21 h Roumanie 1 - 1 Tunisie 1er tour, groupe G 77 000
21 h Nigeria 1 - 4 Danemark 8e de finale 77 000
16 h 30 Italie 0 - 0 ap
(3 -4 tab)
France Quart de finale 77 000
21 h France 2 - 1 Croatie Demi-finale 76 000
21 h Brésil 0 - 3 France Finale 80 000

Coupe du monde de rugby à XV 1999

Un des quarts de finale de la Coupe du monde de rugby à XV 1999 a lieu au Stade.

Date Heure Équipe 1 Résultat Équipe 2 Tour Affluence
14 h Afrique du Sud Drapeau d'Afrique du Sud 44 - 21 Angleterre Quart de finale 75 000

Coupe du monde de rugby à XV 2007

Le Stade de France accueille sept rencontres de la Coupe du monde de rugby à XV 2007.

Date Heure Équipe 1 Résultat Équipe 2 Tour Affluence
21 h France 12 - 17 Argentine 1er tour, poule D 79 312
21 h Angleterre 0 - 36 Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud 1er tour, poule A 77 523
21 h France 25 - 3 Drapeau : Irlande Irlande 1er tour, poule D 80 267
21 h Argentine 19 - 13 Écosse Quart de finale 76 866
21 h France 9 - 14 Angleterre Demi-finale 80 283
21 h Afrique du Sud Drapeau d'Afrique du Sud 37 - 13 Argentine Demi-finale 77 055
21 h Angleterre 6 - 15 Drapeau d'Afrique du Sud Afrique du Sud Finale 80 430

Championnat d'Europe de football 2016

Sept matchs de l'Euro 2016 ont lieu au Stade de France.

Date Heure Équipe 1 Résultat Équipe 2 Tour Affluence
21 h 0 France 2 - 1 Roumanie 1er tour, groupe A 75 133
18 h République d'Irlande 1 - 1 Suède 1er tour, groupe E 73 419
21 h Allemagne 0 - 0 Pologne 1er tour, groupe C 73 648
18 h Islande 2 - 1 Autriche 1er tour, groupe F 68 714
18 h Italie 2 - 0 Espagne 8e de finale 76 165
21 h France 5 - 2 Islande Quart de finale 76 800
21 h Portugal 1 - 0 ap France Finale 75 868

Coupe du monde de rugby à XV 2023

Le Stade de France est un des stades retenus pour accueillir la Coupe du monde de rugby à XV 2023.

Concerts

Le 25 juillet 1998, les Rolling Stones ont été les premiers à se produire en concert au stade de France. Jean-Louis Aubert a effectué la première partie du groupe britannique et est donc le premier artiste français à chanter au stade de France.

Les 5, 6 et 11 septembre de la même année, Johnny Hallyday s'y produit en spectacle pour trois représentations devant un total de 215 215 spectateurs[53]. En 2009, les 29, 30 et 31 mai, en point d'orgue de sa tournée Tour 66, il se produit pour la seconde fois au stade de France. En 2012, sa tournée s'arrête à nouveau pour trois soirs au stade de France. Johnny Hallyday est le premier artiste à avoir donné trois représentations consécutives au stade de France, et cela à trois reprises[54]. Les Black Eyed Peas y donnent également trois concerts les 22, 24 et 25 juin 2011[55]

Les 19 et 20 juin 1999, les deux concerts de la chanteuse Céline Dion, première femme à s'être produite au stade, rassemblent 162 903 personnes[53]. Un an après Tina Turner, AC/DC se produit au stade de France le 21 juin 2001, puis le 12 juin 2009, le 18 juin 2010 et les 23 et 26 mai 2015 dans le cadre de leur grand retour. Les 9 et 10 juillet 2005, les concerts du groupe U2 réunissent 160 349 spectateurs. Le 28 juillet 2006, les Rolling Stones font leur retour à Saint-Denis, devant 62 761 personnes. Trois mois après George Michael, Le groupe britannique The Police joue ses tubes devant 157 906 spectateurs les 29 et 30 septembre 2007[56]. La tournée RFM Party 80 y fait une halte le 17 mai 2008. Madonna s'y produit deux soirs de suite le 20 et 21 septembre 2008 et rassemble 138 163 personnes[57]. Le 16 mai 2009, Kassav, groupe de musique antillais français, fête ses trente ans d'existence au stade de France devant plus de 65 000 spectateurs[58], au cours de la « Nuit créole ».

Le , Depeche Mode présente son Tour Of The Universe devant 65 005 spectateurs[59].

Les 11 et 12 septembre 2009, Mylène Farmer devient la première chanteuse française à se produire au stade de France : ses deux spectacles afficheront complet en moins de trois heures[60]. La plus forte affluence officielle sur deux dates au stade de France, toutes manifestations confondues, a été établie par le groupe U2 lors de son passage les 11 et 12 juillet 2009, avec deux spectacles à guichets fermés rassemblant 186 544 spectateurs, dans une configuration à 360 degrés permettant de remplir presque intégralement tribunes et pelouse[61]. Muse y fait à son tour deux concerts consécutifs les 11 et 12 juin 2010, suivi par Indochine le 26 juin, qui devient alors le premier groupe de rock français et le deuxième groupe français à jouer au stade de France à guichet fermé[réf. nécessaire].

U2 s'est produit une nouvelle fois au stade de France le dans le cadre de son 360° Tour en réunissant cette fois 96 540 personnes en un seul concert, établissant un nouveau record d'affluence[62]. La semaine suivante, Yannick Noah investit le stade. Prince s'y produit également le 30 juin 2011 pendant 2h45[63]. Metallica y fête les 20 ans du Black Album le 12 mai 2012. Les Red Hot Chili Peppers s'y sont produits pour la première fois le 30 juin 2012, suivis par Madonna s'y produisant une seconde fois dans sa carrière pour son MDNA Tour devant 62 195 spectateurs. Le 2 septembre 2012 Coldplay se produit pour la première fois au stade de France et utilise ce concert pour la captation DVD de sa tournée Mylo Xyloto Tour. Lady Gaga cloture la saison 2012 des concerts avec son The Born This Way Ball devant 70 617 spectateurs le 22 septembre 2012.

Le 8 juin 2013, Rihanna s'y produit à l'occasion de son Diamonds World Tour, où elle devient la plus jeune artiste à remplir le stade. Le groupe de rock britannique Muse revient pour 2 nouvelles dates les 21 et 22 juin 2013 devant 150 936 spectateurs aux côtés de Paramore et Biffy Clyro. Depeche Mode s'y produit pour la seconde fois le 15 juin 2013 devant 67 103 spectateurs (avec M83 en première partie). Le rappeur américain Eminem se produit pour la première fois le 22 août 2013 après son concert annulé de 2005, devant 71 542 spectateurs. Roger Waters donne le dernier concert de sa tournée The Wall Live le 21 septembre 2013 devant 69 119 spectateurs. Bruce Springsteen s'y est produit également le 29 juin en présence du E street band, pour le Wrecking Ball Tour, devant 61 867 personnes. Le rap français se produit avec l'événement Urban Peace, le premier a eu lieu le 21 septembre 2002, puis le deuxième le 4 octobre 2008, et le troisième le 28 septembre 2013[64]. Indochine s'y est produit à nouveau les 27 et 28 juin 2014 pour la troisième partie de leur tournée Black City Tour. Les Rolling Stones s'y produisent une nouvelle fois le 13 juin 2014 dans le cadre de leur tournée 14 on Fire. Les One Direction se sont produits pour la première fois au stade de France les 20 et 21 juin 2014 dans le cadre du Where We Are Tour, devenant les plus jeunes artistes à y jouer en tête d'affiche. Beyoncé et Jay-Z s'y sont produits les 12 et 13 septembre 2014 pour clore leur tournée On The Run Tour.

AC/DC sont de retour en 2015 pour deux dates, les 23 et 26 mai dans le cadre du Rock of Bust World Tour et jouent à guichet fermé pour la date du 23 mai. La tournée Stars 80 passe par le stade de France le 9 mai 2015. Paul McCartney s'y produit le 11 juin 2015, Beyoncé le 21 juillet 2016 devant 75 106 spectateurs, ainsi que Rihanna une seconde fois, à l'occasion de son Anti World Tour le 30 juillet 2016.

Durant l'été 2017, cinq groupes se succèdent dans l'enceinte pour un total de neuf concerts. Coldplay, de retour au stade de France cinq ans après son dernier passage jouent trois dates à guichets fermés en juillet faisant de l'étape parisienne celle réunissant le plus de spectateurs hors Angleterre de la tournée A Head Full of Dreams Tour (235 611 spectateurs). U2 se produit les 25 et 26 juillet devant 154 486 spectateurs. Les Insus ? choisissent de clôturer leur tournée par deux dates les 15 et 16 septembre.

Le 29 juin 2019, le Rockin'1000 composé de 1038 musiciens c'est produit devant 54 000 spectateurs. Des clips ont été tournés suite a ce concert de 2h10 avec "Nono Krieff" en guest sur trois morceaux: (We Will Rock You, Allumer le feu, Un Autre Monde), Phillipe Manoeuvre en maître de cérémonie et Alex Deschamps en chef d'orchestre. Le groupe Rockin'1000 sera de retour sur la pelouse du Stade de France le 4 juillet 2020 pour une deuxième édition.

En 2019, Muse se produira pour deux soirs consécutifs les 5 et 6 juillet, pour la troisième fois en moins de 10 ans. Avec six représentations, il s'agit du stade le plus visité par le trio britannique[65].

Les 7 et 8 juin 2019, s'y produit également, pour la première fois au stade de France, le groupe sud-coréen BTS pour leur tournée mondiale « Love Yourself : Speak Yourself ». Il s'agit des premiers artistes asiatiques à s'y produire.

Date Tête d'affiche Titre tournée / Concert Première partie / Invité
1998
Drapeau du Royaume-Uni The Rolling Stones Bridges to Babylon Tour Jean-Louis Aubert
Drapeau de la France Johnny Hallyday Johnny allume le feu FFF
1999
Drapeau du Canada Céline Dion Let's Talk About Love World Tour Dany Brillant
2000
Drapeau des États-Unis Tina Turner Twenty Four Seven Tour John Fogerty / Taxiride
2001
Drapeau de l'Australie Drapeau du Royaume-Uni AC/DC Stiff Upper Lip World Tour The Offspring / Pure Rubbish
2002
Drapeau de la France Urban Peace - -
2003
Drapeau de la France Nuit Celtique - Sinéad O'Connor / Alan Stivell / Denez Prigent...
Drapeau des États-Unis Bruce Springsteen The Rising Tour -
Drapeau du Royaume-Uni The Rolling Stones Licks Tour Stereophonics
2004
Drapeau du Royaume-Uni Paul McCartney 2004 Summer Tour -
2005
Drapeau de l'Irlande U2 Vertigo Tour Snow Patrol / Starsailor
2006
Drapeau du Royaume-Uni The Rolling Stones A Bigger Bang Tour Razorlight
2007
Drapeau du Royaume-Uni The Rolling Stones A Bigger Bang Tour Starsailor
Drapeau du Royaume-Uni George Michael 25 Live -
Drapeau du Royaume-Uni The Police The Police Reunion Tour Fiction Plane
2008
Drapeau de la France RFM Party 80 - -
Drapeau de la France David Guetta Unighted 2008 -
Drapeau des Pays-Bas André Rieu - -
Drapeau des États-Unis Madonna Sticky & Sweet Tour Bob Sinclar
Drapeau de la France Urban Peace - -
2009
Drapeau de la France Kassav Les 30 ans de Kassav Admiral T (et plus de 100 invités)
Drapeau de la France Johnny Hallyday Tour 66 -
Drapeau de l'Australie Drapeau du Royaume-Uni AC/DC Black Ice World Tour The Answer
Drapeau du Royaume-Uni Depeche Mode Tour of the Universe M83
Drapeau de la France David Guetta Unighted Energized -
Drapeau de l'Irlande U2 360° tour Kaiser Chiefs
Drapeau de la France Drapeau du Canada Mylène Farmer Tour 2009 de Mylène Farmer -
2010
Drapeau du Royaume-Uni Muse The Resistance Tour Editors / Kasabian
Drapeau de l'Australie Drapeau du Royaume-Uni AC/DC Black Ice World Tour Slash
Drapeau de la France Indochine Météor Tour Didier Wampas
Drapeau de l'Irlande U2 360° tour Interpol
Drapeau de la France Yannick Noah - -
2011
Drapeau de la France Nuit africaine - -
Drapeau des États-Unis Black Eyed Peas The Beginning Tour David Guetta
Stromae / Natalia Kills
Drapeau des États-Unis Prince Welcome 2 America Tour Sharon Jones
2012
Drapeau des États-Unis Metallica 2012 European Black Album Tour The Kills / Gojira
Drapeau de la France Johnny Hallyday Tour 2012 Louis Bertignac (première partie + invité) ; Marie-Mai, Pascal Obispo, Eddy Mitchell (invités)
Drapeau des États-Unis Red Hot Chili Peppers I'm With You World Tour The Vaccines
Drapeau des États-Unis Madonna MDNA Tour Martin Solveig
Drapeau du Royaume-Uni Coldplay Mylo Xyloto Tour Marina and the Diamonds / Rihanna
Drapeau des États-Unis Lady Gaga The Born This Way Ball The Darkness / Lady Starlight
2013
Drapeau de la Barbade Rihanna Diamonds World Tour David Guetta / GTA
Drapeau du Royaume-Uni Depeche Mode The Delta Machine Tour -
Drapeau du Royaume-Uni Muse The 2nd Law Tour Paramore / Biffy Clyro
Drapeau des États-Unis Bruce Springsteen Wrecking Ball Tour -
Drapeau des États-Unis Eminem - Kendrick Lamar
Drapeau du Royaume-Uni Roger Waters The Wall Live -
Drapeau de la France Urban Peace - -
2014
Drapeau des États-Unis Justin Timberlake The 20/20 Experience World Tour DJ Freestyle
Drapeau du Royaume-Uni The Rolling Stones 14 on Fire The Struts
Drapeau du Royaume-Uni Drapeau de l'Irlande One Direction Where We Are Tour 5 Seconds of Summer
McBusted
Drapeau de la France Indochine Black City Tour Trust / Toybloïd
Drapeau des États-Unis Beyoncé & Jay-Z On The Run Tour Nicki Minaj
2015
Drapeau de la France Stars 80, la tournée - Lucky Dance Party
Drapeau de l'Australie Drapeau du Royaume-Uni AC/DC Rock or Bust World Tour Vintage Trouble / No One Is Innocent
Drapeau du Royaume-Uni Paul McCartney Out There Tour -
2016
Drapeau des États-Unis Beyoncé The Formation World Tour -
Drapeau de la Barbade Rihanna ANTI World Tour DJ Mustard / Big Sean
2017
Drapeau du Royaume-Uni Depeche Mode Global Spirit Tour -
Drapeau des États-Unis Guns N' Roses Not in This Lifetime... Tour Tyler Bryant & the Shakedown / Biffy Clyro
Drapeau du Royaume-Uni Coldplay A Head Full of Dreams Tour Lyves / Tove Lo
Drapeau de l'Irlande U2 The Joshua Tree Tour 2017 Noel Gallagher's High Flying Birds
Drapeau de la France Les Insus ? Dernier Appel Malo / No one is innocent
2018
Drapeau des États-Unis Bruno Mars The 24K Magic World Tour -
Drapeau du Royaume-Uni Ed Sheeran Europe Tour 2018 (Divide Tour) Anne-Marie
Drapeau des États-Unis Beyoncé & Jay-Z OTR II Tour -
2019
Drapeau des États-Unis Metallica WorldWired Tour 2019 Ghost / Bokassa
Drapeau de la France Stars 80, la tournée - -
Drapeau de la Corée du Sud BTS Love Yourself : Speak Yourself Halsey (le 7 juin)
Drapeau de l'Italie Rockin' 1000 - Norbert Krief 'Nono'
Drapeau du Royaume-Uni Muse Simulation Theory World Tour Mini Mansions / Weezer
Mini Mansions / SWMRS
Drapeau de la république démocratique du Congo Gims Fuego Tour Dadju / RK / Gradur / Kendji Girac / Orelsan / Heuss l'enfoiré / Vitaa / Slimane / Vegedream / H Magnum / Sexion d'assaut / Alonzo / Fianso / Bedjik
2020
Drapeau des États-Unis Lady Gaga The Chromatica Ball -

Spectacles

Le stade de France en chiffres

Voici quelques chiffres concernant le stade de France[66] :

  • 3 millions d'euros de bénéfices en 2011.
  • 4,6 millions d'euros de billetterie (record) pour un match des Bleus (France-Irlande, 1-1, le ).
  • Sixième au classement des lieux d'Île-de-France les plus prisés sur Facebook en 2012.
  • 7 minutes, le temps suffisant pour que 80 000 spectateurs quittent les tribunes.
  • 17 hectares, la superficie du stade de France dont 4,5 pour le parvis.
  • 250 évènements d'entreprises organisés dans les salons du stade de France annuellement.
  • 320 mètres, la longueur du stade pour 280 de largeur et 35 de hauteur depuis le parvis (46 m de hauteur au total)[67].
  • 13 000 tonnes, le poids total du toit du stade.
  • Plus de 1300 stadiers mobilisés pour chaque match.
  • 35 000, le nombre d'emplois créés dans le quartier du stade de France.
  • 52 000, le nombre de places vendues en deux heures pour le concert de Metallica, le .
  • 80 056, record d'affluence à l'occasion de la finale de Coupe de France entre Rennes et Guingamp (1-2), le .
  • 100 000, le nombre de personnes qui effectuent une visite guidée par an.
  • 173, le nombre de loges réparties autour du stade.
  • 163 457 le nombre de places vendues en moins de trois heures pour les concerts de Mylène Farmer en 2009.
  • 96 540, record d'affluence toutes manifestations confondues, à l'occasion du concert de U2 du 18 septembre 2010.
  • le 18 juin 2004 lors de la dernière de son spectacle des animaux et des hommes Jean-Marie Bigard se produit au Stade de France devant 52 000 personnes un record d'affluence pour un comique.


Galerie

Notes et références

  1. Un coût de 364 millions d'euros, à moitié payé par le contribuable.
  2. Le Stade de France en chiffres, sur le site mairiedesaintdenis1.ecritel.net.
  3. Le Tatou, « LQC - Y a-t-il le bon nombre de places au Stade de France ? », (consulté le )
  4. « Stade de France et soucoupe volante », sur cnes.fr (consulté le ).
  5. [vidéo] Inauguration du Stade de France..
  6. « Ce que l’on sait des attentats de Paris », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  7. a b et c Gilles Festor et Guillaume Loisy, « Vingt bougies et autant de défis pour le Stade de France », Le Figaro, samedi 27 / dimanche 28 janvier 2018, page 15.
  8. Site officiel du Stade de France.
  9. a et b Frédérique de Gravelaine, Le Stade de France, Moniteur, , p. 51.
  10. « Stade de France : L'histoire chaotique, le présent polémique », sur Les Cahiers du Football, .
  11. « Grand Stade: Jean Nouvel demande à Balladur d'annuler sa décision », sur Libération, .
  12. « Grand Stade: les ennuis commencent », sur L'Express, .
  13. « Jean Nouvel : "Avec la mobilité des tribunes, je propose un stade olympique de 84.000 places" », sur Les Échos, .
  14. Le Stade de France, no 8 des « Trésors de l'Île-de-France », Paris, Éditions Fabbri / Le Parisien, 2005, p. 17.
  15. France Football du 28 novembre 1995 no 2590, p. 15.
  16. Les Pieds dans le plat (émission de radio) podcast du 11 juillet 2014 (15 min 30 s).
  17. Didier Armand, « Les « Bâtisseurs » du Stade de France en leur cathédrale. Premier match ce soir entre les ouvriers et le Variétés Club. », sur Libération, .
  18. a b c d e f g et h « Journal télévisé de 20 H par Daniel Bilalian » [vidéo], sur France 2 / INA, .
  19. « Inauguration du stade de France : quatre ans déjà ! », fff.fr, 28 janvier 2002.
  20. a b c et d « Journal de 20H », France 2, 28 janvier 1998.
  21. "Les stades : moteurs de développement et de régénération urbaine".
  22. a b c et d « Damien Rajot - Les stades : moteurs de développement et de régénération urbaine - Interventions - La Fabrique de la Cité », sur la fabrique de la cité, (consulté le ).
  23. a et b Bacqué 1998.
  24. [1].
  25. [2].
  26. « Que va devenir le Stade de France ? », sur 20 Minutes, .
  27. « Stade de France : un avenir économique incertain », sur France Bleu, .
  28. « Le Stade de France, le géant à la dérive », sur Huffington Post, .
  29. « Le Stade de France creuse encore sa perte, sans certitude sur l'avenir », sur capital.fr, .
  30. « Le Stade de France attendra 2024 », sur FrancsJeux, .
  31. « Stade de France : L'État veut supprimer la piste d'athlétisme et n'exclut pas une vente », sur Le Figaro / AFP,
  32. « Délaissé par la finale de la Coupe de la Ligue entre le PSG et Monaco, le Stade de France est-il (déjà) has been ? », sur France Football, .
  33. « Le contrat de concession et le devenir du Stade de France », sur Cour des comptes (consulté le )
  34. « Le contrat de concession et le devenir du Stade de France », sur ccomptes.fr (consulté le )
  35. Par S et rine LefèvreLe 18 novembre 2018 à 07h31, « Et si l’État vendait le Stade de France ? », sur leparisien.fr, (consulté le )
  36. Marie-Christine Tabet, « Le rapport qui préconise la cession du Stade de France », sur leparisien.fr, (consulté le )
  37. a et b Frédérique de Gravelaine, Le Stade de France, Moniteur, , p. 134.
  38. Yannick Cochennec, « Coûteux mais indispensable, le Stade de France fête ses 20 ans », sur slate.fr, .
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  40. Christophe Palierse, « A 20 ans, le Stade de France se cherche un nouveau modèle économique », sur www.lesechos.fr, (consulté le )
  41. a et b Gregory Plesse, « Stade de France : le match côté SNCF », leparisien.fr, (consulté le )
  42. « Stade annexe du Stade de France », sur Gralon.
  43. a et b « Bienvenue au Stade de France », sur BAM / Académie de Versailles, .
  44. « IAAF Track and Field Facilities Manual », sur IAAF, , p. 20.
  45. L'observation en vue satellite des stades olympiques modernes ou des récents hôte des championnats du monde montrent que la plupart ont une piste d'athlétisme adjacente à eux.
  46. Plaque exposée au musée du stade de France.
  47. a b et c Patrice Desmedt, « Le Stade de France : d'Autocad à la Coupe du monde », Le Monde Informatique, no 834,‎ , p. 90-91.
  48. « Bassin de rétention des eaux pluviales du Stade de France », tourisme93.com (consulté le ).
  49. https://www.linternaute.com/sport/foot/photo/double-anniversaire-pour-le-stade-de-france/michel-platini.shtml.
  50. « Le Stade de France choisit Tarkett Sports et sa technologie Desso GrassMaster », dessosports, Paris (consulté en )
  51. « StadeFrance boulevard », Stade de France,‎ (lire en ligne, consulté le )
  52. « Le Stade de France », sur www.plainecommune.fr (consulté le )
  53. a et b Robert Hossein, le conquérant, La Croix, 25/09/2006.
  54. http://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/johnny_hallyday_la_rock_n_roll_attitude_pour_toujours_267306 - consulté le 22 juin 2013.
  55. Trois concerts au Stade de France : l'exploit des Black Eyed Peas, L'Express du 22 juin 2011. Consulté le 15 mai 2012.
  56. (en) [PDF] 2007 Top 100 International Boxoffice, pollstarpro.com.
  57. http://www.billboard.biz/bbbiz/images/pdf/Top_25_Concert_Boxscores.pdf.
  58. MUSIQUE. Kassav’ fête ses trente ans au stade de France, la1ere.fr, 15 mai 2009.
  59. http://www.pollstarpro.com/SpecialFeatures2009/2009YearEndTop100IntlBoxoffice.pdf.
  60. Mylène Farmer fait le plein au Stade de France, Le Point du 2 avril 2008. Consulté le 3 avril 2008.
  61. (en) U2 Tops This Week's Hot Tours List, billboard.com, 18 juillet 2009.
  62. http://www.pollstarpro.com/files/Charts2010/2010YearEndTop100InternationalBoxoffice.pdf.
  63. http://www.enjoymusic.fr/prince-au-stade-de-france/ enjoymusic.fr.
  64. http://accueil.stadefrance.com/fr/customers/ticket/urban-peace-3.
  65. « Muse en concert : une seconde date au Stade de France le 5 juillet bientôt en réservation », sur www.infoconcert.com (consulté le )
  66. France Football du 22 janvier 2013 no 3485, p. 28-29.
  67. Site officiel ville de Saint Denis.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Marie-Hélène Bacqué, « Le Stade de France à Saint-Denis : Grands équipements et développement urbain », Les annales de la recherche urbaine, no 79 « Sports en ville »,‎ , p. 126-133 (lire en ligne)
  • Gilles Tanguy, « Carton rouge pour le Stade de France », Capital, no 252,‎ , p. 50-51.