Stade panathénaïque
Παναθηναϊκό στάδιο
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Gouvernement grec |
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45 000 actuellement |
Patrimonialité |
Site archéologique de Grèce (d) |
Coordonnées |
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Le Stade panathénaïque (en grec moderne : Παναθηναϊκό Στάδιο / Panathinaïkó stádio, « stade de tous les Athéniens ») est un stade antique d’Athènes, rénové pour les premiers Jeux olympiques de l’ère moderne, en 1896. Son nom usuel en grec, Καλλιμάρμαρο / Kallimármaro (« d’un beau marbre »), fait référence au marbre dont il est revêtu.
La piste de forme allongée est typique du stade antique (d'une longueur de 200 m environ, où le virage était très serré). Il se situe entre deux collines recouvertes de pinèdes, dans une conque, entre le quartier de Pangráti et celui de Mets.
Histoire
[modifier | modifier le code]Antiquité
[modifier | modifier le code]La construction du stade eut lieu sous l'impulsion de l'homme d'État Lycurgue, au cours de la période de renouveau ayant suivi la défaite d'Athènes à Chéronée ; il fut inauguré au cours de l'été -330 à l'occasion des grandes Panathénées auxquelles il servit de cadre par la suite[1].
Le biographe d'Hadrien rapporte que l'empereur organisa à Athènes des jeux consistant en une chasse comportant mille bêtes sauvages[2], peut-être en 132 à l'occasion de la création du Panhellénion[3].
Le stade fut rénové et agrandi vers 140 grâce à l'évergète (bienfaiteur public) et rhéteur Hérode Atticus, né à Marathon. Entièrement reconstruit en marbre, il est alors cité comme un véritable miracle par les historiens antiques, comme Pausanias, qui affirme que sa construction a presque épuisé les carrières du mont Pentélique[4], ou encore Philostrate. Il pouvait accueillir à cette époque environ 50 000 personnes[5].
Après l'interdiction des cérémonies païennes et des spectacles sanglants par l'empereur Théodose Ier à la fin du IVe siècle, le stade, abandonné, tomba en ruine. Progressivement, sa fonction fut oubliée, un champ de blé recouvrit son site[6] et son revêtement de marbre disparut, réutilisé pour d'autres constructions[7].
Période contemporaine
[modifier | modifier le code]Après l'indépendance de la Grèce, des fouilles archéologiques entreprises dès 1836 mirent au jour des vestiges du stade d'Hérode Atticus. En 1869-1870, des fouilles plus systématiques furent conduites par l'architecte d'origine allemande Ernst Ziller[8]. En 1870 et 1875, le site accueillit les Jeux olympiques de Záppas, tentative de recréation des Jeux olympiques antiques financée par le mécène grec Evángelos Záppas[7] et qui rassembla quelque 30 000 spectateurs[9].
En vue des Jeux olympiques de 1896, le gouvernement grec, par l'entremise du prince héritier Constantin, demanda à Georges Averoff, homme d'affaires grec établi en Égypte, de financer la seconde reconstruction du stade[10]. En s'appuyant sur les découvertes de Ziller, l'architecte Anastásios Metaxás élabora un plan de reconstruction[11]. L'édifice, rebâti en marbre pentélique, « se distingue par son haut degré de fidélité à l'antique monument d'Hérode[7] ». Averoff donna 920 000 drachmes pour le projet[10],[12]. En hommage à sa générosité, une statue à son effigie fut inaugurée le à l'entrée du stade[13], où elle est toujours visible.
Lors des championnats du monde d'athlétisme 1997, il a été utilisé pour la cérémonie d'ouverture où se produit Vangelis, qui réunit 90 000 personnes et pour l'arrivée du marathon. Après avoir été à nouveau restauré, il a accueilli lors des XXVIIIes Jeux olympiques de l'ère moderne les épreuves de tir à l'arc et l'arrivée des deux marathons, dont la dernière épreuve des Jeux, le . Sa capacité était de 5 720 spectateurs pour le tir à l'arc (du 15 au 21 août) et de 28 400 spectateurs pour l'arrivée des marathons (les 22 et 29 août).
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ Habicht 2000, p. 43.
- ↑ Spartianus, « Vie d'Hadrien », Histoire Auguste, ch. 18.
- ↑ Paul Graindor, Athènes sous Hadrien, p. 53.
- ↑ Description de la Grèce, Livre 1, ch. XIX.
- ↑ (en) Richard Ernest Wycherley, The Stones of Athens, Princeton University Press, , p. 215.
- ↑ Darling 2004, p. 134.
- (en) « Panathenaic Stadium - History », Comité olympique hellénique, .
- ↑ Tobin 1993, p. 82.
- ↑ Young 1996, chapitre 4.
- Young 1996, p. 128.
- ↑ (en) Joanna Kakissis, « 36 Hours in Athens », The New York Times, (lire en ligne).
- ↑ Darling 2004, p. 135.
- ↑ (en) « George Averoff Dead: A Benefactor of Greece and Egypt », The New York Times, (lire en ligne).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Christian Habicht (dir.) (trad. de l'allemand par Denis Knoepfler), Athènes hellénistique. : Histoire de la cité d'Alexandre le Grand à Marc Antoine [« Athen. Die Geschichte der Stadt in hellenistischer Zeit »], Les Belles Lettres, coll. « Histoire » (1re éd. 2006), 608 p. (ISBN 978-2-251-38077-3).
- (en) Janina K. Darling, Architecture of Greece, Greenwood Publishing Group, , 237 p. (ISBN 978-0-313-32152-8, lire en ligne), « Panathenaic Stadium, Athens », p. 133-135.
- (en) Jennifer Tobin, « Some New Thoughts on Herodes Atticus's Tomb, His Stadium of 143/4, and Philostratus VS 2.550 », American Journal of Archaeology, vol. 97, no 1, , p. 81-89 (JSTOR 505840).
- (en) David C. Young, The Modern Olympics : A Struggle for Revival, Johns Hopkins University Press, , 272 p. (ISBN 0-8018-7207-3).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
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