Désignation du pays organisateur du Championnat d'Europe de football 2016

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La désignation du pays organisateur du Championnat d'Europe de football 2016 a eu lieu le à Genève en Suisse. La France a été choisie comme pays organisateur.

Enjeux[modifier | modifier le code]

L’enjeu est chaque année plus important avec une augmentation répétée du budget. Les revenus de la billetterie ont ainsi augmenté de 350% en seulement douze années.

Candidatures[modifier | modifier le code]

3 candidatures officielles ont été déposées[1] par la Turquie, la France et l'Italie.

D'autres pays avaient l'intention de le faire, avant de faire marche arrière :

  • L'Écosse et le Pays de Galles qui devaient présenter une candidature commune[2].
  • La Suède et la Norvège, le , les gouvernements norvégien et suédois ont refusé d'apporter leur soutien à la candidature commune de l'euro 2016[3].

Votes[modifier | modifier le code]

Nombre de voix obtenues[4]
Fédération candidate 1er tour (points) 2e tour (voix)
France 43 7
Turquie 38 6
Italie 23
Total 104 13

Comité exécutif[modifier | modifier le code]

Du fait de leur nationalité, Michel Platini et Şenes Erzik n'ont pu participer à aucun des deux tours du scrutin. Giancarlo Abete n'a pu participer qu'au second tour.

Exigences d'hébergement[modifier | modifier le code]

Un minimum de neuf stades est nécessaire à l'accueil d'un championnat dans le format 24 équipes. Au moins huit stades doivent comporter plus de 30 000 sièges, quatre de ces huit stades plus de 40 000 et bénéficier d'un classement UEFA des stades 4 étoiles, et enfin au moins deux enceintes doivent pouvoir accueillir 50 000 spectateurs, avec un classement UEFA 5 étoiles.

Historique des candidatures[modifier | modifier le code]

Le , l'Écosse et le Pays de Galles déposent officiellement leur candidature conjointe pour l'organisation de la compétition[5] (au Royaume-Uni, les fédérations de football d'Écosse, du Pays-de-Galles et d'Irlande-du-Nord sont indépendantes de celle de l'Angleterre).

Le , le président de la Fédération française de football, Jean-Pierre Escalettes, déclare que la France pourrait être candidate, mais qu'aucun dossier n'a été rempli pour le moment[6]. Le président de la Ligue professionnelle, Frédéric Thiriez, est favorable à cette candidature[7]. Le , dans le journal L'Équipe, le secrétaire d'État aux Sports Bernard Laporte annonce que l'État soutient pleinement l'organisation de l'Euro 2016 en France et annonce la création d'une commission chargée de faire le bilan des infrastructures disponibles et de l'état des équipements[8]. Cette commission "Grands stades Euro 2016" voit le jour mi-. Elle est composée de 19 membres et était présidée par Philippe Séguin[9].

Le , le secrétaire d'État aux Sports Bernard Laporte évoque la possibilité d'une alliance franco-italienne, hypothèse immédiatement démentie par Jean-Pierre Escalettes.

Le , le comité exécutif de l'UEFA décide que les candidats à l'organisation de l'Euro 2016 ont jusqu'au pour « manifester leur intérêt » pour l'épreuve. Le comité estime également que neuf stades seraient nécessaires pour une compétition que la France souhaite accueillir.

Face aux difficultés logistiques rencontrées par la Pologne et l'Ukraine, pays hôtes de l'Euro 2012, l'UEFA renforce le rôle de la commission technique. Celle-ci aura ainsi le pouvoir d'éliminer des candidats sur des critères techniques et pourra établir une short list de « trois ou quatre candidats » à partir du .

Le , le président de la Fédération italienne de football, Giancarlo Abete, déclare que la Fédération italienne étudiera la possibilité de porter l'Italie candidate et que la décision sera prise en .

Le , la France confirme sa candidature. En , Strasbourg annonce sa candidature pour l'organisation de l'Euro 2016, et annonce la rénovation du stade de la Meinau.

Le , la Norvège et la Suède annoncent leur candidature commune : « Nous pouvons organiser une vraie fête populaire avec une onde de choc dans toute la société », a déclaré le président de la fédération norvégienne, Sondre Kafjord, lors d'une conférence de presse.

Le , l'Écosse et le Pays de Galles renoncent à leur candidature commune à cause de la crise économique et du fait que le passage à un Euro disputé par 24 équipes réclame des structures bien trop importantes[10].

Le , l'Italie annonce officiellement sa candidature.

Le , lendemain de la date limite de dépôt des dossiers de candidatures, l'UEFA annonce avoir reçu quatre candidatures : celles de la France, de l'Italie, de la Turquie et du dossier commun Norvège-Suède[11].

Le , l'UEFA a désigné la France comme pays organisateur à Genève.

Candidature de la Turquie[modifier | modifier le code]

Logo de la candidature turque
  • Stades à rénover ou à construire :
    • Istanbul : Stade olympique Atatürk, Stade existant, capacité 82 000 actuelle (Stade 5 étoiles UEFA). Une rénovation est prévue, au niveau de la couverture du stade, pour un coût d'environ 50 M€, la capacité nette pour l'Euro 2016 sera de 90 115 places assises. Pour l'Euro 2016, 8 matchs sont programmés, dont le match d'ouverture, 3 matchs de groupe, 1 huitième de finale, 1 quart de finale, 1 demi-finale et la grande finale.
    • Istanbul : Türk Telekom Arena, Stade en construction, ouverture du stade prévue pour le . Future Stade 5 étoiles UEFA. Le stade sera l'un des rares d'Europe à avoir un toit rétractable, comme celui de l'Ajax d'Amsterdam. Le stade sera la propriété du club de Galatasaray SK. Le coût de sa construction est d'environ 180 M€. La capacité nette pour l'Euro 2016 sera de 52 514 places assises. Pour l'Euro 2016, 6 matchs sont programmés dont 4 matchs de groupe, 1 huitième de finale et 1 quart de finale.
    • Izmir : New Izmir Stadium, nouveau stade à construire, fin des travaux prévue en 2013, le coût de sa construction sera d'environ 153 M€. La capacité nette pour l'Euro 2016 sera de 43 900 places assises. Pour l'Euro 2016, 7 matchs sont programmés dont 5 matchs de groupe, 1 huitième de finale et 1 quart de finale.
    • Ankara : New Ankara Stadium, nouveau stade à construire, fin des travaux prévue en 2013, le coût de sa construction sera d'environ 177 M€. La capacité nette pour l'Euro 2016 sera de 43 403 places assises. Pour l'Euro 2016, 6 matchs sont programmés dont 4 matchs de groupe, 1 huitième de finale et 1 demi-finale.
    • Antalya : New Antalya Stadium, nouveau stade à construire, fin des travaux prévue en 2013, le coût de sa construction sera d'environ 158 M€. La capacité nette pour l'Euro 2016 sera de 44 301 places assises. Pour l'Euro 2016, 6 matchs sont programmés dont 4 matchs de groupe, 1 huitième de finale et 1 quart de finale.
    • Eskişehir : New Eskişehir Stadium, nouveau stade à construire, fin des travaux prévue en 2014, le coût de sa construction sera d'environ 125 M€. La capacité nette pour l'Euro 2016 sera de 38 792 places assises. Pour l'Euro 2016, 5 matchs sont programmés dont 4 matchs de groupe et 1 huitième de finale.
    • Bursa : Timsah Arena, nouveau stade à construire, fin des travaux prévue en 2014, le coût de sa construction sera d'environ 119 M€. La capacité nette pour l'Euro 2016 sera de 33 157 places assises. Pour l'Euro 2016, 5 matchs sont programmés dont 4 matchs de groupe et 1 huitième de finale. Le toit du stade aura la particularité d'avoir la forme d'un crocodile (en turc, timsah), symbole de l'équipe locale Bursaspor.
    • Kayseri : Stade Kadir Has, stade existant, des rénovations seront apportées pour l'Euro 2016 en 2014, le coût de ces rénovations sera de 19 M€. Le stade fait partie de la liste Stade 4 étoiles UEFA. La capacité nette pour l'Euro 2016 sera de 33 296 places assises. Pour l'Euro 2016, 4 matchs de groupe sont programmés.
    • Konya : Torku Arena, nouveau stade à construire, fin des travaux prévue en 2013, le coût de sa construction sera d'environ 119 M€. La capacité nette pour l'Euro 2016 sera de 32 967 places assises. Pour l'Euro 2016, 4 matchs sont programmés dont 3 matchs de groupe et 1 huitième de finale.
Liens

Candidature française[modifier | modifier le code]

Logo de la candidature française

Le , la fédération française de football a annoncé les douze villes qui recevraient la compétition ou seraient en réserve en cas de désignation de la France. Il s'agit de Saint-Denis, Marseille, Lyon, Lille, Paris, Lens, Saint-Étienne, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg, Nice et Nancy.

Dans le cas de l'euro 2016, l'UEFA a demandé à ne pas payer d'impôts. Accordée sous la présidence Sarkozy puis confirmée sous le quinquennat Hollande, cette exonération devrait coûter entre 150 et 200 millions d'euros à la France, selon l'Assemblée nationale[12].

Liens

Candidature italienne[modifier | modifier le code]

Logo de la candidature italienne

Le la fédération italienne de football a annoncé les douze villes qui recevraient la compétition ou seraient en réserve en cas de désignation de l'Italie. Il s'agit de Bari, Cagliari, Césène[13], Florence, Gênes, Milan, Naples, Palerme, Rome, Turin, Udine et Vérone.

Liens

Projet des pays ayant renoncé[modifier | modifier le code]

Le , les gouvernements norvégien et suédois annoncent leur refus d'apporter leur soutien à la candidature commune des deux pays[14].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Quatre candidatures pour l'UEFA Euro 2016, UEFA.com, 11 mars 2009
  2. L'Écosse et le Pays de Galles renoncent à organiser l'Euro 2016, sur challenges.fr, le 02/03/2009
  3. lemonde.fr, consulté le 09/12/2009
  4. http://www.football365.fr/france/equipe-de-france/article_420226_Euro-2016-La-France-gagne-7-voix-a-6.shtml, consulté le 28/05/2010, Résultats des 2 tours de vote
  5. Article sur Sport24.com
  6. Article sur Yahoo.com
  7. Article sur Boursorama.com
  8. Article sur lequipe.fr
  9. "Huit stades pour 2016", L'Équipe, 15 janvier 2008.
  10. Brève sur L'Equipe.fr
  11. Brève sur ouest-france.fr
  12. A qui profite l’Euro 2016 ? Vincent Grimault 02/06/2016 www.alterecoplus.fr/societe/a-qui-profite-leuro-2016-201606021510-00003574.html
  13. LaRepubblica.it
  14. « Euro 2016 : la Suède et la Norvège pourraient retirer leur candidature », Le Monde,‎ (lire en ligne).