Le Figaro

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Logotype du Figaro
Image illustrative de l’article Le Figaro
Une du Figaro le 4 août 1914, le lendemain de la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France.

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Périodicité Quotidien
Format Berlinois
Genre Généraliste, journal d'opinion[1]
Prix au numéro 2,60 €
5,30 € le vendredi et le samedi avec Le Figaro Magazine et ses suppléments du week-end
Diffusion 307 912[2] ex. (2017, en augmentation +0,7 %)
Date de fondation (198 ans)
Ville d’édition Paris

Propriétaire Dassault Medias (Groupe Dassault)
Directeur de la rédaction Alexis Brézet
ISSN 1241-1248
ISSN (version électronique) 0182-5852
OCLC 473539292
Site web lefigaro.fr
Premier numéro, daté des "1er à 14" janvier 1826.

Le Figaro est un quotidien français fondé en 1826 sous le règne de Charles X. Il est à ce titre le plus ancien quotidien de la presse française encore publié. Il a été nommé d'après Figaro, le personnage de Beaumarchais, dont il met en exergue la réplique :

« Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. »

Sa ligne éditoriale est de droite gaulliste, libérale[3] et conservatrice[4], selon le spectre politique français habituellement utilisé, et réunit une majorité de lecteurs de droite et de centre-droit[5],[6].

Le Figaro bénéficie de subventions de la part de l'État français.

Présentation

Devise figurant à la une

« Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. »

— Beaumarchais, Le Mariage de Figaro

Figaro est un des personnages de Beaumarchais, héros du Barbier de Séville, du Mariage de Figaro et de la Mère coupable.

Le Figaro comporte d'autres références au personnage dont il tire son nom, comme « Figaro-ci, Figaro-là », Le Barbier de Séville.

À une époque, cette devise fut remplacée par : « Loué par ceux-ci, blâmé par ceux-là, me moquant des sots, bravant les méchants, je me presse de rire de tout… de peur d'être obligé d'en pleurer... », puis la devise initiale fut restaurée, un temps discrètement, puis de nouveau en première page depuis la dernière maquette.

Ligne éditoriale

Le Figaro, d'après son directeur, se considère comme un journal de droite et de centre droit[7]. Le journal est le point de jonction de plusieurs grands courants d'idées ancrés à droite ou au centre droit. Il s'agit principalement du libéralisme classique ou l'éclectisme libéral[3] jumelé avec un conservatisme social. Il est aussi souvent classé comme gardien de l’éclectisme culturel de la droite française par ses oppositions à la Commune de Paris, au communisme, ou par ses sympathies gaullistes[8], ou encore par son attachement au système républicain. L'un des slogans de sa campagne publicitaire de 2005 était « en matière d'économie nous sommes pour le libre-échange. En matière d'idées aussi. »

En février 2012, un texte de la Société des journalistes du Figaro dénonce la ligne éditoriale de son journal, qu'elle considère comme étant un soutien important aux différents gouvernements de droite qui se sont succédé dans les années 2000[9],[10],[11]. La rédaction du Figaro est très attachée au principe de protection des sources d'information des journalistes.

En mars 2013, son directeur général, Alexis Brézet, définit ainsi l’esprit du quotidien qu’il dirige : « libéral mais pas dogmatique, conservateur mais pas passéiste, européen mais pas eurobéat, attaché à défendre la culture française mais ouvert sur le monde » tout en se revendiquant d’une « indépendance d’esprit »[12].

Identité visuelle (logo)

Action de la Société du Figaro, 13 juin 1923

Histoire du journal

Aîné de la presse française avec la Revue des deux Mondes, Le Figaro fait partie des plus vieux journaux du monde. Il naît en 1826 sous la forme d’un petit journal satirique, devient quotidien en 1866 sous l’impulsion d’Hippolyte de Villemessant, et connaît son âge d'or à la Belle Époque ; des chroniques littéraires aux petites annonces, la bourgeoisie française et l'aristocratie étrangère se reconnaissent dans Le Figaro comme les milieux populaires se retrouvent dans les colonnes des « quatre grands » de l’époque (République du Croissant). En 1944, Le Figaro est ramené vers le libéralisme modéré de la droite classique par la reprise en main de Pierre Brisson qui fait du Figaro un journal triomphant de la Libération. La prospérité de la « maison Figaro » accompagne celle des trente glorieuses : le Figaro reste le journal qui a choyé de « grandes plumes ».

Le premier Figaro : un journal satirique atypique (1826-1854)

Le Figaro en 1826 (numéro 6).

Le , sous la Restauration, parait Le Figaro, un quotidien satirique à Paris, sous l'impulsion d'un chansonnier, Maurice Alhoy, et d'un écrivain et homme politique, Étienne Arago. Le « journal satirique, spirituel et batailleur » est baptisé du nom d'un personnage de Beaumarchais pour faire un pied-de-nez à la censure monarchique. Il se présente sous un format de quatre pages, petit-folio et est publié avec de nombreuses interruptions.

Auguste Le Poitevin de L'Égreville [13]devient directeur de publication en avril 1826, il donne le journal du 22 au 26 avril le nom Le Nouveau Figaro, ensuite reprend le nom Le Figaro[14]. il vend le journal en 1827 pour la somme de 30 000 francs à Victor Bohain. Parmi ses premiers rédacteurs, on trouve Félix Davin, Léon Gozlan, Auguste Jal, Jules Janin, Alphonse Karr, Nestor Roqueplan, George Sand, Jules Sandeau. Le journal littéraire aux discours satiriques manie le rire et l’allusion politique afin de « faire la barbe » aux royalistes : ainsi la devise « La vérité, quand même !... », toujours mentionnée en bas à droite dans les premiers numéros est particulièrement provocante car elle détourne celle des ultras du début de la Restauration, « Vive le roi quand même ». De fait, Le Figaro est un journal royaliste mais qui se pose en adversaire des ultra-royalistes qui appuient Charles X[15].

Après la chute de Charles X, il accueille favorablement la révolution de Juillet[16] parce que le vieux titre a contribué au renversement du régime[17]. Son directeur Victor Bohain y gagne alors une place de préfet de la Charente. Le journal garde cependant son indépendance d'esprit et, sous la direction d'Henri de Latouche, se montre ensuite très critique envers la Monarchie de Juillet[18].

En 1832, les éléments républicains du vieux titre étant neutralisés et écartés, Le Figaro est racheté par les monarchistes pour contrer un front satirique mené par La Caricature. Il perd son inventivité satirique à cette occasion[19]. Fin 1833, jusqu'en 1854, l'« ancien Figaro » essuie neuf échecs lors des différentes tentatives de relance.

Émile Gaboriau, auteur d'un ouvrage sur les premiers « Figaro » en 1861, rappelle les raisons de ses succès ou de ses échecs[20] :

« Malheureusement pour le petit journal, les causes de sa vogue sont aussi celles de sa décadence. Un jour il ne donne plus juste la note de l’opinion, de ce moment il est perdu. Lui, si fort pour démolir, il est impuissant à édifier. L’essaie-t-il, il devient grotesque, ridicule même. Il brille dans l’opposition ; mais qu’il passe au pouvoir, il s’éteint et meurt »

Peut-être l'épilogue est-il pour ce quotidien de devenir un journal respecté et de restaurer sa position d’électron sur l’échiquier politique.

Résurrection du journal : Le Figaro de Villemessant (1854-1879)

Hippolyte de Villemessant a fait du Figaro une nouvelle force dans le champ littéraire.

« Il avait fait deux fois faillite. Cela peut arriver aux plus honnêtes. Il n’avait plus à choisir qu’entre le suicide et la police correctionnelle. Il en était à cette minute de suprême angoisse où l’homme, qui se sent perdu, risque tout, même un crime. Il risqua plus qu’un crime, il risqua Le Figaro. »

— Octave Mirbeau, Les Grimaces

En avril 1854, sous l'impulsion d'Hippolyte de Villemessant, Le Figaro est repris. Le journal est surtout parisien et littéraire. Hippolyte de Villemessant sait d'emblée s'entourer de rédacteurs talentueux (Balzac, Charles Baudelaire, Alexandre Dumas et les frères Goncourt) et innove : il crée des rubriques permanentes, dans lesquelles les lecteurs se retrouvent, et insère des brèves, une rubrique nécrologique et un courrier des lecteurs. Il est aussi l'instigateur de la rubrique « Échos », qui fait le succès du journal, avec force calembours, anecdotes, indiscrétions et potins, qui donnent aux lecteurs l'impression d'appartenir à un public de privilégiés mis dans la confidence. Le succès du Figaro est tel qu'Hippolyte de Villemessant décide de doubler la fréquence de parution de son hebdomadaire dominical le . Le journal devient bihebdomadaire et paraît alors le jeudi et le dimanche[21].

Dès la parution des Fleurs du Mal en 1857, Gustave Bourdin réagit avec virulence dans les colonnes du Figaro du  : « Il y a des moments où l'on doute de l'état mental de M. Baudelaire, il y en a où l'on n'en doute plus ; - c'est, la plupart du temps, la répétition monotone et préméditée des mêmes choses, des mêmes pensées. L'odieux y côtoie l'ignoble ; le repoussant s'y allie à l'infect… ce livre est un hôpital ouvert à toutes les démences de l’esprit, à toutes les putridités du cœur ; encore si c’était pour les guérir, mais elles sont incurables[22]. » Cette appréciation totalement négative deviendra le jugement dominant de l'époque et l'article sera à l'origine des ennuis judiciaires de Baudelaire, de la censure et de la condamnation des Fleurs du mal[23].

Des chroniques littéraires aux petites annonces, la bourgeoisie française se reconnaît dans Le Figaro comme les milieux populaires se retrouvent dans les colonnes des « quatre grands » de l’époque. Le Figaro se positionne aussi comme l’un des principaux journaux du monde parisien[24]. Ainsi Alphonse Daudet a écrit dans ses célèbres Mémoires, en 1891, que le Figaro avait « comme clients, le Tout-Paris, c’est-à-dire cet infiniment petit morceau de Paris qui mène son train entre le Gymnase et l’Opéra, Notre-Dame-de-Lorette et la Bourse, et s’imagine exister seul : des coulissiers, des comédiens, des journalistes ; sans compter la légion agitée, affairée, des bons boulevardiers qui ne font rien »[25]. Il est « un journal conçu par le boulevard pour le boulevard »[26].

Pierre-Auguste Renoir, Madame Monet lit Le Figaro (vers 1872-1874), Lisbonne, musée Calouste-Gulbenkian.

Durant l'année 1863, un concurrent quotidien apparaît : Le Petit Journal. En réaction, Hippolyte de Villemessant crée L'Événement, quotidien lui aussi, refusant d'engager Le Figaro dans la bataille. Le Petit Journal sort vainqueur de cette confrontation et L'Événement disparaît peu de temps après, à la suite d'un article sur le droit des pauvres, qui aurait déplu au gouvernement de Napoléon III.

Le , Le Figaro devient un quotidien[27]. Il connaît aussitôt du succès grâce à des contenus variés et de qualité. À cette époque, Le Figaro est l'un des premiers journaux à publier des grands reportages réalisés sur place, en France ou à l'étranger, par ses propres journalistes. En effet, en imposant une complicité malicieuse entre journaliste et lecteur, et une critique en matière de vie culturelle, de la littérature (poésie, roman naturaliste, théâtre), de la chronique mondaine à la vie musicale (il organise même des concerts de musique et au début des années 1920 ; Stravinsky compose pour Le Figaro), le journal assume un véritable magistère, pas seulement critique, mais également créateur. Son style alerte et animé se démarque aussi du style terne de la presse de l'époque. Le tirage atteint alors les 56 000 exemplaires, dont 15 000 abonnés. Le Figaro politique paraît en 1867. Il participe aux grandes affaires politiques du XIXe siècle, dans lequel Henri Rochefort laisse libre cours à son talent de satiriste. L'apparition d'un tel journal s'explique par la libéralisation de l'Empire. Cependant, Henri Rochefort frise la censure. Hippolyte de Villemessant crée alors un journal pour lui : La Lanterne.

Lors de la Commune de Paris, le journal prend position contre celle-ci. Il est le premier journal supprimé par la Commune, mais reprend ses publications lorsque celle-ci est finalement vaincue. Le Figaro se crée ainsi un public d'aristocrates et de bourgeois. Il s'affirme comme « conservateur-monarchique » dans son édition du , après une suspension de quinze jours due à un éditorial antiparlementaire et pro-Mac Mahon rédigé par Saint-Genest.

Hippolyte de Villemessant se fait vieux et songe à l'avenir du Figaro ; il passe le relais à une direction collégiale composée de Francis Magnard, rédacteur en chef (célèbre pour la verve de son petit éditorial, le « Magnard », qui témoigne de l'émergence du journalisme professionnel), Fernand de Rodays, administrateur, et Antonin Périvier, directeur littéraire[28].

Le , Le Figaro paraît encadré de noir : Hippolyte de Villemessant est mort la veille à Monte-Carlo. De nombreuses personnes se rendent à ses funérailles. Des auteurs comme Alphonse Daudet ou Gustave Flaubert laissent un témoignage de la perte alors ressentie par le monde littéraire et politique.

Le Figaro et la Belle Époque : un journal entre deux France (1879-1914)

La Belle Époque est l'âge d'or de la presse en France. Après la loi sur la liberté de la presse du 29 juillet 1881, le journal bénéficie du développement technique des machines de presse et de l'alphabétisation de la population française. Les écrivains deviennent des journalistes courtisés. Cette période marque également l’introduction des suppléments, en commençant en 1882 par le supplément littéraire. En même temps, Le Figaro organise des soirées littéraires. Cette initiative durera plus d’un quart de siècle et réunit les premiers jeudis de chaque mois un cercle étroit de privilégiés qui prennent connaissance des nouveautés de la littérature. Parallèlement, Le Figaro s’investit vivement dans l’affaire de Panama. Le succès du Figaro se confirme et ses tirages dépassent 80 000 exemplaires entre 1879 et 1895, ce qui en fait un titre majeur de la presse de la période.

Le directeur du titre, Fernand de Rodays, est persuadé de l'innocence de Dreyfus et laisse publier nombre d'articles en faveur du capitaine Dreyfus. Le est publié le dossier de Scheurer-Kestner qui présente le capitaine comme une victime d’une erreur judiciaire. C'est aussi dans Le Figaro que Mathieu Dreyfus, le frère d'Alfred Dreyfus, désigne Ferdinand Walsin Esterhazy comme le vrai coupable. Le , les deux pistes se rejoignent, à l'occasion d'une rencontre entre Scheurer-Kestner et Mathieu Dreyfus. Ce dernier obtient enfin la confirmation du fait qu'Esterhazy est bien l'auteur du bordereau. Le 15 novembre, sur ces bases, Mathieu Dreyfus porte plainte auprès du ministère de la Guerre contre Walsin Esterhazy[29].

Le mouvement dit dreyfusard, animé par Bernard Lazare, Mathieu Dreyfus, Joseph Reinach et Auguste Scheurer-Kestner, est né au sein de la rédaction du Figaro. Émile Zola, informé mi-novembre 1897 par Scheurer-Kestner du dossier[30], est convaincu de l'innocence de Dreyfus et s'engage officiellement. Dans les colonnes du Figaro, Émile Zola écrit trois articles avant la parution du célèbre « J'accuse…! » dans les colonnes de L'Aurore. Un des dessins les plus célèbres de l'affaire est le raccourci que Caran d'Ache fit, le , dans les colonnes du Figaro, d'une querelle familiale concernant l'affaire Dreyfus pour illustrer la profonde division de la société française à ce sujet au tournant des XIXe et XXe siècles. Par ailleurs, Anatole France et Zola sont les principaux journalistes aux rubriques de critique littéraire et artistique de cette époque pour le titre.

Gaston Calmette est nommé directeur du journal en 1902. Il réorganise très vite Le Figaro : il rachète le contrat d’impression et les machines de l’imprimerie, modernise l’immeuble, amortit les dettes et réussit à faire remonter les tirages[31] par le retour à l’ancien programme du journal « non politique » visant surtout des milieux aristocratiques, « de la bourgeoisie la plus riche, du grand commerce, de la haute industrie, de l’armée, de la société étrangère la plus élégante. »[32]

Caricature d'Édouard VII en visite à Paris, le Figaro à la main.

En 1904, Le Figaro relaye les « fiches[33] » des services militaires (voir affaire des fiches). Cette opération de fichage politique et religieux dans l'armée française visait les officiers, généralement issus de familles catholiques, qui ont été souvent écartés des postes importants de l'armée quelquefois au profit de carriéristes médiocres issus des loges ou de la clientèle des partis de gauche.

À partir de 1908, Marcel Proust écrit un certain nombre d'articles dans Le Figaro (Pastiches et mélanges) et il reprend même certains de ses articles dans À la recherche du temps perdu. D'un autre côté, plusieurs articles de politique étrangère et sportives publiés en une du Figaro par Pierre de Coubertin entre juillet 1902 et juillet 1906 (puis réunis en 1909 chez Plon-Nourrit sous le titre Pages d’histoire contemporaine), participent à convertir les Français aux sports collectifs, selon le Daily Telegraph, le Times, et le New York Herald Tribune[34].

Entre les lignes de front : les Années folles et Le Figaro en guerre (1914-1942)

Pour plaire à son lectorat mondain, le directeur du journal, Gaston Calmette, va jusqu’à publier les vices privés des personnalités politiques. Il lance une campagne de presse contre le ministre des Finances Joseph Caillaux, l'accusant entre autres d'avoir cumulé ses fonctions politiques avec la présidence du conseil d'administration d'une banque étrangère, tout en le menaçant de publier ses lettres privées. Gaston Calmette est assassiné le par Henriette Caillaux, la femme du ministre incriminé[35].

Cette période coïncide avec la censure, réhabilitée dans plusieurs pays durant la Première Guerre mondiale, au nom de l'intérêt national. En France, elle prend la forme d’une loi du , votée dans l'urgence, interdisant tout article apte à révéler des informations à l'ennemi ou à décourager les Français (notamment en révélant la réalité des conditions de vie au sein des tranchées). La Grande Guerre prive temporairement Le Figaro de son identité mondaine et littéraire. La direction suivante d’Alfred Capus et de Robert de Flers n'apporte pratiquement pas de changements et en 1920, à la suite d’un conflit interne, ils quittent Le Figaro. Louis Latzarus en prend la rédaction en chef pour la courte période qui suit.

Durant l'entre-deux-guerres, le journal renoue avec un certain esprit mondain[36], surtout dans ses chroniques[37], où la conversation s'adresse à un public encore très féminin ; seul en a subsisté de nos jours le Carnet mondain[38].

En 1922, le journal, devenu société par actions, passe aux mains du parfumeur François Coty qui réussit à racheter la majorité des parts[39], qui le renomme Figaro. Il installe le nouveau siège au rond-point des Champs-Élysées, dans l'ancien hôtel particulier du banquier Ludwig Bamberger. Il absorbe, à la mort d'Arthur Meyer, Le Gaulois. Coty délaisse le journal en 1928 pour L'Ami du peuple. Figaro redevient Le Figaro en 1929, date à laquelle les premiers mots croisés apparaissent. La politique devient le sujet principal. Thuriféraire du fascisme mussolinien et antisémite notoire, le parfumeur Coty fait mener dans son journal des campagnes contre les impôts, la franc-maçonnerie et le communisme international. Le ton populiste, proche de l'extrême droite, et antiparlementaire des années Coty, font perdre au journal les trois quarts de ses lecteurs (en 1932, la diffusion est tombée à 10 000 exemplaires)[40]. De mai 1923 à septembre 1926, Maurice Feuillet fonde et dirige un nouveau supplément hebdomadaire, « Le Figaro artistique », consacré à l'art.

En 1925, Coty nomme l'éditorialiste politique Lucien Romier rédacteur en chef, il le restera jusqu'en 1927 lorsqu'il quitte le journal à la suite d'un conflit avec son propriétaire. La veuve de François Coty, Mme Cotnareanu, en devient la nouvelle propriétaire à la mort de son mari en juillet 1934. Lucien Romier revient alors à la direction du journal tandis que Pierre Brisson y prend progressivement des responsabilités importantes et devient directeur littéraire[41]. Le journal un temps compromis par les sympathies fascistes de François Coty retrouve une brillante équipe de rédacteurs à partir de 1935. Ainsi François Mauriac, Georges Duhamel, Jean Giraudoux, Tristan Bernard et André Maurois vont en devenir membres[42]. Cependant, le Figaro ne retrouve pas politiquement une ligne modérée. Lucien Romier conservant au journal un ton antiparlementaire, très hostile au Front populaire et épousant les positions du maréchal Pétain (dont il sera ministre à Vichy). Ainsi le , à la une du journal, les prises de position éditoriales sont sans ambiguïté. Allant des franquistes qualifiés de « héros » tandis qu'ils reprennent la ville de Tolède pendant la guerre d'Espagne, jusqu'à l'homme politique Philippe Henriot (élu de la Fédération républicaine qui deviendra un des importants soutiens du régime de Vichy) "chaudement félicité" pour sa réélection. Avec le temps, le journal se replie sur le libéralisme et les journalistes « munichois sans enthousiasme »[42], s'opposent au nazisme à la fin des années 1930.

Les textes rédactionnels sont souvent accompagnés de pages entières d’illustrations et les premières photographies font en outre leur apparition dans Le Figaro, qui les utilise alors abondamment. Grâce aux efforts de la nouvelle équipe, les tirages remontent : ils atteignent 50 000 exemplaires en janvier 1936 et 80 000 en 1939[43]. Le quotidien couvre par de grands reportages les conflits de l'époque, comme la guerre d'Éthiopie, la guerre sino-japonaise ou la guerre d'Espagne.

À la veille de la Seconde Guerre mondiale, le journal subit à nouveau la censure. Sous la plume de Maurice Noël apparaît pour la première fois l’expression de la « drôle de guerre »[44]. Le Figaro s'installe à Bordeaux en 1940 puis à Clermont-Ferrand. Le Figaro est publié après coup à Lyon, en zone libre, grâce au versement de 4 469 504,50F par le gouvernement de Vichy à François Mauriac[45], jusqu'à l'occupation allemande de 1942. À la suite des éditoriaux de Pierre Brisson, la censure de Vichy, notamment de la part du ministère de l’Information, se fait plus pressante.

Pierre Brisson décide dans ces conditions d’arrêter le journal le , le lendemain de sa suspension[46], et publie un éditorial dont la parution est empêchée sauf pour les abonnés :

« Les consignes impératives qui viennent de nous parvenir ne nous permettent plus de poursuivre notre tâche sans offenser nos sentiments les plus intimes et sans trahir la confiance du public. Il s'agit de mentir ou de se démettre. Notre choix est fait. Je remercie les lecteurs de leur attachement, de leur compréhension, de l'estime qu'ils marquent à ce journal fait par des hommes de cœur dans des situations difficiles. Je leur donne l'assurance qu'ils retrouveront au premier jour Le Figaro, fidèle à ses devoirs et conforme à ses vœux. »

Le Figaro libéré et triomphant après la Libération (1944-1975)

Développement du quotidien

Raymond Aron qui a fourni plus de 2 300 articles.

À la Libération Le Figaro reparaît, avec l'appui de Louis Aragon[47], à Paris avec un éditorial de François Mauriac sur Charles de Gaulle (le 25 août 1944). Il est confronté aux débats sur les modalités de l’épuration. Il devient ainsi le journal du MRP face aux communistes et aux socialistes.

Aidé par Maurice Noël, Pierre Brisson relance en avril 1946 un hebdomadaire littéraire. Publié en dehors du quotidien, Le Littéraire (qui devient Le Figaro littéraire en 1947) est créé en réponse à la mainmise du Parti communiste français sur de nombreux journaux culturels et pour défendre la théorie de l'art pour l'art face à l’engagement idéologique et politique des intellectuels[48]. L’hebdomadaire a alors défendu des écrivains critiques du communisme ou transfuges du bloc de l'Est (Arthur Koestler, Victor Kravtchenko). Le Littéraire ou Le Figaro littéraire a réuni différents écrivains ou intellectuels, tels que Paul Claudel, Léon-Paul Fargue, Colette, Julien Green, Rousset, Rougemont, etc. Il se présente comme défenseur des valeurs culturelles de la droite française.

Pierre Brisson ramène Le Figaro vers le libéralisme modéré de la droite classique. C'est lui qui attire Raymond Aron (2 300 articles fournis).

À l'avènement de la Ve République, l'hostilité de Pierre Brisson envers le RPF cesse et il se rallie à De Gaulle. Pierre Brisson décède en 1964. La femme de François Coty vend toutes ses parts la même année. Jean Prouvost récupère le reste des actions Coty et devient ainsi l'actionnaire majoritaire du journal.

Renommée des concours de plage

C'est durant cette période (1948-1975) que se développent les « concours de plage du Figaro » qui, à leur apogée, prennent une dimension internationale. Le concours était organisé dans un grand nombre de stations balnéaires, en trois catégories, selon l'âge des concurrents. Dans chaque catégorie, concouraient les enfants nés durant une période de trois années consécutives. Par exemple, en 1962, année des XVe jeux[49], les catégories correspondaient aux enfants nés en 1948 à 1950 (3e), 1951 à 1953 (2e) et 1954 à 1956 (1re catégorie). Outre ces trois catégories, il existait une catégorie « adultes ». Il y avait au départ cinq concours de châteaux de sable par an. Ce nombre s’est ensuite réduit et un concours de peinture a été ajouté. On ne pouvait gagner le 1er prix qu’une fois par saison. Une fois gagné ce 1er prix, on était « Hors-concours » pour le 1er prix. Pour chacun des cinq concours, les vainqueurs concouraient ensuite, sur photo, à un classement au niveau national, généreusement doté de cadeaux.

Le fleuron de l'empire Hersant : un journal dans la tourmente (1975-2004)

En 1975, le journal est racheté par Robert Hersant, directeur d'un groupe de publications périodiques qui avait commencé son ascension dix ans plus tôt en fusionnant deux journaux régionaux de Brive-la-Gaillarde, et avait dès ce moment été remarqué par le magazine Presse-Actualité comme un éventuel « nouvel Axel Springer ». Le journal est acheté, pour la somme de 7,3 millions de francs qu’il a payé en plusieurs fractions, dont la dernière n'a été réglée qu'en décembre 1976[50].

Robert Hersant est alors le directeur politique du journal et impose pour les positions-clefs ses proches et amis : son fils Jacques Hersant devient le codirecteur de la publication, son autre fils Michel Hersant est membre du conseil de surveillance, dont le président est André Audinot, proche collaborateur de Robert Hersant. N’étant pas « un homme à transiger sur l’exercice du pouvoir »[51], Robert Hersant se sépare d’un groupe des journalistes. Parmi eux, le vice-président du directoire Jean Griot, le président de la Société des rédacteurs Denis Perier Daville, un membre du conseil de surveillance Maurice Tillier, plusieurs rédacteurs en chef, chefs des services, chefs de rubrique, rédacteurs. De même, Jean d'Ormesson quitte son poste du directeur général, mais accepte une chronique régulière dans le nouveau supplément, Le Figaro Magazine.

Le supplément du week-end Le Figaro Magazine, lancé en 1978, est violemment attaqué par la gauche (Le Canard enchaîné l'appelle Le gai FroMage nazi, anagramme très polémique), en raison selon eux de la présence de nombreuses plumes proches de l'extrême droite intellectuelle[52], bien que l’influence de la Nouvelle Droite sur la ligne du magazine ne soit pas démontrée[53].

Robert Hersant rachète dans ce début des années 1980 ce qui subsiste du groupe Boussac : le quotidien L'Aurore. Le nom de ce journal, puissant dans les années 1950-1970, figure toujours associé à celui du Figaro. En 1985, L'Aurore est en effet complètement intégré dans Le Figaro. Ce titre survit un temps dans celui de l'édition sans supplément du samedi Le Figaro - L'Aurore. Ce second titre disparaît pour cette édition, au moins depuis 2012[réf. nécessaire].

À l’approche des élections de 1986, Le Figaro appelle à l’élection de Jacques Chirac, puis pendant la cohabitation et les deux campagnes présidentielles suivantes, tirant la conclusion des critiques de la partie la plus libérale et centriste et la plus jeune de son public, Le Figaro souhaite se rapprocher d’une formule plus proche de celle d’un « Washington Post à la française » ou celle de l'époque de Pierre Brisson, ce qui implique une ouverture politique plus large[pas clair][54]. Le pluralisme est le bienvenu au sein de la rédaction. La place allouée aux vues libérales devient peu à peu supérieure à celle réservée aux idées conservatrices.

Si l’équipe de Max Clos continue toujours la ligne politique d’un quotidien libéral, soutenue surtout par Franz-Olivier Giesbert qui « fait la chasse aux idées à l’emporte-pièces »[55], son but est de créer un journal « avec des bonnes idées de tous les jours »[55], informatif et au sein duquel les faits seront séparés des opinions. Giesbert veut contourner de cette façon l’impasse qui sépare aujourd’hui le journaliste de l’information. Celui qui se rend sur les lieux pour y faire lui-même les enquêtes nécessaires. Pour Giesbert « le journalisme consiste à sortir des informations… Et non pas à attendre que la dépêche de l’agence tombe, pour préparer son petit commentaire »[55].

Le , Le Figaro publie pour la première fois sa page une en couleurs à l'occasion de la victoire française en finale lors de la Coupe du monde de football de 1998.

Le , Jean de Belot succède à Franz-Olivier Giesbert à la direction de la rédaction. Avec les Grands Débats, le journal entame une des phases d'ouverture idéologique et fait venir dans ses colonnes des signatures nouvelles. La diffusion progresse alors même que le journal est offert gratuitement sur le net. Le groupe lance le supplément Hors Série et créée l'édition du lundi du Figaro Économie.

Le Figaro aujourd'hui : l'arrivée du groupe Dassault (2004)

Ancien siège du Figaro, au 37, rue du Louvre, dans le 2e arrondissement de Paris (photographie de 2004).
Siège du Figaro, au 14, boulevard Haussmann, dans le 9e arrondissement de Paris.

En juin 2004, le groupe Dassault (GIMD) est autorisé à prendre le contrôle de la Socpresse, maison mère du Figaro [56] . En octobre, l'inquiétude des syndicats sur l'indépendance du journal est vive[57], allant jusqu'au départ volontaire de 268 journalistes du groupe Socpresse (soit 10 % de l'effectif total)[58] ; alors que Serge Dassault remanie la direction du journal, en licenciant Jean de Belot avec lequel il a eu une série de conflits sur la couverture de l'actualité politique. Yves de Chaisemertin quitte également le groupe le même jour. Le Figaro est désormais dirigé par Nicolas Beytout et Francis Morel[59]. Les chiffres de diffusion du journal quotidien vont rapidement se ressentir de l'arrivée de Serge Dassault comme le montrent les tableaux ci-dessous.

Le Figaro quitte le 37 rue du Louvre pour s'installer au 14 boulevard Haussmann le 19-21 août 2005.

Le 3 octobre 2005, Le Figaro change de format pour la première fois depuis plus de trente ans. Le titre apparaît désormais dans un cartouche bleu[60],[61]. En outre, au cahier économie créé en 1985 vient s'ajouter un cahier loisirs intitulé Et vous. Cette nouvelle formule est officiellement censée permettre à l'entreprise de proposer à la vente davantage d'espaces publicitaires en une et en quatrième de couverture. En dépit de ces investissements, les plus importants dans l'histoire du journal, la diffusion payée continue de reculer.

Nicolas Beytout quitte la direction du Figaro et rejoint le pôle médias de LVMH[62]. Certains journalistes y voient la raison des tensions qui ont opposé la rédaction à son directeur depuis son arrivée. Le grand reporter Patrick de Saint-Exupéry, parle de « blocages permanents » de la part de Nicolas Beytout.

Étienne Mougeotte devient alors directeur des rédactions du groupe Figaro en novembre 2007. En février 2008, un plan d'économies de 12 millions d'euros est annoncé. Le quotidien doit supprimer entre 10 et 13 % de ses effectifs. Le déficit du journal s'élève officiellement à 10,5 millions d'euros pour l'année 2007 [63].

Le Figaro augmente le prix de son journal le , passant de 1,20 euro à 1,30 euro[64]. Il augmente une nouvelle fois fin décembre 2010 et passe ainsi à 1,40 euro[65]. Selon le directeur général du journal et le président du syndicat de la Presse quotidienne nationale, Francis Morel, le prix de vente du Figaro, qui n'avait pas évolué depuis décembre 2008, augmente en raison des augmentations qu'imposent les producteurs de matières premières aux journaux[66].

Le Figaro lance une nouvelle formule () avec une nouvelle maquette (systématisation de la couleur notamment) et un nouveau format (format berlinois). Cette nouvelle formule est produite dans une nouvelle imprimerie à Tremblay-en-France[67].

À partir du , l'édition du vendredi est accompagnée d'un cahier de 8 pages qui propose une sélection d'articles du New York Times[68].

Le Figaro s'installe sur les tablettes tels l'iPad ou la Samsung Galaxy Tab. L'application « Le Figaro » permet ainsi de suivre toute l'actualité en continu et de profiter de tous les contenus du journal (moyennant un abonnement) et de son site Internet.

En juillet 2012, Alexis Brézet devient directeur de la rédaction du journal en remplacement d'Étienne Mougeotte[69]. Depuis, la diffusion payée du Figaro est repartie à la hausse.

En septembre 2015, Le Figaro propose une offre de rachat au Groupe CCM Benchmark, qui possède les sites Comment ça marche, Le Journal du Net, L’Internaute et Copains d'avant. « Cette acquisition nous permet de changer de dimension et de nous battre directement contre Facebook ou Orange en France », se félicite Marc Feuillée, directeur général du Figaro, qui revendique, avec CCM Benchmark, la place de « leader français des médias numériques »[70].

Une indépendance éditoriale qui suscite un débat

L'indépendance éditoriale du Figaro est un sujet polémique depuis sa prise de contrôle par Serge Dassault en juin 2004. Les critiques se focalisent sur quelques déclarations de ce dernier : Mon groupe doit « posséder un journal ou un hebdomadaire pour y exprimer son opinion. »[71] ; un journal « permet de faire passer un certain nombre d’idées saines. »[72] ; « par exemple, les idées de gauche sont des idées pas saines. »[73]. Fin septembre 2004, le directeur de la rédaction, Jean de Belot, est démis. À la suite, la Société des rédacteurs du journal vote à 93 % une motion réaffirmant l'indépendance éditoriale de la rédaction[74].

Dès juillet 2004, un article relatant la rencontre entre le président algérien Abdelaziz Bouteflika et le président français Jacques Chirac est en partie censuré : la partie faisant allusion à une éventuelle commande de Rafale, pourtant déjà rapportée dans l'édition de la veille du Monde, est supprimée sur demande directe de Serge Dassault. Cet événement prenant place peu après la publication d'un article critiquant l'Eurofighter, concurrent direct du Rafale de Dassault Aviation, des questionnements émergent au sein de la rédaction[75]. En août 2004, un entretien avec Andrew Wang dont le journal avait l'exclusivité, dans le cadre de l'affaire des frégates de Taïwan, est écarté sur demande de Serge Dassault ; ce qui déclenche des troubles pendant quelques mois au sein de la rédaction[76].

En octobre 2008, le Syndicat national des journalistes (SNJ) publie un communiqué dans lequel il s'inquiète de l'absence d'indépendance au sein de la rédaction, et dénonce l'alignement du journal sur la politique menée par le gouvernement de Nicolas Sarkozy et sur les intérêts des entreprises de Serge Dassault en France et à l'étranger[77].

En 2009, Le Figaro est cité dans l'affaire des sondages de l'Élysée. Il apparaît en effet que le journal aurait publié des sondages payés par le budget de la présidence de la République, sous Nicolas Sarkozy[78]. En réponse, la société des rédacteurs du titre demande au directeur de la rédaction, Étienne Mougeotte, de « mettre immédiatement un terme à ce type de "coproduction" qui nuit gravement à la crédibilité des titres du groupe »[79].

En mars 2014, l'hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné publie et diffuse sur son site les enregistrements pirates de Patrick Buisson, conseiller de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était président de la République française[80]. On peut notamment y entendre, lors d'une réunion au palais de l'Élysée avant un discours important, Nicolas Sarkozy demander si « on peut faire plaisir à Mougeotte [alors directeur du Figaro] en lui envoyant le texte ». On peut ensuite entendre Patrick Buisson appeler Étienne Mougeotte et lui lire la quasi-intégralité de l'allocution de Nicolas Sarkozy. Il conseille aussi fortement au patron du Figaro de « faire passer dans le titre l'idée de la nécessité de s'adapter aux circonstances nouvelles », ajoutant « c'est ça l'idée ». Le lendemain, Le Figaro titrait en une : « Un gouvernement fortement remanié : la stratégie de Sarkozy face aux défis du monde arabe »[81].

Le même hebdomadaire publie en novembre 2016 des extraits d'une conversation entre l'homme d'affaires proche de Nicolas Sarkozy Alexandre Djouhri et le conseiller pour les activités médias du groupe Dassault, Rudi Roussillon, ayant eu lieu en mars 2015. A propos de l'Affaire Sarkozy-Kadhafi, Alexandre Djouhri, lui-même impliqué dans cette affaire, suggère à Rudi Roussillon de « faire faire un édito sur ce sujet » dans Le Figaro et lui propose le nom de Yves Thréard. Rudi Roussillon accepte la proposition[82].

Le 20 avril 2017, pendant le débat télévisé organisé par France 2 dans le cadre de l'élection présidentielle française de 2017, le candidat Nicolas Dupont-Aignan a dénoncé « la censure » dont il serait victime au Figaro. Il a notamment dévoilé un échange de SMS avec le propriétaire du journal. Serge Dassault : « Le boycott de mon journal n'est que la conséquence de ton attitude contre Fillon et ce n'est pas restant dans ton coin que tu y arriveras mais en étant dans une équipe gouvernementale. Il vaut mieux manger une soupe que du pain rassis. » Nicolas Dupont-Aignan : « Je suis scandalisé que tu assumes ce boycott. » Serge Dassault : « Cela n'arrivera plus quand tu cesseras de combattre Fillon. » Nicolas Dupont-Aignan : « C'est de la censure. » Serge Dassault : « Si tu changes d'avis, il n'y aura plus de censure je te le promets[83]. »

L'absence d'indépendance éditoriale au sein de la rédaction du Figaro, réelle ou supposée, est régulièrement pointée par des médias tels que Le Canard enchaîné[84],[85], Le Monde diplomatique[86],[87], Mediapart[88], Arrêt sur images[89],[90] ou encore Acrimed[91],[92].

Après l'élection d'Emmanuel Macron, Marianne pointe du doigt l'accueil « bienveillant » que le journal réserve au nouveau président qui accorde au seul Figaro son premier entretien exclusif à la presse écrite française[93]. Ce soutien affiché ne serait pas sans susciter des réactions hostiles d'une partie de son lectorat, une autre partie désignée comme aisée et libérale, elle, n'étant pas hostile à ce rapprochement[93].

Organisation : membres et repères

Direction générale

  • Directeur de la rédaction : Alexis Brézet
  • Directeur adjoint de la rédaction (Politique, Société, Sciences) : Paul-Henri du Limbert (décédé en février 2018[94])
  • Directeur adjoint de la rédaction (Économie) : Gaëtan de Capèle
  • Directeur adjoint de la rédaction (Culture, Figaroscope, Télévision): Bertrand de Saint Vincent
  • Directeur adjoint de la rédaction (Débats et Opinions, Littéraire) : Étienne de Montety
  • Directeur adjoint de la rédaction (Étranger) : Philippe Gelie
  • Directeur adjoint de la rédaction (Sports, Opérations Spéciales) : Yves Thréard
  • Directrice adjointe de la rédaction (Mode, Tourisme, Loisirs, Automobile) : Anne-Sophie Von Claer
  • Directrice adjointe de la rédaction (secrétariat de rédaction, photo) : Anne Huet-Wuilleme

Les journalistes actuels du Figaro

Anciens collaborateurs célèbres

Directeurs et dirigeants

Portrait Nom Période
Hippolyte de Villemessant 1854-1875
Francis Magnard 1876-1894
Fernand de Rodays 1894-
Jules Cornély 1897-
Gaston Calmette 1902-1914
Alfred Capus 1914-
Robert de Flers 1921-
François Coty 1922-1933[3]
André Chaumeix 1926-1930
Lucien Romier 1925-1927
1934-1940
Pierre Brisson 1934-1942
1944-1964
Jean Prouvost 1964-1975
Robert Hersant 1975-1996
Yves de Chaisemartin 1996-2004
Serge Dassault 2004-2018

Célèbres figarotiers

Le Figaro est souvent considéré comme le « journal des académiciens », du fait du grand nombre d'« immortels » qui y ont écrit[95].

Dessinateurs

Sièges

Le groupe Figaro

Logo du Groupe Figaro à partir de 2009

Le Figaro constitue le Groupe Figaro (ou Dassault Medias) (Groupe industriel Marcel Dassault). L'ancienne société Socpresse démantelée en 2005 devient officiellement Dassault media (Groupe Figaro) en 2011[96].

Le quotidien Le Figaro et ses suppléments

Logo de la marque Figaro à partir de 2009

Tous les jours, le quotidien est accompagné d'un supplément imprimé sur papier saumon, Le Figaro Économie, ainsi que d'un troisième cahier, Le Figaro et vous.

En outre,

Autres suppléments, rubriques et titres

  • Le Figaro Patrimoine est un supplément du Figaro publié mensuellement.
  • Le Figaro Étudiant, est un supplément du Figaro publié mensuellement.
  • F, l'art de vivre (préalablement Almaviva) [97] est un supplément du Figaro publié six fois par an (septembre, octobre, novembre, mars, avril, mai) depuis septembre 2015.
  • Chaque semaine, un tome des « essentiels » de l'Encyclopædia Universalis, a été vendu en supplément le mardi, le premier tome étant gratuit. Cette encyclopédie contenait 6 000 articles, 17 000 notices et 200 000 liens.
  • Une édition sans suppléments était publiée le samedi sous le titre Le Figaro - L'Aurore (ce double titre exista comme quotidien dans les années 1980 après le rachat de L'Aurore par Robert Hersant, il subsista quelque temps avant de disparaître, il ne se différenciait du Figaro que par la une).
  • Paris Chic est un cahier d'une trentaine de pages qui propose une sélection d'articles du cahier “Et vous”, consacré à l'art de vivre et du Figaroscope, destiné aux Chinois aisés en visite à Paris.
  • Le groupe Figaro relance le titre Jours de France, spécialisé sur l'actualité des célébrités et les familles royales européennes, il apparait d’abord sous forme de site internet en 2011, puis en magazine papier, édité chaque trimestres depuis le [98].

Édition en ligne, lefigaro.fr

Logo de Le Figaro

Adresse www.lefigaro.fr
Type de site Journal en ligne
Langue Français
Inscription  Oui (Figaro Premium)
Siège social Paris, Île-de-France
Drapeau de la France France
Propriétaire Le Figaro
Lancement 1999

L'adresse du journal en ligne est lefigaro.fr depuis 1999. Le Figaro était en juin 2008 le premier site d'information sur Internet selon les données d'audience d'Internet publiées par Nielsen Médiamétrie/NetRatings[99]. En janvier 2010, lefigaro.fr s'est doté de fonctionnalités réservées aux abonnés[100]. L’accès aux articles en archive est également payant. En septembre 2011, le quotidien lance un magazine du vin en ligne. Le , le site se voit attribué une seconde fois le titre de « meilleur média sur mobile » lors des Trophées Internet Mobile 2011[101]. En 2013, il est toujours classé comme étant le premier site de presse française en ligne[102]. En novembre de la même année, il bat le record des 11 millions de visiteurs uniques sur un site Internet d'information français[103].

Le est lancé FigaroVox, une plate-forme de débats d'idées[104],[105].

Le est lancé Figaro Premium, une offre payante (9,90 par mois au départ, 15 euros à terme ; accessible gratuitement pour les abonnés du journal). Elle donne accès à tous les articles du Figaro et de ses magazines dérivés dans une version de lecture plus confortable et avec peu de publicité et ce dès 22 heures la veille au soir de la parution en papier. À ce stade, les activités numériques représentent 25 % du chiffre d'affaires du groupe et 22 % des revenus publicitaires. Alors que les ventes papier restent stable depuis 2014, le média espère 50 000 abonnés d'ici 18 mois. Depuis un an, diverses plates-formes ont en parallèle été créées : le Scan Politique, le Scan Sport, le Scan TV, le Figaro Immobilier, le Figaro Jardin et récemment, le Scan Éco[106].

En 2017, Le Figaro compte 80 000 abonnés numérique, chiffre auquel il faut rajouter 70 000 abonnés à la fois au papier et au numérique[107].

FigaroVox

FigaroVox est une rubrique du figaro.fr qui se veut le prolongement sur Internet des pages débats et opinions du quotidien papier, également dirigées par Vincent Trémolet de Villers[108]. Voulue par Alexis Brézet sur le conseil de Patrick Buisson[109], cette plateforme entend s'inscrire dans le sillage de Marianne, Atlantico ou Causeur, précurseurs en la matière[108]. Le site est également proche de publications comme Valeurs actuelles et Boulevard Voltaire, avec lesquels il partage plusieurs chroniqueurs[108].

L'équipe du FigaroVox est composée de son rédacteur en chef Vincent Trémolet de Villers, d'Alexandre Devecchio, de Guillaume Perrault, Marie-Laëtitia Bonavita et d'Eléonore de Vulpillières.

Le FigaroVox est considéré par Nolwenn Le Blevennec de Rue89 comme la « plateforme de la droite dure du Figaro »[110]. Vincent Trémolet de Villers assure toutefois « veiller au respect de l’équilibre et à la variété des points de vue sur le site ». D'après Rue89 cependant, le FigaroVox conserve une ligne éditoriale plutôt conservatrice et souverainiste, et demeure une plate-forme où « on peut lire le FN dans le texte ou lier islam et Daech »[110].

Participations et filiales

En février 2006, Le Figaro rachète le site d'information et de contenu sportif sport24.com qui gérait déjà depuis 2004 la rubrique sport du Figaro.fr; c'est la première fois que le Figaro fit une acquisition de ce type[111]. En , Le Figaro achète le site culturel evene.fr, qui trouve rapidement des synergies avec Le Figaroscope[112], puis en c'est au tour de la billetterie spectacles Ticketac.com d’être acheté par le groupe[113]. En 2008, le groupe reprend la société Météo Consult, qui comprend La Chaîne Météo[114] et en , il acquiert La Banque Audiovisuelle, la société éditrice de vodeo.tv, via sa filiale The Skreenhouse Factory, dédiée à la télé et à la vidéo sur Internet. Le , il rachète Particulier et Finances Éditions, comprenant Le Particulier, Le Particulier pratique, Le Particulier Immobilier et La Lettre des Placements, ainsi qu'une trentaine de guides pratiques et le site leparticulier.fr[114]. En , il reprend Adenclassifieds, après une OPA amicale; la filiale devient Figaro Classifieds[115], elle regroupe notamment Cadremploi, Keljob.com, kelformation, kelstage, kelsalaire.net, CVmail, Explorimmo, CadresOnline, OpenMedia, Seminus, Microcode, achat-terrain.com[116]. Les sites achat-terrain.com et constructeurs-maisons.com, créés en 2005, sont rachetés en [117]. Campus-Channel, une plateforme vidéo pour étudiants lancée en 2011, est acquise par le Figaro Classifieds en [118]. En 2015[119], CCM Benchmark Group est racheté à 100 %, avec dans l'escarcelle des sites internet comme L'Internaute, Journal du Net, Le Journal des femmes, Droit-finances.net... L'acquisition de ces sites leader permet au Figaro de passer de la quinzième place dans le Web hors-mobile à la quatrième place, avec 24 millions de visiteurs uniques, derrière Google (41 millions), Microsoft (35 millions), et Facebook (26 millions)[120].

Partenariat du groupe

Le Figaro commandite la course à la voile, la Solitaire du Figaro depuis sa création en 1970.

Le journal et le Centre de recherches politiques de Sciences Po (CEVIPOF) présentent leurs « Etudes politiques ».

Le Figaro remplace Le Monde comme partenaire de l'émission Le Grand Jury (septembre 2006).

En partenariat avec Dargaud Benelux, le journal lance en 2010 une collection en 20 tomes de XIII en édition « prestige »[121] et une prépublication des derniers tomes de la série tout l'été de la même année dans le Figaro Magazine. Par ailleurs, le quotidien a aussi proposé un florilège de bande dessinée, de Largo Winch à Blake et Mortimer en passant par Gaston, Tintin, Lucky Luke et Spirou et Fantasio.

Diffusion et finances

En 2013, le chiffre d'affaires total est de plus de 300 millions d'euros[122].

Le lectorat

Le lectorat est majoritairement francilien (55 %) tandis que le taux de lecteurs à l’étranger ne dépasse pas les 7 %. Ces caractéristiques influencent le style de communication et pousse la rédaction à parler plus souvent des événements franciliens.

La classe moyenne, les cadres supérieurs et les petits patrons représentent l'essentiel du lectorat du Figaro. Tenant compte de l’appartenance de ce lectorat, le journal accorde plus de place aux nouveaux changements sociaux et culturels à travers les suppléments thématiques (Fig-Eco, Figaroscope, Madame Figaro, Figaro littéraire, etc.)

Diffusion et audience

Ce titre souscrit aux déclarations déposées mensuelles de l'Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ACPM)[123]. Le tableau ci-dessus établit la diffusion totale payée (France et étranger) du Figaro depuis 1999 :

Année Diffusion totale payée Évolution annuelle
1999 366 690 -
2000 360 909 en diminution - 1,6 %
2001 366 529 en augmentation + 1,6 %
2002 369 108 en augmentation + 0,9 %
2003 369 706 en augmentation + 0,2 %
2004 365 083 en diminution - 1,3 %
2005 337 118 en diminution - 7,7 %
2006 332 818 en diminution - 1,3 %
2007 338 618 en augmentation + 1,8 %
2008 330 482 en diminution - 2,5 %
2009 323 991 en diminution - 2,0 %
2010 325 509 en diminution - 0,5 %
2011 329 367 en augmentation + 1,2 %
2012 330 952 en augmentation + 0,5 %
2013 324 170 en diminution - 2,0 %
2014 320 732 en diminution - 1,1 %
2015 317 152 en diminution - 1,1 %
2016 311 127 en diminution - 1,9 %
2017 312 994 en augmentation + 0,6 %

La diffusion gratuite (universités, cabinets médicaux, compagnies aériennes, entreprises, etc.) est de 5 004 exemplaires en 2013. Pour comparer avec la diffusion des autres quotidiens nationaux français, voir l'article consacré à la presse en France.

Subventions

Comme la plupart des titres de presse français, le journal Le Figaro perçoit des subventions publiques importantes directes ou indirectes de l'État. Ainsi, il a perçu 3,85 millions d’euros d'aide du fonds d'aide à la modernisation de la presse de 2003 à 2010[124] notamment pour réduire les coûts de fabrication et de distribution. Le montant de l'aide accordée au Figaro, par exemplaire diffusé et payé (frais postaux inclus), en 2008, est de 0,19 , soit moins que Le Monde (0,23 ) ou L'Humanité (0,54 )[125]. Selon un rapport de l'Assemblée nationale, Le Figaro reçoit en aides directes près de 15 millions € par an[126]. En 2014, il devient le titre français le plus subventionné, juste devant Le Monde, avec 16 millions d'euros d'aides directes[127].

Revenus publicitaires

En 2013, les revenus publicitaires représentent près de 50 % du chiffre d'affaires total[122]. En 2016, les revenus publicitaires réalisés sur internet sont de 70 millions d'euros. Le , Le Monde et Le Figaro annoncent une alliance commerciale dans la publicité sur internet, baptisée Skyline, qui leur permettra d'éviter les intermédiaires, et aussi que les annonceurs soient assurés que leurs publicités s'affichent bien sur les sites des deux médias, ce qui n'est pas forcément le cas lorsqu'ils passent pas des offres par lot[107].

Notes et références

Notes

Références

  1. Laure Daussy, « Au Figaro, on n'enquête pas sur les affaires, dixit Mougeotte », sur arretsurimages.net (consulté le ).
  2. ACPM, Le Figaro - Diffusion France payée moyenne 2017.
  3. a b et c Alain-Gérard Slama, « Le Figaro, ou de l'éclectisme libéral », Le Figaro, le 15 octobre 2007.
  4. Angélina Peralva et Éric Macé, Médias et violences urbaines : débats politiques et construction journalistique, Paris, La Documentation française, , p. 36.
  5. « Étienne Mougeotte : « Le Figaro est un journal d'opinion de droite. Les lecteurs le savent, les journalistes aussi » (Xavier Ternisien, « Avec Alexis Brézet, Dassault veut ouvrir « une nouvelle étape » au Figaro », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )).
  6. En 2002, 73 % de lecteurs de droite et 11 % d'extrême droite ; cf. Angélina Peralva et Éric Macé, Médias et violences urbaines : débats politiques et construction journalistique, Paris, La Documentation française, , p. 36.
  7. « Le Figaro s'assume du centre et de droite », Europe 1, le 21 septembre 2009.
  8. Claire Blandin, « Le Figaro et le gaullisme en Mai 68 », médiamorphoses.
  9. Acrimed, Rubrique Le Figaro, consultée le 15 juin 2012.
  10. "Le Figaro" : Mougeotte répond aux critiques de ses journalistes sur tempsreel.nouvelobs.com du 10 février 2012.
  11. Étienne Mougeotte n'entend pas changer la ligne du "Figaro" sur lemonde.fr du 10 février 2012.
  12. Alexis Brézet, « Le Figaro se réinvente », in Le Figaro, jeudi 28 mars 2013, p. 21.
  13. Fiche d'Auguste Le Poitevin de L'Égreville dans la BNF.
  14. Fiche du Figaro dans la BNF.
  15. Fabrice Erre, « Le premier Figaro : un journal satirique atypique (1826-1834) », Centre de recherche en histoire du XIXe siècle.
  16. La caricature dans la mécanique de la presse satirique.
  17. Claude Bellanger, Jacques Godechot, Pierre Guiral, Fernand Terrou [dir.], Histoire générale de la presse française, Paris, PUF, tome 2, 1969, p. 98.
  18. Charles Ledré, La Presse à l’assaut de la monarchie : 1815-1848, Paris, Armand Colin, Kiosque, 1960.
  19. Fabrice Erre, « Les discours politiques de la presse satirique. Étude des réactions à l’« attentat horrible » du 19 novembre 1832 », Revue d’histoire du XIXe siècle, no 29, 2004, p. 31-51.
  20. Émile Gaboriau, L’Ancien « Figaro », Paris, Dentu, 1861, p. 22.
  21. Yann Moncomble, Quand la presse est aux ordres de la finance, Faits et documents, , p. 54.
  22. lire en ligne sur Gallica.
  23. Jean-Louis Cabanès et Guy Larroux, Critique et théorie littéraires en France : 1800-2000, Paris, Belin Sup-Lettres, , 447 p. (ISBN 978-2-70111-619-8, ISSN 1158-3762, lire en ligne), p. 101.
  24. Sophie Spandonis, « Un monde entier à remuer » : la vie et l'esprit parisiens dans la Gazette de Paris de Dollingen (1856 -1859), etudes-romantiques.ish-lyon.cnrs.fr.
  25. Alphonse Daudet, Trente ans de Paris à travers ma vie et mes livres, Lemerre, 1891, p. 94.
  26. Claire Blandin, Le Figaro : histoire d'un journal, Nouveau Monde, , p. 71.
  27. Christine Leteinturier, Figaro (Le), universalis.fr.
  28. Octave Mirbeau, Combats littéraires, L'Âge d'homme, , p. 72.
  29. Bredin, L’Affaire, p. 200.
  30. Suivi du Syndicat le 1er décembre et de Procès-verbal le 5 décembre.
  31. Voir, Bellanger, 1969, t. 3, p. 350.
  32. Le rapport à l’assemblée générale de 1905, cit. d’après Bellanger, 1969, t. 3, p. 350.
  33. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k286778k.
  34. Patrick Clastres, Paul Dietschy, Serge Laget, La France et l’olympisme, Paris, ADPF-Ministère des Affaires étrangères, juin 2004.
  35. Jean-Yves Le Naour, Meurtre au Figaro - Le procès Caillaux, Larrousse, L'Histoire comme un roman, 2007. Voir aussi « Meurtre au Figaro : Joseph Caillaux pouvait-il empêcher la guerre de 1914 ? » de Jean-Yves Le Naour, jeanyveslenaour.com.
  36. Alice Bernard, « Le Figaro », Vingtième siècle, revue d’histoire, no 93, janvier-mars 2007.
  37. Et ses rubrique nécrologique : cf. Arina Makarova, « Dits et non-dits des nécrologies de la presse », In: Le Temps des médias, no 1, automne 2003, p. 108-118.
  38. Alice Bernard, « Le Figaro : miroir d’une époque, instrument d’une société », Actes du Colloque Le Figaro, histoire d’un journal, Centre d’histoire de sciences Po, à paraître en 2008.
  39. http://www.senat.fr/senateur-3eme-republique/coty_francois0493r3.html.
  40. Patrick Eveno, Le journal Le monde : une histoire d'indépendance, Odile Jacob, , p. 24.
  41. Claire Blandin, op. cité, p. 36.
  42. a et b Voir, Bellanger, 1969, t. 3, p. 544.
  43. Ibid, p. 54.
  44. David, 1971, p. 223.
  45. Claude Hisard, Histoire de la spoliation de la presse française, page 72.
  46. Marc Martin, Médias et journalistes de la République, Odile Jacob, , p. 248.
  47. François Brigneau, 1939-1940 L'année terrible, publications FB, , 277 p..
  48. Claire Blandin « L'histoire au Figaro littéraire », Le Temps des médias 2/2005 (no 5), p. 159-167.
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Pour approfondir

Bibliographie

  • Le Figaro. Deux siècles d'histoire, par Claire Blandin, Armand Colin, 2007.
  • Le roman du Figaro : 1826-2006, par Bertrand de Saint-Vincent, Plon-Le Figaro, novembre 2006 (ISBN 978-2259205832) (le texte de ce livre a été publié dans le Figaro du 24 juillet au 26 août 2006).
  • Figaro-ci, Figaro-là (revue Médias, no 11, hiver 2006) : L'Histoire du Figaro de Hippolyte de Villemessant à Serge Dassault.
  • Fils de quelqu'un : Pierre Brisson et les trente glorieuses du Figaro, par Jean-François Brisson, Paris, Éd. de Fallois, 1989.
  • Face à l'événement : Le Figaro 1826-1966, par Jacques de Lacretelle, Paris, Hachette, 1966.
  • Vingt ans de Figaro, par Pierre Brisson, Paris, Gallimard, 1959.
  • Le premier Figaro, 1826-1833, par Frédéric Segu, Paris, 1932
  • Mémoires d’un journaliste, troisième série : à travers le Figaro, par Hippolyte de Villemessant, Paris, E. Dentu, 1867-1878, p. 16.
  • L’Ancien « Figaro », par Émile Gaboriau, Paris, Dentu, 1861, p. 22.
  • L'association Acrimed (acronyme d'« Action critique Médias ») consacre de nombreux articles à la critique des médias depuis les années 2000 notamment concernant le Figaro

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Articles connexes

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