Yves de Chaisemartin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Yves de Chaisemartin
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (75 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions

Yves de Chaisemartin, né le à Paris, est un dirigeant de presse français. Son nom est lié au groupe de presse Robert Hersant et au magazine Marianne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Yves de Chaisemartin est né dans une famille d'ancienne bourgeoisie originaire du Limousin[1], issue de Pierre Chaisemartin, sieur de Kerman, marchand, bourgeois de Saint-Auvent, (Haute-Vienne). Il est le sixième d'une famille de dix enfants[2]. Il est lui-même marié et père de quatre enfants, dont Perrine, née en 1977, cofondatrice du Groupe Igienair avec son mari Evrard de Ponnat, et Jean-Yves, né en 1979 et maire de Paimpol de 2008 à 2020[3].

Juriste[modifier | modifier le code]

Issu d'une lignée paternelle de juristes[2], il commence comme clerc d'avoué à 17 ans[2].

À la suite de sa licence de droit obtenue en 1971, il exerce d’abord la profession d’avocat de 1972 à 1986, dans le cabinet Chaisemartin Cheyron Engelibert.

Il est de nouveau avocat à la Cour d'appel de Paris (« off counsel » au cabinet Bersay et associés).

Homme de médias[modifier | modifier le code]

Yves de Chaisemartin a effectué l'essentiel de sa carrière au sein du groupe Hersant, empire de presse fondé par Robert Hersant, détenu par la Socpresse. Il s'est fait connaître en étant l'avocat d'un ami de la famille, Marcel Fournier, lors de la revente des titres de celui-ci à Hersant, L'Aurore en 1978, et le Dauphiné libéré en 1983[2].

Il devient alors l'avocat d'Hersant en 1985 lors du rachat du Progrès. La mort précoce d'André Audinot, en 1986, provoque la restructuration du groupe. Il est immédiatement nommé directeur général adjoint de la Socpresse, puis gravit les échelons : directeur général, puis président-directeur général et enfin président du directoire — jusqu'au . À ce titre, il a notamment présidé le directoire du quotidien Le Figaro. Il est évincé du Figaro lors du rachat du quotidien par Serge Dassault, qui entendait placer des hommes à lui à la direction. Il obtient néanmoins la valorisation de ses actions (2,5% du capital) à 27,5 millions d'euros et une prime représentant quatre années de salaire[4].

Il est pendant cette période président du syndicat de la presse quotidienne nationale, puis président du conseil supérieur des messageries de presse, et administrateur du syndicat de la presse quotidienne régionale.

Le , il devient administrateur de Rossel & Cie, éditeur des quotidiens Le Soir et La Voix du Nord.

Il est président du conseil de surveillance du groupe de presse Le Moniteur jusqu’à sa vente en 2013.

Il entre le dans le capital de Marianne à hauteur de 25 %[5], à la suite de la vente des parts de Robert Assaraf, et devient directeur général du journal[6]. Sa part est depuis majoritaire. En 2013, à la suite d'une baisse des ventes en kiosque (- 15 %), il pousse au remplacement du duo Szafran-Neumann[7] et promeut Joseph Macé-Scaron[8] et devient administrateur du journal.

Autres fonctions[modifier | modifier le code]

Le magazine Médias lui attribue en 2009 une affiliation maçonnique[11].

Affaires judiciaires[modifier | modifier le code]

Le , Yves de Chaisemartin est condamné pour abus de biens sociaux dans le cadre de la vente du siège de France-Soir[12]. La cour d'appel de Paris a confirmé cette condamnation le en condamnant Yves de Chaisemartin à un an de prison avec sursis et 100 000 euros d'amende. Son seul intérêt personnel ayant résidé dans un intérêt de carrière lié à la réussite de la vente du siège de France-Soir, qui était l'une des premières opérations dont il était chargé,[non neutre] Yves de Chaisemartin a formé un pourvoi en cassation qui est toujours pendant 26 ans après les faits.[citation nécessaire]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Pierre-Marie Dioudonnat, Le Simili-Nobiliaire-Français, éd. Sedopols, 2012, p.195
  2. a b c et d « Le régent Yves de Chaisemartin détient les clés de l'empire Hersant », Nicolas Beau, lexpansion.lexpress.fr, 13 juin 1996.
  3. David Désille, « Jean-Yves de Chaisemartin maire à 29 ans », sur Ma ville, par Ouest-France, (consulté le )
  4. Olivier Cyran, Mehdi Ba, Almanach critique des médias, Édition des Arènes, , p. 237
  5. « Yves de Chaisemartin nommé directeur général de Marianne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  6. Les Échos « Yves de Chaisemartin futur directeur général de « Marianne », 28 septembre 2005.
  7. L'Opinion, Cyril Lacarrière, « Maurice Szafran victime des mauvais résultats de Marianne », 7 novembre 2013
  8. Europe 1, « Joseph Macé-Scaron promu chez Marianne », Louis Haushalter, 19/12/2013
  9. « LA TRIBUNE - Yves de Chaisemartin tire sa référence », sur latribune.fr, Quotidien, .
  10. « LES ECHOS - Altran, Philippe Salle remplace Yves de Chaisemartin comme PDG », sur lesechos.fr, Quotidien, .
  11. Médias, décembre 2009, repris dans Rue89, « Journalistes et francs-maçons : le scoop de Médias se dégonfle », Augustin Scalbert, 22 décembre 2009.
  12. Source : « Yves de Chaisemartin condamné pour la vente du siège de la Socpresse »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) (consulté le ).
  13. Journal officiel de la République française, n° 1 du 1er janvier 2005, page 12, décret du 31 décembre 2004 portant promotion et nomination.

Article connexe[modifier | modifier le code]