Antoine Pinay
Antoine Pinay | ||
Antoine Pinay en 1969. | ||
Fonctions | ||
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Médiateur de la République | ||
– (1 an) |
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Prédécesseur | Fonction créée | |
Successeur | Aimé Paquet | |
Président du Conseil des ministres français | ||
– (9 mois et 15 jours) |
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Président | Vincent Auriol | |
Gouvernement | Pinay | |
Législature | IIe (Quatrième République) | |
Prédécesseur | Edgar Faure | |
Successeur | René Mayer | |
Ministre des Finances et des Affaires économiques | ||
– (1 an, 11 mois et 20 jours) |
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Président | René Coty Charles de Gaulle |
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Président du Conseil | Charles de Gaulle Michel Debré |
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Gouvernement | De Gaulle III Debré |
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Prédécesseur | Charles Spinasse (Affaires économiques) Lui-même (Finances) |
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Successeur | Wilfrid Baumgartner | |
– (1 mois et 22 jours) |
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Président | René Coty | |
Président du Conseil | Charles de Gaulle | |
Gouvernement | De Gaulle III | |
Prédécesseur | Edgar Faure | |
Successeur | Lui-même | |
– (10 mois) |
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Président | Vincent Auriol | |
Président du Conseil | Lui-même | |
Gouvernement | Pinay | |
Prédécesseur | Edgar Faure (Finances) Robert Buron (Affaires économiques) |
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Successeur | Maurice Bourgès-Maunoury (Finances) Robert Buron (Affaires économiques) |
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Ministre des Affaires étrangères | ||
– (11 mois et 9 jours) |
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Président | René Coty | |
Président du Conseil | Edgar Faure | |
Gouvernement | Faure II | |
Prédécesseur | Edgar Faure | |
Successeur | Christian Pineau | |
Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme | ||
– (1 an, 7 mois et 25 jours) |
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Président | Vincent Auriol | |
Président du Conseil | René Pleven Henri Queuille René Pleven Edgar Faure |
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Gouvernement | Pleven I Queuille III Pleven II Faure I |
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Prédécesseur | Maurice Bourgès-Maunoury |
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Successeur | André Morice | |
Député français | ||
– (2 mois et 9 jours) |
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Circonscription | 3e de la Loire | |
Législature | Ire (Cinquième République) | |
Groupe politique | CNIP | |
Successeur | Émile Hémain | |
– (2 ans, 11 mois et 6 jours) |
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Circonscription | Loire | |
Législature | IIIe (Quatrième République) | |
Groupe politique | CNIP | |
– (4 ans, 5 mois et 14 jours) |
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Circonscription | Loire | |
Législature | IIe (Quatrième République) | |
Groupe politique | RI | |
– (4 ans, 7 mois et 24 jours) |
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Circonscription | Loire | |
Législature | Ire (Quatrième République) | |
Groupe politique | RI | |
– (5 mois et 25 jours) |
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Circonscription | Loire | |
Législature | 2e Assemblée nationale constituante |
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Groupe politique | RI | |
– (1 an, 11 mois et 10 jours) |
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Circonscription | Loire | |
Législature | XVIe (Troisième République) | |
Groupe politique | NI | |
Sénateur français | ||
– (3 ans, 9 mois et 11 jours) |
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Circonscription | Loire | |
Président du conseil général de la Loire | ||
– (30 ans) |
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Prédécesseur | Aimé Malécot | |
Successeur | Lucien Neuwirth | |
Conseiller général de la Loire | ||
– (34 ans) |
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Circonscription | Canton de Saint-Chamond | |
Successeur | Jacques Badet | |
– (6 ans) |
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Circonscription | Canton de Saint-Chamond | |
Prédécesseur | Louis Chatin | |
Maire de Saint-Chamond | ||
– (29 ans, 5 mois et 1 jour) |
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Prédécesseur | Jules Boyer | |
Successeur | Jacques Badet | |
– (15 ans, 3 mois et 15 jours) |
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Prédécesseur | François Delay | |
Successeur | Albert Ferraz | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône) | |
Date de décès | (à 102 ans) | |
Lieu de décès | Saint-Chamond (Loire) | |
Nationalité | française | |
Parti politique | UDR (1938-1940) RI (1946-1955) IPAS (1956-1959) |
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Profession | Industriel | |
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Chefs du gouvernement français | ||
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Antoine Pinay, né le à Saint-Symphorien-sur-Coise (Rhône) et mort le à Saint-Chamond (Loire), est un homme d'État français.
Issu d'un milieu modeste, cet industriel entame sa carrière politique sous la IIIe République, à Saint-Chamond dont il est successivement le maire, puis le conseiller général. D'abord favorable au maréchal Pétain, il en devient l'un des opposants et poursuit sa carrière politique en devenant l'une des figures de proue du Centre national des indépendants et paysans (CNIP).
Plusieurs fois ministre, il est désigné président du Conseil par Vincent Auriol, en 1952, fonction qu'il cumule avec le portefeuille ministériel des Finances et des Affaires économiques. L'instabilité de la IVe République l'amène à démissionner quelques mois plus tard. Candidat à la présidence de la République en 1953, il s'efface toutefois au profit de René Coty et devient, deux ans plus tard, ministre des Affaires étrangères, devenant l'un des acteurs de la phase de décolonisation au profit du Maroc et de la Tunisie.
Promoteur du retour aux affaires du général de Gaulle, il en devient le ministre des Finances dès 1958, contribuant à l'établissement du « nouveau franc ». Sa mésentente personnelle avec le fondateur de la Ve République et son profond désaccord vis-à-vis de la politique menée par le gouvernement en Algérie le conduisent à démissionner en 1960, date à partir de laquelle il se met en retrait du devant de la scène politique. Entre 1973 et 1974, il est le premier médiateur de la République.
Biographie
Famille et études
Antoine Pinay est le fils de Claude Pinay (1852-1919), industriel, fabricant de chapeaux de paille, et de Marie Besson (1861-1936). Il a une sœur aînée, Jeanne Pinay (1886-1953) qui fut religieuse dominicaine à Orléans[1],[2]. La famille paternelle d'Antoine Pinay exerçait son activité, depuis plusieurs générations, dans l'industrie de la chapellerie dont la région lyonnaise et stéphanoise est l'un des principaux centres.
Deux de ses oncles maternels sont officiers : le colonel Antoine Besson (1857-1947)[3],[4] et le général Benoît Besson (1876-1969)[1]. Le grand-père maternel d'Antoine Pinay, Benoît Besson (1829-1905), qui était propriétaire cultivateur, fut maire de la commune de Pomeys de 1861 à 1882[5],[6].
Antoine Pinay fut scolarisé chez les maristes au collège Sainte-Marie à Saint-Chamond, comme en témoigne une carte postale qu'il adresse en [7]. Il ne se présente pas au baccalauréat et quitte l'école sans diplôme.
Il est incorporé au 5e régiment d'artillerie le , nommé brigadier le puis maréchal-des-logis le . Après la mobilisation du 2 août 1914, il est resté aux armées un mois, puisqu'il est blessé par éclats d'obus, le , au nord de Meaux, lors de la bataille de la Marne. Antoine Pinay est alors évacué du front. Il est ensuite réformé, déclaré invalide et pensionné[8].
Le à Saint-Chamond, il épouse Marguerite Fouletier (1895-1970), fille de Louis Fouletier (1862-1922), directeur de la tannerie Fouletier, entreprise établie à Saint-Chamond, fondée en 1772 et employant une centaine d'ouvriers.
De ce mariage naquirent trois enfants :
- Geneviève Pinay (1918-2017)[9],[10], éditrice, mariée en premières noces avec Edmond Epstein (1901-1963)[11],[12],[13], éditeur et directeur de revues, dont cinq enfants ; puis mariée en secondes noces avec Ernest Brémond (1899-1966), directeur honoraire de l'Électricité de France et conseiller économique et social[11] ;
- Odette Pinay (1920-2015)[14], mariée avec Jean Roy (1921-2005)[15] ;
- Pierre Pinay (1922-1964), fonctionnaire au service juridique des trois communautés européennes, marié avec Suzanne Pinay, dont trois enfants[16],[17].
Parcours politique
Un industriel qui entre en politique sous la IIIe République
Antoine Pinay devient le collaborateur d'un des administrateurs puis directeur de la tannerie Fouletier à partir de 1919. Sous son impulsion, grâce à de nouveaux procédés de fabrication qu'il lance, l'établissement prend un nouvel essor. Son activité contribue à réanimer dans la région l'industrie des cuirs et peaux qui traversait alors une crise.
Il fut maire de Saint-Chamond de 1929 à 1944 puis de 1947 à 1977. En 1934, il devient conseiller général du canton de Saint-Chamond et préside la commission départementale de 1934 à 1936. Sa carrière nationale commence en 1936 quand il est élu député de la Loire de l'Alliance démocratique, jusqu'en 1938. Il est élu sénateur de la Loire en 1938.
Sous le régime de Vichy
Le , il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. En 1941, il est nommé au Conseil national, puis décoré de l'ordre de la Francisque, faisant partie selon sa biographe Christiane Rimbaud des notables de province sur lesquels le régime de Vichy voulait s’appuyer. Il refuse pourtant les propositions qui lui sont faites de servir Vichy et démissionne en 1942 du Conseil national.
En 1943, il rejette la proposition qu’on lui fait de la préfecture de l’Hérault. Il contribue également à faire passer des juifs et des résistants en Suisse et à Alger. Sylvie Guillaume, auteur d'une thèse sur Antoine Pinay, estime que la volonté d'associer Pinay à Vichy malgré la réalité est le fruit de la volonté de ses « adversaires communistes »[18]. De même, Christiane Rimbaud estime que les communistes lui firent un « mauvais procès » en l'associant au régime de Vichy alors qu'il a résisté[19].
Après-guerre
Après avoir été membre du Conseil national de Vichy et avant de devenir ministre et président du Conseil sous la IVe République, il accepte d'être l'un des principaux responsables français des réseaux stay-behind, les réseaux clandestins de l'OTAN mise en place à partir de 1949 selon ce qu'affirme Éric Branca[20].
Sous la IVe République
Membre du Centre national des indépendants et paysans (CNIP), il constitue un exemple de ces « modérés », nom préféré jusqu'aux années 1960 au terme « droite » pour désigner des républicains à la fois socialement conservateurs et théoriquement favorables au libéralisme économique. Il poursuit sa carrière politique pendant la IVe et la Ve République. Député de 1946 à 1958, il entre au gouvernement comme secrétaire d'État en 1948, puis ministre en 1950. Il fonde le SIEL en 1950. En 1951, il fonde, avec l'agent secret Jean Violet, Le Cercle (plus connu sous le nom de « Cercle Pinay »), dont il sera président de 1953 à 1971.
Président du Conseil des ministres du au , il lance un premier emprunt national, gagé sur l'or. Il lutte efficacement contre l'inflation dans le contexte économique très favorable de la fin de la guerre de Corée, et signe en le traité de Paris instituant la Communauté européenne de défense (CED).
Il est candidat à la présidence de la République en 1953. En 1955, il est ministre des Affaires étrangères et permet l'indépendance du Maroc (accords de La Celle-Saint-Cloud) et ouvre la voie à l'autonomie tunisienne.
Sous la Ve République
Ministre des Finances de Charles de Gaulle
Charles de Gaulle, président de la République française, le choisit pour le ministère des Finances en . Antoine Pinay lance un second emprunt national. Son succès démontre que le duo Pinay-de Gaulle chez les épargnants comme dans les milieux d'affaires. Antoine Pinay est en effet l'idole des épargnants et des patrons.
Malgré cette réussite, Antoine Pinay et le général de Gaulle ne s'apprécient guère et le président de la République confie à un groupe d'experts mené par Jacques Rueff, théoricien libéral et ancien conseiller de Raymond Poincaré, le soin de proposer un plan d'assainissement à long terme. C'est chose faite en décembre 1958 avec le plan Pinay-Rueff, comportant notamment le passage au nouveau franc. La mention de Pinay est purement honorifique, l'opposition de ce dernier au plan qui porte son nom étant de notoriété publique. Antoine Pinay menace d'ailleurs plusieurs fois de donner sa démission si le plan est appliqué dans sa version d'origine[21].
Il est en outre député européen, délégué par la France, de 1958 à 1979.
Échec d'une candidature fédérant la droite anti-gaulliste
En désaccord avec la politique algérienne et extérieure du gouvernement, Antoine Pinay remet sa démission en . Il abandonne ensuite toute activité politique nationale.
Dans les années suivantes, il est à l'origine d'une des tentatives montées pour structurer l'opposition à de Gaulle dans la perspective d'une élection présidentielle au suffrage universel qui vient d'être introduite dans la Constitution. L'idée d'une candidature Pinay fait son chemin, sur une ligne libérale, atlantiste et pro-européenne, susceptible de rassembler les critiques de droite à la politique gaulliste.
Mais Antoine Pinay aurait été empêché de se présenter par la menace que soient exploités contre lui des dossiers de « ballets roses », qu'aurait étayée une « main courante » déposée contre lui à la suite d'un prétendu « attouchement sur mineur »[22]. Ce fait politique, connu dans les milieux politiques et à Saint-Chamond, n'a été porté à la connaissance du grand public qu'en 2011 avec la publication du livre Sexus Politicus[23], pour laquelle les auteurs s'appuyèrent sur les travaux de Sylvie Guillaume[24].
Il existe une autre thèse à son renoncement : alors qu'il a quitté le gouvernement après une algarade avec de Gaulle en plein Conseil des ministres sur la dissuasion française, au cœur de la politique gaullienne d'indépendance nationale, une enquête menée par la DST aurait prouvé qu'Antoine Pinay faisait partie du réseau Gehlen, un ancien nazi passé au service des États-Unis, dont le but était de fédérer les pro-atlantistes et d'affaiblir la politique du général de Gaulle. La renonciation d'Antoine Pinay a été annoncée à la radio alors même qu'il se trouvait toujours dans le bureau de Roger Frey, alors ministre de l'Intérieur, qui lui aurait montré les preuves collectées par la DST après son départ du gouvernement. Le fait que Antoine Pinay ait accrédité une rumeur de « ballets roses » semble indiquer qu'il s'agissait d'un leurre pour dissimuler la nature des véritables accusations contre lui[25].
La non-candidature d'Antoine Pinay ouvre la voie à d'autres candidats, notamment Jean Lecanuet et François Mitterrand soutenus tous deux par les États-Unis et discrètement financés grâce à l'entregent de Jean Monnet auprès des États-Unis. L'électorat potentiel de Pinay éclate entre le soutien à Jean-Louis Tixier-Vignancour, marqué par l'Algérie française, et le rassemblement centriste autour de Jean Lecanuet, lancée par le MRP. D'autres, enfin, purent, derrière Valéry Giscard d'Estaing et la Fédération nationale des républicains indépendants, rester dans l'alliance majoritaire avec l'UNR-UDT.
« Sage de Saint-Chamond »
Délaissant désormais toute ambition politique nationale, Antoine Pinay se consacre à ses mandats de maire de Saint-Chamond jusqu'en 1977 et de président du conseil général de la Loire jusqu'en 1979.
De 1973 à 1974, il est le premier médiateur de la République, fonction créée par le gouvernement Messmer sous Georges Pompidou.
Il a laissé l'image d'un gestionnaire prudent et efficace. Jusqu'à la fin de sa longue vie, celui que l'on surnomma « le sage de Saint-Chamond » fut consulté par de nombreux hommes politiques qui se sont réclamés de son expérience et de son pragmatisme reconnu.
Le , il est l'invité de l'émission L'Heure de vérité à quelques jours de son centième anniversaire[26],[27].
Antoine Pinay est le doyen des anciens présidents du Conseil français.
Les obsèques d'Antoine Pinay sont célébrées le par Mgr Pierre Joatton, évêque de Saint-Étienne en l'église de la Valette à Saint-Chamond, en présence notamment de Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, Claude Chirac, Édouard Balladur, Edmond Alphandéry, Charles Millon, Pascal Clément et François Rochebloine[28],[29],[30]. Les honneurs militaires lui furent rendus[31].
Antoine Pinay est inhumé au cimetière de Saint-Symphorien-sur-Coise[15].
Lieux de villégiature ou de résidence
Il fut un hôte assidu de Sainte-Maxime dans le Var[32] et passait ses vacances dans la station thermale d'Aix-les-Bains[33].
Antoine Pinay était propriétaire d'un appartement parisien situé au 87 boulevard Suchet[34].
Mandats et fonctions
Fonctions gouvernementales
Fonction | Gouvernement | Période |
---|---|---|
Secrétaire d'État aux Affaires économiques | Queuille I | du au |
Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme | Pleven I | du au |
Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme | Queuille III | du au |
Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme | Pleven II | du au |
Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme | Faure I | du au |
Président du Conseil Ministre des Finances et des Affaires économiques |
Pinay | du au |
Ministre des Affaires étrangères | Faure II | du au |
Ministre des Finances | De Gaulle III | du 1er juin au |
Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme (par intérim) Ministre de l’Agriculture (par intérim) |
De Gaulle III | du 3 au |
Ministre des Finances et des Affaires économiques | De Gaulle III | du du |
Ministre des Finances et des Affaires économiques | Debré | du au |
Mandats parlementaires
- - : député de la Loire
- - : sénateur de la Loire
- - : député de la Loire
- - : député de la Loire
- - : député de la Loire
- - : député de la Loire
- - : député de la 3e circonscription de la Loire
- 1958 - 1979 : député européen délégué par la France
Mandats locaux
- - : maire de Saint-Chamond
- - : maire de Saint-Chamond
- 1934 - 1940 : conseiller général de la Loire (élu dans le canton de Saint-Chamond)
- 1945 - 1979 : conseiller général de la Loire (élu dans le canton de Saint-Chamond)
- 1949 - 1979 : président du conseil général de la Loire
Autres mandats
- 1950 - 1959 : président du Syndicat intercommunal d'énergies de la Loire
- 1973 - 1974 : médiateur de la République
Autre fonction
- 1953 - 1971 : président du Cercle
Décorations
Décorations françaises
- Médaille militaire
- Croix de guerre 1914-1918
- Médaille interalliée 1914-1918
- Médaille commémorative de la guerre 1914-1918 (avec insigne des blessés)
- Ordre de la Francisque
Décoration étrangère
Généalogie
Annet PINAY (21/02/1764 à Virigneux – 30/04/1795 à Grézieu-le-Marché) | ||||||||||||||||
Jean Baptiste PINAY (09/02/1791 à Meys – 23/11/1835 à Saint-Symphorien-sur-Coise) marchand mercier | ||||||||||||||||
Anne PELLETIER (04/09/1755 à Meys – 20/03/1808 à Viricelles) | ||||||||||||||||
Antoine PINAY (08/07/1822 à Saint-Symphorien-sur-Coise – 03/04/1895 à Pomeys) commis négociant | ||||||||||||||||
Marie ROCHEFORT (18/01/1788 à Chambost-Longessaigne – 15/02/1855 à Saint-Symphorien-sur-Coise) marchande de mercerie | ||||||||||||||||
Claude PINAY (05/07/1852 à Saint-Symphorien-sur-Coise – 04/03/1919 à Saint-Symphorien-sur-Coise) fabricant de chapeaux de paille | ||||||||||||||||
Jean Marie GRANGE (17/11/1752 à Larajasse – ???? à La Chapelle-sur-Coise) laboureur, marchand | ||||||||||||||||
Jean Claude GRANGE (22/09/1796 à Larajasse – 02/11/1847 à Pomeys) cultivateur | ||||||||||||||||
Marie FERLAY (1765 à Duerne – ???? à La Chapelle-sur-Coise) | ||||||||||||||||
Jeanne Mariette Françoise GRANGE (13/06/1830 à Pomeys – 27/01/1895 à Pomeys) | ||||||||||||||||
Jean Claude PUPIER (01/02/1771 à Pomeys – 22/01/1845 à Pomeys) propriétaire cultivateur | ||||||||||||||||
Jeanne Marie PUPIER (03/11/1806 à Pomeys – 23/02/1874 à Saint-Symphorien-sur-Coise) | ||||||||||||||||
Julie FAYOLLE (20/03/1780 à Coise – 30/09/1826 à Pomeys) | ||||||||||||||||
Antoine PINAY (30/12/1891 à Saint-Symphorien-sur-Coise – 13/12/1994 à Saint-Chamond) président du Conseil des ministres français | ||||||||||||||||
Jean Antoine BESSON (20/02/1764 à Aveize – 01/06/1843 à Duerne) laboureur | ||||||||||||||||
Antoine BESSON (13/02/1797 à Duerne – 31/07/1875 à Saint-Symphorien-sur-Coise) | ||||||||||||||||
Jeanne Marie FARLAY (02/11/1764 à Duerne – 11/06/1843 à Duerne) | ||||||||||||||||
Benoît BESSON (30/07/1829 à Duerne – 01/05/1905 à Pomeys) propriétaire cultivateur maire de Pomeys | ||||||||||||||||
Marguerite PEYRACHON (19/09/1803 à La Chapelle-sur-Coise – 02/07/1889 à Saint-Symphorien-sur-Coise) | ||||||||||||||||
Marie Antoinette BESSON (10/10/1861 à Pomeys – 23/11/1936 à Saint-Chamond) | ||||||||||||||||
Laurent DURAND (09/07/1796 à Pomeys – 27/11/1871 à Pomeys) cultivateur | ||||||||||||||||
Marie DURAND (29/09/1838 à Pomeys – 20/09/1892 à Pomeys) | ||||||||||||||||
Marie PIOTERY (08/02/1811 à Montrond-les-Bains – 20/03/1879 à Pomeys) | ||||||||||||||||
Bibliographie
- André Stibio, Antoine Pinay, Éditions du Parlement, .
- Sylvie Guillaume, Antoine Pinay ou la confiance en politique, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, .
- Antoine Pinay, Un Français comme les autres (entretiens avec Antoine Veil), Éditions Belfond, 1984.
- Christiane Rimbaud, Pinay, Éditions Perrin, (ISBN 226200689X).
- Jean-Antoine Giansily, Pinay l'indépendant, Éditions Denoël, , 232 p. (ISBN 978-2-207-14762-7, lire en ligne).
Notes et références
- Jean-Antoine Giansily, Pinay l'indépendant, Éditions Denoël, , 232 p. (ISBN 978-2-207-14762-7, lire en ligne)
- Acte de naissance de Jeanne Marie Pinay, État-civil numérisé de la ville de Saint-Symphorien-sur-Coise, Archives départementales du Rhône, vue 5 (lire en ligne).
- Acte de naissance d'Antoine Marie Besson, État-civil numérisé de la ville de Pomeys, Archives départementales du Rhône, vue 4 (lire en ligne).
- « Ecole Navale / Espace tradition / Officiers célèbres », sur ecole.nav.traditions.free.fr (consulté le )
- « Généalogie de Benoît BESSON », sur Geneanet (consulté le )
- Famille Besson (geneanet.org)
- « une lettre inédite d'Antoine Pinay en 1905 - Saint-Chamond », sur saintchamond.canalblog.com, (consulté le )
- Fiche matricule d'Antoine Pinay, Bureau de recrutement de Lyon-Sud (1911), Archives départementales du Rhône, vue 762 (en ligne).
- Voir sur lesbiographies.com
- « Généalogie de Geneviève PINAY », sur Geneanet (consulté le )
- Biographies des principales personnalités françaises décédées au cours de l'année, (lire en ligne)
- Pierre Massé, Aléas et progrès : entre Candide et Cassandre, Éditions Economica, , 358 p. (ISBN 978-2-402-15333-1, lire en ligne)
- « Edmond Epstein (1901-1963) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « Avis de décès de Madame Odette ROY paru le 05/08/2015 dans Le Progrès - Département Loire - Libra Memoria - Libramemoria », sur www.libramemoria.com (consulté le ).
- « Antoine Pinay », sur noms.rues.st.etienne.free.fr (consulté le ).
- « MORT DE M. PIERRE PINAY fils de l'ancien président du conseil », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Généalogie de Pierre PINAY », sur Geneanet (consulté le )
- Sylvie Guillaume, Antoine Pinay ou la confiance en politique, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, , p. 15
- Christiane Rimbaud, Pinay, Éditions Perrin, (ISBN 226200689X), p. 37 et suivantes
- Éric Branca, L'Ami américain, Éditions Perrin, , 380 p. (ISBN 978-2262068363), p 147-148.
- Serge Berstein, La France de l'expansion (1958-1974) : La République gaullienne (1958-1969), Éditions du Seuil, (ISBN 978-2-7578-3945-4, lire en ligne)
- Fred Guilledoux, « Affaire DSK : les précédents Antoine Pinay et Georges Pompidou », La Provence, (consulté le )
- Christophe Dubois et Christophe Deloire, Sexus Politicus, Éditions Albin Michel, , 400 p. (ISBN 2226172556 et 978-2226172556), chapitre 4 (lire en ligne).
- Note publiée sur le site « Lumières sur Rhône-Alpes » en accompagnement du portait d'« Antoine Pinay », émission d'Antenne 2 le 13 décembre 1994, en ligne.
- Éric Branca, L'Ami américain, Éditions Perrin, , 380 p. (ISBN 978-2262068363).
- « Pinay l'européen », Les Échos, (consulté le )
- « Antoine Pinay », sur Institut national de l'audiovisuel, (consulté le )
- Judith Perrignon, « L'hommage des présidentiables à Antoine Pinay », sur Libération, (consulté le )
- « Obsèques Pinay », sur Institut national de l'audiovisuel, (consulté le )
- « Obsèques Pinay », sur Institut national de l'audiovisuel, (consulté le )
- « Les obsèques d'Antoine Pinay », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- France Illustration, (lire en ligne)
- André Stibio, Antoine Pinay, Éditions du Parlement, (lire en ligne)
- Michèle Cotta, Cahiers secrets de la Ve République : 1965-1977, t. I, Fayard, (ISBN 978-2-213-63195-0), p. 26
- Pierre de Cossé Brissac, La suite des temps, (1939-1958), Éditions Grasset, , 336 p. (ISBN 978-2-246-79851-4, présentation en ligne).
- Généastar : ascendants d'Antoine PINAY.
Liens externes
- Ressources relatives à la vie publique :
- Biographie d'Antoine Pinay - Service des archives économiques et financières.
- Naissance en décembre 1891
- Naissance à Saint-Symphorien-sur-Coise
- Décès en décembre 1994
- Décès à Saint-Chamond
- Décès à 102 ans
- Industriel français du XXe siècle
- Maire de la Loire
- Conseiller général de la Loire
- Président du conseil général de la Loire
- Député de la Loire
- Député de la Loire (Troisième République)
- Député de la seizième législature de la Troisième République
- Membre de l'Assemblée constituante de 1946
- Député de la première législature de la Quatrième République
- Député de la deuxième législature de la Quatrième République
- Député de la troisième législature de la Quatrième République
- Député de la Ire législature de la Ve République
- Sénateur de la Loire
- Sénateur de la Troisième République française
- Membre du Conseil national (gouvernement de Vichy)
- Ministre de la Quatrième République
- Président du Conseil de la Quatrième République
- Candidat à une élection présidentielle en France (Quatrième République)
- Ministre de la Cinquième République
- Ministre français des Transports
- Ministre français du Tourisme
- Ministre français des Finances
- Ministre français des Affaires étrangères
- Ministre français de l'Agriculture
- Député européen délégué par la France 1958-1979
- Défenseur des droits (France)
- Personnalité de l'Alliance démocratique
- Personnalité du Centre national des indépendants et paysans
- Centenaire français
- Personnalité ayant refusé la Légion d'honneur
- Titulaire de la médaille militaire
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Titulaire de la médaille interalliée 1914-1918
- Membre de l'ordre de la Francisque
- Grand-croix de l'ordre d'Isabelle la Catholique