André Cornu (homme politique)

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André Cornu
Illustration.
André Cornu, en 1932.
Fonctions
Sénateur français

(22 ans, 10 mois et 24 jours)
Circonscription Côtes-du-Nord
Groupe politique Gauche démocratique
Député français

(3 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 1er mai 1932
Circonscription Côtes-du-Nord
Législature XVe (Troisième République)
Groupe politique GR
Président du Conseil général des Côtes-du-Nord

(1 an)
Prédécesseur Jean-Baptiste Le Quéré
Successeur François Clec'h
Secrétaire d'Etat aux Beaux-arts

(2 ans, 10 mois et 8 jours)
Gouvernement Pleven II
Faure I
Pinay
Mayer
Laniel I
Laniel II
Maire d'Erquy

(47 ans, 11 mois et 17 jours)
Prédécesseur Amédée Guégan
Successeur Joseph Erhel
Conseiller général des Côtes-du-Nord

(19 ans)
Circonscription Canton de Pléneuf-Val-André
Prédécesseur Charles Meunier-Surcouf
Successeur Guillaume Guédo
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Gap, Hautes-Alpes (France)
Date de décès (à 87 ans)
Lieu de décès Cannes, Alpes-Maritimes (France)
Résidence Côtes-du-Nord

Signature de André Cornu

André Cornu est un homme politique français, né le à Gap (Hautes-Alpes) et mort le [1] à Cannes (Alpes-Maritimes).

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un préfet de la Troisième république, il interrompt ses études de droit pendant la première guerre mondiale. Chef d'escadrille, il est rendu à la vie civile avec la Croix de guerre 1914-1918.

Il entame alors une carrière de haut fonctionnaire. D'abord chef de cabinet du préfet de l'Aude, il est sous-préfet dès 1919 et entre en 1925 au cabinet ministériel de Jean Durand, ministre de l'agriculture, puis ministre de l'intérieur.

Nommé préfet en 1926, il est directeur puis secrétaire général au ministère de l'Intérieur en 1928.

Il se dirige alors vers une carrière politique. Élu député des Côtes-du-Nord, dans la circonscription de Saint-Brieuc, en 1932, il siège sur les bancs de la « gauche radicale », c'est-à-dire au centre-droit.

Il est alors un député très actif, mais souvent sur des points peu centraux des politiques publiques, et sans réelle spécialité.

Battu en 1936 par Alfred Duault, il quitte la vie politique pour une dizaine d'années. Il est cependant rédacteur en chef du magazine fondé par son beau-père Gaston Gallimard, Marianne[2], à partir de février 1937.

C'est en 1945 qu'il renoue avec une campagne électorale, étant élu conseiller général des Côtes-du-Nord en . Il devient président du conseil général un an plus tard, jusqu'en .

Élu sénateur en 1948, sur une liste de centre-droit ayant le soutien du RPF, il est ensuite constamment réélu jusqu'en 1971. Au Palais du Luxembourg, il siège au sein du groupe de la gauche démocratique.

Président de la commission de l'intérieur du Sénat en , il entre au gouvernement en août, avec le portefeuille de secrétaire d'État aux Beaux-Arts, qu'il conserve sous divers gouvernements, jusqu'en .

On retient surtout de son action le démarrage de la rénovation du Château de Versailles, mais celle-ci est plus vaste. Il signe ainsi la nomination de Jean Vilar à la direction du TNP, relance les manufactures de Sèvres et d'Aubusson, et rénove le fonctionnement du conservatoire national de musique.

En 1953, il est désigné par le parti radical comme candidat à l'élection présidentielle, mais refuse de se présenter.

À la fin de la IVe République, il suit René Pléven dans la création de la petite Union démocratique.

Il est cependant désormais en retrait de la vie politique nationale. Elu membre libre de l'Académie des beaux-arts en 1962, il abandonne son siège de conseiller général en 1964, puis l'ensemble de ses mandats, y compris celui de maire de la petite commune d'Erquy, qu'il exerce depuis 1953, en 1971.

Il était commandeur de la Légion d'honneur.

Fonctions gouvernementales[modifier | modifier le code]

  • Secrétaire d'État chargé des Beaux-Arts auprès du Ministre de l'Éducation nationale du gouvernement René Pleven (2) (du au )
  • Secrétaire d'État chargé des Beaux-Arts auprès du Ministre de l'Éducation nationale du gouvernement Edgar Faure (1) (du au )
  • Secrétaire d'État à l'Éducation nationale du gouvernement Antoine Pinay (du au )
  • Secrétaire d'État chargé des Beaux-Arts auprès du Ministre de l'Éducation nationale du gouvernement René Mayer (du au )
  • Secrétaire d'État chargé des Beaux-Arts auprès du Ministre de l'Éducation nationale du gouvernement Joseph Laniel (du au )

Mandats nationaux[modifier | modifier le code]

Mandats locaux[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives départementales des Hautes-Alpes, commune de Gap, année 1892, acte de naissance no 125, cote 2 E 65/70/2, vue 24/131, avec mention marginale de décès
  2. Claude Lévy, « L'image de la puissance française dans un hebdomadaire dépolitisé : Marianne », in: Relations internationales, n° 33, printemps 1983, pp. 113-121extrait en ligne.
  3. Maires d'Erquy

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Églantine Pasquier, « André Cornu et la sauvegarde de Versailles  »,  Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles,‎ (DOI 10.4000/crcv.13234, lire en ligne).
  • Notice biographique sur le site du Sénat
  • « André Cornu (homme politique) », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Liens externes[modifier | modifier le code]