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Vincent Badie

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Vincent Badie
Illustration.
Fonctions
Député français

(13 ans et 29 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
2 janvier 1956
Circonscription Hérault
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire, IIe et IIIe (Quatrième République)
Groupe politique RRRS

(5 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 3 mai 1936
Circonscription Hérault
Législature XVIe (Troisième République)
Groupe politique RRRS
Prédécesseur Louis Germain-Martin
Successeur Circonscription supprimée
Ministre des Anciens Combattants et des Victimes de guerre

(18 jours)
Président René Coty
Président du Conseil Pierre Pflimlin
Gouvernement Pflimlin
Prédécesseur Antoine Quinson
Successeur Michel Debré

(3 mois et 12 jours)
Président René Coty
Président du Conseil Edgar Faure
Gouvernement Faure II
Prédécesseur Raymond Triboulet
Successeur François Tanguy-Prigent
Conseiller général de l'Hérault

(2 ans)
Circonscription Canton de Gignac
Prédécesseur Paul Pelisse

(10 ans)
Circonscription Canton de Montpellier-3
Prédécesseur Pierre Viala
Successeur Paul Bernard
Maire de Paulhan

(26 ans)
Prédécesseur Joseph Paget
Successeur André Bonnet

(3 ans)
Prédécesseur Paul Pelisse
Successeur Joseph Paget
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Béziers (Hérault)
Date de décès (à 87 ans)
Lieu de décès Montpellier (Hérault)
Parti politique RRRS
Profession Avocat

Vincent Badie, né le [1] à Béziers (Hérault) et décédé le à Montpellier, est un homme politique et résistant français. Il fut maire de Paulhan et député radical de l'Hérault avant et après la Seconde Guerre mondiale et fut par deux fois, mais brièvement, ministre des Anciens combattants (d' à février 1956 puis de mai à ).

Boursier, il fait de brillantes études qui le conduisent à un doctorat en droit. Avocat au barreau de Montpellier, il est élu engagé dès sa jeunesse au sein du Parti radical et entame dans les années 1930 une carrière politique d'abord locale.

Conseiller général de l'Hérault en 1931, dans un des cantons de Montpellier, il est élu député en 1936 dans la circonscription de Lodève.

Réélu conseiller général en 1937, il se présente à la faveur d'une partielle l'année suivante dans le canton de Gignac, où il est élu, puis devient la même année maire de Paulhan.

Après le début de la Seconde Guerre mondiale, il condamne avec vigueur le pacte germano-soviétique et défend la déchéance des députés communistes, réclamant d'ailleurs la plus grande fermeté contre la propagande du PCF.

Opposé à tout défaitisme, il fait partie des 80 parlementaires qui votent contre les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, le . Lors de cette séance, il tente de proposer une motion s'opposant à la disparition du régime républicain. Il s'exclame en quittant la salle avec les 80 opposants à Pétain : « Vive la République quand même ! ». Suspendu de ses fonctions de maire de Paulhan, il entre dans la Résistance, notamment au sein du Front national, et est arrêté et déporté à Dachau. De retour en France il est délégué à l'Assemblée consultative provisoire au titre des prisonniers et déportés (juin-).

Élu député dès le , il est réélu à toutes les élections jusqu'à la fin de la Quatrième république. Il y est un défenseur acharnée de la cause des anciens combattants, ce qui lui vaut d'être nommé ministre des Anciens combattants et Victimes de guerre du second gouvernement Edgar Faure d' à .

Il est à deux reprises président du groupe radical de l'Assemblée nationale, entre juillet et , puis de à sa nomination comme ministre, avec le même portefeuille que précédemment, dans le très éphémère gouvernement de Pierre Pflimlin. Mais ce second groupe radical-socialiste ne rassemble que 14 députés opposés à la ligne de Pierre Mendès-France et qui, comme Badie, soutiennent la politique algérienne de Guy Mollet.

Favorable à la politique coloniale française et opposé aux transferts de souveraineté vers des institutions européennes, il est aussi à plusieurs reprises rapporteur de la Commission de la Défense nationale.

Opposé au retour de De Gaulle, il est, lors des élections législatives de 1958, battu par Paul Coste-Floret. Il n'aura plus par la suite que des mandats locaux : celui de conseiller général, jusqu'en 1964, et celui de maire de Paulhan, jusqu'en 1971.

En 1967, cependant, il se rapproche des positions gaullistes en approuvant la politique extérieure du président de la République[2]
Candidat UDR dans la Cinquième circonscription des Alpes-Maritimes, il obtient près de 30 %, et n'est pas élu.

Il meurt à Montpellier à l'âge de 87 ans le 8 septembre 1989 et est inhumé au cimetière Saint-Étienne de Montpellier, section F, division 8.

Appel du rassemblement des gauches républicaines. Élections législatives du (liste Vincent Badie). Archives départementales de l'Hérault. Cote : 12 FI 329/1.

Décorations

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Notes et références

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  1. « 5 MI 62/14 - Naissances 5 MI 62/14 - 1902 », sur Archives départementales de l'Hérault (consulté le )
  2. Guillaume, Sylvie, « L'histoire orale du temps présent : Vincent Badie, « Vive la République ». Entretiens avec Jean Sagnes, Toulouse, Privat, 1987 », Annales du Midi, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 100, no 183,‎ , p. 373–374 (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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Bibliographie

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