Soissons

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 26 mars 2020 à 23:32 et modifiée en dernier par Daehan (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Soissons
Soissons
L'abbaye Saint-Jean-des-Vignes
et le Monument aux morts de 1870.
Blason de Soissons
Blason
Soissons
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
(sous-préfecture)
Arrondissement Soissons
(chef-lieu)
Intercommunalité GrandSoissons Agglomération
Maire
Mandat
Alain Crémont
2014-2020
Code postal 02200
Code commune 02722
Démographie
Gentilé Soissonnais
Population
municipale
28 705 hab. (2021 en augmentation de 1,04 % par rapport à 2015)
Densité 2 330 hab./km2
Population
agglomération
64 042 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 49° 22′ 54″ nord, 3° 19′ 25″ est
Altitude Min. 38 m
Max. 130 m
Superficie 12,32 km2
Élections
Départementales Bureau centralisateur de
Soissons-1
Soissons-2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Soissons
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Soissons
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Voir sur la carte topographique de l'Aisne
Soissons
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Soissons
Liens
Site web ville-soissons.fr

Soissons [swa.ˈsɔ̃ ] est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Ses habitants sont les Soissonnais.

Soissons est historiquement connue pour avoir été la première capitale de la France.

Elle est surnommée « la cité du Vase ».

Géographie

Localisation

Située dans un méandre de la rivière Aisne, au centre du département homonyme, elle en constitue la seconde aire urbaine, avec 64 042 habitants[1].

La cité se trouve au centre de la région naturelle du Soissonnais, point de jonction naturel des trois zones géographiques et culturelles que sont l'ancienne région Picardie, l'ancienne région Champagne et l’Île-de-France.

Par sa position géographique, elle subit d'ailleurs l'influence de nombreuses villes et agglomérations alentour, dans et en dehors de la Picardie[2] :

Soissons - Distance des villes principales les plus proches et leurs influences[3]
Ville / Département Statut Fonctions et attraits principaux Distance orthodromique[4] Distance routière[5] Direction
Villers-Cotterêts 02 emploi, enseignement, industrie
21,6 km
23,7 km
sud-ouest
Laon 02 Préfecture administration, justice
29,9 km
40,2 km
nord-est
Compiègne 60 commerces, culture, enseignement, soins
36,3 km
38,5 km
ouest
Reims 51 commerces, culture, emploi, enseignement, soins
53,0 km
58,7 km
sud-est
Paris 75 Capitale nationale administration, commerces, culture, emploi, enseignement, soins, transports
91,4 km
105,0 km
sud-ouest
Amiens 80 Capitale régionale administration, enseignement, justice, soins
93,8 km
112,0 km
nord-ouest

Géologie et relief

D'une superficie de 12,32 km2, l'altitude maximale est de 130 m, au lieu-dit de Presles-lès-Soissons, sur la Montagne de Paris ; tandis que le point le plus bas, 38 m, se situe au confluent de l'Aisne et de la Crise.

Le territoire communal est presque entièrement urbanisé, ne restant que quelques parcelles naturelles sur les pourtours de la ville.

La commune est classée en zone de sismicité 1, ce qui correspond à une sismicité très faible[6]. Un seul événement de ce type à d'ailleurs été recensé, en 530 ap. J.-C., l'épicentre se situant vraisemblablement en Thiérache, contrefort occidental des Ardennes.

Hydrographie

La commune s'étend dans un double méandre de la rivière Aisne, qui sépare la ville en deux.

En plus de son affluent la Crise, qui s'écoule au sud, un autre cours d'eau se jette dans l'Aisne sur le territoire communal : le ru de Saint-Médard, au nord-est.

Plusieurs pièces d'eau se sont formées dans les anciennes gravières situées entre l'Aisne et le ru Saint-Médard, à l'est de la ville. La plus vaste est l'étang du Ponceau.

De l'autre côté du ru, on trouve les étangs de Saint-Médard et d'Abélard. À l'est de la ville, au nord du faubourg Saint-Christophe, ceux du Paradis et de la Croisette. Une petite retenue d'eau, enfin, est présente au sud, en bordure de la Crise, dans la ZAC de Chevreux.

Sept grandes crues ont pu être observées sur le territoire de Soissons depuis qu'il y existe des relevés officiels.

Celles de 1882, 1920, 1924 et 1926 ont semble-t-il atteint des records, avec un niveau des eaux de la rivière supérieur en moyenne de 4,30 mètres à son niveau habituel. Celles de 1910, 1958 et 1993 ont présenté un niveau supérieur à la normale de 3,90 mètres[7]. D'autres crues, plus importantes encore, ont été répertoriées en 1658, 1740 et 1784[7].

Lieux-dits et hameaux

Plusieurs quartiers sont séparés de la cité par divers aménagements naturels ou humains, d'autres ne correspondent qu'à quelques fermes ou châteaux :

  • Le Ponceau, au nord-est, attenant à Crouy, séparé de la ville par l'étang du même nom ainsi que par la voie ferrée ;
  • Orcamps, attenant de Belleu, et, en partie, la ferme Sainte-Geneviève, au sud-est, séparés du centre-ville par la gare ;
  • Presles-lès-Soissons, ainsi que les fermes du Maupas et de la Motte, au sud-ouest du quartier de Presles, séparés de la ville par la route à quatre-voies et des bois ;
  • Les châteaux de Chevreux, au sud, attenant à Courmelles.

Communes limitrophes

Distances orthodromiques[8] des communes dont le territoire est limitrophe de celui de Soissons[9].

Communes limitrophes de Soissons
Pasly (3,4 km) Pommiers (3,6 km) Cuffies (3,5 km) Crouy (3,9 km) Bucy-le-Long (5,2 km)
Mercin-et-Vaux (3,3 km) Soissons Villeneuve-Saint-Germain (2,6 km)
Vauxbuin (2,9 km) Courmelles (3,6 km) Belleu (2,2 km) Billy-sur-Aisne (5 km)

Voies de communication et transports

Axes routiers

La commune est au centre de quatre axes routiers importants :

Rail

La gare de Soissons, desservie par le TER Picardie (Paris - Laon), se situe sur la ligne de La Plaine à Hirson et Anor (frontière belge).

Aéroport

L'aéroport le plus proche est celui de Roissy Charles-de-Gaulle, situé à 76 km par la route. Aucune desserte n'est directement possible par le rail, mais un service de navettes (bus) existe quotidiennement au départ et à destination de Soissons.

L'agglomération dispose d'un aérodrome[10], situé en bordure de la RN 2 à 5 km au sud de Soissons : l'aérodrome de Soissons - Courmelles (code OACI : LFJS).

Transports

L'agglomération dispose de plusieurs ligne de bus, le Transport Urbain Soissons (TUS) joignant différent point de la ville à ses communes limitrophes.

Toponymie

La cité tire son nom de la tribu gauloise des Suessions, établis en Gaule belgique, dans les vallées et sur les plateaux attenants de l'Aisne et l'Oise.

Histoire

Période gauloise

Le site de Soissons est occupé par les Suessions, peuple de la Gaule belgique allié politiquement et militairement aux Rèmes voisins[11].

Les Suessions dominaient, sur la Gaule Belgique, un empire s'étendant jusqu'en Bretagne insulaire, et possédaient douze oppidum principaux[11]. Cet « empire » renvoie soit à des fonctions religieuses (l'enseignement druidique était dispensé par le collège sacré de l'île de Mona, actuel Anglesey) soit à des liens politiques (imperium signifie à l'époque de César « commandement militaire ») et commerciaux maritimes ; Boulogne étant alors le principal port sur l'océan.

La localisation exacte de l'oppidum principal, Noviodunum, est l'objet de discussions. Il pourrait s'agir des sites de Pommiers ou Villeneuve-Saint-Germain.

Antiquité

La guerre des Gaules

Lors de l'intervention des troupes romaines, dirigées par César, le roi des Suessions, Galba (« prudent et juste »), se rallie à la coalition des Belges, alors que les Rèmes, malgré les liens qui les unissent aux Suessions, se rangent du côté des Romains.

En 57 av. J.-C., au cours de la bataille de l'Aisne, les troupes belges se rassemblent au nord de l'Axona, laissant une garnison amoindrie aux cités du sud de la rivière. César voulut enlever la place de Noviodunum, jugée prenable car sans défenseurs ; mais bien que ceux-ci fussent effectivement peu nombreux, la largeur du fossé et la hauteur des murs firent échouer son assaut[11].

Grâce à l'intercession des Rèmes, le site de Soissons sera par la suite considéré comme libre par les Romains, qui ne tenteront plus aucune attaque, mais déplaceront le centre politique vers la nouvelle colonie d'Augusta Suessionum, fondée en 20 av. J.-C.

Période gallo-romaine

Au IIIe siècle, la ville d'Augusta Suessionum est d'une importance comparable aux cités de Durocortorum (Reims), Rotomagus (Rouen) ou Samarobriva (Amiens).

La ville s’enorgueillit d'un théâtre de 20 000 places assises, seul témoin actuel de la gloire impériale passée.

La légende du « château d’Albâtre » est née de la redécouverte et l'utilisation des ruines romaines de Soissons à partir de 1551. Offices voûtés peints, mosaïques, statues et statuettes en marbre, albâtre, jaspe, porphyre, ivoire, or et argent furent redécouverts à l'époque[12]. Une note, citée dans la Notitia dignitatum, fait état de la présence d'une fabrique d'armes au sein de la caserne de la XXVe légion sur le site du « château d'Albâtre »[12]. Des fouilles archéologiques s'y déroulèrent ensuite jusqu'à la veille de la Première Guerre mondiale.

La ville fut principalement repeuplée par des Lètes et des citoyens romains, qui en firent une cité prospère au centre des axes routiers reliant le port de Boulogne au reste de la Gaule.

Lors des invasions barbares, Soissons résista, et fut la capitale du domaine de Soissons, le reliquat gallo-romain de l'Empire romain d'Occident, sous les pouvoirs successifs d'Ægidius et de son fils Syagrius. Ce dernier perdit la dernière bataille de Rome face aux barbares, la bataille de Soissons ; fut emprisonné par les Francs, puis les Wisigoths, qui le livrèrent à nouveau aux troupes franques ; et fut égorgé un an plus tard, sur ordre de Clovis.

Moyen Âge

Haut Moyen Âge

Une cité capitale du Regnum Francorum

À l’époque mérovingienne, la ville devint la première capitale du royaume des Francs après le siège et la victoire (en 486 apr. J.-C.) de Clovis sur l'armée du général romain Syagrius. Le roi des Francs fit égorger le général romain un an après la bataille. La cité resta romaine, tant d'un point de vue d'expression orale qu'écrite, que dans un sens purement civil, durant plusieurs décennies suivant l'occupation franque, fait qui fut favorable à Paris pour l’établissement d'une capitale.

C’est l’époque légendaire du fameux épisode du vase de Soissons.

Soissons, ville épiscopale, redevient capitale de la Neustrie sous le règne de Clotaire Ier et sa région est le théâtre d'affrontements périodiques opposant la Neustrie à l’Austrasie. En 752, Pépin le Bref est proclamé roi et sacré à Soissons par saint Boniface. En 768, à la mort de Pépin le Bref, Carloman monte sur le trône du Royaume franc partagé avec son frère Charles proclamé à Noyon.

En 948, le duc de France Hugues le Grand, en rébellion contre Louis IV d'Outremer, assiège Soissons. Des tirs de flèches enflammées atteignent la cathédrale — qui s'enflamme — et l'incendie se communique bientôt à toute la ville qui est ravagée[13].

Le rôle de voie de passage cruciale vaut à Soissons de figurer dans le registre des batailles en 718 (voir bataille de Soissons), en 923 (voir bataille de Soissons), entre le roi Charles III le Simple et le roi de France Robert Ier) et en 978, un affrontement de poursuite de l'armée d'Othon II par Lothaire de France et Hugues Capet (978).

Moyen Âge classique

La ville connaît la prospérité aux XIIe siècle et XIIIe siècle qui ont laissé de nombreux édifices gothiques.

Bas Moyen Âge

Cependant, d'après le Journal d'un bourgeois de Paris, Soissons est saccagée par les Armagnacs le .

Temps modernes

Renaissance

Pendant les guerres de Religion, la ville est prise par les protestants en 1567, ce qui occasionne des dégâts, en particulier aux édifices religieux[14].

XVIIe et XVIIIe siècles

Sous l'Ancien Régime, Soissons est le chef-lieu d'une généralité : l'intendant siège dans l'hôtel de l'intendance, actuel hôtel de ville.

Entre 1728 et 1729 s'y tint le congrès de Soissons, qui visait à régler la question de la succession du duché de Parme. France, Grande-Bretagne, Pays-Bas, Autriche, Espagne et Russie entre autres se réunirent pour tenter de prévenir un conflit européen[15].

Époque contemporaine

Révolution et Premier Empire

Soissons perd cette fonction politique lors de la désignation du chef-lieu de département en 1791. Malgré la bataille menée par Louis Antoine de Saint-Just qui prend position pour Soissons, c'est la ville de Laon, plus centrale, qui est choisie.

Lors de la Révolution française, l'abbaye Notre-Dame est détruite, alors que c'était un des plus grands couvents de femmes du Nord de la France. Il n'en reste aujourd'hui que deux arcs de style roman, visibles à proximité de l'église Saint-Pierre. Cette abbaye figure sur le plan reliquaire de la ville, conservé au musée de l'église Saint-Léger.

En 1792, 20 000 soldats révolutionnaires français arrivent dans la ville (qui compte 8 000 habitants à l'époque), et chassent les chanoines du site de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes, transformée en dépôt de matériel et de vivres. Soissons tient en effet une position stratégique, et constitue un rempart pour Paris.

Le , les troupes russes du général Alexandre Tchernychev prennent la ville lors du premier siège de Soissons. Puis le , les forces prussiennes de Blücher encerclent la ville lors du second siège de Soissons, qui se rend alors presque sans combattre (Jean-Baptiste Dominique Rusca défendait la ville lors du premier siège et y trouva la mort le  ; Moreau l'avait remplacé lors du second siège). La rapide capitulation de Moreau rend possible la jonction des Prussiens et Russes. Là, le général Mikhaïl Semionovitch Vorontsov se joint à Blücher, formant une force de 100 000 hommes, qui partent aussitôt au Chemin des Dames et à la bataille de Craonne, puis à la bataille de Laon. De nombreux commentaires considèrent la capitulation de Soissons comme le basculement de la campagne. En effet, l'empereur était sur les pas de Blücher, et en supériorité, d'où son ordre à Moreau de tenir coûte que coûte : il souhaitait écraser Blücher lors d'une bataille décisive en acculant les Prussiens sur l'Aisne. Cependant Moreau prit peur, malgré l'aide héroïque de Polonais (Légion de la Vistule).

De la Restauration au Second Empire

Le 13 octobre 1815, deux magasins de poudre établis dans le bastion Saint-Rémy explosent, causant de nombreux morts[16] et des dégâts matériels importants. Le séminaire et la cathédrale sont particulièrement touchés[17].

Guerre franco-allemande de 1870

Défendue par sa garnison composée d'une compagnie d'artilleurs de ligne, de 200 artilleurs de la mobile du Nord, d'un bataillon du 15e régiment d'infanterie de ligne, de deux bataillons de mobiles de l'Aisne soit en tout 4 000 hommes, la ville est sommée de se rendre le 11 septembre 1870, durant la défaite de 1870[18]. Devant son refus, la ville est assiégée et bombardée par les Prussiens depuis Belleu.

Le Monument aux morts de la guerre de 1870, œuvre de Louis Auguste Hiolin, commémore l'épisode tragique du siège de la ville du 11 septembre au .

1871-1914

La rue et la place de la Gare avant la Première Guerre mondiale.

La ville et ses défenses ayant souffert, les remparts défendant Soissons ainsi qu'une partie de l'enceinte protégeant l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes, sont démantelés, laissant alors la possibilité d'un réaménagement urbain, avec création de grands boulevards comme le boulevard Jeanne-d'Arc.

Le système de défense militaire est en effet revu selon le système Séré de Rivières, avec le fort de Condé, construit dans les environs proches de Soissons, de 1874 à 1885, ainsi que le fort de la Malmaison, sur le Chemin des Dames.

L'arsenal, construit en 1843 sur le site de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes, est également agrandi en 1878.

La ville fut desservie par une des lignes d'un chemin de fer secondaire, les chemins de fer de la Banlieue de Reims, ainsi que par un tramway urbain, qui circula de 1907 à 1948.

Première Guerre mondiale

Factionnaire algérien gardant un pont de Soissons.
François Flameng, Les Ruines de l'abbaye Saint-Jean-des-Vignes (1915).

« La destruction brutale et stupide des monuments consacrés par l’art et les ans est un crime que la guerre n’excuse pas ; qu’il soit pour les Allemands un éternel opprobre ! »

— Anatole France, Sur la voie glorieuse.

Soissons est l’une des villes martyres de la Première Guerre mondiale.
Après la bataille de Charleroi, le retrait des armées franco-britanniques se poursuit vers le Sud malgré la contre offensive de Guise à Saint-Quentin.
Le 31 août la ville est couverte par le groupe d'armée, du général Valabrègue composé par les divisions de réserve de la 5e armée.
Des forces ennemies de cavalerie importantes, s'infiltrent entre les armées françaises et britanniques et progressent de Noyon vers Soissons. Dans la nuit du 31 août au 1er septembre, une division de cavalerie française est envoyée de Craonne à Cuffies pour résister le plus longtemps possible afin de laisser aux troupes d'infanterie le temps de traverser l'Aisne.
Le , à 10 heures du matin, les troupes allemandes se présentent devant la ville, maintenu à l'arrêt par l'arrière garde française. Après replie des dernières forces, les envahisseurs continuent leur progression et prennent possession de la ville le 2 septembre, en imposant de fortes réquisitions[19]. Durant les douze journées d'occupation, Jeanne Macherez prend la tête de la municipalité, lançant à l'officier allemand pénétrant dans la ville : « Le maire ? c'est moi ! »[20]. Le général Louis de Grandmaison, meurt d’un éclat d’obus dans la tête durant la première bataille de la Marne.

Après la victoire de la Marne, la 6e armée française, victorieuse sur l'Ourcq, s'avance sur l'Aisne. Le 11 septembre, la 45e division française marche sur Soissons par les vallées de l'Ourcq et de la Savières et rejette les occupants de Chaudun.
Le 12 septembre, soutenues par l'artillerie britannique établie à Buzancy, les troupes d'Afrique entrent dans la ville. Mais les ponts ont tous été coupés par l'ennemi en retraite.
Le 13 septembre, les zouaves et les tirailleurs du général Quiquandon montent à l'attaque de la « cote 132 » qui domine Soissons au Nord, sans succès. Après avoir lancé des attaques les 14, 17, 23 et 30 septembre les attaquants n'arrivent pas à déloger les défenseurs terrés dans ces collines percées de creutes et qui deviennent de merveilleux observatoires et positions pour bombarder Soissons[19].

Les tirs de destruction de la ville, incessants, décident le commandement français, début janvier 1915, à lancer une attaque pour dégager la ville; c'est la bataille de Crouy. le 8 janvier, un bataillon de chasseurs et un bataillon de tirailleurs marocains, soutenus par la 55e division attaquent et réussissent à prendre pied sur l'« éperon 132 ».
Mais le 12 janvier, les Allemands attaquent violemment en avant de Crouy au moment ou une crue de l'Aisne emporte les passerelles permettant le ravitaillement. Après une lutte acharnée, les Français sont contraint d'abandonner les positions. Une division d'active du 7e corps est alors envoyée dans la bataille et par un brillant assaut, elle reprend une partie de la « croupe 132 ». Les communications étant de plus en plus précaires, le commandement fait repasser l'Aine à l'ensemble des troupes, ne laissant sur la rive Nord qu'une tête de pont dans le faubourg de Saint-Paul que les Allemands attaquent en formations serrées le 14 janvier. Après plusieurs autres tentatives infructueuses, l'ennemi cesse ses attaques[19].

Le front se stabilise au nord de la ville, qui est amplement bombardée jusqu’en 1917. Henri Barbusse y écrit Le Feu. Pendant les mutineries de 1917, la ville voit défiler des soldats refusant de monter au front après la désastreuse offensive du Chemin des Dames. Une statue dressée à l’effigie des soldats français tombés au combat en 1917 se trouve derrière l’église Saint-Pierre, à côté du palais de justice de Soissons.

Le , la division marocaine et le régiment de marche de la Légion étrangère sont acheminés par camion à l'ouest de Soissons qui vient de tomber aux mains de l'ennemi. Il s'agit de bloquer son avance vers Villers-Cotterêts en prenant position sur la Montagne de Paris. L'attaque se déclenche au petit matin après un bref mais violent barrage d'artillerie. Nettement supérieur en nombre, l'ennemi réussit à prendre pied dans les positions de la Légion. Obligés d'économiser leurs munitions, les légionnaires perdent 47 tués, 219 blessés et 70 disparus en deux jours de combat. Néanmoins, le régiment de marche de la Légion étrangère réussit à maintenir ses positions et à bloquer l'avance allemande dans son secteur.

Soissons est définitivement libérée au cours de l’été.

François Flameng, peintre officiel des armées pendant la Grande Guerre, a immortalisé ces événements dans des croquis et dessins qui furent publiés dans la revue L'Illustration.

Panorama de Soissons en ruines en 1919.

La ville est considérée comme détruite à la fin de la guerre[21] et a été décoré de la croix de guerre 1914-1918, le [22].

Entre-deux-guerres

L'avenue de la Gare, dans l'entre-deux-guerres.

La ville fut reconstruite durant l'entre-deux-guerres, et notamment la cathédrale.

Seconde Guerre mondiale

Les rafles de juifs à Soissons

Au cours de l’Occupation durant la Seconde Guerre mondiale, la communauté juive de Soissons est déportée lors de deux grandes rafles : la première, le , est opérée par la police soissonnaise, en même temps que la rafle du Vél' d'Hiv', tandis que la Gestapo réalise la seconde le [23].

La Résistance à Soissons

Après l’appel du 18 Juin du général de Gaulle, des réseaux de résistance se mirent en place à Soissons, de juin à août 1940. Ce furent les résistants de la « première heure ». Le réseau « Vérité française » était affilié à celui de Paris (lui-même rattaché au réseau « Musée de l’Homme » ou « Boris Vildé »).

Des structures pour aider et cacher les évadés furent mises en place (faux papiers, fausses cartes d’alimentation, filières pour Londres, etc.).

Mais les résistants furent trahis. Un jeune homme, belge de dix-huit ans, Jacques Desoubrie, contacta Daniel Douay. Il se disait traqué et poursuivi (en réalité, il œuvrait pour la Gestapo). Pour se mettre à l’abri, il devint secrétaire du comte de Launoy, à Paris (réseau chapeautant celui de Soissons). Là, il réussit à trouver tous les renseignements voulus.

Le , la Gestapo organisa des rafles à Paris, Blois et Soissons. Les résistants sont incarcérés à la prison de Fresnes. Torturés, ils ne parleront pas. Le s’ouvre le premier procès d’un réseau de Résistance ; le verdict prononce la condamnation à mort. Le , le commandant Coqueugniot, le comte de Launoy, Pierre Stumm de Paris, Daniel Douay, Jean Vogel, Émile Louys sont fusillés à la caserne Balard. Le , dans la forteresse de Brandebourg, le capitaine Henri-Clotaire Descamps est décapité ainsi que Maurice Moreau en 1943. D’autres Soissonnais périront en camp de concentration : Aimé Dufour, Gilbert Jordana, Eugène Delhaye, André Meurghe, Ludovic Pluche et Louis Leseigneur, ainsi que Roger Ambroise de Berzy-le-Sec. La ville de Soissons a voulu honorer ce réseau en donnant son nom à une rue[24].

Libération de Soissons

Le , vers minuit, des maquisards du groupe Aurèle commandés par Lucien Berger sont guidés par Madame Delhaye et Madame Douay (dont les maris, résistants du réseau Vérité française ont été fusillés) vers des caches d’armes. Un arsenal de fusils, mitrailleuses, grenades, un mortier et un char démontés (de quoi équiper mille hommes) ont été mis en lieu sûr dès juillet 1940 par les résistants « de la première heure » (entre autres, le capitaine Descamps, MM. Meurghe, Moreau, Vogel tous arrêtés en 1941 et exécutés) dans l’usine Zieckel où M. Delhaye était ingénieur, au cimetière de la ville, dans des carrières, etc. Les armes sont chargées sur des tombereaux recouverts de fumier. Deux agriculteurs de la région se chargent de les faire entrer dans la ville pour les mener à Pasly. Arrivés place de la République, ils sont interpellés par une patrouille allemande. Après vérification des papiers d’identité, ils les laissent passer. Le [25], Soissons sera libérée par le 7e corps de la 1re armée américaine.

À la Libération, la résistance joue un grand rôle et « Roberte » (nom de résistance de Raymonde Fiolet) est maire de Soissons durant quelques mois[26].

Politique et administration

Rattachements administratifs et électoraux

La commune est le chef-lieu de l'arrondissement de Soissons du département de l'Aisne. Pour l'élection des députés, elle fait partie depuis 1988 de la quatrième circonscription de l'Aisne.

Elle était le chef-lieu du canton de Soissons de 1790 à 1973, année où sont créées les cantons de Soissons-Nord et de Soissons-Sud[27]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune devient le bureau centralisateur des nouveaux cantons de Soissons-1 et de Soissons-2.

Intercommunalité

La commune est associée avec d'autres communes du Soissonnais au sein de la communauté d'agglomération GrandSoissons Agglomération (créée sous le nom de « communauté d'agglomération du Soissonnais » en 2000, et qui a pris sa dénomination actuelle fin 2018).

Liste des maires

Liste des maires depuis 1944
Période Identité Étiquette Qualité
1944 1945 Raymonde Fiolet PCF  
1945 1965 Louis Roy RPF
puis
UNR
Chirurgien
Sénateur de l'Aisne (1959 → 1966)
Conseiller général de Soissons (1951 → 1964)
Président du conseil général de l'Aisne (1951 → 1959)
1965 1977 Jean Guerland Radical  
1977 1995 Bernard Lefranc PS Député
1995 2000[28] Emmanuelle Bouquillon UDF-PSD Députée
Démissionnaire
mars 2000 novembre 2001[28],[29] M. Claude Parisot RPR Décédé en fonction
novembre 2001 mars 2008 Édith Errasti RPR
puis UMP
Radiologue
Conseillère régionale
mars 2008[30] avril 2014[31] Patrick Day PS Psychiatre
Conseiller général de Soissons-Nord (2004 → 2015)
Député suppléant
avril 2014[32] En cours
(au 9 décembre 2018)
Alain Crémont DVD Chef d'entreprise
Vice-président de GrandSoissons Agglomération (2014 → )

Vie militaire

Unité militaire ayant été en garnison à Soissons :

Un comité de soldats clandestin y fut actif à la fin des années 1970[33].

Distinctions et labels

Jumelages

La ville de Soissons est jumelée avec[36] :

Population et société

Démographie

Évolution démographique

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[37],[Note 1].

En 2021, la commune comptait 28 705 habitants[Note 2], en augmentation de 1,04 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
7 6757 2298 1267 7658 1498 4249 15210 1439 477
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
7 87510 20811 09910 40411 08911 11211 85012 07412 373
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
13 24014 33414 45814 39117 86518 70520 09018 17420 484
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
23 15025 89030 00930 21329 82929 45328 44228 55128 466
2021 - - - - - - - -
28 705--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges en 2007

La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (23,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21,2 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (53 %) est supérieur au taux national (51,6 %).

La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

  • 47 % d’hommes (0 à 14 ans = 20,4 %, 15 à 29 ans = 21,8 %, 30 à 44 ans = 18,6 %, 45 à 59 ans = 19,4 %, plus de 60 ans = 19,9 %) ;
  • 53 % de femmes (0 à 14 ans = 16,2 %, 15 à 29 ans = 20,3 %, 30 à 44 ans = 17,6 %, 45 à 59 ans = 19,9 %, plus de 60 ans = 26 %).
Pyramide des âges à Soissons en 2007 en pourcentage[39]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90  ans ou +
1,1 
6,8 
75 à 89 ans
11,5 
12,8 
60 à 74 ans
13,4 
19,4 
45 à 59 ans
19,9 
18,6 
30 à 44 ans
17,6 
21,8 
15 à 29 ans
20,3 
20,4 
0 à 14 ans
16,2 
Pyramide des âges du département de l'Aisne en 2007 en pourcentage[40]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90  ans ou +
0,9 
6,0 
75 à 89 ans
9,6 
12,2 
60 à 74 ans
13,3 
21,8 
45 à 59 ans
20,6 
20,4 
30 à 44 ans
19,7 
18,7 
15 à 29 ans
17,2 
20,7 
0 à 14 ans
18,6 

Santé

Manifestations culturelles et festivités

Chaque année la ville de Soissons est le lieu de nombreuses manifestations :

  • la journée des fleurs et des saveurs en avril ;
  • le festival V.O. en Soissonnais en mai ;
  • la fête de la Saint-Jean en juin ;
  • le feu d'artifice du 13 juillet ;
  • le trophée Clovis Karting en août ;
  • la fête du Haricot en septembre (qui remplace Soissons en Sc'Aisne, ce dernier qui remplaçait déjà la fête du Haricot) ;
  • la foire Saint-Martin en novembre ;
  • Le salon du blog culinaire en novembre ;
  • Été en Sc'aisne (à la Halte fluviale : locations bateaux, bac à sable, initiations à l'aviron…) de mai à septembre.

La ville possède un centre culturel et la Cité de la Musique et de la Danse, inaugurée fin 2014, où de nombreux spectacles et concerts ont lieu chaque année.

Économie

L’industrie est, surtout depuis ces dernières années[C'est-à-dire ?], en perte de vitesse (les plus grandes entreprises de la ville telles que Wolber, BSL et AR Carton ont dû fermer entre 1999 et 2003). Les services y sont prédominants. Des parcs industriels tentent d’y être installés, ainsi qu’une politique de défiscalisation (les entreprises de moins d’un an d’existence ne payent pas d’impôts locaux), mais ces mesures ne semblent pas remporter le succès attendu[réf. nécessaire].

Depuis 2004, Soissons se concentre avant tout sur les activités du secteur tertiaire, grâce à la création du plateau route de Paris et du parc Gouraud, réhabilitation de l’ancienne caserne militaire.

L’économie est aussi assez orientée vers l’agriculture (la betterave à sucre principalement)[réf. nécessaire].

À la suite des travaux du Comité de développement économique du Soissonnais, le CIADT du valide la création et le financement d’un centre de ressource en logiciel libre à Soissons. L’Association Soissons informatique libre est créée en janvier 2001 pour porter le projet. Le Pays soissonnais, créé en mai 2005, inscrit lui aussi le logiciel libre comme identité du territoire. Soissons est aussi la ville des Trophées du Libre et bientôt du Festival du Libre.

Soissons possède un centre consulaire de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Aisne.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Édifices religieux

  • La cathédrale Saint-Gervais-et-Saint-Protais , rue de la Buerie
  • L’abbaye de Saint-Jean-des-Vignes , rue Saint-Jean.
  • L’abbaye Saint-Léger , rue Saint-Léger.
  • L’ancienne abbaye Saint-Médard , place Saint-Médard.
  • L'église de la Résurrection, avenue Robert Schuman, au quartier de Preles.
  • L'église Sainte-Eugénie, place Finfe, au quartier de la gare.
  • L'église Saint-Waast, rue de la Porte de Crouy.
  • L'église Saint-Crépin, boulevard Victor Hugo
  • La chapelle du lycée Saint-Remy, rue Saint-Jean.
  • La chapelle du lycée Saint-Vincent-de-Paul, avenue de Reims
  • L'ancienne chapelle Saint-Charles de lycée Camille Claudel, rue Panleu
  • La chapelle du grand séminaire collège Saint-Paul, rue paris
  • Le temple protestant, boulevard Gambetta, construit en 1897.
  • L'église évangélique baptiste, rue Charlemagne
  • L'église évangélique, 10 rue Vallerand
  • Salle du royaume témoins de jehovah, D304

Soissons abrite encore quelques vestiges d'anciens monuments religieux disparus :

  • de l'ancienne abbaye Notre-Dame, rue Vieille Gagnerie, fondée à l'époque mérovingienne et rasée à la Révolution, subsistent deux baies romanes du bras nord du transept (square Saint-Pierre). Cette abbaye royale, célèbre grâce à la richesse de son trésor de reliques, dont le « soulier de la Vierge » eut de prestigieuses abbesses, comme Gisèle, sœur de Charlemagne, ou Catherine de Bourbon (1525-1594), tante d'Henri IV ;
  • le portail ouest de l'ancienne église collégiale St-Pierre-au-Parvis, place Fernand Marquigny, date du XIIe siècle (square Saint-Pierre). Très mutilé, il a fait l'objet d'un essai de reconstitution iconographique[41] ;
  • des fouilles archéologiques menées en 1983-1984 ont permis de mettre en évidence les fondations de l'ancienne église du couvent des Feuillants de Soissons que le maréchal de France François-Annibal, duc d'Estrées, et sa femme Marie de Béthune avaient fait bâtir vers 1627-1629. Le maréchal, ancien ambassadeur à Rome offrit à cette église, destinée à devenir le lieu de sépulture de la famille d'Estrées, les reliques du saint martyr Tiburce[Lequel ?], qu'il avait reçues de la main du pape. En 1738, le corps du dernier duc d'Estrées, mort à la fin du mois de décembre de l'année précédent, y rejoignit les 18 tombeaux de ses ancêtres[42],[43],[44].
  • ancienne abbaye Saint-Paul de Soissons.

Modèle:Message galerie

Édifices civils

  • L’hôtel de ville[45]. Ancien hôtel de l'Intendance, construit par l'architecte Jean-François Advyné, entre 1772 et 1775, à la demande de l'intendant Le Pelletier de Mortefontaine sur l'emplacement de l'ancien château des comtes de Soissons. L'hôtel de ville s'y est installé en 1833.
  • L’Arsenal : site du musée de Soissons, lieu d'expositions d’art contemporain.
  • La passerelle des Anglais[46]. Le tablier est un casson en béton construit en encorbellement à partir d'une culée contre-poids avec une poutre centrale isostatique de 20,50 m de longueur. La chaussée a une largeur de 3,50 m entre garde-corps.
    Le pont d'origine fut détruit en 1914. Il fut reconstruit par les soldats britanniques, et prit logiquement le nom de pont des Anglais. À nouveau détruit lors de la Seconde Guerre mondiale, le pont a été reconstruit en 1950 sous forme d'une passerelle piétonne.
  • Le marché couvert, construit en 1908 par l'architecte Albert-Désiré Guilbert (1866-1949).
  • L'hôtel de Barral.
  • Le cynodrome, où se déroulent des courses de lévriers.

Monuments commémoratifs

Eric Kennington, Mémorial britannique 1914-1918, détail.
  • Monument aux morts de la Guerre de 1870-1871.
  • Monument aux morts 1914-1918.
  • Mémorial britannique 1914-1918.
  • Monument à l’œuvre des sociétés coopératives de reconstruction des régions libérées et à la mémoire de Guy de Lubersac.

Personnalités liées à la commune

Spécialités culinaires

  • La spécialité culinaire du Soissonnais est le haricot de Soissons, haricot blanc cultivé dans l’Aisne depuis le XVIIe siècle.
  • On trouve également des friandises en forme de haricot ayant l’appellation de « haricot de Soissons ». Ce haricot entre aussi dans la fabrication de cosmétiques (fards).

Blason populaire

Les noms jetés ou blasons populaires sont des surnoms ou des sobriquets donnés aux habitants des villes et des villages picards ou voisins de la Picardie. Ces « surpitchets » viennent parfois de l'histoire de la ville, parfois d'un jeu verbal, parfois d'une moquerie des travers des habitants. Le sobriquet picard des habitants de Soissons est : Chés béyeus d'Soissons (Les habitants regardent bouche bée lorsqu'on leur parle picard)[48], la ville et le Soissonnais étant partie de l'Île-de-France historique.

Héraldique

Blason de Soissons Blason
D'azur, à une fleur de lis d'argent[49].
Ornements extérieurs
Croix de chevalier de la Légion d'honneur
Croix de guerre 1914-1918
Devise
Fidelis aduror amore (Fidèle, je brûle d'amour)
Détails
Blason officiel accordé par ordonnance royale du .
Alias
Alias du blason de Soissons
Alias du blason de Soissons
De gueules à la fleur de lis d'argent.
Ancien blason connu de la ville utilisé avant l'ordonnance de 1819. Celui-ci a été changé pour éviter la confusion avec celui de Lille.

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

  • Bernard Ancien,
    • Soissons, Éd. Colmar.
    • Soissons gallo-romain, musée de Soissons.
    • Abbaye Saint-Jean-des-Vignes.
  • Dominique Natanson, La Mémoire juive en Soissonnais, Éd. Mémoires, 1992.
  • Geneviève Cordonnier, Soissons, son histoire illustrée à travers ses rues, places, monuments et ses habitants.
  • Eugène Lefèvre-Pontalis, « Étude sur la date de la crypte de Saint-Médard de Soissons », Congrès archéologique de France, LIVe session : séances générales tenues à Soissons et à Laon en 1887, Paris/Caen, H. Champion / H. Delesques, vol. 54,‎ , p. 303-324 (ISSN 0069-8881, lire en ligne).
  • Claude Dormay, Histoire de la ville de Soissons, et de ses rois, ducs, comtes et gouverneurs ; avec une suite des évêques et un abrégé de leurs actions, diverses remarques sur le clergé et particulièrement sur l'église cathédrale, et plusieurs recherches sur les vicomtés et les maisons illustres du Soissonnais, Soissons : N. Aseline, 1663-1664.

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. [PDF] [1].
  2. Sources : bases de données de l'Insee - cf. reste de l'article wikipédia pour les détails afférents à chaque domaine ayant permis la constitution du tableau.
  3. Sources : bases de données de l'Insee - cf. reste de l'article wikipédia pour les détails afférents à chaque domaine ayant permis la constitution du tableau.
  4. [2]
  5. Itinéraire linéaire le plus rapide, [3]
  6. [4].
  7. a et b Plan de prévention des risques inondations et coulées de boues - Vallée de l'Aisne entre Montigny-Lengrain et Evergnicourt, Préfecture de l'Aisne, direction départementale de l'équipement, pages 17 à 21, Archives de l'Aisne, Laon (2008).
  8. [5].
  9. Cartes des communes des cantons de Soissons-Nord et Soissons-Sud : [6] + [7].
  10. Liste des aérodromes dont la création et la mise en service ont été autorisées, liste no 1 : aérodromes ouverts à la circulation aérienne publique (Journal officiel no 0159 du , p. 11 268).
  11. a b et c I. Cæsar, De bello gallico, II 3, texte libre de droits.
  12. a et b Denis Defente, « Soissons Romain - Les archives d'un sous-sol à redécouvrir », Revue archéologique de Picardie, Volume III, no 3-4, 1984, pages 205-222.
  13. Jean-Pierre Leguay, Les catastrophes au Moyen Age, Paris, J.-P. Gisserot, coll. « Les classiques Gisserot de l'histoire », , 224 p. (ISBN 978-2-877-47792-5 et 2-877-47792-4, OCLC 420152637)., p. 37.
  14. Cf. Journal de Dom l'Epaulart sur la prise de Soissons par les Huguenots, copie manuscrite, bibliothèque municipale de Soissons.
  15. « Le congrès de Soissons » (consulté le ).
  16. H. Martin et P. Jacob, dans Histoire de Soissons (1837) dénombrent 39 morts, dont 5 séminaristes ([https://books.google.fr/books?id=LlMEAAAAQAAJ&lpg=RA1-PA67&ots=Cf-hlVORmN&dq=soissons%2013%20octobre%201815&hl=fr&pg=RA1-PA68#v=onepage&q=soissons%2013%20octobre%201815&f=false consultable en ligne).
  17. Archives nationales (France), travaux de restauration de la cathédrale de Soissons, cote F/19/7887.
  18. Ernest Lavisse, L'Invasion dans le département de l'Aisne.
  19. a b et c Guide illustrés Michelin des champs de bataille (1914-1918) - Soissons avant et pendant la Guerre
  20. Franck et Michèle Jouve, La vraie histoire des femmes de 14-18, Éditions Chronique, 2013, 139 p., p. 29 (ISBN 9791090871809).
  21. Carte spéciale des régions dévastées, document mentionné en liens externes, 1920.
  22. Journal officiel du 16 octobre 1921, p. 11829.
  23. Dominique Natanson, La Mémoire juive en Soissonnais, Éd. Mémoires, 1992.
  24. Le contenu de la section « La Résistance à Soissons » reproduit tout ou partie de celui de la page vallee-de-l-aisne.com, à l’initiative de son auteur, Nicole Rommechon-Douay, cf. ticket OTRS #2007112610018935.
  25. « Société Archéologique, Historique et Scientifique de Soissons ».
  26. Le contenu de la section « Août 1944 : libération de Soissons » reproduit celui de la page vallee-de-l-aisne.com, à l’initiative de son auteur, Nicole Rommechon-Douay, cf. ticket OTRS #2007112610018935.
  27. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. a et b « Décès du maire de Soissons », LesÉchos.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. « En bref », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Il avait été réélu cette année à la tête de la liste de droite dès le premier tour avec 51,12 % des voix. Il avait été pressenti pour être candidat RPR aux prochaines législatives ».
  30. Préfecture de l'Aisne, consulté le 7 juillet 2008.
  31. Halima Najibi, « Elections municipales : les candidats en lice à Soissons : A Soissons 3 listes se disputent la mairie, gauche, droite et front national sont en lice. Détenue depuis 6 ans par le socialiste Patrick Day la ville pourrait basculer à droite. Lors des derniers scrutins nationaux pourtant gagnés par la gauche, la droite était arrivée en tête dans la cité du vase », France 3 Picardie,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  32. Francis Praira, « Alain Crémont dans le fauteuil de maire : SOISSONS (02). Alain Crémont s’est installé dans le fauteuil de premier élu pour un mandat dont les premiers effets sont attendus rapidement. Patrick Day, maire battu, était absent. », Soissons ma ville, (consulté le ).
  33. Soissons rouge no 23, publication de la LCR, archives départementales.
  34. « Ville d'Art et d'Histoire », sur http://www.ville-soissons.fr (consulté le ).
  35. « Le palmarès des villes et villages fleuris », Le Courrier picard, édition de l'Oise,‎ .
  36. Les jumelages.
  37. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  38. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  39. « Évolution et structure de la population à Soissons en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  40. « Résultats du recensement de la population de l'Aisne en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  41. Clark Maines, « Le portail ouest mutilé de St-Pierre-au-Parvis, Soissons (Aisne) : reconstitution iconographie », Revue archéologique de Picardie, vol. 4, numéro 1, 1982, p. 178-198 (en ligne).
  42. Denis Defente, « Activités archéologiques à Soissons (Aisne) », Revue archéologique de Picardie, vol. 4, numéro 1, 1983, p. 31-32 (en ligne).
  43. Pierre Houllier, État ecclésiastique et civil du diocese de Soissons, Bertrand, 1783, p. 478 (en ligne).
  44. Henry Martin et Paul-L. Jacob, Histoire de Soissons, depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, 1837, p. 526 (en ligne).
  45. « Hôtel de ville », notice no 2008/06/12, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  46. Maximilien Melleville, « La passerelle des Anglais », Ponts sur l'Aisne, (consulté le ).
  47. « Henri François Marie Charpentier », base Léonore, ministère français de la Culture.
  48. Jean-Pierre Semblat, Dictionnaire des noms de lieux de l'Aisne, Archives et Culture, 2010 (ISBN 978-2-350-77146-5).
  49. « 02720 Soissons (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).