Margival
Margival | |||||
Église de Margival. | |||||
![]() Blason |
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Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Soissons | ||||
Canton | Fère-en-Tardenois | ||||
Intercommunalité | Val de l'Aisne | ||||
Maire Mandat |
Bruno Marcellin 2014-2020 |
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Code postal | 02880 | ||||
Code commune | 02464 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
373 hab. (2016 ![]() |
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Densité | 68 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 26′ 07″ nord, 3° 24′ 09″ est | ||||
Altitude | 81 m Min. 66 m Max. 164 m |
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Superficie | 5,47 km2 | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France Géolocalisation sur la carte : Aisne Géolocalisation sur la carte : France Géolocalisation sur la carte : France | |||||
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Margival est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Margival est située à 10 km de Soissons, à 14 km de Coucy-le-Château-Auffrique et à 26 km de Laon. Le village est desservi par la gare de Margival.
Sur son territoire se trouve un complexe de bunkers datant de la Seconde Guerre mondiale.
Localisation[modifier | modifier le code]
![]() |
Terny-Sorny | Neuville-sur-Margival | Laffaux | ![]() |
Vuillery | N | Nanteuil-la-Fosse | ||
O Margival E | ||||
S | ||||
Crouy | Vregny |
Histoire[modifier | modifier le code]
La région est un lieu de combats de la Première Guerre mondiale.
Au nord de Margival (et sur les communes voisines de Neuville-sur-Margival et Laffaux) se trouve l'un __sur une vingtaine__ des quartiers généraux du Führer (Führerhauptquartiere ou FHQ) disséminés à travers l'Allemagne et l'Europe occupée : le "Wolfsschlucht 2".
Sa planification date de 1940, et il devait servir à abriter le quartier général allemand pour l'invasion programmée de la Grande-Bretagne[1], mais sa construction commence seulement en septembre 1942, afin de servir de quartier général en cas de débarquement allié sur les côtes françaises.
Il est constitué de 465 ouvrages bétonnés sur un périmètre de 90 km2, construits en 18 mois par 22 000 qui coulèrent 250 000 m3 de béton (Sources : Documentaire vidéo "Champs de bataille - Les bunkers oubliés d'Hitler"), mais son coeur se trouve dans une tranchée ferroviaire, à proximité d'un tunnel destiné à éventuellement abriter le "Führersonderzug", le train spécial du Führer.
L'emplacement étant déclaré terrain militaire, la population de Margival doit quitter la commune en mars 1944. Les 16 et 17 juin 1944, Adolf Hitler, accompagné de Jodl et de son état-major, s'y rend pour faire un point avec les maréchaux Von Rundstedt et Rommel sur l'évolution du front en Normandie[1]. Ce sera sa dernière sortie en dehors du Reich[1].
Courant août 1944, le site est occupé une dizaine de jours par le maréchal Model et son état-major, après sa prise de commandement allemand sur le front de l'Ouest mais celui-ci l'évacue assez vite face à l'avancée alliée. Plus tard, une base de l'armée française puis de l'OTAN s'installent dans l'ancien complexe militaire allemand. En particulier, le 129e régiment d'infanterie occupe cette base, transformée en Centre d'entraînement commandos 129, accueillant des régiments, notamment le 3e RIMa, le 67e RI et le 102e RCC, avec leurs nombreux appelés.
Aujourd'hui, une association essaye de restaurer ce site historique sur bien des points.
Accident du tunnel ferroviaire de Chézy[modifier | modifier le code]
Dans la nuit du 23 au 24 janvier 1974, vers 1 h ou 2 h du matin, huit soldats du centre commandos, dont beaucoup d'appelés du contingent, trouvent la mort en étant fauchés par un train alors qu’ils traversent le tunnel de Chézy-sur-Marne. Cet accident suscite une très vive émotion dans le pays et relance le débat sur la sécurité, les stages commandos et le « droit aux 7 % de pertes » en vies humaines. Dans les deux années qui suivent, les « huit de Margival » reviennent régulièrement à la mémoire des militants à l’occasion des morts survenant dans l’armée[2].
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de la ville se blasonnent ainsi : d'argent à la croix d'azur chargée de cinq coquilles d'or.
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[6].
En 2016, la commune comptait 373 habitants[Note 1], en augmentation de 11,01 % par rapport à 2011 (Aisne : -0,95 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
Ferme modèle de style anglo-normand, inscrite comme Monument historique, construite d'après les plans de l'architecte André Raimbert vers 1920, pour Alfred Dormeuil.
- L'église paroissiale Saint-Morand a été reconstruite après la Première Guerre mondiale, sur les plans des architectes Antoine et Benjamin.
- Wolfsschlucht II.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- 1449 - 14?? - Marie d'Harcourt,religieuse à l'Abbaye Notre-Dame de Fontevraud, puis abbesse de Margival-aux-Nonnains, diocèse de Soissons. Fille de Girard d'Harcourt et de Marie Malet de Graville
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- Antony Beevor, D-Day - la bataille de Normandie, éd. Calmann-Levy, 2009, page 243.
- « L’apparition et l’extension des comités de soldats en France dans les années 70 (mai 1974-mars 1976) » Mémoire d'Antoine Rauzy, université Paris I, 1999
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le 4 août 2014)
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
- Gare de Margival
- Communes de l'Aisne
- http://www.lepoint.fr/societe/le-bunker-oublie-d-adolf-hitler-17-06-2010-1207010_23.php