Ambleny
Ambleny | |||||
La mairie. | |||||
![]() Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Aisne | ||||
Arrondissement | Soissons | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Retz-en-Valois | ||||
Maire Mandat |
Jean-Marie Bouvier 2020-2026 |
||||
Code postal | 02290 | ||||
Code commune | 02011 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Amblenois | ||||
Population municipale |
1 159 hab. (2020 ![]() |
||||
Densité | 67 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 49° 22′ 51″ nord, 3° 11′ 04″ est | ||||
Altitude | Min. 38 m Max. 153 m |
||||
Superficie | 17,32 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Soissons (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Vic-sur-Aisne | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
| |||||
modifier ![]() |
Ambleny est une commune française située dans le département de l'Aisne en région Hauts-de-France.
Géographie[modifier | modifier le code]
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
Relief et géologie[modifier | modifier le code]
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Quartiers, hameaux, lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]
- Maubrun, à l'ouest ;
- Fosse-en-Haut, ancien hameau situé à 1,5 km au sud ;
- Fosse-en-Bas, ancien hameau situé à 1 km au sud ;
- le Soulier, à l'est ;
- Hignières, au sud ;
- le Rollet.
-
Entrée d'Ambleny en 2015.
-
Le donjon, le monument aux morts et la poste d'Ambleny.
-
Entrée du Soulier.
Climat[modifier | modifier le code]
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Soissons », sur la commune de Soissons, mise en service en 1963[7] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 730,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 47 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Ambleny est une commune rurale[Note 6],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Soissons, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (77,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (70,2 %), forêts (19,5 %), zones agricoles hétérogènes (7,4 %), zones urbanisées (2,6 %), prairies (0,2 %), eaux continentales[Note 8] (0,1 %)[19].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]
La commune est desservie, en 2023, par la ligne 650 du réseau interurbain de l'Oise[20].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Le nom de la localité est attesté Villa Amblolaci en 1089[21], Amblenius en 1143, Ambliniaci en 1184, Ambleni en 1211[22].
Le sens de ce toponyme reste obscur.
Histoire[modifier | modifier le code]
Avant la Révolution française, la société locale est divisée entre gros fermiers, propriétaires de fermes dépassant la centaine d’hectares, et ouvriers agricoles très dépendants. Ces deux classes s’affrontent lors de la décennie révolutionnaire. Le combat des ouvriers agricoles et petits paysans est mené par Philippe Michaux, né en 1755. Il parvient à se faire élire maire au suffrage universel en 1792, avant d’être renversé par les fermocrates. Les gros propriétaires détenant toutes les instances de pouvoir (maire, conseil des notables, comité de surveillance, garde nationale), il crée une société populaire qui se réunit à l’église. Il s’insurge et mène des actions de désobéissance civile avec la classe moyenne des paysans, notamment contre le partage des biens nationaux qui n’a profité qu’aux plus gros propriétaires. Il finit par obtenir gain de cause le 1er fructidor an III[23].
En , des soldats du 21e B.I.R. de la 159e régiment d'infanterie ont lutté dans les combats d'Ambleny.
Les hameaux de Fosse-en-Haut et Fosse-en-Bas ont servi de point de départ de plusieurs unités françaises (dont le 418e RI) lors de la seconde bataille de la Marne le .
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Découpage territorial[modifier | modifier le code]
La commune d'Ambleny est membre de la communauté de communes Retz-en-Valois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Villers-Cotterêts. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[24].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Soissons, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[25]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vic-sur-Aisne pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[25], et de la quatrième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[26].
Administration municipale[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
Évolution démographique[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2020, la commune comptait 1 159 habitants[Note 9], en augmentation de 1,22 % par rapport à 2014 (Aisne : −1,93 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des âges[modifier | modifier le code]
La population de la commune est jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,8 % la même année, alors qu'il est de 26,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 563 hommes pour 588 femmes, soit un taux de 51,09 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,26 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Enseignement[modifier | modifier le code]
Cultes[modifier | modifier le code]
Économie[modifier | modifier le code]
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Donjon d'Ambleny : édifice fortifié en 1140, partie restante d'une petite forteresse, classé monument historique le [37],[38]. Il se compose de quatre tours reliées par des pans de murs extrêmement courts. Cet édifice attribué au début du XIIIe siècle offre une certaine similitude avec le donjon de Houdan dans les Yvelines[39].
- Église Saint-Martin des XIIe et XVIe siècles classée aux monuments historiques depuis le .
- Monument aux morts.
- Nécropole nationale du Bois-Roger.
- Lavoir, au hameau de Maubrun.
- Plusieurs croix de chemin.
- Des maisons à pignons à échelons, caractéristiques pour le département de l'Aisne.
-
L'église Saint-Martin.
-
Le donjon.
-
Le monument aux morts.
-
Pignons à échelons.
-
Croix de la rue du Soulier.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Pierre-Antoine Poiteau, botaniste et horticulteur.
- Denis Rolland, historien.
- Jean-Pierre Versini-Campinchi, avocat.
Héraldique[modifier | modifier le code]
![]() |
Blason | Écartelé : aux 1er et 4e de gueules à la bande d'or, au 2e d'azur au donjon du lieu d'argent ouvert et ajouré de sable, au 3e d'azur à l'épée basse d'argent posée en bande et couverte d'une cape d'or posée en barre[40]. |
---|---|---|
Détails | Le donjon est celui de la commune, l'épée et la cape renvoient à saint Martin, patron du village. Création de Jean-François Binon, adoptée par la municipalité en 2015. |
Pour approfondir[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes et cartes[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le ).
- « Station Météo-France Soissons - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Ambleny et Soissons », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Soissons - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Ambleny et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- « Transports en commun à Ambleny », sur oise-mobilite.fr, (consulté le ).
- Dans le cartulaire du chapître de la cathédrale de Soissons.
- Dans un texte non latin.
- Laurent Brassart, « "Plus de vingt paysanneries contrastées en révolution". De la pluralité des dynamiques sociales du politique en milieu rural pendant la révolution », Annales historiques de la Révolution française, 359 | janvier-mars 2010, mis en ligne le 01 janvier 2013, consulté le 08 avril 2014.
- « communauté de communes Retz-en-Valois - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
- « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Ambleny », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
- Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
- « Le maire d'Ambleny démissionne », L'Union, l'Ardennais, (lire en ligne, consulté le ).
- « Ambleny Jean-Claude Stolaric, nouveau maire », L'Union, l'Ardennais, (lire en ligne, consulté le ).
- « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Ambleny (02011) », (consulté le ).
- Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de l'Aisne (02) », (consulté le ).
- Historique détaillé du donjon
- Denis Rolland Le donjon d'Ambleny et son histoire.
- Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 32 (cf. Ambleny).
- « 02011 Ambleny (Aisne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).