La Buissière

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La Buissière
La Buissière
La mairie.
Blason de La Buissière
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes Le Grésivaudan
Maire
Mandat
Agnès Dupon
2020-2026
Code postal 38530
Code commune 38062
Démographie
Gentilé Buisserans
Population
municipale
777 hab. (2021 en augmentation de 15,63 % par rapport à 2015)
Densité 97 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 24′ 12″ nord, 5° 58′ 45″ est
Altitude Min. 242 m
Max. 420 m
Superficie km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Haut-Grésivaudan
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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La Buissière
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La Buissière
Liens
Site web www.mairie-la-buissiere.fr

La Buissière est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

La Buissière est située dans la vallée du Grésivaudan, entre l'Isère et les premiers contreforts du massif de la Chartreuse. Ses habitants sont les Buisserans.

Géographie[modifier | modifier le code]

Vue générale de la commune depuis le château fort.

Situation et description[modifier | modifier le code]

Située dans la vallée de l'Isère et la région naturelle du Grésivaudan, entre Chambéry et Grenoble, la commune fait partie de l'aire urbaine de Grenoble ainsi qu'à la communauté de communes Le Grésivaudan.

Géologie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de La Buissière
Barraux Barraux Pontcharra
La Buissière
La Flachère Sainte-Marie-d'Alloix Le Cheylas


Voici ci-dessous une carte représentant le découpage territorial des communes limitrophes :

Carte des communes limitrophes
Cliquez sur la carte pour l'agrandir.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 19,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 322 mm, avec 9,2 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pipay_sapc », sur la commune de Theys à 11 km à vol d'oiseau[3], est de 6,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 545,8 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est traversé par les ruisseaux des Granges, de la Ville, de la Maladière. Une partie de la limite Nord-Ouest de la commune est marquée par le cours du ruisseau du Rif Mort, tandis que la limite orientale est délimitée par le cours de l'Isère.

Voies de communication[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de La Buissière est traversé par deux voies à grande circulation, l'autoroute A 41 et l'ancienne route nationale 90 qui relient Grenoble à Chambéry (pour l'autoroute) et Albertville (pour (l'ancienne route nationale), selon un axe nord-sud.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Buissière est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (74,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (44,7 %), zones agricoles hétérogènes (26,6 %), forêts (15,8 %), zones urbanisées (6 %), prairies (3,7 %), eaux continentales[Note 3] (3,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune de La Buissière est situé en zone de sismicité n°4, à l'instar de l'ensemble des territoires des communes du massif de la Chartreuse et de la vallée du Gréisvaudan[13].

Terminologie des zones sismiques[14]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 4 Sismicité moyenne accélération = 1,6 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Vestiges du château fort de La Buissière.

Le château de La Buissière défendait l'accès vers Grenoble depuis la rive droite de l'Isère. Construite au XIIe siècle, la forteresse (surnommée Château Dauphin) est située sur une colline dominant l'ancien bourg fortifié. Il est la possession des dauphins de Viennois.

Les Dauphins accordèrent des franchises au XIVe siècle.

On note aussi la présence d'une maison forte appartenant à Urbain Rodde en 1447 ; « maison et hostelfort quils ont assis en ladite ville »[15].

En , par ses lettres patentes, le roi Louis XI confirma les privilèges des habitants de la Buissière[16] ainsi qu'en [17].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Période Identité Étiquette Qualité
  2001 Jean-Paul Favergeon    
2001 2014 Jean-Pierre Buart    
2014 2020 André Maître SE Retraité Fonction publique
2020 En cours Agnès Dupon    
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages[modifier | modifier le code]

  • En 2015, la commune n'est pas jumelée avec une autre.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].

En 2021, la commune comptait 777 habitants[Note 4], en augmentation de 15,63 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
570699791800802822815849814
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
797744769693700604637608580
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
567563471431420388372401381
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
356384369346475566628655663
2015 2020 2021 - - - - - -
672763777------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble.

Médias[modifier | modifier le code]

Historiquement, le quotidien à grand tirage Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition du Grésivaudan, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.

Cultes[modifier | modifier le code]

La communauté catholique et l'église de La Buissière (propriété de la commune) sont rattachées à la paroisse des Saints Apôtres et au doyenné du Haut-Grésivaudan qui sont, quant à eux, rattachés au diocèse de Grenoble[22].

Économie[modifier | modifier le code]

Le commune fait partie de l'aire géographique de production et transformation du « Bois de Chartreuse », la première AOC de la filière Bois en France[23].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Saint-Jean-Baptiste, en style néo-gothique, du XIXe siècle[24].
  • Les vestiges du château fort de La Buissière se trouvent sur une butte au nord du hameau de La Ville. On y accède grâce au balisage jaune. Le château et sa chapelle sont cités au XIe siècle[24].
  • plusieurs maisons fortes sont situées sur la commune[24] :
    • la maison forte de Boissieu, du XIIe siècle, Place Denis Salvaing de Boissieu. Aujourd'hui galerie d'art ;
    • la maison forte de Savoye, du XIIIe siècle ;
    • la maison forte de la tour Salvaing, du XIIIe siècle ;
    • la maison forte du Verger, dite château Camant XIIIe siècle ;
    • la maison forte de la Crosse, du XIIIe siècle, dans la plaine à l'Est du hameau de La Ville ;
    • la maison forte du Pilat, du XIVe siècle ;
    • la maison forte des Cassard, du XVe siècle, au 370 rue du Château Dauphin ;
    • la maison forte de Bacquelier, du XVIe siècle ;
    • la maison forte des Granges (disparue).
  • Ancien hôpital Saint-Jacques, du XIVe siècle, au 429 Rue du Château Dauphin[24].

Patrimoine culturel[modifier | modifier le code]

  • la grange du Boissieu, de proprieté privé, organise des expositions d’art contemporain.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique, logotype et devise[modifier | modifier le code]

Blason de Buissière (La) Blason
D’azur à la licorne contournée d’argent sur une terrasse du champ, à la bordure aussi d’argent chargée de deux branches de laurier de sinople réunies en chef et croisées en pointe.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Élisabeth Sirot, Noble et forte maison : L'habitat seigneurial dans les campagnes médiévales du milieu du XIIe siècle au début du XVIe siècle, Paris, Editions Picard, , 207 p. (ISBN 978-2-7084-0770-1).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre La Buissière et Theys », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Pipay_sapc », sur la commune de Theys - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Pipay_sapc », sur la commune de Theys - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  13. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  14. Arrêté du 22 octobre 2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  15. Élisabeth Sirot 2007, p. 61.
  16. Lettres patentes de Louis XI, Plessis-du-Parc-lèz-Tours, février 1478 (1477 avant Pâques)
  17. Lettres patentes de Louis XI, Les Forges-lèz-Chinon, février 1481
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Site cleophas.org, page sur l'organisation du le doyenné du Haut-Grésivaudan.
  23. Cahier des charges de l’appellation d’origine « Bois de Chartreuse », homologué par l’arrêté du 23 octobre 2018 publié au JORF du 31 octobre 2018, Bulletin officiel du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, n° 2018-46 (.PDF).
  24. a b c et d Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 192-204.