Culture de la Belgique

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La culture de la Belgique, pays d'Europe de l'Ouest, désigne d'abord les pratiques culturelles observables de ses habitants (11 250 000, estimation 2017). Le pays est connu pour son art raffiné dans de nombreux domaines : gastronomie, art brassicole, architecture, courant artistique surréaliste, et la bande dessinée principalement.

Les régions correspondant aujourd'hui à la Belgique ont été le berceau de mouvements artistiques majeurs qui ont eu une influence importante sur l'art européen. L'art mosan, la peinture flamande de la Renaissance, la peinture baroque, les architectures romane, gothique, Renaissance et baroque ainsi que la musique classique de la Renaissance sont des éléments majeurs de l'histoire de l'Art.

La peinture flamande se développe du début du XVe au XVIIe siècles. Les Flandres ont produit les principaux peintres de l'Europe du nord et ont attiré de nombreux jeunes peintres prometteurs des pays voisins. Ces peintres flamands étaient invités à travailler dans les cours d'autres pays et ont eu une influence dans toute l'Europe. Depuis la fin de l'ère napoléonienne, les peintres flamands ont contribué à restaurer la bonne réputation acquise avec les Vieux Maîtres[1]. L’école des primitifs flamands introduit deux innovations majeures en peinture qui sont caractérisées comme un véritable tournant dans l’histoire de l’art européen : la peinture à l'huile et le réalisme des représentations[2]. La Belgique est aussi la nation de peintres romantiques, expressionnistes et surréalistes tels que Egide Wappers, Félicien Rops, Léon Spilliaert, James Ensor, Paul Delvaux, Constant Permeke ou encore René Magritte.

L'Art nouveau naît en Belgique en 1893, lorsque Victor Horta construit l'Hôtel Tassel. Dominé par les figures de Jean-Pierre Cluysenaar, Joseph Poelaert et Henri Beyaert, le style présente de multiples variantes comme l'éclectisme proprement dit (un style qui juxtapose sans règles des éléments puisés dans l'ensemble du répertoire architectural historique), l'éclectisme teinté de néo-classicisme, les styles néo-Renaissance italienne et française, le néoroman, le néogothique, le style néo-Renaissance flamande, le néo-baroque, le néo-Tudor, le style néo-mauresque ou encore l'éclectisme teinté d'Art nouveau.

Le poète Émile Verhaeren, le nouvelliste Henri Conscience et le romancier Georges Simenon ont enrichi la littérature de leurs écrits. Maurice Maeterlinck remporta le prix Nobel de littérature en 1911.

La bande dessinée belge s'est fait connaître internationalement grâce à Hergé et les aventures de Tintin, mais on peut citer également Edgar P. Jacobs (Blake & Mortimer), Peyo (Les Schtroumpfs) ou André Franquin (Gaston Lagaffe, Spirou & Fantasio), Philippe Geluck (Le Chat), Jean-Claude Servais, François Schuiten (Urbicande, Les Cités obscures, Le Labyrinthe).

La musique électronique est également une facette importante du rayonnement international de la Belgique depuis une trentaine d'années. Des noms comme Telex, Front 242, The Neon Judgement, Praga Khan, CJ Bolland (Britannique vivant à Anvers depuis l'âge de trois ans), mais surtout des styles entiers qui y sont apparus au cours des années 1980 comme la new beat ou l'electronic body music, ont confirmé les faveurs du public pour ce domaine de création. Plus symphonique mais pas moins électronique, Wim Mertens a aussi beaucoup exploré les musiques répétitives.

Histoire culturelle[modifier | modifier le code]

Statue De Lange Wapper en face du château Het Steen à Anvers

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Historiquement il existe un héritage qui est le fruit d'une longue histoire commune[réf. nécessaire]. On pense notamment aux multiples colonisations, depuis les invasions germaniques, romaines, puis espagnoles, françaises et hollandaises jusqu'à l'indépendance de 1830. On pense aussi à l'héritage religieux catholique. En effet, la Belgique, terre catholique à la limite des territoires protestants, reçut toute l'attention de l'Église au temps de la Contre-Réforme, d'autant plus qu'elle avait été dans un premier temps tentée par le protestantisme[réf. nécessaire]. Ainsi, l'Église encouragea le développement de pèlerinages, de processions et de toutes sortes de manifestation religieuses populaires qui contrastaient avec la sobriété protestante. Ces rassemblements avaient aussi souvent pour vocation de remplacer, aux mêmes dates, des célébrations païennes ou ancestrales. Cela a eu un impact considérable sur le folklore belge, tant au nord qu'au sud du pays. Le catholicisme est resté très tardivement influent dans l'ensemble de la Belgique (contrairement à la France qui fut très tôt déchristianisée), même si les bassins industriels wallons furent déchristianisés légèrement avant le reste du pays, à la suite d'une industrialisation brutale. Cette influence catholique se traduisit par une grande influence de la démocratie chrétienne sur la vie politique du pays[réf. nécessaire].

Malgré ces quelques bases, l'existence d'un socle culturel commun est mis à mal par la compartimentation culturelle des deux grandes communautés linguistiques du pays. En ce qui concerne l'enseignement, les Flamands vont étudier aux universités de Louvain (KUL), Anvers (UA), Bruxelles (VUB), Gand (RUG) et autres, tandis que les étudiants francophones se retrouvent à Bruxelles (ULB), Louvain-la-Neuve (UCL), Liège (ULG), Mons (UMH), Namur (UNamur) ou Gembloux. Ces éléments de relative séparation culturelle ne sont toutefois pas propres à la Belgique et se retrouvent également dans d'autres pays européens multilingues (la Suisse, par exemple). En Belgique, les associations scientifiques sont également organisées selon les communautés. Seules certaines institutions dépendent du pouvoir fédéral, comme l'Académie des Sciences.

L'existence d'une culture wallonne est soutenue par certains auteurs dont Xavier Mabille (la Belgique depuis la Seconde Guerre mondiale, Crisp, Bruxelles, 2003) et Hervé Hasquin (la Wallonie, son histoire, Luc Pire, Bruxelles, 1999). Ainsi un Manifeste pour la culture wallonne fut signé en 1983 par Jean Louvet, Julos Beaucarne, Thierry Haumont, Jacques Dubois, Michel Quévit, Paul Meyer, Gabriel Ringlet, André Blavier. Vingt ans après, une deuxième édition intitulée Manifeste pour une Wallonie maîtresse de sa culture, de son éducation et de sa recherche a été présentée au Parlement wallon le , une proposition de décret a été déposée. Cette démarche a suscité la création du Mouvement du Manifeste Wallon (MMW).

Domaines culturels[modifier | modifier le code]

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L'Entrée du Christ à Bruxelles, 1888.

Langues, peuples, cultures[modifier | modifier le code]

Langues[modifier | modifier le code]

Peuples[modifier | modifier le code]

Communautés[modifier | modifier le code]

Traditions[modifier | modifier le code]

Religions[modifier | modifier le code]

Symboles[modifier | modifier le code]

Folklore et mythologie[modifier | modifier le code]

Pratiques[modifier | modifier le code]

L'arbre à clous de Herchies (Belgique).

Fêtes[modifier | modifier le code]

Le bal du Rat mort (1968)
Procession des pénitents de Lessines

Société[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Éducation[modifier | modifier le code]

Droit[modifier | modifier le code]

État[modifier | modifier le code]

Divers[modifier | modifier le code]

Arts de la table[modifier | modifier le code]

  • Produits belges à désignation d'origine protégée

Cuisine(s)[modifier | modifier le code]

Sa gastronomie (Waterzooï de poulet à la gantoise, carbonade flamande, lapin aux pruneaux et à la bière, croquettes de crevettes grises, ses « caricoles »), boulets-frites à la liégeoise, sans oublier les frites inventées au XIXe siècle dans la région de Huy, les gratins de chicons à la bruxelloise, la gaufre, le spéculoos, le craquelin, le pistolet, les tartines au fromage blanc, la moutarde, le genièvre et la salade liégeoise.

Son fameux chocolat : les « ballotins de pralines » confectionnés par Corné, Godiva, Neuhaus, Wittamer, Galler, Leonidas.

Boisson(s)[modifier | modifier le code]

Ses bières (plus de 700 bières différentes dont les fameuses gueuzes, trappistes ou blanches).

Ses vins avec l'appellation contrôlée du Hageland (environ 80 000 bouteilles par an) et les appellations wallonnes plus récentes de Côtes de Sambre et Meuse et « Vins de pays des jardins de Wallonie ».

Santé[modifier | modifier le code]

Jeux populaires[modifier | modifier le code]

Sport[modifier | modifier le code]

Eddy Merckx en 1970.

Arts martiaux[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Média[modifier | modifier le code]

Presse écrite[modifier | modifier le code]

Radio[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Internet (.be)[modifier | modifier le code]

Icônes artistiques de Belgique[modifier | modifier le code]

Littérature belge[modifier | modifier le code]

La Belgique est un pays biculturel, la « littérature belge » réunit à grand peine l'ensemble des productions des auteurs flamands et wallons. Les écrivains belges font partie et participent soit à la littérature française, soit à la littérature néerlandaise. On entendra donc par « auteurs belges » les écrivains, francophones ou néerlandophones, nés sur le territoire belge actuel.

Les écrivains flamands sont couramment lus aux Pays-Bas, et vice-versa ; les écrivains belges francophones sont couramment lus en France et inversement. Mais il est très rare qu'une œuvre flamande pénètre la sphère culturelle francophone et réciproquement les auteurs belges francophones se tournent généralement vers Paris plutôt que vers leurs voisins du nord.

Il existe également une littérature régionale, notamment wallonne.

Revues littéraires et artistiques[modifier | modifier le code]

Prix littéraires[modifier | modifier le code]

Liste non exhaustive d'écrivains belges[modifier | modifier le code]

Artisanat[modifier | modifier le code]

Les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel relèvent (pour partie) du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Mais une grande partie des techniques artisanales ont régressé, ou disparu, dès le début de la colonisation, et plus encore avec la globalisation, sans qu'elles aient été suffisamment recensées et documentées.

Arts graphiques[modifier | modifier le code]

Design[modifier | modifier le code]

Textiles, cuir, papier[modifier | modifier le code]

Bois, métaux[modifier | modifier le code]

Poterie, céramique, faïence[modifier | modifier le code]

Verrerie d'art[modifier | modifier le code]

Joaillerie, bijouterie, orfèvrerie[modifier | modifier le code]

Espace[modifier | modifier le code]

Arts visuels[modifier | modifier le code]

Dessin[modifier | modifier le code]

Peinture[modifier | modifier le code]

Sculpture[modifier | modifier le code]

Architecture[modifier | modifier le code]

Photographie[modifier | modifier le code]

Graphisme[modifier | modifier le code]

Arts du spectacle[modifier | modifier le code]

Musique[modifier | modifier le code]

La reine est à côté d'Eugène Ysaÿe, dans un groupe photographié sur un perron.
La reine, à gauche, près d'Eugène Ysaÿe au centre, à La Panne en .
Arno (2014) par le peintre belge Willy Bosschem.
  • Musique traditionnelle, classique, contemporaine, populaire / urbaine

Danse(s)[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Quelques théâtres[modifier | modifier le code]

Quelques troupes de théâtre[modifier | modifier le code]

  • Das Fraüleiɳ[8]

Quelques dramaturges contemporains[modifier | modifier le code]

Genres[modifier | modifier le code]

Maisons d'édition[modifier | modifier le code]

Festivals[modifier | modifier le code]

  • Festival Scène ouverte Jeune Création du Théâtre de la Vie (Bruxelles)

Autres scènes : marionnettes, mime, pantomime, prestidigitation[modifier | modifier le code]

Les arts mineurs de scène, arts de la rue, arts forains, cirque, théâtre de rue, spectacles de rue, arts pluridisciplinaires, performances manquent encore de documentation pour le pays…

Dans le domaine de la marionnette, on relève Arts de marionnette en Belgique sur le site de l'Union internationale de la marionnette (UNIMA).

Mais aussi

La cathédrale de Mons propose en 1501 un Mystère de la Passion avec 350 rôles environ, 150 acteurs, plus des poupées.

Cinéma[modifier | modifier le code]

Autres[modifier | modifier le code]

Tourisme en Belgique[modifier | modifier le code]

Patrimoine[modifier | modifier le code]

Musées[modifier | modifier le code]

Liste du Patrimoine mondial[modifier | modifier le code]

Le programme Patrimoine mondial (UNESCO, 1971) a inscrit dans sa liste du Patrimoine mondial (au 12/01/2016) : Liste du patrimoine mondial en Belgique

Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité[modifier | modifier le code]

Le programme Patrimoine culturel immatériel (UNESCO, 2003) a inscrit dans sa liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité :

  • 2016 : la culture de la bière en Belgique[9],
  • 2013 : la pêche aux crevettes à cheval à Oostduinkerke,
  • 2012 : les marches de l’Entre-Sambre-et-Meuse Belgique,
  • 2011 : le répertoire du rituel des classes d’âge de Louvain,
  • 2010 : le carnaval d’Alost,
  • 2010 : Houtem Jaarmarkt, foire annuelle d’hiver et marché aux bestiaux à Hautem-Saint-Liévin,
  • 2010 : les Krakelingen et le Tonnekensbrand, fête du feu et du pain de la fin de l’hiver à Grammont,
  • 2009 : la procession du Saint-Sang à Bruges,
  • 2008 : le carnaval de Binche,
  • 2008 : les Géants et dragons processionnels de Belgique et de France.

Registre international Mémoire du monde[modifier | modifier le code]

Le programme Mémoire du monde (UNESCO, 1992) a inscrit dans son registre international Mémoire du monde (au 10/01/2016) :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Belgian painting », sur South African Encyclopedia (SAE) (consulté le ).
  2. Ehrenfried Kluckert, section « La peinture gothique », p. 386 à 467 dans le livre L'art gothique, Architecture, sculpture, peinture, sous la direction de Rolf Toman, éditions h.f.ullmann. 2004 (2007 pour l'édition en français). (ISBN 978-3-8331-3513-2).
  3. "École de Marcinelle" parce que plusieurs éditeurs célèbres étaient établis dans cette ville voisine de Charleroi, dont les Éditions Dupuis.
  4. Torrekens, C.,, Diversité Canadienne, Volume 4 : 3, automne 2005, pp 56-58., « « Le pluralisme religieux en Belgique » », Diversité Canadienne, Volume 4,‎ (lire en ligne [PDF])
  5. « Sécurité publique », sur Centre de Crise, (consulté le ).
  6. « Coût de la vie en Belgique. Prix cigarettes, essence, restaurant, salaire... », sur www.partir.com (consulté le ).
  7. Piret, Pierre, « Le Répertoire des auteurs dramatiques contemporains. Théâtre belge ... », Textyles. Revue des lettres belges de langue française, Ker éditions, no 15,‎ , p. 216– (ISBN 978-2-87106-222-6, ISSN 0776-0116, lire en ligne, consulté le ).
  8. « » ANNE-CÉCILE VANDALEM », sur dasfrauleinkompanie.com (consulté le ).
  9. « UNESCO - La culture de la bière en Belgique », sur Unesco.org (consulté le ).
  10. http://www.unesco.org/new/fr/communication-and-information/flagship-project-activities/memory-of-the-world/register/full-list-of-registered-heritage/registered-heritage-page-8/the-bibliotheca-corviniana-collection/#c185673

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gérald Berche-Ngô, Dictionnaire insolite de la Belgique, Cosmopole, Paris, 2012, 158 p. (ISBN 978-2-84630-067-4)
  • Michel Francard, Geneviève Geron, Régine Wilmet (et al.), Dictionnaire des belgicismes, De Boeck-Duculot, Bruxelles, 2010, 396 p. (ISBN 978-2-8011-1608-1)
  • Éliane Gubin, Catherine Jacques, Valérie Piette (et al.), Dictionnaire des femmes belges : XIXe et XXe siècles, Racine, Bruxelles, 2006, 637 p. (ISBN 2-87386-434-6)
  • Thierry Levaux, Dictionnaire des compositeurs de Belgique du Moyen Âge à nos jours, Art in Belgium, Ohain-Lasne (Belgique), 2006, 736 p. (ISBN 2-930338-37-7)
  • Wim & Greet Pas (et al.), Arto : dictionnaire biographique : arts plastiques en Belgique : peintres, sculpteurs, graveurs : 1800-2002, De Gulden Roos, Anvers, 2002, 3 vol. (472, 454, 542 p.) + 1 CD-Rom (ISBN 90-76138-03-6)
  • Anne Van Loo (dir.), Dictionnaire de l'architecture en Belgique de 1830 à nos jours, Fonds Mercator, Anvers, 2003, 623 p. (ISBN 90-6153-526-3)
  • Weisgerber, J. (dir.), Les avant-gardes littéraires en Belgique , Bruxelles, Labor, Archives du futur, 1991.
  • sarlet Cl., Les écrivains d’art en Belgique 1860-1914, Bruxelles, Labor, Un livre, une œuvre, 1992.
  • Toussaint F., Le surréalisme belge, Bruxelles, Labor, Un livre, une œuvre, 1986.
  • Pâque J., Le symbolisme en Belgique, Bruxelles, Labor, Un livre, une œuvre, 1989.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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