Léon Spilliaert
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Léon Spilliaert (né à Ostende le , mort à Bruxelles le ) est un peintre belge ayant fréquenté le milieu du symbolisme belge, dont Maeterlinck et Verhaeren furent les membres les plus connus. Ses influences vont de Edvard Munch à Fernand Khnopff, mais aussi Nietzsche et Lautréamont, tandis que ses peintures ainsi que les thèmes qu'elles représentent peuvent être rapprochés de ceux d'Edward Hopper, contemporain de Spilliaert. Il fut proche de James Ensor, autre peintre belge.
Biographie[modifier | modifier le code]
Il est le neveu du peintre belge Émile Spilliaert (nl) (1858-1913).
Le père de Léon Spilliart est parfumeur[1]. Après quelques mois de formation à l’Académie de Bruges Léon se forme seul. À partir de 1903 il travaille pour l’éditeur Edmond Deman et fréquente les symbolistes belges. Il est l’ami d’Émile Verhaeren. En 1904 il est à Paris, où il retournera régulièrement, et rencontre Stefan Zweig et Frans Hellens. Il vit à Bruxelles de 1917 à 1921 puis retourne à Ostende pour se fixer à nouveau à Bruxelles, à partir de 1935[2].
Œuvre[modifier | modifier le code]
La plupart de ses œuvres sont datées, ce qui en facilite la reconstruction chronologique. Il signe ainsi sa première toile en 1899. Ses toiles se caractérisent par une évidente mélancolie, empreinte de tristesse, à travers la représentation de larges espaces vides (plages et étendues maritimes), ou d'autoportraits jouant sur les ombres dans les crevasses du visage, un traitement de la lumière façon clair-obscur et une sorte d'irradiation. Certaines de ses œuvres confinent à l'abstraction, par des structures géométriques (diagonales et courbes en cercles concentriques). Son inspiration vient sans doute de la ville où il est né, Ostende, et d'errances nocturnes dans la cité balnéaire au long des plages et des digues. Une ambiance de cauchemar et un certain tragique émanent parfois de ses toiles, ou tout au moins un profond et vague sentiment d'errance et de perdition, de solitude. Les matériaux utilisés sont l'aquarelle, la gouache, le pastel, les crayons de couleur et l'encre de Chine. Ses œuvres sont exposées à Ostende (Beaux-Arts) et à Bruxelles (Musées royaux des beaux-arts de Belgique). On peut voir le Clair de lune et lumières au Musée d'Orsay à Paris.
Son œuvre reste exclusivement picturale : il n'a fait que peu d'écrits et n'a pas enseigné ni exercé la fonction de critique.
Œuvres principales[modifier | modifier le code]
- La Buveuse d'absinthe, 1904
- Autoportrait, 1908
- Clair de lune et Lumières, 1909
- La Poursuite, 1910
- Le Tunnel, 1935
- Le Parc royal à Bruxelles, vers 1917, pastel sur papier, 75 × 56 cm, musée des Beaux-Arts de Brest[3].
Hommages[modifier | modifier le code]
(11082) Spilliaert, astéroïde.
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Marie-Claire Ades (sous la dir.), Spilliaert : œuvres de jeunesse, 1900-1918, Catalogue de l'exposition, Paris, Musée Galerie de la Seita, 1997, 191 p.
- Helen Bieri Thomson (sous la dir.), Léon Spilliaert. Vertiges et visions, Paris, Editions d'art Somogy, 2002, 96 p.
- Anne Adriaens-Pannie, Spilliaert : Le regard de l'âme, Bertrams, 2006, (ISBN 90-5544-628-9)
- JACOBS, Alain, Léon Spilliaert dans les collections de la Bibliothèque royale de Belgique/in de verzamelingen van de Koninklijk Bibliotheek van België, Bruxelles, Bibliothèque royale de Belgique, 22 sept 2006 – 03 fer 2007 (ISBN 2-87093-161-1). Ce texte a été recopié, en entier et à l’insu de son auteur d’origine, par Anne ADRIAENS-PANNIER dont seul le nom apparaît sur la couverture : Léon Spilliaert : de verzameling van de Koninklijke Bibliotheek van België = la collection de la Bibliothèque Royale de Belgique, par Alain JACOBS (auteur) et Anne ADRIAENS-PANNIER, Antwerpen : Pandora Publishers NV , 2018 (ISBN 97890-5325-447-9)). Cette publication accompagne l'exposition Léon Spilliaert La collection de la Bibliothèque royale de Belgique dans de Venetiaanse galerijen du 30 juin au 30 septembre 2018
- Stéphane Lambert, Être moi, toujours plus fort. Les paysages intérieurs de Léon Spilliaert, Arléa, 2020. (ISBN 9782363082237)
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Michel Laclotte et Jean-Pierre Cuzin, Dictionnaire de la peinture ([nouv. éd.), Paris, Larousse, , 1134 p.
- Jean Cassou, Encyclopédie du symbolisme, Paris, Editions Aimery Somogy, , 292 p., p. 138
- Renaissance du Musée de Brest, acquisitions récentes : [exposition], Musée du Louvre, Aile de Flore, Département des Peintures, 25 octobre 1974-27 janvier 1975, Paris, , 80 p.
Liens externes[modifier | modifier le code]
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Delarge
- Dictionnaire des peintres belges
- Musée d'Orsay
- (en) Bénézit
- (en) Grove Art Online
- (en) Museum of Modern Art
- (en) MutualArt
- (en + nl) RKDartists
- (en) Union List of Artist Names
- « Léon Spilliaert » Dictionnaire des peintres belges sur le site de l'IRPA
- Catalogue des Musées royaux des beaux-arts de Belgique
- Léon Spilliaert par Éva Bester aux éditions Autrement (ISBN 9782746756403)
- [vidéo] Tanneurs Quarante-Cinq, SPILLIAERT N'A JAMAIS EXISTÉ ! sur YouTube