Picha

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Picha
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Biographie
Naissance
Nom de naissance
Jean-Paul WalravensVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
PichaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Enfant
Œuvres principales

Picha, de son vrai nom Jean-Paul Walravens, né le à Bruxelles (province de Brabant), est un dessinateur, scénariste et réalisateur de films d'animation belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jean-Paul Walravens naît le à Bruxelles[1],[2]. Il est très vite passionné par le dessin, effectue ses études d'arts plastiques à l'institut Saint-Luc de Bruxelles. À partir de 1960, il collabore à plusieurs publications en tant que caricaturiste et dessinateur de presse notamment pour le journal La Libre Belgique, les revues Pan, Hara-Kiri, Pardon, Harpes, le National Lampoon et le prestigieux The New York Times… Son coup de crayon mordant et irrévérencieux fait déjà beaucoup de bruit. Durant cette période, il adopte le pseudonyme de Picha.

Vers la fin des années 1960, il travaille pour une émission de la RTB/BRT consacrée à la musique pop. Cette émission est une série intitulée Vibrato, dont le réalisateur est Léo Quoilin. Certains numéros seront consacrés à des prestigieux invités, comme Jimi Hendrix[3].

La passion du dessin dirige assez logiquement Picha vers l'univers de la bande dessinée. Il est l'auteur de quelques livres, comme Picha au Club Méditerranée (1971) ou bien Persona non grata (1975). Après cette période, il se lance dans le dessin animé, où son sens de la satire fera merveille.

En 1975, il est l'auteur et le réalisateur du film d'animation La Honte de la jungle, succès mondial qui met en scène un ancêtre très, très éloigné de Tarzan, laid, peureux, stupide et particulièrement obsédé par les choses du sexe. Il enchaîne avec la déjantée fable préhistorique Le Chaînon Manquant (1979), sélectionnée au Festival de Cannes et au Prix de la Fondation Philip Morris pour le cinéma, et Le Big Bang (1984-1986), qui confirment encore un peu plus le côté irrévérencieux de sa plume. Dans ces œuvres satiriques, Picha donne naissance à un monde parallèle délirant où le sexe, omniprésent, ne doit pas cacher une critique sociale acerbe.

En 1985, il joue dans le court métrage Fumeurs de charme de Frédéric Sojcher, avec Serge Gainsbourg et Bernard Lavilliers. À noter que Frédéric Sojcher a réalisé une version recyclée en 1991 sous le nom de Requiem pour un fumeur[4].

Après le faible succès du film Le Big Bang, Picha laisse de côté le grand écran pour se consacrer à l'écriture télévisuelle. Découlent de cette période de nombreux spots publicitaires ainsi que les séries d'animation Zoo Olympics (1990-1991) et Zoo Cup (1992-1993), ou encore Les Jules… Chienne de vie (1995).

En 2007, Picha effectue son grand retour dans le monde du septième art avec Blanche-Neige, la suite, une suite particulièrement osée du conte de Disney dont les voix principales sont assurées par Cécile de France et Jean-Paul Rouve.

Sa fille, Mona, est actrice et est la voix de La Belle dans Blanche-Neige, la suite.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Films d'animations[modifier | modifier le code]

Séries d'animations[modifier | modifier le code]

Note : l'année indiquée entre parenthèses est la date de la première diffusion

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Note : l'année indiquée entre parenthèses est la date de la première parution

  • Paranoia, bande dessinée publiée dans la revue National Lampoon (vol. 1 no 5, Paranoia) ()
  • Picha au Club Méditerranée ou les mémoires d'un gentil membre - Albin Michel et Éditions Marc Vokaer ()
  • Chastity, bande dessinée publiée dans la revue National Lampoon (vol. 1 no 35, Sexual Frustration) ()
  • Au Secours, coréalisé avec Desclozeaux, Siné et Puig Rosado - Calmann Lévy (1973)
  • Persona non grata - Albin Michel (1975)
  • Démocratie Belge, coréalisé avec Pierre Bartier - Éditions Marc Vokaer (1976)
  • Le Chaînon manquant - Dargaud ()
  • Le Big Bang - Albin Michel ()

Illustrations[modifier | modifier le code]

  • Couverture de la revue National Lampoon (vol. 1 no 5, Paranoia) ()
  • Texte This Is the Way the World Ends de Nicholas Fish dans la revue National Lampoon (vol. 1 no 5, Paranoia) ()
  • Éditorial de la revue National Lampoon (vol. 1 no 33, Easter) ()
  • Affiche du film La Fête à Jules (Home Sweet Home), réalisé par Benoît Lamy (1973)
  • Livre Bruxelles, Guide Tendancieux de Pierre Bartier - Éditions Marc Vokaer (1974)
  • Affiche du film Des Morts, documentaire sur les rituels funéraires, de Thierry Zéno, Jean-Paul Ferbus et Dominique Garny (1979)

Œuvres sur Picha[modifier | modifier le code]

  • Mon oncle d'Amérique est belge, film documentaire sur Picha d'Éric Figon et Françoise Walravens (sa nièce) (2006)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Picha - biographie - bibliographie - Photo », sur BD Gest' (consulté le ).
  2. (en) Kjell Knudde, « Picha - Jean-Paul Walravens (b. 2 July 1942, Belgium) », sur Lambiek, (consulté le ).
  3. Livre Jimi Hendrix - Émotions électriques, Bruxelles.
  4. Serge Gainsbourg Films.
  5. « Tarzoon, la honte de la jungle » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  6. « Le Chaînon manquant » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  7. « Le Big Bang » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  8. « Blanche-Neige, la suite » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  9. « Zoo Olympics » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.

Annexes[modifier | modifier le code]

Interviews[modifier | modifier le code]

  • Picha (interviewé par Marceau Verhaeghe), « Picha : Rencontre avec Picha au Festival Anima 2006. », Cinergie,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]