La ville de La Louvière a été érigée par la séparation de la commune de Saint-Vaast, officiellement signée et décidée par la loi du . La Louvière est fille de la révolution industrielle ; c'est en effet le développement des industries lourdes (sidérurgie notamment) qui a entrainé son extension et son érection en commune distincte.
La Louvière comptait 23 052 habitants avant la fusion des communes de 1977.
La Louvière était le nom d'une ferme (La Grande Louvière, dont la chapelle est encore visible) construite sur le territoire de Saint-Vaast, qui allait donner naissance, par la suite, à la ville actuelle de La Louvière. Ce nom est toutefois le résultat de nombreuses évolutions.
L'abbaye d'Aulne possédait, sur les deux rives du Thiriau, de vastes propriétés mentionnées dans les chartes du XIIe siècle sous les noms de Menaulu ou Meneilut. Ce terme roman (meigne au leu : repère du loup) a été transformé en latin en Luperia en 1157, puis en Lovaria en 1168. Retraduit en roman, il est devenu Lovière en 1217, Le Lovière en 1284, pour finalement donner le nom La Louvière. À cette époque, le territoire actuel de La Louvière faisait partie de l'ancienne forêt charbonnière, un lieu sombre et sauvage, idéal pour les loups et le gibier chassé par les seigneurs de l'époque[4].
Le climat de la région de La Louvière est un climat tempéré océanique, comme pour l’ensemble de la partie occidentale de la Belgique, cela grâce à la proximité de l’océan Atlantique qui régule le temps grâce à l’inertie calorifique de ses eaux. Le climat peut être influencé par des zones humides et douces en provenance de l’océan, mais aussi par des zones sèches (chaudes en été et froides en hiver) en provenance de l’intérieur du continent européen.
Le relief de La Louvière, qui s'accentue progressivement de l'ouest à l'est, ressemble à un toit dont les gouttières sont le Thiriau du Luc et le Rieu de Baume. Une coupe suivant la route de Mons à Nivelles, du pont Capitte à Haut de Baume, montre une ligne partant de 105 mètres d'altitude, montant doucement, redescendant à 105 mètres, puis s'élevant assez abruptement cinquante mètres au-dessus du point de départ. Une autre coupe, reliant les points extrêmes nord et sud, trace une ligne débutant à 135 mètres d'altitude au nord, descendant à 125 puis à 115 mètres, remontant légèrement, descendant brusquement, remontant à 125 mètres avant une forte pente jusqu'à 105 mètres. À l'ouest, près du Thiriau du Luc, s'étend une bande de terrain à 105 mètres d'altitude. Des terres en dessous de 115 mètres se trouvent près du ruisseau de Houssu, au sud-est de La Louvière. Les terrains à 115 mètres d'altitude couvrent les zones ouest et sud, tandis que ceux situés entre 115 et 125 mètres occupent une grande superficie, en transition entre les régions de 115 mètres et les terres de 125 mètres, qui forment le centre, l'est et le nord[7].
À mesure que l'on descend dans les couches profondes, le sol devient de plus en plus composé de grès et de schiste. Entre 680 mètres et 812 mètres de profondeur, le sol est constitué uniquement de schiste et de houille. Sur une profondeur de 0 à 812 mètres, on compte 24 couches de houille, avec une épaisseur variant entre 0,3 mètre et 1 mètre. Les inclinaisons des couches se situent entre 23 et 27 degrés[8].
La couche supérieure du sol est composée d'argile ou de limon provenant des plaines moyennes, vestige d'une ancienne inondation. Ce limon se divise en deux couches distinctes lorsqu'il est suffisamment épais : le limon jaune stratifié et la terre à briques, plus brune et généralement non stratifiée. Par endroits, on trouve sous cette couche d'argile des accumulations assez épaisses de sable[9]. L'analyse d'une coupe du sol louviérois révèle qu'aucun charbon n'est présent avant une profondeur de 150 mètres[8].
La Louvière appartient au bassin de l'Escaut. La commune ne compte que deux ruisseaux : le Thiriau du Luc et le Rieu de Baume, tous deux affluents de la Haine. Le Thiriau du Luc, le plus important, prend sa source à quelque distance du point le plus oriental de la commune, près du parc de l'Hospice Notre-Dame de la Compassion à Jolimont. Il fait la limite avec Bois-d'Haine et La Louvière, traverse la commune dans une direction nord-ouest, sud-est, puis de limite naturelle entre Houdeng-Gœgnies et La Louvière. Le Rieu de Baume prend sa source au sud de La Louvière et fait la limite entre La Louvière et Haine-Saint-Paul. Ce petit ruisseau, dont les eaux alimentaient jadis une petite forge et un moulin au Fonds Coppée, en contrebas des Fonds Gaillards, s'engouffre sous les jardins du bas de Baume et du Pré Joily puis se jette dans la Haine[10].
La Barette. Le terme "Barette" apparaît pour la première fois dans un acte officiel en 1680. Situé entre les communes de Saint-Vaast et Houdeng, ce hameau tire son nom d'une pièce vestimentaire : la barrette. Ce bonnet pointu, terminé par une floche, était très utilisé par les serfs au Moyen Âge. Aujourd'hui, il peut être comparé à un simple bonnet de nuit ou au bonnet porté par les gilles sous leur chapeau. Selon certaines sources, le nom du hameau viendrait donc de cette coiffe[11]. La Barette a donné son nom à un charbonnage fondé en 1735, qui peut se targuer d'avoir installé en 1766 la première machine à vapeur dans le bassin du Centre. Il s'agissait d'une machine d'exhaure du système Newcomen[12]. Aujourd'hui, il ne reste de ce charbonnage que les bâtiments de l'ancienne auberge, désormais convertis en maisons individuelles[11].
Baume est le plus ancien hameau de la commune de Saint-Vaast. Son nom, d'origine celtique ou romane, signifie « caverne », « grotte » ou « lieu creux ». Par extension, il peut également désigner un « vallon » ou une « brusque dépression ». Au bas de Baume, riche en terre plastique, se trouvent une poterie et une fabrique de produits réfractaires appartenant à la famille Lecat, entourées de terres cultivées et de la ferme imposante Guyaux, aussi appelée ferme de Sars-Longchamps. Le haut de Baume, point culminant de La Louvière, situé à la limite de Haine-Saint-Paul, a une vocation commerçante[13].Place de la Louve avec le monument de la Louve.
Basse Louvière tire son nom de sa position géographique, située en contrebas des autres hameaux louviérois. Ce nom renvoie à une ancienne ferme rattachée à l'abbaye d'Aulne, connue sous le nom de ferme de la Basse Louvière. Principalement agricole, le hameau accueille également plusieurs industries comme Nicaise et Delcuve, les verreries Saint-Laurent et les abattoirs. Une des particularités de La Louvière est la coexistence entre le monde agricole et industriel, ainsi que la mixité entre l'habitat urbain et rural[14].
Bois-de-Saint-Vaast. Un ancien hameau de Saint-Vaast, incorporé à La Louvière en 1869[15].
Bouvy. Le nom Bouvy viendrait de la nature du sol : « bouve, boue, fange ». Les mots bouvy, bouvière, bovière désignent des pâturages humides destinés au bétail. Bouvy s'est développé autour des charbonnages. En 1841, la première cité ouvrière de La Louvière y est construite à l'occasion de l'ouverture de la « Fosse no 1 des Charbonnages de Sars-Longchamps et Waucquez »[16].
Centre. Comprenant le carrefour du Drapeau Blanc. Ce carrefour tire son nom d'une enseigne d'un magasin[17].
Fonds Gaillards, un hameau niché en contrebas de la commune de Saint-Vaast, se trouve également à proximité de deux autres hameaux louviérois, Bouvy et Mitant des Camps. Étymologiquement, le terme "gaillard" est lié au mot « gai », mais la nature rocailleuse du sol pourrait offrir une autre interprétation. En effet, "gaillard" pourrait dériver des termes romans "gal" ou "gau", signifiant « pierre » ou « caillou ». Contrairement à la plupart des hameaux louviérois, Fonds Gaillards n’a pas de vocation industrielle. Ce lieu de culture et d’habitat a longtemps vibré au rythme des fêtes traditionnelles organisées chaque premier dimanche du mois d’août[18].
Hocquet. Ce hameau tire son nom de sa position géographique. En tudesque, « hoog » signifie « élevé », tandis qu'en roman, les mots « hoge » ou « hoguette » désignent une « colline » ou une « élévation du sol ». Le Hocquet se situe sur l'ancien tracé reliant Rœulx à Fontaine-l'Évêque, englobant aujourd'hui les rues des Rivaux, du Hocquet, du Moulin et de Longtain. Pendant des décennies, l'agriculture a été le seul moyen de subsistance des habitants. En 1802, on y comptait seulement 33 habitations. L'ouverture des embranchements du canal en 1839 et la création d'une ligne de chemin de fer en 1850 ont dynamisé le hameau. De nombreux travailleurs flamands, charpentiers de marine pour les chantiers navals Van Pract ou ouvriers pour les travaux de terrassement, s'y sont installés. Avec l'importante industrialisation de La Louvière, de nouveaux quartiers résidentiels ont émergé, accueillant maisons ouvrières et maisons bourgeoises dans ses rues, cours et impasses[19].
La Croyère tire son nom de la nature marécageuse de son sol, « croyère » signifiant « sol détrempé, vaseux ». Dès 1867, ce hameau s'industrialise fortement et se divise en deux quartiers : La Croyère-haut, autour des rues de La Flache et Parmentier, et La Croyère-bas, concentré autour de la place Keuwet. En plus d'une variété d'industries (laminoirs, brasserie, scierie, sidérurgie, glacière, fonderies, constructions métalliques, etc.), le hameau abrite des exploitations agricoles significatives comme la ferme Petit, la ferme Delplancque, la ferme Hainaut (remplacée plus tard par les laminoirs Boël), la ferme Balasse (rue des 25 francs) et la ferme Mengal (rue de La Flache). En 1923, le Foyer Louviérois acquiert plusieurs hectares pour y construire la future cité Reine-Astrid[20].
Longtain, situé entre Haine-Saint-Paul et Bois-d'Haine, est un hameau dont le nom provient d'un charbonnage fondé en 1756 par Philippe Joseph André, grâce à une concession accordée par le duc Ferdinand VI de Croÿ (1720-1767), comte du Rœulx et haut justicier de Saint-Vaast. Étymologiquement, le nom Longtain pourrait être lié au mot « longtemps », utilisé par les mineurs pour souligner le « long temps » passé à la fosse et la difficulté de leur travail, souvent étroitement liés[21].
Mitant des Camps. Signifie littéralement « Milieu des champs ». L'appellation désignèrent dans un première temps quelques habitations isolées entre Bouvy, Houssu et Baume[22].
L'histoire de La Louvière débute au XIIe siècle, avec l'édification d'une ferme sur une parcelle boisée située dans la commune de Saint-Vaast[24].
Plusieurs fermes ont été établies par les moines de l'abbaye d'Aulne à Saint-Vaast et dans les environs : « La Grande Louvière » au XIIe siècle, « La Basse Louvière » près du Thiriau à Houdeng-Gœgnies, ainsi que Tout-il-Faut et Sartiau au XVe siècle. En 1780, « La Nouvelle Basse Louvière » voit le jour à Houdeng-Gœgnies. En parallèle, les moines construisent des logements plus modestes, faits de branches assemblées et recouvertes d'argile, pour le personnel de leurs fermes. En 1473, la population du hameau est estimée à environ 156 personnes. Après la Révolution française, les biens des abbayes sont morcelés et vendus aux enchères. Les terres de Louvière sont alors acquises par Nicolas Warocqué, qui rachète aussi le domaine de Mariemont à cette époque[24].
Saint-Vaast, localité du bassin houiller du Centre, comprenait plusieurs seigneuries foncières avec droit de charbonnage sur lesquelles le Seigneur du Rœulx avait haute justice. Parmi ces domaines se trouvait le fief situé à La Louvière et qui appartenait à la riche abbaye d'Aulne. Le haut justicier de Saint-Vaast avait permis d'effectuer des travaux de prospection. C'est ainsi que l'extraction de la houille a débuté dès 1390. Toutefois, l'abbaye a refusé longtemps de « laisser ouvrir sa terre », selon l'expression anciennement usitée.
L'industrie charbonnière n'est donc devenue réellement productive qu'au début du XVIIIe siècle. Au fur et à mesure que les entreprises charbonnières se sont multipliées, que les moyens d'extraction se sont perfectionnés et que les formalités fiscales ont disparu, est apparue l’exigence assurer l'écoulement des produits que la consommation locale, à l'époque fort restreinte, ne pouvait épuiser. Des moyens de communication ont alors été créés, toujours plus nombreux et modernes : routes, canaux et, par la suite, lignes de chemin de fer. Attirées par la proximité de la houille indispensable à leurs activités, de nouvelles industries se sont installées à côté des charbonnages et ont ainsi créé de nouveaux débouchés.
Au début du XIXe siècle, plusieurs sociétés charbonnières exploitent les riches gisements du sous-sol de Saint-Vaast, comme les charbonnages de La Louvière et de La Paix, ainsi que la société de Sars-Longchamps. La prospérité de ces entreprises et de celles des villages voisins encourage un développement rapide des voies de communication : une chaussée charbonnière, un embranchement du canal Charleroi-Bruxelles en 1832, et une ligne de chemin de fer reliant Mons à Manage en 1846. Cette importante infrastructure favorise l'installation de nombreuses industries consommatrices de houille, telles que les verreries et les entreprises de construction métallique[24].
Au début du XIXe siècle, une nouvelle classe sociale émerge, regroupant les fondateurs d'entreprises et leurs dirigeants. Pour afficher leur réussite sociale, ils se font construire de somptueuses demeures[25].
En 1839, La Louvière se connecte au canal Charleroi-Bruxelles, inauguré en 1832[26].
À La Louvière, alors hameau de la commune de Saint-Vaast, une église est construite en 1851 sur l'actuelle place Jules Mansart. Cette construction est rendue possible grâce à un double don de Lucie Boch et Abel Warocqué. L'église, qui pouvait accueillir 400 fidèles, est finalement détruite en 1873[27], [28].
Forges, fonderies et laminoirs Boucquéau.
La première grande société à s'installer en 1844 dans le hameau de La Louvière fut la faïencerie Boch Frères. Cette implantation entraîna une augmentation significative de la population, attirant d'autres industries qui s'établirent près du chemin de fer et du canal : les verreries Daubesse en 1851, la fonderie et les laminoirs Boucquéau en 1853, le haut-fourneau Cambier en 1854 (le premier de la région du Centre), la fonderie Parmentier et Libotte en 1856, les verreries Fabry, Houtart et Cie et la Compagnie Belge pour la Construction de Machines et Matériel de chemin de fer en 1859, la poterie Lecat en 1860, la boulonnerie Nicaise en 1863, la Compagnie des laminoirs du Centre en 1867, ainsi que les laminoirs et fonderies de La Croyère en 1867. S'ajoutèrent également des brasseries, des fours à coke, des minoteries, etc.[24].
C'est à La Louvière que fut fondée la maison Dewachter[Quoi ?] en 1865[29].
En 1865, le bourgmestre de Saint-Vaast, Armand Mairaux, envisage d'étendre La Louvière sur une plaine appartenant à un autre hameau, Le Hocquet. Les autorités communales de Saint-Vaast, préoccupées par le coût de cette opération, demandent la séparation de leur commune de celle de La Louvière. En 1866, la députation permanente du Hainaut approuve le projet d'agrandissement du hameau[30].
En 1866, le projet d'agrandissement de La Louvière, conçu par les architectes Clysenaar, Beyaert et Hubert, est discuté par le conseil communal. Celui-ci approuve les terrains déjà acquis par la commune pour réaliser le projet et autorise le collège à procéder à des expropriations judiciaires si les propriétaires refusent les offres proposées[31].
La Louvière, hameau de Saint-Vaast, dépasse en importance et en activité le village dont il est issu. Il devient de plus en plus compliqué de concilier les intérêts des habitants agricoles de Saint-Vaast avec ceux de la population de la cité industrielle[32]. En 1866, les habitants de Saint-Vaast, dépassés par une force qu'ils ne peuvent maîtriser, réalisent que le morcellement est indispensable pour préserver les intérêts spécifiques des deux groupes désormais bien distincts[33].
La place Maugrétout et l'église Saint-Joseph, (carte postale).
Grâce à l’essor rapide des nombreuses industries qui s’y sont implantées, La Louvière a connu un développement fulgurant et s’est orientée vers le progrès. Un phénomène intrigant se produit alors : bien que toujours un hameau de Saint-Vaast, La Louvière devient de plus en plus prospère, surpassant en importance et en activités le village dont elle dépend. Elle attire même des intérêts municipaux plus significatifs que ceux accordés à Saint-Vaast.
La séparation devient alors inévitable, à tel point que ce sont les habitants de Saint-Vaast eux-mêmes qui la réclament, en invoquant : « 1° La distance qui sépare Saint-Vaast de La Louvière, 2° L'état d'abandon dans lequel l'administration communale laissait Saint-Vaast, 3° Les dépenses que les projets d'agrandissement conçus au profit exclusif de La Louvière occasionneraient, dépenses auxquelles ils pensaient que Saint-Vaast ne devait pas équitablement participer »[34].
Une loi proclamant La Louvière comme commune distincte a été adoptée le [35] à la Chambre des représentants et le au Sénat et sanctionnée par le roi le [36].
Le , le premier conseil communal de la commune indépendante de La Louvière a eu lieu dans un café situé près de l'actuelle place Jules Mansart[30].
Le début de la Première Guerre mondiale est particulièrement éprouvant à La Louvière. Le , de nombreux habitants, principalement des femmes et des enfants, se rendent à l'église Saint-Antoine de Bouvy pour une messe en hommage aux soldats mobilisés à 9 heures. Malheureusement, un cierge placé à l'entrée enflamme une petite affiche, et le feu se propage rapidement à presque tout l'édifice. La panique gagne les fidèles, qui se précipitent vers la sortie, piétinant ceux qui tombent. Ce tragique événement fait quinze morts et une cinquantaine de blessés[37].
L'arrivée des soldats allemands marque le début d'une longue occupation faite de privations, de contraintes, de vexations, de déportations, de réquisitions et d'humiliations. Pour répondre aux besoins alimentaires, des magasins communaux sont créés, et en apparaît la tristement célèbre carte de ravitaillement. Certains Louviérois, comme Omer Lefèvre (Louis-Alfred), se distinguent dans la lutte contre l'occupant. Accusé d'espionnage, il est fusillé le , et une rue près du parc communal porte son nom. L'Armistice du est une source de réjouissances pour les habitants, qui se rendent en cortège à Bruxelles pour accueillir le roi[37].
Le , les premiers avions allemands survolent La Louvière, marquant le début d'une période sombre. Les sirènes retentissent régulièrement, bouleversant le quotidien des habitants. Dans les jours suivants, des convois militaires français traversent la ville, certains s'arrêtant brièvement. Le , le bourgmestre Victor Ghislain appelle à la mobilisation des Louviérois âgés de 16 à 35 ans, leur demandant de rejoindre Ypres au plus vite. Dès le lendemain commence l'exode. Peu après, une nouvelle occupation s'installe, ramenant avec elle la peur, la famine, le rationnement, la résistance, les représailles, les déportations, les exécutions et la collaboration[38].
En , les Louviérois ont vécu l’une de leurs épreuves les plus marquantes. Des avions alliés, visant la gare de Haine-Saint-Pierre, ont largué des bombes sur les quartiers du Parc et de Baume. Les conséquences furent désastreuses : 139 morts, 141 blessés graves, 165 blessés légers, 684 habitations détruites ou rendues inhabitables, et 296 maisons partiellement endommagées. Près de la moitié du patrimoine immobilier de La Louvière a été touchée[38].
Le , l'occupant allemand impose la constitution du Grand La Louvière. La Louvière et seize communes sont regroupées sous une même juridiction, dirigée par des hommes soumis à l'ennemi. Cette expérience s'est avérée particulièrement malheureuse. L'acte constitutif envisageait pourtant des projets ambitieux. Avec plus de trois cent mille habitants, La Louvière devait être entièrement transformée : hôtel de ville, théâtre, église, monuments, hôpital, tout devait être modernisé et embelli. La Louvière, et toute la région du Centre, auraient ainsi rejoint les agglomérations les plus importantes du pays. Cependant, ce vaste projet ne s'est jamais concrétisé [39].
Le , dans l'après-midi, les premiers véhicules militaires américains arrivent à La Louvière, mettant fin à 52 mois d'occupation. Une foule enthousiaste se rassemble rapidement pour accueillir les libérateurs. Prévenus de l'arrivée imminente des troupes alliées, les résistants intensifient leurs actions. Pendant le conflit, 2 027 habitants de La Louvière ont été mobilisés (dont 732 faits prisonniers de guerre), et 92 personnes, incluant soldats, résistants, prisonniers politiques et otages, ont perdu la vie, fusillés, décapités ou tombés au combat[38].
En 1969, La Louvière commémore le centenaire de son existence[40]. Le , une catastrophe ferroviaire se produit faisant 15 tués et 70 blessés. Deux locomotives s'encastrent l'une dans l'autre. L'accident se produit à hauteur du passage à niveau, face aux usines Gustave Boël[41] (actuellement pont de La Croyère).
Progressivement, un mouvement en faveur des fusions basées sur le consentement des conseils communaux concernés émerge. Le , les votes de La Louvière et de Saint-Vaast marquent la décision de fusionner ces deux communes[42].
Le , le conseil communal de Familleureux décide de s'unir aux communes de La Louvière et Saint-Vaast. Quelques mois plus tard, le , le conseil communal de Bois-d'Haine prend la même décision. Lors de cette soirée marquante, où quatre votes identiques se tiennent simultanément dans les quatre communes concernées, les conseils communaux se rassemblent à l'hôtel de ville de La Louvière dans une ambiance chaleureuse et pleine d'espoir pour l'avenir[42].
La position adoptée par le conseil communal est largement communiquée. Deux brochures très détaillées sont publiées et distribuées dans toute la région. Elles portent les titres suivants : Les fusions de communes et l'avenir de la région du Centre et Contribution à l'étude du projet de regroupement des communes dans la région du Centre. Malgré les oppositions, l'arrêté royal portant sur la fusion des communes et la modification de leurs limites est publié le [43].
Les armoiries de La Louvière correspondent aux armoiries de l'Abbaye d'Aulne surchargées d'une louve, attribut particulier de la cité. Les armoiries de la nouvelle entité sont identiques à celles octroyées par Arrêté royal à l'ancienne commune le [47].
Blasonnement :D’azur à la fasce d’argent, accompagnée en chef de trois merlettes du même, rangées, et en pointe d’une louve romaine au naturel[48].
Le logo de la ville de La Louvière représente son nom, dans lequel se cache une tête de loup stylisée[49]. Le slogan est « Vous êtes au centre de tout », le « O » stylisé représente un cœur d'une cible représentant la centralité de la ville[49].
Amand Mairaux est souvent considéré comme le fondateur de La Louvière en tant que commune, bien qu'il n'ait jamais été élu bourgmestre. Malheureusement, il décède d'une crise d'apoplexie la veille de la reconnaissance officielle de La Louvière comme commune[51].
Proposé comme bourgmestre en 1869, Charles Nicaise n'est finalement élu qu'en 1872. En 1869, un article injurieux écrit par Jules Derideau à l'encontre du conseil communal paraît, et Nicaise décide d'en assumer la responsabilité par dignité. Il démissionne alors et ne devient pas bourgmestre. Il quitte la scène politique jusqu'aux élections suivantes, en 1872, où il est nommé bourgmestre par arrêté royal le [52].
Camille Deberghe est l'un des quatre derniers conseillers communaux encore actifs à La Louvière pendant l'Occupation. Bien qu'il ait été élu bourgmestre, il n'exerce jamais cette fonction. Arrêté par les Allemands pour ses activités antinazies, il est assassiné en 1944. L'ouvrage de référence Histoire et Petite Histoire de La Louvière ne le renseigne pas dans les bourgmestres officiels[53],[54].
Il est considéré, en dépit de sa démission entre 1940 et 1944 sous l'Occupation, que Victor Ghislain est resté le seul bourgmestre de La Louvière entre 1921 et 1952[55]. Raoul Goutier (1940-1942) et Jean Gorain (1942-1944) sont des « bourgmestres » mis en place par l'occupant nazi après la mort de Camille Deberghe mais il ne leur a pas été reconnu le statut officiel de bourgmestre ou de bourgmestre faisant fonction.
Ces pactes d'amitié ont été signés à l’occasion des « Fêtes de la Paix » organisées par la ville de La Louvière en 1987 dans le cadre des fêtes de Wallonie où 16 villes ont signé un pacte d’amitié au terme duquel elles se sont solennellement proclamées « Villes de Paix ».
Enfin la ville décide d’adopter le village de[56] :
Șoarș (Roumanie) depuis le dans le cadre de l’opération « Villages Roumains » organisée sur le plan national.
L'église Saint-Joseph en 2011.L’église Saint-Joseph, dont la première pierre a été posée le 6 octobre 1867, a été construite par l’architecte Hubert de Mons dans un style roman, et ouverte au culte en 1870[57]. Depuis 1958, le clocher abrite un carillon de 47 cloches. En 1969, une légère secousse sismique ébranle ses fondations, obligeant à retirer la flèche pour des raisons de sécurité[58]. L’église est mise à l’honneur durant l’opéra urbain « Décrocher la Lune », lorsque Sancho grimpe jusqu’au sommet de la tour pour rejoindre le satellite de la Terre[59].
L’église Saint-Antoine de Padoue, construite en 1903 dans un style néo-gothique, a été conçue par l’architecte Constant Sonneville[60].
L’église du Sacré-Cœur, de style néo-gothique, a été construite en 1902 par l’architecte bruxellois Louis Cus. Elle se trouve dans le quartier de La Croyère[61],[62].
L'église Notre-Dame des Sept-Douleurs, construite en 1903[63], a été désacralisée en 2012.
Le monastère Notre-Dame des Anges des Sœurs de Sainte-Claire, fondé en 1925[63], a vu son bâtiment achevé en 1928 avec une chapelle de style néo-gothique réservée aux religieuses. Aujourd’hui, il est fermé au culte et occupé par une ASBL venant en aide aux personnes en difficulté[62].
Le château de la Closière, conçu par Joseph Poelaert, est un élégant château de style Renaissance, construit en 1857 pour Victor Boch, propriétaire de la faïencerie Keramis[65].
Le château Boël, construit entre 1880 et 1885[66]’[67] par Gustave Boël[25]. Aujourd'hui le domaine et le château sont devenus la propriété du groupe Duferco[25].
Le château Gilson, construit au milieu du XIXe siècle, a servi d’hôtel de ville provisoire pendant les travaux du nouvel édifice. Il a également abrité un musée communal particulièrement dynamique[68].
L'Ascenseur de Strépy-Thieu. Commencé en 1982 et inauguré en 2002, il permet de franchir une dénivellation de 73,15 mètres. Il était jusqu'en 2016 le plus grand ascenseur à bateaux du monde. Il remplace désormais six ouvrages, les quatre ascenseurs à bateaux du canal du Centre et deux écluses. Il constitue la fin d'un programme de mise au gabarit de 1 350 tonnes des voies navigables belges et permet le passage de bateaux de ce gabarit entre le bassin de la Meuse et celui de l'Escaut.
L'hôtel de ville. Les plans de ce premier édifice furent réalisés par l'architecte Hubert et adoptés par le conseil communal le . Les travaux commencèrent rapidement et se terminèrent en 1869[69]. Dès 1911, les autorités communales de La Louvière envisagent déjà de construire un nouvel hôtel de ville, plus spacieux et fonctionnel. Le , le conseil communal approuve le projet définitif. Le , la Députation permanente du Hainaut donne son accord. Moins de six mois plus tard, la démolition de l’ancien bâtiment commence. Le de la même année, la première pierre du nouvel édifice est posée, et celui-ci sera inauguré le [70]. Devenu trop petit pour accueillir les services administratifs, il a fait l’objet d’un projet d’agrandissement au début du XXIe siècle, aboutissant à la création d’une cité administrative ouverte en 2015. Reliée à l’hôtel de ville par une passerelle, elle abrite un centre d’accueil et d’informations ainsi qu’un département de la citoyenneté[71].
Théâtre. Le premier théâtre de La Louvière voit le jour vers 1882 dans la rue Charles-Nicaise, dans un bâtiment appartenant à la famille Boël. En 1958, la commune décide de construire un nouveau théâtre sur la place Communale. Inauguré en septembre 1960, il peut accueillir plus de 1 000 spectateurs pour une grande variété de représentations[72].
L’ancien palais de justice, construit vers 1900 à la demande de l’Association des Industriels et Négociants pour transférer les services de justice de paix alors situés au Rœulx, devait initialement être démoli. Finalement restauré, il abrite depuis 1987 le musée Ianchelevici[71].
Le centre hospitalier de Tivoli. Inauguré le [73], conçu par le bureau d'architecture Hoet et Minne, l'hôpital comprend dix niveaux et totalise une superficie de 54 000 m2. Il possède 515 lits agréés, des polycliniques et une unité de dialyse extrahospitalière[74]. Une nouvelle aile baptisée « Cœur du Hainaut », d'une superficie de 4 000 m2, est inaugurée en 2024[75].
Les ascenseurs à bateaux du canal du Centre sont quatre ascenseurs hydrauliques pour bateaux construits en Belgique entre 1888 et 1917. Ils permettent de compenser ensemble une dénivellation de 66 mètres. De ces quatre ascenseurs, l'un permet de rattraper une dénivellation de 15,40 mètres de dénivellation, les trois autres 16,93 mètres chacun. Les ascenseurs se trouvent sur un canal de liaison entre le bassin de la Meuse et l'Escaut, dénommé canal du Centre, à proximité de la ville de La Louvière, dans la province de Hainaut en Région wallonne.
Bois-du-Luc est l'un des plus anciens charbonnages de Belgique se situant à Houdeng-Aimeries, actuelle commune de La Louvière, et dont l'activité a cessé en 1973. La cité ouvrière a été construite entre 1838 et 1853. Le site a fait l'objet d'une réhabilitation et d'une mise en valeur culturelle (2002). Le site est classé patrimoine exceptionnel de Wallonie (1996) et a été inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO (2012).
La Louve, situé place de La Louve, rappelle l'origine de la ville, issue d'une légende liée aux loups. Inauguré le , il est l'œuvre de l'architecte Jacques Depelsenaire et du sculpteur Alphonse Darville, originaire de Charleroi[78]. Cette statue s'inspire de la célèbre louve romaine.
L’Appel, œuvre du sculpteur Idel Ianchelevici réalisée en 1939, a été achetée par l’administration communale juste avant la Seconde Guerre mondiale, puis cachée dans un atelier jusqu’à la Libération. Initialement installée en haut du boulevard Mairaux, elle est inaugurée le . D’abord conçue en ciment, la statue est coulée en bronze en 1967, déplacée à l’entrée de la place Communale, puis installée définitivement sur la place Keuwet[79].
La Paix, œuvre du sculpteur sonégienMichel Sievenart, a été érigée sur la place Communale en 1969 à l’occasion du centenaire de La Louvière, première ville belge de la paix[80].
Le monument d'Amand Mairaux. Œuvre de Victor Rousseau, il est inauguré le et représente le fondateur de La Louvière[68].
Le monument aux morts de 1914-1918. Œuvre du sculpteur Alfred Courtens, il est inauguré le [81]. Il se situe dans le parc Warocqué.
Le monument aux victimes de la guerre 1940-1945, inauguré le , rend hommage aux prisonniers de guerre, aux prisonniers politiques, aux victimes des bombardements et aux soldats tombés lors de la campagne des 18 jours[82], [83]. Il est situé sur la place Mattéotti.
Les Capteurs de Ciel. Œuvre de Pol Bury installée en 2005 au rond-point du Bosquet[84].
Le Loup blanc. Réalisée en 1996, cette sculpture représente l'ancien bourgmestre louviérois Michel Debauque (1934-2003) avec une tête de loup et portant un pardessus. Elle trône actuellement à l'entrée de l'hôtel de ville.
Le Scribble. Sculpture de Michel François en cuivre représentant un arbre[85].
Le monument Marguerite Bervoets, érigé dans la cour d'honneur du Lycée Royal (aujourd'hui athénée royal), a été inauguré le . Il est dédié à Marguerite Bervoets et Laurette Demaret, héroïnes de la guerre 1940-1945[86]. Marguerite, née à La Louvière et héroïne de la résistance, est morte en 1944 à Wolfenbüttel, en Allemagne[87]. Le monument est l'œuvre du sculpteur Brognon[88].
Le mémorial Albert 1er, érigé sur la façade de la Banque Nationale, rue Albert 1er, a été inauguré le [89].
Le mémorial Vî-Stou, dédié à la mémoire de Léopold Dupuis, auteur compositeur wallon (1859-1932)[90].
Le monument de la Chanson Wallonne, œuvre de l'artiste louviéroise Louise Nopère, dédiée aux conteurs et interprètes wallons du Centre. Érigé dans le parc rue Warocqué[89].
La stèle de Paul Leduc, dédiée à la mémoire du peintre louviérois, s'élève dans le parc de la rue Warocqué[89].
À la Mi-Carême, La Louvière s'anime au rythme des tambours résonnants et des sabots frappant le sol de ses célèbres Gilles[95]. Les premières mentions du carnaval remontent à 1856, dans le quartier de Baume. Entre 1875 et 1877, il a connu une évolution importante avec l'apparition des premiers Gilles, tels que ceux du Hocquet et du Mitan-des-Camps. Le premier grand cortège traditionnel du lundi de Laetare a rassemblé des sociétés de Gilles ainsi que de nombreuses troupes de fantaisie comme des Pierrots et des Marins[96]. Le carnaval a véritablement pris son essor, rassemblant de nombreuses sociétés locales et régionales. Pendant l'entre-deux-guerres, de nouvelles sociétés de fantaisie ont émergé, et un comité des fêtes communales a été formé pour organiser les événements. Chaque année, le carnaval attire toujours un large public[97].
Le carnaval de La Louvière en 2019.
Les Gilles dans la rue Albert 1er.
Les Gilles dans la rue Albert 1er, avec leurs chapeaux à plumes.
Pour accueillir des expositions, la ville de La Louvière possède Louvexpo, un espace inauguré en 2012 sur le site de l'ancien hall des expositions[98]. Ce vaste complexe, dessiné par le bureau d'architecture Carré 7, contient une surface d'exposition de 4 800 m2 modulables en cinq espaces, un espace de restauration des salles de réunion, des loges, etc.[99]. Voué aux expositions, concerts, salons et autres meetings, le bâtiment affiche une architecture contemporaine qui lui confère des allures de vaisseau spatial stationné aux abords de la ville[99].
La ville de La Louvière est dotée d'un grand nombre d'établissements scolaires allant de l'école maternelle à l'enseignement supérieur.
L'enseignement communal y est géré par le Département de l'Éducation de la Formation (DEF) dont les bureaux sont situés dans la cité administrative de la place Communale.
Liste des écoles de La Louvière
Écoles primaires
École fondamentale libre maternelle et primaire (Houdeng-Goegnies : rue Cardinal Mercier 17 ; rue Saint Donat 62)
École fondamentale libre du Sacré-Cœur (La Croyère : rue Parmentier)
École maternelle communale autonome (Houdeng-Goegnies : rue du Trieu-à-Vallée)
École fondamentale communale (Strépy-Bracquegnies : place de Bracquegnies)
École fondamentale communale (Strépy-Bracquegnies : rue de Nivelles)
École fondamentale communale (Strépy-Bracquegnies : rue des Canadiens)
École fondamentale communale (Haine-Saint-Paul : rue Maurice Denuit)
École fondamentale communale (Haine-Saint-Paul : rue des Écoles)
École fondamentale communale (Haine-Saint-Pierre : rue Alphonse Parent)
École fondamentale communale (Houdeng-Goegnies : rue Eugène Valentin)
École fondamentale communale (Houdeng-Goegnies : rue de l'Abattoir)
En 1869, lors de la création de La Louvière en commune distincte, l’activité industrielle battait son plein. Une statistique officielle du recensait 22 grandes industries employant 6 803 ouvriers, ainsi qu’un grand nombre de petits ateliers regroupant plus de 500 artisans. Certains de ces établissements ont disparu, remplacés ou absorbés par d’autres. Mais de nouveaux facteurs de prospérité sont venus s’ajouter[102].
Les moulins fondés par Armand Mairaux furent repris par Clément Dambot en 1880. Équipés d’installations modernes, ils étaient reliés aux chemins de fer et aux lignes vicinales[102].
En 1890, une usine à gaz a été installée près des moulins Dambot. Depuis, des gazomètres et des fours à gaz fournissent en énergie La Louvière et de nombreuses communes du Centre[102].
La cité ouvrière « Carrés du Bois-du-Luc », à Houdeng-Ameries.
Dès 1390, sur les terres de La Louvière, on sait que l’on extrayait du charbon, selon une chronique de l’abbé Engilbert Maghe de Bonne-Espérance[103]. Dès 1428, l’exploitation du charbon est également mentionnée sur les terres de Sars-Longchamps, qui entouraient la ferme abbatiale fondée par l’abbaye d’Aulne. On peut considérer que ces « charbonnières », signalées dès le XVIe siècle, n’étaient que de simples lieux de ramassage, où des filons particulièrement généreux avaient laissé le charbon affleurer à la surface du sol[104].
Ces charbonnières rudimentaires stagnèrent pendant longtemps et furent souvent délaissées, car l’inexpérience des ouvriers, ajoutée aux tracasseries fiscales des seigneurs locaux, compliquait les débuts. Ce n’est qu’au début du XVIIIe siècle que l’industrie charbonnière devint vraiment productive[104].
Depuis le XIIIe siècle, du charbon était extrait à Houdeng et à Goegnies[105]. Le 14 février 1685, la Société du Grand Conduit et du Charbonnage d'Houdeng qui allait devenir les Charbonnages du Bois-du-Luc est fondée par trois comparchonniers (maîtres-charbonniers) et quatre bourgeois, auxquels se joindra, la même année, François-Joseph le Danois, comte de Cernay et seigneur de Houdeng. Cette société est considérée par certains historiens comme "la plus ancienne société charbonnière capitaliste d'Europe et donc du monde"[106]. Le charbonnage a poursuivi son exploitation jusqu'en 1973.
La société du Charbonnage de La Louvière a été fondée le [107]. Le , elle adopta le nom de Société anonyme des Charbonnages de La Louvière, La Paix et Saint-Vaast, puis, le , elle fusionna avec la Société anonyme de Sars-Longchamps et Bouvy[108].
À La Louvière, il y avait deux concessions :
La Louvière-La Paix qui avait les puits : no 1 d'En-Haut, no 2 de la Croix, no 3 de Sainte-Marie, no 4 de Saint-Hubert, no 5 de l'Espérance et no 6 de Sainte-Barbe.
Les Charbonnages de Sars-Longchamps qui avaient plusieurs sièges : Siège no 1 Bouvy, Siège no 2 Bonne Espérance, Siège no 3, Siège no 4, Sièges no 5 et no 6[109].
La société anonyme des Carrelages du Centre fut fondée en 1898, et d’autres établissements, plus modestes, virent également le jour et participèrent à la prospérité de la ville[102].
La société La Brugeoise et Nicaise et Delcuve est née en 1913 de la fusion de deux importantes entreprises de construction de matériel fixe et roulant pour chemins de fer : la Société Nicaise et Delcuve, fondée en 1855, et La Brugeoise, installée à Saint-Michel-lez-Bruges. Cette union visait à créer un groupe fort et complet dans le domaine de la production[110].
Fondés en 1867, ils avaient installé leur usine derrière l’actuel hôtel de ville. Elle occupait un vaste terrain et donnait sur la rue des Forgerons, qui connut vite un bel essor. L’usine cessa toute activité peu après la guerre de 1914-1918[111].
Logotype Keramis sur de la vaisselle ordinaire entre 1940 et 1945[112].
En 1841, les frères Eugène et Victor Boch, ainsi que leur beau-frère, le baron J.-B. Nothomb, possédaient des faïenceries au Grand-Duché de Luxembourg et dans le bassin de la Sarre. Indécis sur leur itinéraire, ils finirent par arriver au bout de l’embranchement de Seneffe à La Louvière, là où se trouvait le quai de chargement, appelé « le rivage », des Charbonnages de Sars-Longchamps (actuellement boulevard des Droits de l’Homme). L’endroit fut jugé idéal, car la nouvelle usine serait desservie à la fois par le canal et par la ligne de chemin de fer de Mons à Manage, alors en construction par les Anglais[113].
L'achat du terrain a été signé le , la première pierre posée le de la même année, et l’usine a démarré le , jour où le premier four a été mis en service[114]. Parallèlement à cette extension de l'usine, Keramis a également veillé avec soin à l’amélioration constante de ses procédés de fabrication[115].
Juste après la guerre, Keramis s’est tourné vers l’art moderne. Lors de l’exposition de Paris en 1925, la production de La Louvière n’a été égalée par aucune autre faïencerie[116].
Après une période de prospérité suivant la Seconde Guerre mondiale, les difficultés commencent dans les années 1970. L'entreprise se recentre alors sur la production de sanitaires. En 1985, après un dépôt de bilan, elle renaît sous le nom de Novoboch pour la partie sanitaire, en partenariat avec Sphinx Sanitair, et sous le nom de MRL Boch pour la vaisselle, grâce au soutien financier de la Région wallonne. Depuis 1993, une activité touristique axée sur la faïence s'est également développée sur le site. La faillite de la faïencerie a été prononcée le , mettant définitivement fin à l’activité de la faïencerie Boch dans la région du Centre[117].
Les usines Gustave Boël furent fondées en 1850. Elles produisaient au départ des fers marchands, des profilés et des rails en fer. En 1884, elles comprenaient une aciérie Bessemer, des fours à puddler, des laminoirs à fer et à acier, ainsi qu’une boulonnerie et une fabrique de fers à cheval. Un programme d’agrandissement fut alors planifié méthodiquement. De 1884 à 1900, pour améliorer les laminoirs, un blooming[118] indépendant à deux cages avec machine à vapeur réversible fut installé, accompagné d’un train trio à rail, de deux trains moyens, d’un train de 300 et de deux petits trains de 250 avec un train d’aisance séparé[119].
Les usines Gustave Boël figuraient parmi les plus grands établissements métallurgiques de Belgique. Elles comprenaient alors : deux hauts-fourneaux produisant 400 tonnes par jour, 81 fours à coke, une aciérie Thomas avec trois convertisseurs, des laminoirs blooming indépendants, un gros train et un train universel, deux trains moyens de 500, deux trains de 250 avec train d’aisance indépendant, un train de 300 avec dégrossisseur, un train d’aisance, un laminoir à fils, une aciérie Martin équipée d’une enfourneuse électrique, une fonderie d’acier avec deux convertisseurs et un four Martin, une fonderie de fonte (quatre cubilots) et de bronze, une boulonnerie, des ateliers de construction de trains montés et de cuvelage, ainsi que tous les services annexes : moulins à scories, atelier de dolomie, réparations, parachèvement, menuiserie, centrale, tours à cylindre, magasins modernes, et deux ponts roulants à chevalets de cinquante mètres de portée[120].
Pendant la guerre, comme la plupart de ses consœurs belges, les usines Gustave Boël furent presque entièrement détruites par les armées occupantes. Dès 1919, la reconstruction commença et se poursuivit jusqu’en , date à laquelle les usines reprirent leur activité. Le , les aciéries de La Louvière prirent officiellement le nom d’usines Gustave Boël, société anonyme[120].
Les usines Gustave Boël sont rachetées en 1999 par la société Duferco[77] qui s'allie avec le géant russe Novolispetk (NLMK) pour subsister. Ce mariage d'entreprises est cependant rompu en 2011, contraignant Duferco à fermer définitivement ses portes en 2013[66].
Hauts fourneaux et fonderie de La Louvière société anonyme
Fondée à La Louvière en 1853 par M. Cambier et Compagnie, l’entreprise construisit dans le quartier du Hocquet le premier haut fourneau du Centre. En 1884, elle devint une société anonyme et, en 1911, face au manque de terrains disponibles et à l’impossibilité de s’agrandir, elle choisit de démolir ses hauts fourneaux pour se concentrer sur le développement de sa fonderie et de ses ateliers de parachèvement. Elle entreprit alors de moderniser ses installations de coulée verticale des tuyaux en adoptant des moyens plus récents[121]. Mais l’usine, touchée par la récession économique, dut arrêter toute activité. Une société française spécialisée dans la fabrication de tuyaux en plastique tenta de la reconvertir, et elle fonctionna quelque temps sous le nom de Société Anonyme des Plastiques de la Louve[122].
Usines, Boulonneries et Étirage de La Louvière société anonyme
Fondée le par Charles Nicaise, Évariste Nicaise, Alexandre Benoît et Charles Thomassin, cette société anonyme prit la relève de la société en nom collectif Charles Nicaise et Cie, créée en 1875. Spécialisée à l’origine dans la boulonnerie, elle s’est agrandie avec l’ouverture d’un atelier d’étirage à froid en 1913, puis, en 1945, d’une division mécanique[123].
La société a été fondée en 1883 par Augustin Gilson, sous le nom de Boulonneries de La Croyère, pour reprendre les activités d’un petit atelier employant environ 50 ouvriers. Elle a prospéré dans la fabrication exclusive de boulons jusqu’en 1903. À cette date, elle a pris une nouvelle direction avec l’installation d’un petit train de laminoir à fer, suivie en 1910 par la mise en service d’un four Martin. C’est à ce moment-là que l’entreprise a pris le nom des usines Gilson. Durant les trente premières années, sous l’impulsion de son fondateur, elle a installé de nouveaux trains de laminoirs de différentes capacités et s’est également dotée d’une fabrique de fers à cheval. L’entreprise comptait alors quatre divisions : une boulonnerie, une aciérie Martin, un train blooming et divers laminoirs, ainsi qu’une fabrique de fers à cheval[122].
Fondée le par Auguste Nicodème, Max Gilson et Fernand Clarat, cette usine produit principalement des profilés spéciaux en acier, réalisés par laminage à chaud et profilage à froid, ce dernier procédé ayant été ajouté en 1938[124]. La décision de fermer les Laminoirs de Longtain a été prise en 1983[125].
Société Anglo-Franco-Belge de Matériel de chemin de fer à La Croyère
La société Anglo-Franco-Belge de matériel de chemins de fer, dont les usines se trouvent à La Croyère en Belgique, porte ce nom depuis environ 1928, mais ses origines en font l’une des plus anciennes entreprises de construction de matériel roulant[126].
La société trouve ses origines en 1859, lorsque la Compagnie Belge pour la construction de matériel ferroviaire fut créée par la fusion des Ateliers Ch. Evrard, à Bruxelles, et des Établissements Parmentier, à La Croyère. Les usines gagnèrent vite une solide réputation, fournissant locomotives, voitures et wagons à de nombreux pays d’Europe. En 1881, un grand changement eut lieu : les usines de Bruxelles fermèrent, leur outillage fut transféré à La Croyère, et une nouvelle usine vit le jour à Raismes, en France. La Compagnie belge de construction de matériel ferroviaire devint alors une entreprise française, sous le nom de Société Franco-Belge pour la construction de machines et de matériel ferroviaire, avant de changer à nouveau en 1911 pour devenir la Société Franco-Belge de matériel ferroviaire[126].
Au début de 1967, la situation des commandes et de la trésorerie devint catastrophique. Des préavis furent remis au personnel. L’usine fut occupée à partir du 16 mai et ferma ses portes pendant trois semaines[127].
Le canal de Charleroi à Bruxelles, inauguré le , connut rapidement de nouveaux projets. À la demande des charbonnages, le gouvernement belge étudia des travaux complémentaires et en déclara l’urgence par arrêté royal le . Il s’agissait alors de construire deux embranchements reliant le canal de Charleroi à Bruxelles à la grande route charbonnière du Rœulx à Chapelle-lez-Herlaimont, avec Seneffe comme point de départ. L’embranchement ouest se divise en trois branches encore existantes. La première mène à La Croyère et devait être reliée à la chaussée par un chemin à ornières de fer. Les deux autres aboutissent à la chaussée, l’un à Houdeng-Gœgnies et l’autre à La Louvière. Entamés en 1833, ces deux embranchements furent achevés en 1839 et ouverts à la navigation le de la même année. Ils furent inaugurés à Seneffe le sous le règne de Léopold 1er[128].
Le canal du Centre fut décidé en 1877, mais les difficultés rencontrées pour sa construction furent telles qu’il n’ouvrit à la navigation qu’en août 1917, soit quarante ans plus tard[129].
La construction du canal du Centre fut décidée en 1877 pour pallier le manque de voies navigables que les deux embranchements mentionnés n’avaient pas réussi à compenser. Bien avant que ne soit décrétée la création d’un canal reliant le Borinage au Pays de Charleroi, on constatait déjà l’isolement des charbonnages de la région du Centre, dépourvue de toute rivière ou fleuve navigable. Alors que Mons, grâce à un large canal, trouvait un débouché vers l’Escaut, et que Charleroi, avec la Sambre et la Meuse, expédiait sans difficulté son charbon et ses produits manufacturés, la région du Centre, elle, restait dépourvue de moyens de communication et de transport vraiment efficaces. Les lignes ferrées, toujours coûteuses, ne pouvaient pas tout assurer[130].
Le canal du Centre avait été conçu pour accueillir des péniches de 300 à 350 tonnes. Après la Seconde Guerre mondiale, il fallait repenser l’ensemble du réseau des voies navigables pour le rendre plus cohérent. Un plan d’aménagement fut alors élaboré, prévoyant notamment d’adapter le canal du Centre au gabarit de 1 350 tonnes. Ce canal constitue un maillon clé de la transversale reliant Dunkerque à Liège, en passant par Valenciennes, Mons, Charleroi et Namur. La loi du a déclaré d’intérêt national et urgent la modernisation ou la construction d’un réseau de voies navigables de 1 350 tonnes, comprenant le canal Nimy-Blaton-Péronnes, le canal de Charleroi-Bruxelles et le canal du Centre[131]. Les travaux de la section Nimy-Obourg, longue de 4,5 km, ont débuté en juin 1963 et se sont achevés en . Elle incluait l’écluse d’Obourg à Wartons. Quant à la section Obourg-Havré, les travaux ont été réalisés entre et , avec l’écluse d’Havré mise en service le [132].
En 1990, une écluse de jonction est inaugurée à Thieu, reliant l'ancien canal au nouveau, à proximité de l'ancien ascenseur no 4[133]. Commencé en 1982 sur un terrain à la limite de Strépy-Bracquegnies et de Thieu, l’ascenseur funiculaire de Strépy-Thieux a été inauguré en grande pompe le , marquant la mise à l’eau et le passage de la première péniche[134]. Propulsé par l’électricité, cet ascenseur de 117 mètres de haut remplace quatre ascenseurs hydrauliques et deux écluses, et permet de franchir une dénivellation de 73 mètres en seulement six minutes[135]. Les différences de niveaux sont compensées par la construction de quatre ascenseurs hydrauliques, aujourd’hui inscrits au patrimoine mondial de l’humanité[26].
La Louvière est contournée par la R54 dénommée le contournement de La Louvière. En 2017, un projet de contournement, depuis renommé boulevard Urbain, voit le jour[136] a pour but de désengorger le centre-ville et de faciliter l'accès aux hôpitaux de la région depuis l'autoroute A501[137]. L'ouverture de la route est prévue en 2025[138].
Cette compagnie, appelée The Namur and Liège Railway Company avec ses extensions, avait été fondée à Londres en 1845[139].
Un arrêté royal du lui accorde la concession pour construire et exploiter le chemin de fer reliant Mons à Manage. Initialement prévue uniquement pour le transport de marchandises, cette ligne pouvait aussi se révéler très utile pour les voyageurs. On décida donc de bâtir une double voie adaptée aux deux usages. Les travaux commencèrent le et furent achevés en 1849. Le , l’embranchement de La Louvière-Bascoup ouvrait à la circulation. Il partait de La Louvière, depuis l’actuelle rue du Gazomètre, qu’il longeait jusqu’au pont de Bouvy et à la chaussée de l’Olive[140]. Le , la ligne a ouvert ses portes aux voyageurs[141].
La gare de Haine-Saint-Pierre portait autrefois le nom de Baume, en raison de l’extension du hameau de Baume qui dominait alors la vie industrielle naissante. Ce n’est qu’en 1922 que la petite maison portant l’inscription « Baume », située au sud du souterrain actuel de Haine-Saint-Pierre, fut démolie. C’était en réalité la gare de Haine-Saint-Pierre. Depuis Baume, la ligne se poursuivait jusqu’à Mariemont, où la station se trouvait à l’emplacement actuel du restaurant Mairesse[142].
La première gare de La Louvière a été construite en 1851 en style néo-classique d'après les plans de l'architecte Payen[141]. Au début du XXe siècle, la gare montre des signes évidents de vétusté[143]. La nouvelle gare est construite en 1966 en style « Expo 58 »[143]’[144]’[145].
Le centre commercial Cora.Shopping Cora, ouvert ses portes le [146]. Ce centre commercial possède 60 boutiques et restaurants[147].
La Strada. C'était un projet d'un complexe commercial de 38 000 m2 pouvant accueillir 90 enseignes sur le site des anciennes faïenceries Boch et d'un pôle de logement de 600 appartements[148]. Cependant, le projet a rencontré de nombreux obstacles et retards. Initialement prévu pour ouvrir en 2017[149], il a été gelé à plusieurs reprises en raison de litiges financiers et de tensions entre le promoteur et la ville[150]. En 2021, le conseil communal a finalement mis un terme définitif au projet[151].
Parc communal Warocqué. Vers 1891, les édiles de La Louvière eurent l’idée de créer un parc public. Ils profitèrent de l’occasion pour envisager aussi un nouveau quartier derrière l’église. Des démarches furent entreprises auprès de M. Warocqué et de Mme Vve Félicien Waucquez afin d’obtenir le terrain nécessaire à ce projet. Les plantations furent réalisées en 1895-1896, selon les plans établis par M. Victor Gaudier, architecte à Houdeng-Aimeries[152].
Parc Gilson.
Parc Boël.
Le Domaine de La Louve à Saint-Vaast abrite des essences d’arbres originaires des continents américain, africain et asiatique, dont certaines rares comme l’érable à sucre et le tilleul argenté[153].
Piscine : le Point d'eau. Inaugurée en 2008[154],[155],[156], en remplacement de la piscine construite en 1956 à la rue Joseph Toisoul[74].
La Maison du Sport de La Louvière.
Stade du Tivoli. Construit en 1972, dessiné par l'architecte Robert Charles, le stade contient un terrain de football ceinturé d'une piste d'athlétisme et des tribunes pouvant accueillir 17 000 spectateurs. Le stade a été rénové entre 2003 et 2005[74].
Hall omnisports de Bouvy.
L'Easi Arena, le nouveau stade de la RAAL, il a été construit en 14 mois et inauguré le comprenant 8000 places[157].
↑Décret de la Région wallonne du 25 janvier 2018 modifiant les articles L1332-18 et L2212-6 ainsi que l'annexe 3 du Code de la démocratie locale et de la décentralisation publié au Moniteur Belge du 5 février 2018 (Numac : 2018200534)
↑Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 471
↑Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 470
↑Jean-Marc Playoust, Un siècle d'histoire des cercles et des groupes artistiques dans le Hainaut belge (1884-1984), IRHiS, , 1248 p. (lire en ligne), p. 124.
↑Joseph Plumet, Une société minière sous l'Ancien Régime, La "Société du Grand Conduit et du Charbonnage d'Houdeng" 1685-1800, Duculot, , 145 p., p. 14.
↑Yves Quairiaux, Bois-du-Luc et ses ingénieurs, Become, 2016, p. 7.
↑Lionel Dufrasne et Ingrid Dufrasne, Les faïences et les porcelaines de Belgique, 2000 marques et cachets, Bruxelles, Les éditions de collections livres, , page 152.
Edgar Samain, La Louvière en cartes postales anciennes, Zaltbommel, Bibliothèque Européenne, , 76 p.
Franz Vandendriessche, L'entité louviéroise en 150 cartes-vues anciennes, Haine-Saint-Pierre, Cercle d'histoire et de Folklore Henri Guillemin, , 159 p.
Franz Vandendriessche, L'entité louviéroise en 300 cartes-vues, Haine-Saint-Pierre, Cercle d'histoire et de Folklore Henri Guillemin, , 165 p.
Jules Vanhese, La Louvière par quatre chemins, Haine-Saint-Pierre, Cercle d'histoire Henri Guillemin, , 291 p.