Saint-Jean-Saint-Nicolas

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Saint-Jean-Saint-Nicolas
Saint-Jean-Saint-Nicolas
Pont-du-Fossé vu de la colline de Frustelle
Blason de Saint-Jean-Saint-Nicolas
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Hautes-Alpes
Arrondissement Gap
Intercommunalité Communauté de communes Champsaur-Valgaudemar
Maire
Mandat
Rodolphe Papet
2020-2026
Code postal 05260
Code commune 05145
Démographie
Gentilé Fossipontais, Fossipontaises[1]
Population
municipale
1 075 hab. (2021 en augmentation de 7,82 % par rapport à 2015)
Densité 29 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 40′ 06″ nord, 6° 13′ 46″ est
Altitude Min. 1 077 m
Max. 2 614 m
Superficie 37,17 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Gap
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Bonnet-en-Champsaur
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Jean-Saint-Nicolas
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Saint-Jean-Saint-Nicolas
Liens
Site web http://st-jean-st-nicolas.fr/

Saint-Jean-Saint-Nicolas est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune est située dans la haute vallée du Champsaur, entre le confluent du Drac noir et du Drac blanc en amont, et la plaine de Chabottes en aval. Le centre de la commune est le pont sur le Drac (dit « Pont du Fossé »), situé à la hauteur d'un resserrement de la vallée.

D'après des calculs de l'IGN publiés en 2016, le centre géographique du département des Hautes-Alpes est situé dans la commune, aux coordonnées 44° 39′ 49″ N, 6° 15′ 47″ E[2] dans le sud-est de la commune.

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune culmine au nord-ouest à la Pointe sud de la Vénasque (2 620 m). Les autres sommets remarquables sont la Petite Autane au sud (2 519 m), le Soleil-Bœuf au nord-ouest (2 595 m), et le Palastre (2 276 m) au nord, sommet depuis lequel la vue embrasse toute la haute vallée du Champsaur.

La commune s'étend sur les deux versants de la vallée (qui est orientée est-ouest) : l'adret (le versant au nord), bien ensoleillé, est le lieu du peuplement historique et des cultures et pâturages, l'ubac (le versant au sud) reste couvert de forêts, essentiellement de résineux.

Habitat[modifier | modifier le code]

La commune est constituée de plusieurs hameaux :

  • Pont-du-Fossé est le principal hameau de Saint-Jean-Saint-Nicolas. Il se situe sur la route d’Orcières (D 944), à la jonction de la D 43 et de la D 13. C'est un des seuls villages du Champsaur où il y a toutes sortes de commerces (boulangerie, buraliste, droguerie, papeterie, épicerie, loueur d'équipements de sports d'été et d'hiver, coiffeur, bars, etc.) On y trouve aussi la « maison de la vallée » du parc national des Écrins, une gendarmerie, un camping, une école primaire, une patinoire (en hiver), un musée (musée du moulin), une école d'autrefois et une chapelle.

De nombreuses randonnées partent de Pont-du-Fossé vers le Frustel (1 304,6 mètres), vers le canal de Gap et vers les Autanes. Des circuits pédestres sont proposés près de la maison de la vallée.

L'église paroissiale de Saint-Jean-Saint-Nicolas, à Saint-Jean.
  • Saint-Jean est l'une des deux anciennes paroisses dont la fusion a créé la commune. L'église et son cimetière y sont toujours présents, et le hameau reste le second en importance de la commune. On y trouve un lycée professionnel spécialisé dans le bois, la plomberie et l'électronique, un musée (école d'autrefois), un gîte d'étape, un oratoire.
  • Saint-Nicolas est l'autre ancienne paroisse fondatrice de la commune, l'église primitive était établie sur le coteau aujourd'hui nommé Frustelle, aux côtés du château du seigneur de Montorcier.
  • Montorcier : ce petit groupe de maisons au bord du torrent de Brudour a hérité du nom de l'ancienne propriété seigneuriale.
  • Chabottonnes est une ancienne commune, proche de Chabottes, rattachée à Saint-Jean-Saint-Nicolas en 1963. Le hameau est surtout résidentiel.
La chapelle des Ranguis.
  • les Bonnets
  • les Roranches
  • les Richards
  • Les Ricous
  • les Ranguis.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 033 mm, avec 8 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 8,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 943,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 34,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,7 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Statistiques 1991-2020 et records ST JEAN-ST-NICOLAS (05) - alt : 1210m, lat : 44°40'14"N, lon : 6°12'35"E
Records établis sur la période du 01-08-2003 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) −3,9 −4 −1,1 2,7 5,5 9 11,2 11,1 8 4,9 0,5 −3 3,4
Température moyenne (°C) 0,4 0,9 4,3 8,3 11,3 15,3 17,9 17,6 14 10,1 4,9 1,2 8,8
Température maximale moyenne (°C) 4,8 5,8 9,8 14 17 21,6 24,5 24 19,9 15,2 9,3 5,4 14,3
Record de froid (°C)
date du record
−14,6
28.01.05
−19,7
05.02.12
−13,8
01.03.05
−7,3
07.04.21
−5,1
06.05.19
−2,2
01.06.06
2
10.07.07
1,6
31.08.10
−2,2
27.09.20
−6,8
29.10.12
−12,6
27.11.10
−16,7
20.12.09
−19,7
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
17,5
13.01.07
19,7
27.02.19
20,4
17.03.04
24,7
09.04.11
28,7
22.05.22
34,1
28.06.19
32,3
06.07.15
34
23.08.23
29,2
04.09.23
25,8
09.10.23
20,6
07.11.15
16,1
03.12.15
34,1
2019
Précipitations (mm) 68,2 52,5 62,6 70,8 97,1 81,8 62,3 70,2 62,4 113,1 104,6 97,6 943,2
Source : « Fiche 5145002 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
4,8
−3,9
68,2
 
 
 
5,8
−4
52,5
 
 
 
9,8
−1,1
62,6
 
 
 
14
2,7
70,8
 
 
 
17
5,5
97,1
 
 
 
21,6
9
81,8
 
 
 
24,5
11,2
62,3
 
 
 
24
11,1
70,2
 
 
 
19,9
8
62,4
 
 
 
15,2
4,9
113,1
 
 
 
9,3
0,5
104,6
 
 
 
5,4
−3
97,6
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Jean-Saint-Nicolas est une commune rurale[Note 2],[9]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (83,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (33,3 %), forêts (29,5 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (12,5 %), zones agricoles hétérogènes (10,9 %), prairies (9,9 %), terres arables (2,5 %), zones urbanisées (1,4 %)[14].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Saint Jean est attesté sous la forme latine Ecclesia Sancti Joannis et Ecclesia de Moterosirio en 1179 , sous la forme Sancti Johannis de Monteroserio en 1397 dans le cartulaire de Saint Chaffre, Parochia Sainctus Johannes de Monteorserio au XVe siècle, et enfin Saint Jean de Montorcier au XVIIe[15].

Saint Nicolas est attesté sous la forme Ecclesia de Monteorsiero dans le cartulaire de Saint Chaffre, puis Sanctus Nicolaus de Monteorsiero au XVIe siècle, et enfin Saint Nicolas de Montorcier au XVIIIe[16]

Sant Joan - Sant Nicolau en occitan.

Ce toponyme est issu de l’apôtre Saint Jean et de Saint Nicolas.

De 1792 à 1796, la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas est rebaptisée Montorcier.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'occupation humaine du site de Saint-Jean-Saint-Nicolas à l'époque préhistorique n'est attestée que par quelques rares pièces en pierre polie, et un dolmen aux Roranches, aujourd'hui détruit. Dans le Haut-Champsaur, on n'a pas trouvé de traces laissées par les Romains pourtant présents dans toute la région. Après les invasions barbares des Ve et VIe siècles, la région se développe. Au début du VIIIe siècle, les paroisses du Haut-Champsaur étaient sous l'autorité du patrice Abbon, gouverneur de Suse, en Piémont. Au début du Xe siècle, des Sarrasins vécurent dans la haute vallée du Drac ; en témoignent par exemple une « grotte des Sarrasins » au-dessus du confluent du Drac noir et du Drac blanc, une « tour sarrasine » emportée par le Drac en 1856, peut-être aussi le hameau voisin des Tourengs.

La vallée du Haut-Drac était un des passages utilisés pour joindre la région de Briançon, par le col de Freissinières. La tradition rapporte qu'Hannibal y serait passé pour se rendre en Italie[17]. Arey, évêque de Gap au VIIe siècle, y aurait subi l'attaque par un ours que rapporte sa légende. Le contrôle de l'accès à la haute vallée était donc important. Le resserrement de la vallée au pied du Mons Orcierus (mont des ours) constituait un point stratégique. C'est là que s'établit la seigneurie de Montorcier. Au XIe siècle, le seigneur de Montorcier étendait sa souveraineté largement au-delà du Champsaur. Les paroisses de Saint-Jean et de Saint-Nicolas sont référencées au XIIe siècle par le cartulaire de Saint-Chaffre[18].

  • Saint-Jean est l'une des deux anciennes paroisses dont la fusion a créé la commune. Connue au cartulaire de Saint-Chaffre (1179) comme Ecclesia Sancti-Joannis, puis Parochia Sainctus Johannes de Monteorserio au XVe siècle, et enfin Saint Jean de Montorcier au XVIIe[15], Saint-Jean était, selon J.Ranguis, possession probable de Patrice Abbon, qui l'aurait cédée à l'abbaye de la Novalaise au VIIIe siècle[19]. Au XIIe siècle, la paroisse était propriété de l'abbaye de Saint-Chaffre ; la dîme revenait au prieur de Notre-Dame de Chabottes, qui la céda en 1686 au curé de Saint-Jean[20]; à cette même date, la paroisse fut intégrée dans l'archiprêtré d'Orcières nouvellement créé.
Clocher-mur (« pannelle ») de l'ancienne église de Saint-Nicolas.
  • Saint-Nicolas est l'autre ancienne paroisse fondatrice de la commune. Connue au cartulaire de Saint-Chaffre comme Ecclesia de Monteorsiero, puis au XVIe siècle Sanctus Nicolaus de Monteorsiero, et enfin Saint Nicolas de Montorcier au XVIIIe[16], l'église primitive était établie sur le coteau aujourd'hui nommé Frustelle, aux côtés du château du seigneur de Montorcier. Dépendaient de la paroisse de nombreux lieux d'habitation répartis sur le flanc est de la colline, depuis le sommet jusqu'à ses pieds. Détruite, comme le château, lors des guerres de religion, elle ne fut jamais reconstruite. Ce n'est qu'en 1750 qu'une nouvelle église fut enfin construite auprès des habitations, au lieu-dit les Reynauds. Il n'en reste que la pannelle ; le presbytère, initialement aux Ranguis, fut reconstruit auprès de la nouvelle église.

Humbert II, le dernier dauphin de Viennois, fit du château de Montorcier, acquis par un de ses ancêtres, une résidence somptueuse[21]. Le dauphin Louis II, fils de Charles VII, faisait régulièrement étape à Montorcier sur la route d'Embrun. Il était proche des populations, et parlait leur langue. Devenu roi de France sous le nom de Louis XI, il donna des armoiries à plusieurs familles du Champsaur. En 1442, il autorisa le creusement d'un canal de Pont-du-Fossé à Saint-Laurent[22].

Au XVIe siècle, Montorcier était le siège d'un mandement couvrant tout le haut-Champsaur[23]. Il le restera jusqu'à la Révolution.

Lors des guerres de religion, François de Bonne, natif de Saint-Bonnet, entraîna le Champsaur dans le camp des Réformés. Mais lorsqu'il se convertit au catholicisme et devint duc et pair de France en 1611, il ramena « son » Champsaur au royaume de France et le pacifia. Il en devint le bienfaiteur, construisant des ponts et des hôpitaux. En 1692, les troupes du duc Victor-Amédée II de Savoie ravagèrent la région, mais n'en prirent pas possession. Les archives des paroisses de Saint-Jean et Saint-Nicolas sont brûlées[24]. Par rachats successifs, de 1686 à 1730, les jésuites du collège d'Embrun devinrent « seigneurs d'Orcières » et propriétaires d'une grande partie du haut-Champsaur.

La Révolution n'a pas laissé de traces importantes. En 1790, le Champsaur est intégré au département des Hautes-Alpes, dans l'arrondissement de Gap, sauf les communes d'Orcières, Champoléon et Saint-Jean-Saint-Nicolas, qui sont rattachées à l'arrondissement d'Embrun. De 1792 à 1796, la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas est brièvement rebaptisée Montorcier[25]. En 1926, la suppression de l'arrondissement d'Embrun ramènera la commune dans celui de Gap.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Élections municipales de mars 2020[modifier | modifier le code]

La commune comptant officiellement (un peu) plus de 1000 habitants, les électeurs doivent élire 15 conseillers municipaux, au scrutin de liste proportionnel.

Une seule liste a été proposée aux suffrages : « Une équipe renouvelée pour un avenir dynamique et partagé », conduite par M. Rodolphe Papet. Madame Josiane Arnoux, maire sortante, figurait en seconde position sur cette liste.

Résultats :

  • inscrits : 791
  • votants : 376, soit 47,5% des inscrits
  • blancs ou nuls : 104
  • exprimés : 272, soit 72,3% des votants

Ont obtenu :

  • liste R. Papet : 272 voix, soit 100% des exprimés

Sont élus : les 15 candidats de la liste R. Papet.

Il n'y a pas lieu à un deuxième tour[26]

Le confinement lié à la pandémie de Covid-19 n'ayant pas permis la réunion du conseil municipal dès le mois de mars, Madame Arnoux a conservé sa place de maire jusqu'à la tenue de cette réunion, le 2020. Monsieur Rodolphe Papet a été élu maire et a pris ses fonctions le [27].

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? Jean-Paul Reynier PS  
mars 2001 mars 2008 Jean Pierre Eyraud PS  
mars 2008 mai 2020 Josiane Arnoux   Retraitée de l'enseignement
mai 2020 En cours Rodolphe Papet   Technicien

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[29].

En 2021, la commune comptait 1 075 habitants[Note 4], en augmentation de 7,82 % par rapport à 2015 (Hautes-Alpes : +0,04 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
843771663775761781783873879
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
819863876879947923916860814
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
769739703673642638628700664
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
672695746823865781909941980
2018 2021 - - - - - - -
1 0631 075-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Benoît de Chabottonnes. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[32].
  • Église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[33].
  • Chapelle de la Sainte-Vierge des Ranguis. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[34].
  • Chapelle Saint-Nicolas de Saint-Nicolas. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[35].
  • Chapelle Notre-Dame de Pont-du-Fossé. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[36].
  • Église Saint-Nicolas de Saint-Nicolas. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[37].
  • Chapelle Saint-Pancrace des Roranches. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[38].
  • Chapelle Saint-Grégoire-et-Saint-Pancrace des Ricous. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[39].
  • Chapelle du Frêne. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[40].
  • Chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Paul des Estachys. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[41].

Le Dolmen de Roranches, seul mégalithe identifié à ce jour sur la commune, a été détruit par son propriétaire. Il est néanmoins la preuve de l'occupation du territoire dès la Préhistoire.

Le village est classé deux fleurs au concours des villes et villages fleuris.

Mémoire de Montorcier au sommet de Frustelle.

Frustelle[modifier | modifier le code]

C'est sur la colline de Frustelle, qui domine la vallée, qu'étaient au XIIe siècle le château fort de Montorcier, qui fut construit là pour surveiller le passage, et l'église primitive de Saint-Nicolas. Ravagés par les guerres de Religion, il n'en est resté longtemps que le clocher. Le lieu est aujourd'hui abandonné, et enclos dans une propriété privée.

Prégentil[modifier | modifier le code]

Un château existe à Prégentil au tout début du XIVe siècle. En 1339, le dauphin, qui en est le propriétaire, en fait don à Étienne Roux, son maître d'hôtel, en remerciement de ses services.

En 1541, Prégentil appartient à Noble Arnaud, qui fait sculpter au-dessus de la porte d'entrée un écu avec rose et fleur de lys. En 1552, c'est un notaire, Honoré de Serres, qui l'achète. Puis en 1593, le duc de Lesdiguières achète les terres du domaine. Nicolas de Gril, seigneur de Saint-Michel-de-Chaillol, en devient propriétaire en 1674. La famille le conserve pendant deux siècles, avant de le perdre au profit des Baille de Champoléon, dont les descendants sont encore aujourd'hui les propriétaires[42].

La demeure de Prégentil, état actuel.

Les tours crénelées du château d'origine ont disparu et divers remaniements ont été opérés au XVIe siècle. Mais pour l'essentiel le bâtiment a échappé aux destructions et notamment aux ravages des guerres de Religion, qui ont fait disparaître tant de bâtiments, dont le château voisin de Montorcier. Aujourd'hui, la demeure de Prégentil est la plus ancienne bâtisse de tout le Champsaur. Elle est inscrite aux Monuments historiques[42].

Château du Rival[modifier | modifier le code]

Le château du Rival, ou du Rivail, date du XIVe siècle, comme le suggère la date de 1539 gravée au-dessus de la porte principale. Il a été profondément modifié à plusieurs reprises, notamment après son acquisition par la famille du Serre en 1590. La chapelle, aménagée au 1er étage, fut consacrée sous le vocable de sainte Marie en 1597 en présence de Noble Charles du Serre. Le bâtiment fut vendu par Charles-Balthazar du Serre à Henry Moncheny-Bonnabel en 1750[43].

Le Château du Rival, état actuel.

La façade, orientée sud-ouest, a été partiellement repercée au XIXe siècle. Elle est flanquée de deux tours d'angle, qui comportent un étage de plus que les corps de bâtiment. La tour ouest est circulaire, coiffée d'un toit conique recouvert d'ardoises et couronné par un épi de faîtage en métal, alors que la tour sud est polygonale et coiffée d'une flèche. La façade donne sur une terrasse soutenue par un mur en pierres grossièrement assemblées.

Le château est inscrit au titre des monuments historiques[43]. C'est aujourd'hui une propriété privée. Seul est habité un bâtiment annexe récemment apposé au nord du château proprement dit.

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

La commune a intégré le parc national des Écrins en 2013[44]. Une maison du Parc se trouve à Pont-du-Fossé.

Activités culturelles[modifier | modifier le code]

Chaque année, Pont-du-Fossé reçoit deux festivals :

  • en juin, le festival Retours du Monde, consacré aux films de voyage et d'aventure vécue ;
  • en août, le festival L'Écho des Mots, organisé autour des contes, accueille conteurs et comédiens venus des quatre coins de la France.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Louis Poutrain (1897-1983), prêtre dans le Haut-Drac de 1937 à 1971 ; fonde en 1941 avec son frère Pierre un centre de formation aux métiers du bois (aujourd'hui lycée d'enseignement professionnel privé Pierre-et-Louis-Poutrain) ; résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, déporté à Auschwitz et Flossenburg ; publie en 1982 La Déportation Au Cœur d'Une Vie (Éditions du Cerf).
  • Pierre Poutrain (1908-1944), frère de Louis, cofondateur du centre de formation de Saint-Jean, résistant, prisonnier, évadé, fusillé à Gap le .
  • Robert Faure, né à Prégentil en 1930, écrivain, auteur de nombreux ouvrages sur le Champsaur.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Saint-Jean-Saint-Nicolas Blason
Tranché : au 1er de gueules à une fleur de lys d'or, au 2e d'azur à une rose d'argent, à la cotice d'or brochant sur la partition, sur le tout d'or à une tour couverte de sable ouverte et ajourée du champ[45].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Abbé J. Ranguis, Histoire de mandement de Montorcier, 1905, réédition par Vollaire, à Gap, 1978.
  • Robert Faure, dit Faure de Prégentil, Encyclopédie historique, authentique, distractive, humoristique, gastronomique, touristique, linguistique du Champsaur, imp. Louisjean, Gap, 2005, (ISBN 2-909956-49-0).
  • Joseph Roman, Dictionnaire topographique des Hautes-Alpes, 1886, rééd. C.Lacour, Nîmes, 2000, (ISBN 2-84406-757-3).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. d'après le site https://www.habitants.fr/hautes-alpes-05
  2. Jean-François Hangouët, « Quels sont les centres des 96 départements métropolitains ? », IGN Magazine no 82, avril-mai-juin 2016, p. 15.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
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  10. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
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  19. J.Ranguis, Histoire…, p. 53-54
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