Rabou
Rabou | |||||
![]() Le village de Rabou et le sommet du Puy (1 834 m). | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | ![]() |
||||
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur | ||||
Département | Hautes-Alpes | ||||
Arrondissement | Gap | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Buëch-Dévoluy | ||||
Maire Mandat |
Fabien Gascard 2020-2026 |
||||
Code postal | 05400 | ||||
Code commune | 05112 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
83 hab. (2018 ![]() |
||||
Densité | 3,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 35′ 30″ nord, 6° 00′ 22″ est | ||||
Altitude | Min. 1 020 m Max. 2 280 m |
||||
Superficie | 26,56 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Gap (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Veynes | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Géolocalisation sur la carte : Hautes-Alpes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
modifier ![]() |
Rabou est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Géographie[modifier | modifier le code]
La commune de Rabou est située au sud-est du massif du Dévoluy, entre le plateau de Bure et la montagne de Charance. Son territoire, fortement entaillé par le Petit Buëch et ses affluents, est incliné du nord (alt. 2 062 mètres au pic Merlette) au sud (1 020 mètres sur le Petit Buëch au pied du village). Commune montagnarde, Rabou dispose de rares terres cultivables dans le vallon de la Rivière, et d'espaces boisés sur les pentes orientées au nord, mais la plus grande partie de sa surface est rocheuse et couverte de végétation rase seulement propice au pacage des ovins.
L'habitat est semi-dispersé, réparti entre de petits hameaux (le Serre, la Chau, la Rivière) et divers lieudits. La population, essentiellement agricole, qui avait fortement chuté jusqu'à la fin des années 1960, s'est stabilisée depuis 2000. La vie de la commune pâtit de son isolement : bien qu'elle soit proche géographiquement de Gap et de la Roche-des-Arnauds, elle n'est desservie que par une petite route sinueuse (départementale 503) en direction de la route Gap - Veynes. Mis à part les petites routes reliant les principaux hameaux, l'intérieur de la commune ne dispose que de chemins muletiers.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Selon la terminologie définie par l'Insee et le zonage publié en 2020, Rabou est une commune rurale, car elle n'appartient à aucune unité urbaine[Note 1],[1],[2].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[3],[4].
Toponymie[modifier | modifier le code]
Nous retrouvons ce toponyme sous les formes Rabaonum en 1188; Rabaons en 1220[5]; Rabaorum en 1232 dans le cartulaire du monastère de Durbon ; de Rabono en 1289, castrum Rabode au XVe siècle[5].
Mot dialectal signifiant « ravin, escarpement » ; probablement du provençal régional rabio, « enragé, furieux », souvent donné à des torrents impétueux dévalant de fortes pentes ; lui-même du latin rabies, « fureur, violence, rage »[6].
Rabòu en vivaro-alpin, semble désigner un endroit escarpé, une gorge ou un ravin ; la topologie du terrain avec ses toutes proches gorges du Petit Buëch semble confirmer l'interprétation de ce toponyme.
Histoire[modifier | modifier le code]
Rabou a la même histoire féodale que sa voisine Chaudun.
En 1184, l'empereur Frédéric Barberousse confirma au chapitre de Gap la propriété de Rabou.
Dans les années suivantes, les seigneurs de la Roche-des-Arnauds donnèrent aux Chartreusines de Saint-André de Prébayon un territoire nommé Berthaud situé dans les communautés de Rabou et de Chaudun. Une colonie de ces religieuses vint y fonder une chartreuse connue comme Sainte-Marie d'Aurouse. La Chartreuse de Bertaud comptait, au XIIIe siècle, 25 religieuses et 6 frères chargés des intérêts matériels. Elle prospéra jusqu'en 1448, mais fut alors détruite par un incendie. En 1467, les religieuses se retirèrent à Durbon, en Bochaine.
La paroisse de Rabou, sous le patronage de saint Sébastien et saint Gervais, s'étendit jusqu'au XVIIe siècle sur les communautés de Rabou et de Chaudun.
En 1789, aux questions de la commission intermédiaire des États de la province, il fut répondu notamment :
- « Il n'y a point de village, mais seulement quatre hameaux... Il peut y avoir quatre cents personnes, grandes ou petites. »
- « Les murs des bâtiments sont à chaux et sable ; les rez-de-chaussée forment l'habitation des gens et des bêtes. Les toits sont couverts en paille. »
- « La récolte ne consiste qu'en blé, seigle et grains transaux... Il n'y a aucun arbre produisant fruits, de quelque espèce que ce soit... Il y a quelques bois et autres futaies et broussailles, seulement suffisants pour le nécessaire des habitants. Il y a un bois de haute futaie considérable, qui appartient et se trouve possédé par MM. du Chapitre de Gap, seigneurs de Rabou. »
La commune, qui appartenait initialement au canton de la Roche-des-Arnauds, fut rattachée à celui de Gap en 1801, puis à Gap-Campagne en 1973. Depuis l'élection en des nouveaux « conseils départementaux » créés par la réforme de 2013, Rabou appartient au nouveau canton de Veynes[7].
La commune a été réunie en 1972 à La Roche-des-Arnauds, mais rétablie en 1983.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Liste des maires[modifier | modifier le code]
En 2014, ont été élus au conseil municipal (scrutin uninominal) : au premier tour Mme Hubaud, MM. Gascard, Dejean, Vasconi, Panseri, Deininger ; au second tour M. Marcellin[9]. Mme Barbet ne se représentait pas.
Population et société[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].
En 2018, la commune comptait 83 habitants[Note 3], en augmentation de 6,41 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,02 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Enseignement[modifier | modifier le code]
Santé[modifier | modifier le code]
Cultes[modifier | modifier le code]
Économie[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Le site du village, sur un promontoire rocheux dominant le confluent du Petit Buëch et de son affluent le torrent de la Rivière. L'église, importante pour une si petite paroisse, possède un imposant clocher-tour en pierre.
- Le défilé du Petit Buëch, traversant la commune selon un axe nord-sud, et franchi seulement en deux endroits : au lieudit Berthaud, où se trouvait il y a plusieurs siècles une chartreuse aujourd'hui disparue, et, plus proche du village, à Moissière, par un « pont romain ». La vallée peut être remontée en suivant le « sentier des Bans » en direction de Chaudun (GR 93), avec embranchement à Berthaud vers le col de Rabou et le Dévoluy (GR 94), et vers le col de Conode (GR 94B).
- Le canyon de Rabou, sur le torrent de la Rivière, au pied du village (accès interdit en aval de la route)[14].
- La crète de Charance, qui borde la commune à l'est, accessible au col de Guizière (1 649 mètres), d'où on a vue sur le bassin de Gap.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Dominique Chaix (1730-1799), botaniste, curé des Baux, dont la maison natale est encore visible dans les gorges du Petit Buëch[15].
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Une commune rurale est une commune n'appartenant pas à une unité urbaine. Les autres communes sont dites urbaines.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Base des unités urbaines 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc, Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur https://www.insee.fr/, (consulté le 5 novembre 2020)
- Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 856.
- Pierre Bonnaud : Nouveau dictionnaire général français-auvergnat (éd. Créer 1999) - R.P. Xavier de Fourvières : Lou pitchot tresor. Dictionnaire provençal (Avignon, éd. Aubanel, 1902).
- « Décret no 2014-193 du 20 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département des Hautes-Alpes », sur Légifrance (consulté le 19 mars 2015).
- « Liste des maires du département des Hautes-Alpes », sur le site de la préfecture des Hautes-Alpes, (consulté le 19 mars 2015).
- Résultats des élections municipales et communautaires, consultés le 2 mai 2014 sur le site interieur.gouv.fr
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Texte de l'arrêté municipal
- Randonnées botaniques : Sur la piste des Sabots de Vénus