Bastia
Bastia | |
Vieux-Port et église Saint-Jean-Baptiste. | |
Blason |
Logo |
Administration | |
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Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse (préfecture) |
Arrondissement | Bastia (chef-lieu) |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Bastia (siège) |
Maire Mandat |
Pierre Savelli (FaC) 2020-2026 |
Code postal | 20600 / 20200[1] |
Code commune | 2B033 |
Démographie | |
Gentilé | Bastiais |
Population municipale |
48 768 hab. (2021 ) |
Densité | 2 516 hab./km2 |
Population agglomération |
71 221 hab. (2018) |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 42′ 03″ nord, 9° 27′ 01″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 963 m |
Superficie | 19,38 km2 |
Type | Commune urbaine et littorale |
Unité urbaine | Bastia (ville-centre) |
Aire d'attraction | Bastia (commune-centre) |
Élections | |
Départementales | Cantons de Bastia-1, 2, 3 et 4 (bureau centralisateur) |
Localisation | |
Liens | |
Site web | bastia.corsica |
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Bastia (en corse : Bastìa) est une commune française, préfecture de la circonscription départementale de la Haute-Corse et située dans le territoire de la collectivité de Corse.
Avec 48 768 habitants (recensement de 2021), Bastia est la deuxième commune la plus peuplée de Corse après Ajaccio. Elle est la capitale de la Bagnaja, pays du nord-est de l'île, s'étendant entre le cours du Golo et le Cap Corse.
Géographie
Situation
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Située dans le nord-est de la Corse, à la base du Cap Corse, entre mer et montagne, Bastia est le principal port de l'île et sa principale ville commerciale. La ville se situe, à vol d'oiseau, à environ 35 km de la pointe Nord du Cap Corse, 50 km à l'ouest de l'île d'Elbe, île italienne, et 90 km de l'Italie continentale qu'il est possible d'apercevoir quelques jours par an, quand la visibilité est excellente.
- Communes limitrophes
Patrimonio | Ville-di-Pietrabugno | - | ||
Barbaggio | N | Mer Méditerranée | ||
O Bastia E | ||||
S | ||||
Furiani | Furiani | - |
.
Géologie et relief
Géologie
La commune se situe dans la Corse Alpine (orientale)[Note 2] laquelle est formée par « une succession d’unités autochtones (terrains en place), para-autochtones (terrains faiblement déplacés) et surtout allochtones (terrains fortement déplacés). Les deux premières coïncident grossièrement avec la dépression centrale. L’allochtone, appartenant essentiellement à la zone des schistes lustrés et des ophiolites, correspond aux reliefs orientaux (Cap Corse et Castagniccia) »[2].
Son sol repose sur un socle en partie granitique (granites leucocrates Hercynienne, roches claires), qui a été recouvert des nappes océaniques de :
- roches sédimentaires (Miocène à Quaternaire) de la côte orientale, qui vont depuis l'embouchure du ruisseau de Lupino au nord jusqu'à l'embouchure du Travo au sud,
- schistes lustrés qui occupent toute la façade orientale du Cap Corse,
- ophiolites mises en place en Corse orientale au cours de l’Eocène.
À noter la présence de minerai de cuivre à Cardo, dont le gisement avait fait l'objet d'une concession.
« La ville de Bastia est bâtie en amphithéâtre ; elle comprend : Terra nova, Terra vecchia et Bastia moderne. A Terra nova, ou haute ville, appartient surtout la citadelle qui est sur une pointe formée en grande partie par une roche siliceuse de couleur jaunâtre. A Terra vecchia, ou basse ville, appartient la ville bâtie par les Génois. Elle est construite sur la même roche siliceuse et aussi sur des roches vertes amphiboliques. Enfin à Bastia moderne appartiennent les environs de la gare et du nouveau port. Elle est bâtie sur des roches calcaires alternant avec des schistes ou sur du gabbro, de la serpentine ou des schistes verts amphiboliques, lesquels sont quelquefois fortement altérés et transformés en une roche ocreuse sans résistance. »
— D. Hollande in Géologie de la Corse, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse - 1917 - p. 14.
Relief
Bastia se caractérise par sa position entre la mer et la montagne. La commune se situe sur le flanc oriental de la « Serra di Pignu », une montagne qui culmine à 960 m d’altitude. Cette montagne pentue forme avec d’autres collines bastiaises le relief typique du Cap Corse. Ce relief prononcé explique en grande partie le développement de la ville sur une bande côtière d’environ 1,5 km de largeur, soit une partie très limitée des 19,38 km2 que compte la commune.
Bastia se situe sur le versant méridional de l'arête formant le Cap Corse, la chaîne de la Serra-di-Pigno. Plusieurs ruisseaux ont profondément creusé une série de petites vallées au fond desquelles coulent de petits ruisseaux, si bien qu'elles en portent les noms de : vallée du Lupino, vallée du Fango, vallée du Toga, vallée du Griscione, vallée du Miomo, etc.[3].
Hydrographie
Le réseau hydrographique est peu dense. Il comporte trois ruisseaux (ou fiume) au cours orienté d'ouest en est :
- au nord, le ruisseau Fiuminale qui prend sa source au nord-ouest de la commune, à quelque 400 m au nord-est du monte Muzzone (920 m)[4]. Long de 4,3 km, il délimite les territoires des communes de Bastia et de Ville-di-Pietrabugno depuis sa source jusqu'au rond-point de l'Annonciade. Lors de la traversée de la ville, son cours est en partie couvert, du chemin de l'Annonciade jusqu'au port de Commerce où il se jette en mer Tyrrhénienne. Il est alimenté par le ruisseau de Cardo[Note 3].
- Le ruisseau de Toga[5] qui prend naissance sur la commune de Ville-di-Pietrabugno, termine son cours dans le port de plaisance éponyme.
- au centre, le ruisseau de Lupino. Long aussi de 4,3 km, il a sa source sur la commune de Bastia, près de la Cima Orcaio (769 m)[6]. Son cours est couvert à son embouchure, carrefour des Abattoirs.
- au sud, le ruisseau de Corbaia, long de 5,3 km[7]. Il prend sa source sous l'ancienne carrière proche du col de Teghime.
Climat et végétation
Bastia possède un climat méditerranéen. La température moyenne annuelle s'élève à 15,5 °C et on y compte environ cinq jours de gel par an. Les vents y sont relativement fréquents et violents, la pluviométrie abondante (799,3 mm), mais on compte toutefois une moyenne de 240 jours de soleil par an.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 5,1 | 4,9 | 6,7 | 8,8 | 12,4 | 16 | 19 | 19,4 | 16,5 | 13,3 | 9,2 | 6,3 | 11,5 |
Température moyenne (°C) | 9,1 | 9,4 | 10,8 | 12,9 | 16,3 | 20 | 23,2 | 23,3 | 20,6 | 17,1 | 12,9 | 10,1 | 15,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 13,6 | 13,8 | 15,6 | 17,8 | 22 | 25,8 | 29,1 | 29,3 | 25,8 | 21,9 | 17,4 | 14,5 | 20,6 |
Ensoleillement (h) | 134 | 158 | 192 | 214 | 268 | 296 | 345 | 304 | 232 | 176 | 133 | 128 | 2 579 |
Précipitations (mm) | 67 | 57 | 60 | 76 | 50 | 41 | 13 | 21 | 81 | 127 | 114 | 93 | 799,3 |
La commune est concernée par deux étages de végétation qui sont l’expression d’un climat mais aussi d’une flore :
- Étage thermoméditerranéen (de 1 à 100 m d’altitude aux adrets). Cet étage se caractérise par une saison estivale sèche de deux à trois mois qui favorise l’olivier sauvage, l’asperge blanche, le lentisque, l’euphorbe arborescente, la clématite, etc.
- Étage mésoméditerranéen (de 100 à 1 000 m d’altitude aux adrets, de 0 à 700 m aux ubacs). Cet étage aux températures plus fraîches, est caractérisé essentiellement par le chêne vert, les maquis à bruyère et arbousier mais aussi par le chêne liège et le pin maritime (adret), le chêne pubescent (ubac), le châtaignier ou encore la lavande, le genêt, les cistes et le lentisque[8]. Sur les hauteurs, entre des roches à nu, la végétation est rase, balayée par les fréquents et violents vents d'ouest et du sud-ouest (libeccio) qui se renforcent en franchissant la ligne de crête de la Serra di Pigno et dévalent le long des vallons jusqu'à la mer, formant de remarquables nuages lenticulaires au large de Bastia.
Voies de communication et transports
Accès routiers
Il existe trois routes principales donnant accès à Bastia :
- par le sud, avec la RT 11 (ex-RN 193), dont une portion d'environ 23 km est à 2 × 2 voies jusqu'à Arena-Vescovato depuis l’inauguration en janvier 2013 de la "voie expresse Borgo-Vescovato". C'est l'axe routier majeur de la région bastiaise car elle relie directement ou indirectement la ville de Bastia aux autres villes corses (Ajaccio, Corte, Porto-Vecchio, Calvi…) tout en passant par les communes du sud de l'agglomération bastiaise telles que Furiani, Biguglia, Borgo et Lucciana où se situe l'aéroport de Bastia-Poretta. Cette route est aussi appelée la Route du front de mer à partir du quartier de Montesoro car elle longe le bord de mer, jusqu'au tunnel du Vieux-Port qui passe sous la citadelle et le Vieux-Port. Cette route s'achève à Ajaccio ;
- par l'ouest, avec la D 81, la route qui mène à Saint-Florent par le col de Teghime ;
- par le nord, avec la D 80, qui effectue la boucle du Cap Corse (la route reliant Bastia à Pietranera a été ouverte en 1829).
La ville est distante, par route[9], de :
- 9 km de San-Martino-di-Lota ;
- 10 km de Biguglia ;
- 12 km de Brando ;
- 17 km de Patrimonio ;
- 19 km d'Oletta ;
- 20 km de Borgo ;
- 20 km d'Olmeta-di-Tuda ;
- 23 km de Saint-Florent ;
- 27 km de Vescovato ;
- 39 km de Campile ;
- 40 km de Rogliano ;
- 44 km de Pero-Casevecchie ;
- 47 km de Lento ;
- 47 km de San-Nicolao ;
- 50 km de Cervione ;
- 52 km de La Porta ;
- 54 km de Morosaglia ;
- 55 km de Piedicroce ;
- 67 km de L'Île-Rousse ;
- 69 km de Corte ;
- 73 km d'Aléria ;
- 91 km de Calvi ;
- 131 km de Vico ;
- 143 km de Porto-Vecchio ;
- 149 km d'Ajaccio ;
- 171 km de Bonifacio ;
- 179 km de Sartène ;
- 181 km de Propriano.
Transports
- Routiers
La communauté d'agglomération de Bastia est desservie par un réseau d'autobus de 14 lignes géré par la Société des autobus bastiais[10].
- Ferroviaires
La gare de Bastia, appartenant aux Chemins de fer de la Corse, se situe en centre-ville. Elle permet des liaisons vers Ajaccio et Calvi. Il existe aussi sur le territoire de la commune de Bastia sept autres haltes ferroviaires pour les liaisons suburbaines vers Casamozza :
- Maritimes
Malgré ses dimensions restreintes, le port de Bastia est le plus fréquenté des ports français de la mer Méditerranée ; 2 291 944 passagers en 2011[11]. Cela en fait le deuxième port français derrière Calais (environ quinze millions de passagers).
- - Dessertes
Les principaux ports desservis sont (Source : CCI Haute Corse - Statistiques Portuaires 2011)[11] :
Port | Quantité de passagers transportés en 2011 | Pourcentage |
---|---|---|
Livourne (Italie) | 587 596 | 25,6 % |
Toulon | 470 835 | 20,5 % |
Marseille | 366 745 | 16,0 % |
Nice | 358 726 | 15,7 % |
Savone (Italie) | 307 083 | 13,4 % |
Gênes (Italie) | 186 509 | 8,1 % |
Autres lignes | 8 878 | 0,4 % |
Portoferraio (Italie) | 5 572 | 0,2 % |
Total | 2 291 944 | 100 % |
Le trafic national s'élève à 52 % contre 48 % pour l'international (avec l'Italie).
- - Évolution mensuelle
Comme le montre le diagramme ci-contre, le trafic de navires et de passagers est caractérisé par une « saisonnalité » très marquée. Cela est explicable par l'importance du tourisme estival pour l'économie de la Corse. Ainsi, le trafic est multiplié par onze entre les mois les plus creux de la hors-saison (novembre-mars) et les mois les plus importants de la haute-saison (juillet-août). Cette saisonnalité a un impact très fort sur la ville de Bastia, comme sur toute la Corse. En effet, la ville se doit d'être dotée d'infrastructures nécessaires capables d'accueillir un tel nombre de passagers bien que cela soit pour une courte durée chaque année.
- Partage du marché par les compagnies maritimes
On remarque une nette domination du marché par la Corsica Ferries - Sardinia Ferries.
Compagnie maritime | Quantité de passagers transportés en 2011[11] | Part de marché |
---|---|---|
Corsica Ferries - Sardinia Ferries | 1 570 479 | 68,52 % |
SNCM | 311 082 | 13,57 % |
Moby Lines | 309 412 | 13,50 % |
La Méridionale | 91 467 | 3,99 % |
Autres compagnies | 9 504 | 0,41 % |
Total | 2 291 944 | 100 % |
- Aériens
L'aéroport de Bastia-Poretta est situé à 16 km au sud de la ville, sur la commune de Lucciana. Il est le deuxième aéroport de Corse en nombre de passagers après l'aéroport d'Ajaccio-Napoléon-Bonaparte.
Il propose des liaisons avec plusieurs aéroports français tels que Paris-Orly, Paris-Charles-de-Gaulle, Marseille-Provence, Nice-Côte d’Azur, Lyon-Saint-Exupéry, etc.
Il existe aussi quelques lignes européennes telles que Londres, Genève, Cologne. Les compagnies aériennes principales sont Air Corsica, Air France, Easy Jet, Germanwings, Luxair, British Airways, Danube Wings, Volotea.
Urbanisme
Typologie
Bastia est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14].Elle appartient à l'unité urbaine de Bastia, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[15] et 68 842 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est la commune-centre[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[20]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[21],[22].
Bastia est organisée sur un axe nord-sud relativement étroit, ce qui peut rendre l’accès à Bastia difficile en cas de circonstances particulières. Flanqué sous la Serra di Pïgno, Bastia s'est développé le long de sa façade maritime. Elle est avant tout un port ; la mer a donc une place prédominante dans l’organisation spatiale de la ville. Bastia compte de nos jours trois ports différents :
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (58,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (52,6 %), zones urbanisées (38,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (3 %), zones agricoles hétérogènes (2,3 %), eaux maritimes (0,2 %)[23].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[24].
Le Vieux-Port (U Vechju Portu)
Le Vieux-Port de Bastia est situé dans une remarquable anse étroite qui offre une bonne protection naturelle contre les aléas météorologiques de la Méditerranée. Il a donc été au cœur du développement initial de la ville.
De nos jours, il héberge toujours de nombreux navires de plaisance et de pêche, mais il n’est plus aussi économiquement indispensable à la ville que les autres ports plus modernes, bien que son attrait touristique et esthétique en fait un emblème presque officiel de la ville de Bastia. De fait, de nombreux bar-cafés et restaurants se sont installés sur ses quais dont la mairie restreint l’accès aux piétons en période estivale.
Le port de commerce
Un peu plus au nord se trouve le port de commerce de Bastia. Atout économique majeur, le port de commerce est le pouls de la ville de Bastia. Ceci est d’autant plus vrai en période estivale, durant laquelle les arrivées et départs de milliers de passagers et véhicules peuvent parfois causer de longs embouteillages tout le long de l’axe routier nord-sud, la route territoriale 11, malgré l'existence du tunnel sous le Vieux-Port.
Le rocher du Lion, qui fermait l'anse au Sud et rendait dangereux l'accès au port, fut détruit en 1860.
« À l'entrée du port est un noir rocher tacheté de lichens blancs et de mousse ayant la forme d'un lion et appelé par les marins il leone. »
— Antoine Claude Valery in Voyages en Corse, à l'île d'Elbe et en Sardaigne, 1837 - p. 2.
Le port de plaisance
Face au port de commerce, la grande place Saint-Nicolas représente le cœur de la ville. Juxtaposé au nord du port de commerce, le port de plaisance de Toga « à cheval » sur Ville-di-Pietrabugno et Bastia, héberge de nombreux bateaux, tels que voiliers et yachts. Il existe aussi quelques bars, restaurants et discothèques sur ses quais.
Le Centre-ville et les agglomérations périphériques
Aujourd'hui, le centre-ville regroupe principalement la citadelle (aussi appelée Terra Nova) avec le palais des Gouverneurs, le Vieux-Port avec son quartier avoisinant et la place du marché (Terra Vecchia) , et enfin l'ensemble d'immeubles le long du boulevard Paoli, principale artère commerciale de la ville, qui s'étend du Palais de Justice jusqu'à l'avenue du Maréchal-Sebastiani. Le centre bénéficie du Programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[25].
Ces dernières décennies, Bastia et sa région se sont développées au travers d'une forte croissance démographique, qui pousse désormais hors des limites communales, en raison du site trop enserré de la ville-centre.
Quartiers
Bastia comprend plusieurs hameaux et quartiers qui sont, du nord au sud :
Toga
Toga qui se partage de nos jours entre Ville-di-Pietrabugno et Bastia, fut la zone industrielle de Bastia de 1857 à 1977. S'y trouvait l'ancien hôpital de Bastia, aujourd'hui en partie désaffecté après son déplacement à Montesoro. Subsiste sur le site le pôle de psychiatrie et gériatrie du centre hospitalier de Bastia : un centre médico-psychologique (CMP), et le long séjour : établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD).
Toga c'est aussi le port de plaisance « à cheval » sur les deux communes.
Cardu
Village au nord-est de la commune, Cardo est l'un des premiers lieux habités de la commune.
Le Fangu
Le Fango est un quartier de Bastia qui s'est développé récemment côté montagne. Il comporte notamment la préfecture de Haute-Corse, la gare de Bastia et le lycée Giocante-de-Casabianca. Le quartier accueille également la Caisse primaire d'assurance maladie, la Caisse d'Allocations Familiales, l'Hôtel des Impôts, le siège départemental d'EDF, le Conseil départemental de la Haute-Corse.
Gradiccia
Saint-Antoine
Le quartier de Saint-Antoine est un quartier résidentiel dans le nord de la ville. Il abrite le couvent de Saint-Antoine. Il est aussi un axe entre la ville de Bastia, Cardo et de Saint-Florent.
Fort Lacroix
Fort Lacroix, situé à Cardo, peu-après le couvent Saint-Antoine, tient son nom de la batterie Fort Lacroix, ancien bastion de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, inauguré à la fin du XIXe siècle. Le site, ancien terrain militaire situé sur une colline, comprend un premier bâtiment au bord du chemin menant au sommet, une antenne d'une vingtaine de mètres de haut, de deux bunkers servant de postes d'observation qui servaient à surveiller la mer, d'un bâtiment de plain-pied situé en haut de la colline et enfin d'un long tunnel servant autrefois pour le stockage des armes. Au bout de ce tunnel, faisant partie autrefois d'un vaste réseau, une échelle est présente. Malheureusement, la sortie en haut de l'échelle a été bloquée et en bas, un écroulement a eu lieu. C'est d'ailleurs à l'entrée de ce tunnel qu'est inscrit le nom du site et son année d'inauguration. Véritable morceau de l'histoire de la Corse, lié incontestablement à son patrimoine et à la Seconde Guerre mondiale, le site n'est pourtant pas préservé et dans un bien piteux état.
Le Marché (U Mercà)
La place du Marché était autrefois la place très animée de la ville. Autour de cette place on trouve l'église San Ghjuvà, l'ancien Hôtel de Ville, la maison Suzzoni.
Le Vieux Port (U Vechju Portu)
C'est le quartier le plus ancien de Bastia. Avant la fondation de la ville, c'est là qu'était situé la marine de pêcheurs du village de Cardu. La marine s'appelait alors Portu Cardu. La fondation de la Citadelle par les génois en 1380 a donné lieu à une nouvelle appellation : la ville basse, c'est-à-dire le Vieux-Port, Terra Vechja, et la ville haute, Terra Nova.
U Puntettu
C'est le quartier qui fait la jonction entre le Vieux-Port (Terra Vechja) et la Citadelle (Terra Nova).
La Citadelle
Saint-Joseph
Le quartier de Saint-Joseph est un quartier populaire et particulièrement ancien. Il abrite l'église Saint-Joseph, le collège de Saint-Joseph. Il est aussi un axe important nord-sud de la Ville, connectant les quartiers du centre-ville, de Toga et du Fango aux quartiers sud.
Monserratu
Ce quartier encore préservé, niché sur les hauteurs de la ville abrite un trésor méconnu, la chapelle de Monserato. Sur les hauteurs de Bastia à Saint Antoine, au bout d'un petit chemin difficile d'accès, se cache en effet un bijou architectural, la Scala Santa. Erigée au XVIe siècle, la chapelle de Notre Dame de Monserrato, plus communément appelée "Scala Santa" - pour les marches qui la composent - ne laisse personne déçu !
En entrant dans le lieu de culte, vous serez, d'emblée, impressionnés par le somptueux escalier rouge de 33 marches, qui se dresse face à vous. En 1811, Napoléon Ier, en conflit avec le pape Pie VII, exile à Bastia 424 membres du haut clergé romain. Les Bastiais accueillent ces Romains exilés avec beaucoup d'hospitalité et de respect, ce qui leur vaut la gratitude du pape. En guise de remerciement, Pie VII autorise Bastia à accueillir un escalier saint, A Scala Santa, la réplique de l'escalier que Jésus a monté dans le prétoire de Jérusalem avant d'être supplicié dans les prisons de Ponce Pilate. Une indulgence spéciale est attachée à cet escalier qui se gravit à genoux et, à chaque marche montée, le fidèle dit une prière. Des Scala Santa, il n'en existe que dix dans le monde. La plus célèbre se trouve à proximité de la Basilique Saint-Jean-de-Latran à Rome. Une rénovation de l’édifice est attendue en 2019.
Lupinu
Lupino est un quartier au sud de la ville, le premier à se développer avec ses logements sociaux notamment.
Paese Novu
Paese Novo est un quartier résidentiel dominant Montesoro, sur l'ancienne « route Impériale » qui contourne la ville par ses hauteurs. Le Centre hospitalier de Bastia est implanté dans ce quartier.
Montesoru
Montesoro est un autre quartier résidentiel au sud de Bastia. Il se présente par de grands ensembles d'immeubles récents avec de nombreux commerces. Montesoro abrite de grands établissements scolaires : lycées technique et professionnel, collège d'enseignement secondaire.
Erbajolo
Erbajolo est un autre quartier à l'extrémité méridionale de la commune. Elle marque le début de zone industrielle au sud de l'agglomération bastiaise. S'y trouve la plus grande surface commerciale de la ville (E.Leclerc Grand Bastia), un stade de football.
Toponymie
La « bastìa » était le nom de la première fortification édifiée par les Génois en 1380, sur les ordres du gouverneur Leonello Lomellini[26]. En italien "bastia" ou "bastida" est un nom commun désigne une petite tour. C'est un toponyme récurrent en Italie. Auparavant la résidence des gouverneurs se situait au village de Biguglia, mais les Génois estimèrent qu'elle était difficile à défendre et se mirent en quête d'un endroit plus près du littoral. C'est l'éperon rocheux qui surplombait le village de pêcheurs de Portu Cardu, aujourd'hui le Vieux-Port qui fut choisi[27],[28].
« (1378) - Fece Leonello edificare da principio un castello nel posto dove hoggi sta situato il baloardò nominato il fortino, del qual castello appare ancora alcuni segni, denominandolo Bastia che è quanto a dire loco forte, ad effetto di prevalersi del mare »
— Annales de Banchero, ancien podestat de Bastia, publiées par l'abbé Letteron - Imprimerie et librairie Vve Eugène Ollagnier Bastia 1887 p. 17.
En corse, la commune se nomme Bastìa /basˈtia/.
Histoire
Antiquité
Nous ne possédons aucune connaissance détaillée pour l'Antiquité, les données écrites sont muettes. Ni Ptolémée, ni Strabon, ni Pline, dans la description qu'ils ont faite de l'île, n'ont parlé de Bastia[29]. L'archéologie n'a que peu révélé à ce jour. Il est raisonnable de considérer cependant que ce territoire était occupé par la peuplade des Vanacini[30] (ou Uanakini). L'actuel site de Bastia n'était pas occupé.
Moyen Âge
À la fin du IXe siècle, ce territoire de Mantino dépendait des seigneurs Loretesi[Note 7]. Ceux-ci en sont chassés en 1072 par les Da Furiani, Aschesi ou Laschesi, aidés en cela par les marquis de Massa.
« Entre la seconde moitié du XIIe siècle et le milieu du XIIIe siècle, le système féodal se met en place à tous les niveaux de la société et de nouveaux liens se créent entre l'élite de l'aristocratie et les Républiques maritimes, entre les représentants de la noblesse insulaire ainsi qu'entre ces derniers et les plus pauvres. De même, les châteaux se multiplient. Ils sont alors regroupés entre les mains d'une quinzaine de familles nobles d'origine locale ou péninsulaire, parfois fragmentées en seigneuries indépendantes, voire même [sic] rivales : Bagnaia, Amondaschi, Cortinchi, Pinaschi, de Coasini, Loreto de Nebbio, Loreto de Casinca, Orezza, Avogari, Camilla, Turca, Pevere, de Mari (à partir du milieu XIIIe siècle seulement) et les marquis de Massa et de Corse. »
— Daniel Istria - Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse XIe – XIVe siècle p. 145
Selon Giovanni della Grossa, la « seigneurialisation » des Loreto se serait faite, comme pour les familles génoises du Cap, par usurpation du titre comtal acquis lors du « gouvernement populaire ». Les petites seigneuries qui ont émergé autour de la curtis de l'évêque de Nebbio, probablement dans le courant de la seconde moitié du XIIe siècle ou du tout début du XIIIe siècle, sont en partie absorbées par les seigneurs de Bagnaia avant 1247. Puis, avant 1289, elles sont récupérées et englobées, comme beaucoup d'autres, dans la nouvelle seigneurie de Giovanninello de Loreto. Profitant des rivalités pisano-génoises, celui-ci étend ses possessions vers l'est et vers l'ouest.
À l'origine, Cardo
Avant l'occupation de la Corse par les Génois, le site comportait plusieurs communautés de la piève d'Orto : Soverta, la Vetrice, Belgodere, Astima et la Corbaia. Tous ces villages ont à peu près disparu.
« [...] la Vetrice, qu'il ne savait où situer, mais dont il savait qu'il en subsistait intacte une superbe maison-tour du temps des croisades, et la Corbaia entre Furiani et Bastia. La Corbaia avait été anéantie par la peste au XVIe siècle, tout comme la Vetrice, vraisemblablement. En 1525, 1528, ou 1580, dates des grandes poussées de l'épidémie, qui pouvait le dire ? »
— Marc Piazza[Note 8] in Le Siège de Furiani p. 46.
Sur la côte, il y avait un petit hameau où habitaient des pêcheurs. Ce petit port s'appelait Porto Cardo qui veut dire « le port de Cardo ».
La documentation écrite illustre l'entreprise de conquête territoriale menée par Giovanninello vers les années 1260-80. Après avoir fait main basse sur les châteaux du Nebbio et sur celui de Pureto, dans l'Ostriconi, il entreprend la conquête de la piève d'Orto, alors sous le contrôle des Bagnaia, et construit deux nouvelles fortifications : Montebello et Petra di Bugno. Celles-ci sont destinées non seulement à conquérir et contrôler la partie nord du domaine des Bagnaia, dont l'étang de Cerlino d'un intérêt économique certain, mais probablement aussi le mouillage de Porto Cardo qui occupe une position stratégique aussi bien commerciale que militaire ; c'est d'ailleurs ici que sera érigée la forteresse de Bastia, résidence des gouverneurs génois à partir du XVe siècle. Les conventions passées entre Giovanninello et la commune de Gênes en 1289 témoignent de l'importance de ce contrôle seigneurial des routes terrestres et des mouillages, source de revenus importants, et garant de la sécurité du territoire[31].
En 1370, la République de Gênes envoya en Corse deux gouverneurs : Leonello Lomellino et Aluigi Toriorino. Peu de temps après, considérant les grandes dépenses qu'elle faisait et le peu de profit qu'elle en retirait, elle ne voulut plus intervenir dans les affaires de la Corse. Néanmoins quelques gentilshommes génois s'associèrent sous le nom de la Maona, pour tenter l'entreprise et administrer l'île au nom de la République de Gênes. Les cinq associés étaient Leonello Lomellino, Giovanni da Balagnera, Aluigi Tortorino, Andreolo Ficone et Cristoforo Maruffo. Ils arrivèrent tous avec le titre de gouverneurs et amenant avec eux mille soldats[32].
Après une expédition en Cinarca, suivie d'une courte période de paix, Leonello Lomellino revint comme gouverneur, et afin de lutter avec plus d'avantage contre le comte Arrigo della Rocca qu'il allait devoir combattre, il commença par fortifier Aléria. « Alors le comte Arrigo et ses alliés franchirent encore une fois les Monts et firent des incursions jusqu'au Cap-Corse ; n'ayant rencontré de résistance nulle part, ils allèrent assiéger Aléria qui capitula au bout de quatre mois. Leonello, privé de tout appui, retourna à Biguglia, et de là, afin de maintenir ses communications par mer, il alla bâtir le château de la Bastia »[32],[Note 9].
Fondation de Bastia
« (1378). Da Leonello Lomellino dunque riconosce li suoi natali la Bastia, la quale di tempo in tempo augumentando, gode a giorni nostri il titolo di città metropolitana, ed eccede di gran lunga ogni altro luogo dell'Isola in numero di popolo, magnificenza di chiese ed edifizij, virtute, ricchezze e civilta. Fece Leonello edificare da principio un castello nel posto dove hoggi sta situato il baloardò nominato il fortino, del qual castello appare ancora alcuni segni, denominandolo Bastia che è quanto a dire loco forte, ad effetto di prevalersi del mare »
— Annales de Banchero, ancien podestat de Bastia, publiées par l'abbé Letteron - Imprimerie et librairie Vve Eugène Ollagnier Bastia 1887 p. 17.
« Biguglia conserva son rang de capitale jusqu'à l'année 1380 que le gouverneur génois Leonello Lomellino, chassé par le brave Henri della Rocca, construisit plus loin, sur le bord de la mer, le bastion qui depuis devint Bastia. »
— Antoine Claude Valery in Voyages en Corse, à l'île d'Elbe et en Sardaigne, p. 318.
Temps modernes
Aux XVIe et XVIIe siècles s'installent dans la piève d'Orto les Franciscains.
Au début du XVIe siècle, Agostino Giustiniani, évêque de Nebbio, décrivait dans son Dialogo nominato Corsica :
« [...] la piève d'Orto qui est presque ruinée ; elle renferme trois cent quarante feux. Dans cette piève se trouve Biguglia avec un couvent de Frères Mineurs [...]. Avec Biguglia, il y avait encore dans cette piève Furiani, Belgodere, Soverta, la Vetrice et la Corbaia ; de nos jours, tous ces villages ont à peu près disparu. »
— Agostino Giustiniani in Description de la Corse, traduction de Lucien Auguste Letteron in Histoire de la Corse, Bulletin de la Société des sciences historiques & naturelles de la Corse – Tome I - 1888. p. 50.
Poursuivant, il écrit :
« C'est dans cette piève encore que se trouve Bastia, où résident l'évêque et le gouverneur de la Corse. Cette ville, avant la dernière guerre, comptait sept cents feux répartis en deux quartiers, Terravecchia et Terranova. Il y avait anciennement en cet endroit un château ou tour, ou plutôt une forteresse, dans le genre de celles qu'on appelle sur le continent Bastie [...]. Terravecchia était un quartier ouvert, qui aujourd'hui est brûlé et ruiné en grande partie, par suite de la guerre. Le terrain s'y abaisse en pente très raide et la marche y est très pénible ; au contraire, le quartier Terranova est généralement plat, avec des rues assez larges et beaucoup de maisons bâties à la moderne. Il est entouré non seulement d'une solide muraille, qui forme une enceinte continue, mais encore d'un fossé large et profond et de bastions magnifiques. La muraille fut commencée au temps de Tomasino de Campofregoso, alors seigneur de l'île, et achevée plus tard par les soins de l'Office. Les bastions et le fossé ont été faits par ce même Office et par le gouvernement génois pendant la dernière guerre. L'Office y a ajouté une citadelle fort belle, mais dont les avantages ne répondent pas aux dépenses qu'a exigées sa construction ; elle a coûté, en effet, vingt-cinq mille ducats. Bastia a deux couvents de Frères Mineurs, l'un de Récollets, l'autre de Capucins. Cette ville, étant la résidence du gouverneur, avait beaucoup prospéré ; mais elle a eu aussi beaucoup à souffrir pendant les dernières guerres. Bien qu'elle soit la place principale de l'île, beaucoup de gens ont émis l'opinion que son importance ne s'accroîtrait plus guère. La première raison qu'ils donnent, c'est que la population de la ville est composée de Génois et de Corses ; les Génois, venus des Rivières, appartenaient à la classe inférieure. C'était à cette classe également qu'appartenaient la plupart des Corses. Aussi règne-t-il entre les habitants de Bastia une jalousie, une rivalité si grande que bien peu, pour ne pas dire personne, s'occupent de l'intérêt de la ville ; ils s'appliquent uniquement à se tromper et à se supplanter, et c'est de là que vient tout le mal. La seconde raison, c'est que la ville n'a pas de port ; elle n'a en effet qu'une petite baie où ne peuvent relâcher que des embarcations légères. D'un autre côté, les maisons, jusqu'à présent, ont été très mal distribuées. Il n'y en a pas une qui ait non seulement une écurie, mais même un puits ou une citerne, de sorte qu'on est obligé d'aller chercher de l'eau dehors à la fontaine. Aussi dans l'été boit-on très chaud, parce que l'eau vient de très loin, amenée par un aqueduc.
Les caves sont, loin d'être bonnes. Bastia est bâti sur un sol rocheux, où l'on ne peut creuser qu'avec bien de la peine des conduits et des égouts. La ville n'a aucune promenade agréable ; elle est, de plus très exposée au vent d'ouest qui dure parfois huit ou dix jours, si bien qu'on ne peut sortir de chez soi ; car cc vent est si fort qu'il fait trembler les maisons. Ce qu'il y a de plus avantageux pour Bastia, c'est de se trouver à proximité de pays fertiles qui produisent, les uns du vin, comme le Cap-Corse, les autres du blé, comme les pièves dont nous avons parlé plus haut ; d'avoir un étang à ses portes et de n'être qu'à une faible distance de Piombino et d'autres lieux de terre ferme. C'est pour ces raisons, et non pour d'autres, que l'Office a choisi Bastia pour en faire la résidence de ses gouverneurs ; car il y a dans l'île bien des endroits où le gouverneur serait mieux qu'à Bastia »
— Agostino Giustiniani in Description de la Corse, traduction de Lucien Auguste Letteron in Histoire de la Corse.
. Il termine sa description ainsi :
« Il y avait encore dans la piève d'Orto deux petits villages avec l'église titulaire de la piève, dédiée à Sainte Marie. Ces deux villages, ainsi que l'église, ont été ruinés à la suite de la dernière peste et aussi à cause de la négligence des piévans. Après la Porraggia vient Punta d'Arco, l'étang de Chiurlino, long d'environ dix milles, où ne peuvent entrer que des embarcations très petites. Dans cet, étang se trouve une île, où l'on fait souvent de belles chasses de sangliers ; cet endroit s'appelle l'île. Il y a encore deux petites îles, où se retirent les pêcheurs ; l'une s'appelle Ischia nova ; elle est devenue fameuse dans les dernières guerres, et nous en parlerons en son lieu ; l'autre est appelé Ischia vecchia. On pêche dans cet étang des céphales (cefalu ou mazzardi), des muges (muggini), et d'autres poissons qui font d'excellentes boutargues. Ces poissons, ainsi que les anguilles que l'on prend en grande quantité, servent l'alimentation ordinaire des habitants de Bastia, sans parler des poissons qui viennent des pièves d'Orto, de Mariana et de Casinca. Vient ensuite l'escale de Lo Pino, puis le golfe de Bastia, appelé par les marins Portocardo. On rencontre ensuite le ruisseau de S. Nicolas, puis successivement l'escale de Toga, Grigione, l'escale et le ruisseau de Pietranera, où il y a une tour »
— Agostino Giustiniani in Description de la Corse, traduction de Lucien Auguste Letteron in Histoire de la Corse.
L'époque génoise
Les Génois ont vite senti le besoin de se mettre à l'abri des invasions qui venaient de la mer et ont commencé à construire, du temps du gouverneur Leonello Lomellini, une bastia, c’est-à-dire une place forte, une citadelle.
Avec le temps, la Bastia s'est développée, est devenue prospère et plus importante que Cardu.
Toute son histoire est comprise dans sa citadelle des origines qui constitue la ville close. Ce sont ici la mer et la montagne qui décident de l’implantation des lieux habités, comme l’exige le relief de l’île. Aussi, Bastia fut capitale au temps de la domination génoise. Elle s’est accrochée aux pentes pour s’étaler plus tard, en gagnant sur l’eau sa place Saint-Nicolas.
De la modeste marine qu’elle était au port de commerce qu’elle est devenue, son histoire a été jalonnée des gloires et des vicissitudes que connaissait toute ville fortifiée.
Élue par le patricien génois Leonello Lomellini, en 1353, pour assurer la liaison avec Gênes, elle naquit pour ainsi dire de son rocher sur lequel fut élevé un donjon (une "bastia", d’où son nom) et que, quelque cent ans plus tard, on ceintura de remparts.
Le préside constitue le quartier noble, tandis que Terravecchia vit de son travail. Au début du XVIIIe siècle, de nombreux aménagements sont effectués dans le secteur de la Punta, qui voit émerger un grand nombre de magasins.
À la fin du XVIIIe siècle, Bastia est le chef-lieu de la piève civile du même nom qui comprend également Cardo, Ville-di-Pietrabugno, San-Martino-di-Lota et Santa-Maria-di-Lota qui relèvent de la piève religieuse de Lota. Sur le plan religieux, Bastia est le chef-lieu de la piève d'Orto qui inclut également Furiani et Biguglia.
Bastia et toute l'île passent sous domination militaire française le 8 mai 1769.
- 1848 - Bastia prend 44 hectares à Ville-di-Pietrabugno.
- 1860 - Le Rocher du Lion qui rendait dangereux l'accès au port (actuel port de Commerce), est détruit.
L'Escadre de la Méditerranée, en 1892
« Bastia, le 12 juin 1892. Partie lundi soir du Golfe-Juan, l'escadre de la Méditerranée, sous les ordres du vice-amiral Henri Rieunier, mouillait le lendemain matin vers 8 heures devant Bastia. Les avisos-torpilleurs sont entrés dans le nouveau port, les torpilleurs de haute mer dans le Vieux-Port. Les cuirassés et les croiseurs sont allés s'embosser contre le mât sémaphorique du nouveau port et l'embouchure de l'étang de Biguglia. L'escadre était au grand complet. Dans la matinée, M. le général Couston, gouverneur de la Corse, accompagné de son chef d'état-major et de ses officiers d'ordonnance, s'est rendu sur le vaisseau-amiral. Quelques moments après, M. le vice-amiral Henri Rieunier recevait la visite de MM. Gaudin maire ; Moussard, sous-préfet ; Magnon-Pujo, commandant de la marine en Corse ; Candelié-Bayle, premier président, etc. Dans l'après-midi, M. l'amiral Henri Rieunier a rendu les visites réglementaires aux autorités de Bastia. Durant toute la soirée une foule compacte a envahi les quais et la place Saint-Nicolas où se faisait entendre l'excellente musique du 61e.
Les navires de l'escadre faisaient pendant ce temps des essais de lumière électrique. Mercredi soir a eu lieu dans la salle des fêtes du théâtre municipal la réception offerte par la ville de Bastia à l'amiral Henri Rieunier ainsi qu'aux officiers de l'escadre. À 9 heures, l'amiral en chef accompagné de MM. les contre-amiraux Dordollot des Essarts et Buge, suivis de leur état-major ainsi que de la plupart des officiers de l'escadre faisaient leur entrée au théâtre. À cette brillante réception assistaient de nombreux invités, parmi lesquels M. Couston gouverneur de la Corse et tous les officiers de la garnison. Après le punch, M. Gaudin, maire de Bastia, a souhaité la bienvenue à l'amiral et aux marins de l'escadre.
S'adressant à l'amiral Rieunier, en ces termes : Nous savions déjà en quelles mains expérimentées et sûres, a dit M. Gaudin, la haute confiance du Chef de l'État Sadi Carnot avait placé la plus imposante des forces navales que la France ait jamais possédée - notre orgueil et notre espoir à la fois. Vos brillants états de service, vos remarquables qualités de marin vous désignaient pour la commander, et pour recevoir la garde des couleurs nationales dans les eaux de la Méditerranée et du Levant. - Veuillez me permettre, a répondu M. l'amiral Rieunier, d'être l'interprète des sentiments de toute l'escadre pour la gracieuse réception que vous nous faites. Après le punch qui a pris fin vers 10 heures, a commencé le bal qui a duré jusqu'au matin. L'escadre a appareillé jeudi matin pour Saint-Florent, île-Rousse et Calvi. Elle arrivera vendredi matin à Ajaccio et effectuera en route diverses manœuvres. »
Époque contemporaine
Bastia a subi de nombreux dommages durant la Seconde Guerre mondiale. L'Occupation italienne meurtrit la cité. Néanmoins la Corse fut le premier département totalement libéré le 4 octobre 1943 grâce à la résistance corse, à la mission secrète Pearl Harbour (envoyée par les services secrets de la Défense militaire établis à Alger) et au glorieux sous-marin Casabianca.
Le commando de la mission secrète Pearl Harbour (Roger de Saule, Laurent Preziosi et les cousins Toussaint et Pierre Griffi) a été déposée dans la nuit du 13 au 14 décembre 1942 par le sous-marin Casabianca dans la baie de Topiti. Après avoir organisé un réseau dans cette région (Piana), elle est ensuite parvenue à Corte pour organiser un deuxième réseau dirigé localement par Pascal Valentini, puis a rejoint Bastia pour le troisième réseau de la région de Bastia et du Cap Corse. C'est autour de Hyacinthe de Montera, au 35 du boulevard Paoli, que s'est organisé le mouvement. Laurent Preziosi participait déjà aux premières réunions en 1941 avant de retourner à Alger et être recruté pour la mission. Le mouvement s'est ensuite organisé dans le cadre du Front national. Le radio Pierre Griffi fut malheureusement arrêté à Ajaccio, atrocement torturé et fusillé à Bastia, sans avoir parlé, le 18 août 1943.
La tourelle du sous-marin Casabianca est exposée au coin de la place Saint-Nicolas, côté mer. Une stèle commémorative de cette première réunion est apposée au 35, boulevard Paoli (au-dessus de la porte d'entrée).
Après guerre, Bastia s'est ensuite progressivement imposée comme un poumon économique essentiel de la Corse. L'agglomération bastiaise est aussi la plus étendue de l'île.
Au cours des cinquante dernières années, Cardo était la résidence secondaire de Bastiais aisés. Actuellement, Cardo est un quartier de Bastia, sur les hauteurs du Pigno. Il attire toujours de nombreuses personnes qui souhaitent s'y installer car il possède tous les avantages d'un village à la campagne tout en étant tout près de la ville.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Liste des maires
Intercommunalité
La Communauté d'agglomération de Bastia regroupe 5 communes, dont Bastia, pour une population totale estimée à 57 276 habitants en 2010.
Cantons
Bastia est divisée en six cantons : Bastia-1, Bastia-2, Bastia-3, Bastia-4, Bastia-5 et Bastia-6.
Sécurité
Bastia possède un hôtel de police situé dans la rue du Commandant Luce-de-Casabianca.
Jumelages
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[33],[Note 10].
En 2021, la commune comptait 48 768 habitants[Note 11], en évolution de +9,95 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Le recensement de 2009 donne le chiffre de 43 545 habitants, dont 9,8 % d'étrangers[36].
Ses habitants sont appelés les Bastiais (en corse Bastiacci ou archaïquement Bastiesi).
Enseignement
Secondaire
Bastia possède cinq collèges :
- quatre publics :
- collège Giraud, collège Montesoro, collège Saint-Joseph et collège Simon Vinciguerra (dit le "Vieux Lycée").
- Un privé : collège Jeanne d'Arc.
Bastia possède cinq lycées :
- trois lycées généraux ou technologiques :
- lycée Giocante-de-Casabianca, lycée Paul-Vincensini (publics) et lycée Jeanne-d'Arc (privé).
- Deux lycées professionnels :
- lycée Jean-Nicoli et lycée Fred-Scamaroni (publics).
Supérieur
Bastia accueille un des instituts de recherche de l'école d'ingénieurs des Arts et Métiers ParisTech (ENSAM). Cet institut, ouvert en 2000, offre des programmes d'études doctorales et des mastères spécialisés dans le domaine des énergies renouvelables.
Bastia abrite également un des cinq Instituts régionaux d'administration (IRA) de France pour la formation des futurs cadres administratifs.
Santé
Bastia possède un hôpital dans le quartier de Paese Novu (hôpital de Falconaja), ainsi qu'une clinique (clinique Maymard) en centre-ville et une autre clinique spécialisée en ophtalmologie (clinique Filippi) quartier Saint-Antoine.
Aux alentours de la ville se trouve aussi la clinique Zuccarelli (quartier de Toga) ainsi que la polyclinique à 2 km du centre-ville (sur la commune de Furiani).
Sports
Bastia s'est distingué au travers de son club de football le Sporting Club de Bastia. Le stade Armand-Cesari se situe sur la commune voisine de Furiani. Le club a été finaliste de la Coupe UEFA en 1978 et vainqueur de la Coupe de France de football en 1981. Il a également été finaliste de cette dernière en 1972 et en 2002 , Champion de France de Ligue 2 en 1968 et en 2012, ainsi que Champion de France de National en 2011. En 2015, le SC Bastia a disputé et perdu la finale de la Coupe de la Ligue contre le PSG, vingt ans après celle de 1995 contre ces mêmes adversaires. Le club évoluait en Ligue 1 de 2012 à 2017.
Bastia est une importante ville de football. Outre le SCB, on y trouve deux autres clubs amateurs : le Cercle athlétique bastiais (CAB) évoluant actuellement en National et l'Étoile filante bastiaise (EFB). Un quatrième club, le Football Corsica Club Bastiais (FCCB) a disparu après s'être offert six championnats amateurs de Corse dans les années 1950. Historiquement, chacun de ces quatre clubs était soutenu par une partie différente de la ville : les alentours de la place Saint-Nicolas étaient bleus (SCB), le Vieux-Port était noir (CAB), la citadelle et le quartier Saint-Joseph étaient blancs (EFB) et le quartier du marché était rouge (FCCB). La domination du Sporting a éclipsé les autres clubs bastiais au fil du temps. À l'issue de la saison 2012/2013, il y a pour la première fois deux clubs professionnels à Bastia, le SCB en Ligue 1 ainsi que le CAB promu de National, pour un total de quatre clubs professionnels corses (avec l'AC Ajaccio en Ligue 1 et le GFC Ajaccio, relégué en National mais ayant conservé son statut professionnel).
Bastia est aussi une ville-étape du Tour de France 2013, arrivée de la première étape depuis Porto-Vecchio et départ de la seconde vers Ajaccio.
Gastronomie
Quelques spécialités culinaire de Bastia et de sa région :
- Sardines au brocciu : sardines fraîches farcies de Brocciu, fromage constitué de lait caillé de brebis
- Le baccalà : c'est de la morue ; ce plat a été longtemps considéré comme le plat du pauvre en Corse parce que son prix était abordable et que, fortement salé, il se conservait facilement.
- Les panzarotti : beignets sucrés à la farine de pois chiches mangés traditionnellement le 19 mars, à la Saint-Joseph, la fête de la ville.
Médias
Films tournés à Bastia
- 1955 : Cela s'appelle l'aurore, film franco-italien de Luis Buñuel
- 1975 : Rosebud, film américain de Otto Preminger.
- 1978 : Forza Bastia, documentaire français de Jacques Tati et Sophie Tatischeff.
- 1999 : Trois saisons, téléfilm d'Edwin Baiky
- 2000 : Les Déracinés, téléfilm français de Jacques Renard.
- 2004 : L'Enquête corse, film français d'Alain Berberian
- 2007 : L'Homme de Londres, film britannico-germano-hongrois de Béla Tarr et inspiré d'un roman de Georges Simenon
- 2010 : La marche de l'Enfant Roi (64e Festival de Cannes) de Magà Ettori
- 2010 : Les trois dernières saison de la série Mafiosa de Hugues Pagan
- 2011 : I Tercani de Magà Ettori
- 2015 : Tamasha, film indien de Imtiaz Ali
Économie
L'agglomération bastiaise concentre la majeure partie des rares industries que compte la Corse. Bastia est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Bastia et de la Haute-Corse.
Le siège de la CCI régionale (résultant de la fusion des CCI des deux départements corses) sera implanté à Bastia, officialisant d'une certaine manière son statut de capitale économique de l'île.
Sur la région bastiaise, la Chambre de commerce et d'industrie gère les infrastructures suivantes :
Port de commerce de Bastia
Le port de commerce ou port Saint-Nicolas, sur le territoire de la commune, peut accueillir huit navires de gros tonnage (six navires à passagers et deux autres), en plus des remorqueurs et des pilotines. Il est le deuxième plus important de France en matière de trafic passagers après Calais ;
Aéroport de Bastia Poretta
L'aéroport de Bastia Poretta se situe au sud de l'agglomération bastiaise, « à cheval » sur les communes de Borgo et de Lucciana.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le kiosque du sous-marin Casabianca sur la place Saint-Nicolas, symbole de la Résistance corse. Échappé de la rade de Toulon en novembre 1942, il effectua ensuite la liaison entre l'île et l'Algérie dans le cadre de la mission secrète Pearl Harbour et connut de nombreux succès militaires. La tourelle est dorénavant placée sur un socle au bas de la place Saint-Nicolas face au port de commerce et de la mairie.
- On trouve de nombreux cafés et commerces sur la place Saint-Nicolas, sur le Vieux-Port et sur le Quai des Martyrs reliant ces deux endroits.
Depuis 2000, Bastia possède le label « Ville d'Art et d'Histoire ».
Citadelle, palais du Gouverneur et musée de Bastia
L’ancien palais des Gouverneurs génois est en partie occupé par le musée de Bastia, rénové en 2010[37], qui a succédé au musée municipal d'ethnographie Corse[38]. Ce dernier, créé en 1898, qui avait été installé en 1922 dans la caserne Marbeuf, fut refondé après le pillage d'une partie de ses collections sous l'occupation et installé en 1952 dans le palais. Ancienne forteresse appuyée au donjon et agrémentée d’un campanile du XVIe siècle, le palais des gouverneurs monte une garde séculaire sur Terra-Nova et par delà les remparts, sur le Vieux-Port. La ville a engagé un ambitieux programme de rénovation de ce palais classé monument historique sous la direction des architectes Daniel Cléris et Jean-Michel Daubourg. Outre la rénovation du palais les travaux ont permis de rebâtir un quart du monument qui avait été détruit en 1943 lors des combats pour la libération de la Corse. Le parti de reconstruction adopté par les architectes respecte les tracés régulateurs et les volumes d'origine mais s'affirme comme une architecture du XXIe siècle rejetant tout pastiche.
Le nouveau musée a été inauguré le 25 juin 2010. Les collections[39], enrichies en 1841 par le legs de Giuseppe Sisco, premier chirurgien du pape Pie VII, puis par une partie des 100 tableaux italiens légués en 1844 à la ville par le cardinal Fesch, par l'intermédiaire de son neveu Joseph Bonaparte comte de Survilliers (œuvres sur la base Joconde), s'articulent autour de quatre thèmes : naissance et croissance urbaine, centre des pouvoirs, foyer culturel et le palais des Gouverneurs. De plus la conservation présente des expositions temporaires dans des espaces spécialement affectés. Le jardin des gouverneurs, dont l'accès se fait par le musée, offre une vue remarquable. Dans la cour était conservée jusqu'aux travaux de rénovation la tourelle du sous-marin Casabianca.
La Citadelle et le Palais des Gouverneurs sont classés au titre des Monuments historiques[40].
Édifices religieux
Liste des édifices religieux de Bastia.
Pro-cathédrale Sainte-Marie
La pro-cathédrale Sainte-Marie, rue de l'Espanade, édifiée à partir de 1495 et fortement remaniée au début du XVIIe siècle, se trouve en plein cœur de la citadelle. Derrière cette église, la chapelle Sainte-Croix connaît une ornementation intérieure exubérante. La chapelle a son trésor : le Christ des Miracles, que vénèrent par tradition les Bastiais les plus fervents, trouvé en 1428, flottant sur les eaux, par deux pêcheurs.
La pro-cathédrale Sainte-Marie est classée au titre des Monuments historiques[41].
Église Saint-Jean-Baptiste (San Ghjuvà)
L'église Saint-Jean-Baptiste, rue Saint-Jean, est un des monuments les plus emblématiques de la ville de Bastia. Dominant le Vieux-Port, elle fut construite à partir de 1583. Trop petite pour accueillir les fidèles, elle fut démolie au milieu du XVIIe siècle pour faire place à un nouvel édifice.
« La chiesetta di S. Giovanni parocchiale di Terravecchia della Bastia non era congrua a tanto popolo ; però fu demolita ed in suo luogo si è data principio a una chiesa nova dedicata al medesimo Santo assai magnifica, nell’effettuazione della quale converrà al sicuro spendere gran denari, per la cui scarsezza l’opera tarderà ad avere la totale perfezione. »
— Annales de Banchero, ancien podestat de Bastia, publiées par l'abbé Letteron - Imprimerie et librairie Vve Eugène Ollagnier Bastia 1887 p. 175.
Dédiée à Saint Jean-Baptiste, elle arbore une haute et noble façade classique, en grande partie cachée par les immeubles voisins, et un intérieur baroque du XVIIIe siècle. Cette église possède en outre un mobilier remarquable, tels qu'orgue, chaire et tableaux de la collection du cardinal Fesch.
L'église Saint-Jean-Baptiste est classée au titre des Monuments historiques[42].
Oratoire de l'Immaculée Conception
L'oratoire de l'Immaculée-Conception, rue Napoléon, a été bâtie en 1611 par la confrérie de l'Immaculée Conception de Bastia. Remaniée en 1763 et 1806, elle présente des décors remarquables : voûte peinte au XIXe siècle et murs tendus de velours. Elle réunit, dans sa sacristie musée, de nombreuses pièces d’art religieux du XVe siècle et XIXe siècle provenant de sanctuaires de la ville.
L'église de la Conception est classée au titre des Monuments historiques[43].
Oratoire San Roccu
- Oratoire Saint-Roch de Bastia, rue Napoléon.
Oratoire Santa Croce
- Église Sainte-Croix, (derrière la cathédrale).
Église Saint-Charles Borromée (San Carlu)
Église Saint-Étienne de Cardo
L'église Saint-Étienne de Cardo, Strada di à Processio, a été construite en deux étapes : 1838 et 1875, à la place d'une ancienne église. L'église Saint-Étienne est inscrite au titre des Monuments historiques[44].
- L'église Saint-Joseph, rue Saint-Joseph.
- L'église Notre-Dame de Lourdes, rue José Luccioni.
- L'église de l'Annonciade, chemin de l'Annonciade.
- L'église, rue Sainte-Elisabeth.
- L'église Christ de Miracles, montée Montepada.
- L'église Notre-Dame des Victoires, rue Santa Madalena, de Lupino.
- L'église Saint-Pierre, avenue Paul Giacobbi de Montesoro.
- L'église Sainte-Marie, chemin de Scala Santa de Montserato.
- La chapelle San Angelo, rue du Docteur André Morucci.
- La chapelle du couvent Saint-Antoine, boulevard Benoît Danesi.
- La chapelle lycée Saint-Joseph, boulevard Benoît Danesi.
- La chapelle Saint-Paul Siloe, boulevard Hyacinthe de Montera.
- La chapelle, chemin de Casavecchie.
Synagogue Beth Meir
Témoins de Jéhovah
- La salle du royaume, rue Joseph Marie Multedo.
Patrimoine naturel
ZNIEFF
Bastia est concernée par deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique de deuxième génération :
- Étang, zone humide et cordon littoral de Biguglia
Avec Biguglia, Furiani, Borgo et Lucciana, Bastia est concernée par la Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique de 2e génération objet de la fiche Étang, zone humide et cordon littoral de Biguglia (940004079)[45]. L'étang de Biguglia, aussi appelé étang de Chjurlinu, situé au sud de Bastia, est le plus vaste plan d'eau lagunaire de Corse (1 450 ha).
- Crêtes asylvatiques du Cap Corse
La ZNIEFF 940004076 (2e génération) nommée Crêtes asylvatiques du Cap Corse, englobe la quasi-totalité de la crête centrale du Cap Corse qui touche 20 communes. La zone comporte de nombreuses espèces de la faune et de la flore classées comme déterminantes[46].
Personnalités liées à la commune
- Domenico-Cesare Franceschetti (1776-1835), né à Bastia, général, aide-de-camp et confident de Joachim Murat.
- François Simon-Grandchamps (1746-1807), général français de la Révolution et de l’Empire, mort à Bastia.
- Jean-Pierre Maurice de Rochon (1749-1796), général français de la Révolution et de l’Empire, mort à Bastia.
- Ange-Pierre Moroni (1762-1835), général français de la Révolution et de l’Empire, mort à Bastia.
- Éloi Charles Balathier de Bragelonne (1771-1830), général français de la Révolution et de l’Empire, né à Bastia, mort à Versailles.
- Gabriel Gaspard Achille Adolphe Bernon de Montélégier (1780-1825), général français de la Révolution et de l’Empire, né à Romans et mort à Bastia.
- Salvatore Viale (1787-1861), écrivain corse, l'un des premiers à avoir écrit la langue corse.
- Joseph-Marie Farinole (1789-1887), général et le « dernier chevalier de Saint-Louis ».
- Michele Viale-Prelà (1807-1884), archevêque et cardinal italo-français du XIXe siècle et médecin du pape Pie VII.
- Vincent Benedetti[47] (1817-1900), diplomate, principal artisan de la déclaration de la guerre franco-allemande de 1870
- Vincent-Marie Farinole (1832-1905), (fils du précédent) avocat, homme politique et sénateur de la gauche républicaine.
- Henri Rieunier (1833-1918), Ministre de la Marine.
- Charles Alerini (1842-1901), militant Anarchiste, né à Bastia, mort à Vinh (Tonkin).
- Hyacinthe de Montera (1876-1966), ancien maire de Bastia, grand résistant, magistrat
- Vincent de Moro-Giafferri (Xavier Étienne dit Vincent) (1878-1956), avocat et homme politique français.
- César Campinchi (1882-1941), avocat, ministre et homme d'État français, ministre de la marine et ministre des gouvernements Daladier et Reynaud entre autres en 1939 et 1940.
- François Piétri (1882-1966), homme politique.
- César Vezzani (1888-1951), une des voix les plus fameuses du XXe siècle, « Empereur des ténors » selon le tsar Nicolas II.
- Henri Martelli (1895-1980), compositeur français.
- Marie Reynoard (1897-1945), héroïne de la Résistance grenobloise.
- Jean Nicoli (1899-1943), grand héros de la Résistance.
- Paul Ortoli (1900-1979), amiral, Compagnon de la Libération[48]
- Jean L'Herminier (1902-1953), commandant du sous-marin Casabianca
- Armand Cesari (1903-1936), footballeur et capitaine du SC Bastia entre 1922 et le 21 janvier 1936 date de sa mort. Le stade de Furiani, anciennement nommé stade du Docteur Luciani fut renommé Stade Armand-Cesari en son honneur.
- Jean Zuccarelli (1907-1996), homme politique français, maire de Bastia de 1968 à 1989, député de la Corse de 1962 à 1967, en 1968, de 1973 à 1978 puis de la Haute-Corse de 1981 à 1986.
- Jean-Vitus Marcantei (1913-2012), juge de paix
- Pierre Griffi (1914-1943), grand héros de la Résistance.
- Roger Mathieu [49] (1914-1964), officier de la 2e DB, Compagnon de la Libération[50]
- Yves Lucchesi (1915-1947), officier pilote du Groupe de Bombardement “Lorraine”, Compagnon de la Libération [51]
- Tony Agostini (1916-1990), artiste peintre.
- Joseph Pasteur (1921-2011), journaliste et présentateur de télévision.
- Charles Ceccaldi-Raynaud (1925-2019), avocat et homme politique français.D'abord secrétaire général de la SFIO dans les Hauts-de-Seine, puis secrétaire général du RPR dans le même département il devint ensuite maire de Puteaux de 1969 à 2004,
- Yves Simonpaoli, dit Paoli (1928-), peintre et professeur en chirurgie dentaire.
- Gérard Mannoni (1928-), sculpteur français.
- Ernest Bonacoscia (1929-2017), estrésistant puis un militaire durant la Seconde Guerre mondiale, mort à Bastia.
- Angelo Rinaldi (1940-), romancier et critique littéraire élu à l'Académie française en 2001.
- Émile Zuccarelli (1940-), homme politique français, maire de Bastia de 1989 à 2014, Ministre des Postes et Télécommunications de 1992 à 1993, Ministre de la Fonction publique, de la Réforme de l'État et de la Décentralisation de 1997 à 2000 et président d'honneur du Parti radical de gauche.
- Jean-Charles Marchiani (1946-, haut fonctionnaire et un homme politique français, ancien officier du SDECE (devenu DGSE en 1982) et proche de Charles Pasqua.
- Jean-Claude Tosi (1946-), footballeur professionnel.
- Georges Franceschetti (1948-), footballeur professionnel.
- Francis Mariani (1949-2009), parrain supposé du gang de la Brise de mer
- Charles Pieri (1950-), militant nationaliste corse, principal leader du Front de libération nationale de la Corse (FLNC) en Haute-Corse dans les années 1990.
- Jean-Paul Marcheschi (1951-), peintre et sculpteur
- Henry Padovani (1952-), premier guitariste du groupe The Police, fondateur de The Flying Padovanis, groupe de rock franco-britannique créé en 1979.
- Jacky Micaelli (1952-2017), chanteuse française.
- Richard Casanova surnommé « Charles » (1959-2008), membre et chef supposé du gang de la Brise de mer, soupçonné d'être l'un des auteurs du cambriolage de l'UBS (Union des banques suisses), le casse du siècle à Genève le 25 mai 1990.
- Jean-Marie De Zerbi (1959-), footballeur professionnel.
- Pascal Olmeta (1961-), footballeur professionnel, Vainqueur de la Ligue des Champions en 1993 avec l'Olympique de Marseille, Finaliste de la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1991 avec l'Olympique de Marseille, vainqueur du Champion de France en 1991, 1992 avec l'Olympique de Marseille
- Paul Squaglia (1964-), footballeur professionnel.
- Stéphane Rossi (1964-), footballeur puis entraineur.
- Joseph Menconi (1965-), braqueur français et membre supposé du gang de la Brise de mer réputé pour ses évasions spéctaculaires.
- Olivier Pantaloni (1966-), footballeur professionnel.
- Bertrand Cervera (1967-), violoniste, chef d'orchestre et professeur de musique.
- Gilles Simeoni (1967-), homme politique et avocat.
- Éric Fraticelli (1969-), surnommé aussi Pido humoriste et acteur.
- Cécile Lignot (1971-), est une athlète française, spécialiste du lancer du marteau ayant remporté trois titres de championne de France en 1994, 1997, 1999.
- Laurent Casanova (1971-), footballeur professionnel.
- Bruno Rodriguez (1972-), footballeur professionnel.
- François Modesto (1978-), footballeur professionnel.
- Francesca Antoniotti (1981-), présentatrice et chanteuse.
- Grégory Lorenzi (1983-), footballeur professionnel.
- Jean-Jacques Mandrichi (1984-), footballeur professionnel.
- Louis Poggi (1984-), footballeur professionnel.
- Gilles Cioni (1984-), footballeur professionnel.
- Chaouki Ben Saada (1984-), footballeur international tunisien.
- Jean-Louis Leca (1985-, footballeur professionnel.
- Gary Coulibaly (1986-, footballeur professionnel.
- Adil Rami (1985-), footballeur international français, né à Bastia le 27 décembre 1985, finaliste de l'Euro 2016 et remporte la Coupe du monde 2018 avec l'équipe de France.
- Anthony Lippini (1988-, footballeur professionnel.
- Eva Colas (1996), reine de beauté, 1re dauphine de Miss France 2018.
- Gilles Zerlini (1963-), écrivain.
Héraldique
Blasonnement :
D'azur à une forteresse d'argent maçonnée de sable terrassée de sinople.
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Voir aussi
Bibliographie
- Bastia : regards sur son passé, Paris, Berger-Levrault, , 296 p. (ISBN 2-7013-0515-2, BNF 34713557, SUDOC 007019173).
- Stéphane Massiani, La Corse … et ses chapelles romanes, Imprimé sur les presses de l’imprimerie A. Robert, 13011 Marseille, Bastia : Chapelle San Sarorio, p. 45
- Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et fortifications de la France au Moyen Âge, Strasbourg, éditions Publitotal, 1978, reprint 1991, 1 287 p. (ISBN 978-2-86535-070-4 et 2-86535-070-3)Une vision d’ensemble de l’architecture castrale. p. 109 : Bastia : Enceinte de la « Terra Nova »
- Daniel Istria, Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse XIe – XIVe siècle, Ajaccio, éditions Alain Piazzola, , 517 p. (ISBN 2-915410-14-3)
- Marc Plazza, Le Siège de Furiani : roman historique, Bastia, Editions Anima Corsa, , 145 p. (ISBN 978-2-919381-08-1)
- D. Hollande, Géologie de la Corse, Grenoble, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse,
Articles connexes
- Liste des communes de la Haute-Corse
- Citadelle de Bastia
- Palais des Gouverneurs
- Cathédrale Sainte Marie
- Église Saint Jean-Baptiste
- Oratoire Sainte-Croix
- Église de la Conception
- Oratoire Saint Roch
- Place Saint-Nicolas
Liens externes
- Bases Mérimée, Palissy, Mémoire sur le site officiel du ministère français de la Culture
- Patrimoine de la commune sur le site du ministère français de la Culture (base architecture et patrimoine), photographies de Frères Neurdein, Georges Louis Arlaud, Guy Dauphin DRASSM, Ministère de la Culture (France), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service de l'inventaire général de la Région Corse.
- Le service de l'Inventaire recense, étudie et fait connaître le patrimoine culturel de la Corse. Il a été transféré à la Collectivité Territoriale de Corse en janvier 2004, conformément aux dispositions de la loi du 22 janvier 2002
- Les Archives nationales conservent, sous la cote CP/F/14/17511/3, neuf plans du phare de Bastia élaborés de 1833 à 1908.
Notes et références
Notes
- On peut remarquer dans le premier plan l'absence de constructions et dans l'arrière-plan la ville le long de la côte
- La « Corse orientale alpine » est composée de terrains divers, issus d’un océan disparu appelé liguro-piémontais (océan Thétys dont l’âge est compris entre -170 à -60 Ma) et de ses marges continentales. L’âge des terrains de la Corse alpine va du Trias à l’actuel
- Le ruisseau de Cardo n'est pas référencé dans la base Sandre.
- On remarque la grande jetée du Port de Commerce
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Alberto de Loreto était l'un des compagnons d'Oberto, un descendant de Boniface marquis toscan, dans l'expédition militaire pour reconquérir le nord-est de la Corse
- Auteur de romans historiques
- Dans une note de bas de p. 233 de Histoire de la Corse – Tome I, l'Abbé Letteron a écrit : « On fixe généralement la fondation de Bastia à l'an 1378. Mais la Bastia ne fut bâtie que quelques années plus tard, puisqu'il y eut plusieurs guerres entre cet événement et l'institution de la Maona ».
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Références
- laposte.fr Trouver un code postal
- [1] La Corse - Carte géologique simplifiée de la Corse - Centre de Géologie de l’Oisans p. 6.
- D. Hollande in Géologie de la Corse, Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse - Imprimerie Allier Frères 16, cours de Saint-André Grenoble, janvier 1917 - p. 80.
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau Fiuminale (Y7320540) » (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Toga (Y7321000) » (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Lupino (Y7320520) » (consulté le ).
- Sandre, « Fiche cours d'eau - Ruisseau de Corbaia (Y7320500) » (consulté le ).
- Office de l'Environnement de la Corse - Les étages de végétation en Corse
- [2] Itinéraires ViaMichelin
- Site officiel de la Société des Autobus Bastiais
- Port de Bastia Statistiques Portuaires 2011.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Bastia », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- [3]
- Collectif, Bastia : le guide, éditions du patrimoine, , 144 p. (ISBN 9782858226979).
- Collectif, Bastia : regards sur son passé, Berger-Levrault, , 296 p. (ISBN 978-2701305158).
- Fernand Ettori - 1979 - Corse - Page 179.
- Agostino Giustiniani in Description de la Corse
- Carte Italia antica Cl. Tolomeo
- Daniel Istria - Pouvoirs et fortifications dans le nord de la Corse XIe – XIVe siècle p. 222.
- Giovanni della Grossa in Croniche, traduction de l'Abbé Letteron : Histoire de la Corse - Tome 1
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Population par sexe, âge et nationalité - Niveau agrégé », sur Insee, (consulté le ).
- Site du musée de Bastia, sur musee-bastia.com.
- Le projet du musée de Bastia, sur musée-bastia.com.
- Aperçu des collections du musée de Bastia, sur musee-bastia.com.
- Notice no PA00099158, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00099162, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00099160, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00099159, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00125388, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « ZNIEFF 940004079 - Étang, zone humide et cordon littoral de Biguglia sur le site de l’INPN..
- ZNIEFF 940004076 - Crêtes asylvatiques du Cap Corse sur le site de l’INPN..
- article de wikipédia
- Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération, [4]
- Ne pas confondre avec Roger Mathieu, peintre
- Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération, [5]
- Fiche biographique sur le site de l'Ordre de la Libération, [6]