Renage

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Renage
Renage
Centre de Renage.
Blason de Renage
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes de Bièvre Est
Maire
Mandat
Amélie Girerd
2020-2026
Code postal 38140
Code commune 38332
Démographie
Population
municipale
3 374 hab. (2021 en diminution de 5,14 % par rapport à 2015)
Densité 667 hab./km2
Population
agglomération
63 320 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 45° 20′ 03″ nord, 5° 29′ 10″ est
Altitude Min. 229 m
Max. 464 m
Superficie 5,06 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Voiron
(banlieue)
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Tullins
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Renage
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Renage
Géolocalisation sur la carte : Isère
Voir sur la carte topographique de l'Isère
Renage
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-Alpes
Renage
Liens
Site web Ville-renage.fr

Renage est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

La commune, qui se situe également dans l'unité urbaine de Grenoble, ville dont elle est distante d'environ une trentaine de kilomètres, est adhérente à la communauté de communes de Bièvre Est dont le siège est fixé à Colombe.

Ses habitants sont dénommés les Renageois[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Carte de la commune de Renage et des communes limitrophes.

Localisation et situation[modifier | modifier le code]

Située à l'est de la plaine de Bièvre et donc approximativement dans le centre du département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes, la commune de Renage s'étend de part et d'autre de la Fure, émissaire du lac de Paladru, située plus au nord.
À l'écart des routes à grande circulation, le bourg de Renage est séparé du territoire de la commune voisine de Rives par l'ancienne route nationale 85.

Le centre-ville (mairie de Rénage) se situe (par la route) à 80 km du centre de Lyon, préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes et à 33 km de Grenoble, préfecture du département de l'Isère, ainsi qu'à 292 km de Marseille et 550 km de Paris.

Géologie[modifier | modifier le code]

Renage est située dans la partie droite de la photo

Le territoire communal est situé en grande partie dans la vallée de la Fure, émissaire du lac de Paladru et sous affluent de l'Isère, à peu près au milieu de son cours.

Cette rivière a la particularité d'entailler (dans la partie méridionale du territoire) de façon assez profonde les formations quaternaires glaciaires et interglaciaires recouvertes par des formations de molasse gréso-sableuse du Vindobonien et du Burdigalien. Cette gorge, dont la pente est assez rapide est entourée de plateaux.

Selon, Jean Sarrot-Reynauld, de la Revue de géologie alpine, la partie haute du versant occidental du plateau, surplombant cette vallée, héberge le village de Renage qui repose sur les restes de bourrelets morainiques würmien du « stade de Rives-Beaucroissant ». La colline de Parménie située à l'ouest du village (mais située sur le territoire de Beaucroissant), et qui s'élève à l'altitude de 748 mètres constitue d'ailleurs un paléorelief miocène typique [2].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Renage
Rives
Beaucroissant Renage Charnècles
Tullins Vourey

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du nord, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 1 200 à 1 500 mm, irrégulièrement répartie en été[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 156 mm, avec 9,7 jours de précipitations en janvier et 6,8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Coublevie », sur la commune de Coublevie à 11 km à vol d'oiseau[5], est de 13,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 121,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La Fure traversant la Grande Fabrique.

Le territoire de Renage est traversé par la Fure, d'une longueur de 25 kilomètres[9] et émissaire du lac de Paladru, étendue d'eau située à une dizaine de kilomètres au nord de la commune. Son débit est également de type torrentiel et peut présenter de fortes variations et des crues parfois violentes.

La commune comprend également quelques étangs situés au nord du bourg, près du hameau du Plan.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

La RD45 dans la traversée de Renage (rue de la République)

Voies routières[modifier | modifier le code]

L'ancienne route nationale 85 ou « RN 85 » est une ancienne route nationale française reliant autrefois Bourgoin-Jallieu, en se détachant de la RN 6, pour se terminer à Golfe-Juan (d'où son nom de « route Napoléon » entre Grenoble et cette dernière ville). Cette route, requalifiée en RD1085, longe la partie septentrionale du territoire de Renage en limite avec la commune de Rives.

Le bourg de Renage est traversé par la RD45 qui relie la commune de Rives (Gare) à la commune de Tullins (quartier de Fures) en empruntant les gorges de la Fure. La RD45d par détachement de cette dernière route permet de relier le centre ville de Rives.

Transport[modifier | modifier le code]

La commune est desservie par plusieurs lignes de bus du réseau des transports du Pays voironnais, dont la ligne no 10 qui permet de relier le centre de Renage et ses principaux hameaux à la gare de Rives[10].

La gare ferroviaire la plus proche est la gare de Rives, desservie par des trains TER Auvergne-Rhône-Alpes.

Toponymie[modifier | modifier le code]

La paroisse se dénommait Renatico au XIe siècle, puis Renagii au XVe siècle.

Selon André Planck, auteur du livre L'origine du nom des communes du département de l'Isère, le nom de Renage pourrait correspondre à une altération du mot gaulois Renos qui signifie « rivière »[11]. Le bourg ancien domine effectivement la Fure, un torrent, à l'origine de gorges encaissées en aval du village.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Renage est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Voiron, une agglomération intra départementale regroupant 15 communes[15] et 63 320 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[16],[17].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[18],[19].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (40,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (29,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35,8 %), zones urbanisées (28,3 %), forêts (23 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3 %), prairies (0,7 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Hameaux, lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers et lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune de Renage, présentés selon les références toponymiques fournies par le site Géoportail de l'Institut géographique national[21].

  • le Plan
  • les Prairies
  • Château Allivet
  • la Croze
  • le Verdon
  • le Garin
  • le Fay
  • la Rua
  • Criel
  • la Charrière
  • Clos Raphaël
  • les Bruyères
  • le Marais Fleury
  • la Guillonière
  • le Dupas
  • le Bandoz
  • les Quatre Chemins
  • le Bois
  • le Bonnat
  • la Bergère
  • les Arronds

Risques naturels et technologiques[modifier | modifier le code]

Risques sismiques[modifier | modifier le code]

L'ensemble du territoire de la commune de Renage est situé en zone de sismicité no 3 (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique, mais non loin de la zone no 4 qui s'étend plus à l'est[22].

Terminologie des zones sismiques[23]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Autres risques[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

Durant l'Antiquité, la région de Rives est peuplée par les Allobroges, un peuple gaulois dont le territoire était situé entre l'Isère, le Rhône et les Alpes du Nord. À partir de -121, ce territoire, nommé Allobrogie, est intégré dans la province romaine du Viennois avec pour capitale la cité de Vienne qui était aussi le siège de l’ancien diocèse romain de Vienne. Ainsi, et jusqu'au Haut Moyen Âge, le territoire communal fait partie du Viennois.

Moyen Âge et Temps modernes[modifier | modifier le code]

Longtemps, simple hameau de Beaucroissant avec les quartiers actuels de la Croze et de Maubec, Renage est intimement liée à la Fure, cette rivière exploitée dès le XIVe siècle pour ses chutes d'eau successives, entraînant des martinets de forge puis de papeterie, puis les roues des usines de soierie.

Alivet et le vallon du Furon au XIXe siècle, par Victor Cassien (1808 - 1893).

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

Un expansion industrielle se met en place au milieu du XIXe siècle.

En 1835, J.D. Court, élève de Canson, fonde une papeterie dans la vallée de la Fure, produisant environ 500 kg. par jour. En 1876, la Société Anonyme de la Papeterie de Renage acquiert l'usine, gérée par M. Bruel Père jusqu'en 1900, puis ses trois fils. Elle compte 300 ouvriers en 1887. Ne se sentant pas en mesure de conserver l'aura commerciale des productions de qualité de la papeterie, les Bruel cèdent la Papeterie en 1913 à Denis-Auguste Dumarest, docteur en médecine (entré dans le capital dès 1878) et à son gendre Henri Thouvard. Se dégageant de contrats commerciaux désastreux, notamment grâce à la guerre (loi Falliot), la nouvelle direction s'adjuge le marché des cartes du service géographique de l'Armée de 1914 à 1918 (2,442 tonnes). L'usine prospère.

En 1930, elle ouvre une centrale hydroélectrique à Petite-Hurtière puis en 1949 à Grand-Hurtière. La papeterie fabriquera le papier de billets de banque de la France et du Maroc après 1945. L'affaire traverse les crises cycliques de cette industrie tant que les propriétaires auront eu la capacité d'épargner pour traverser les périodes difficiles. La présidence V. Giscard entraînera la disparition en à peine plus d'un septennat de presque toutes les affaires familiales multiséculaires françaises, du seul fait de la pression fiscale qui pour la première fois depuis deux siècles, avait empêché la constitution de leur indispensable épargne[réf. nécessaire].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Entrée du site de la mairie

Administration municipale[modifier | modifier le code]

D'une population communale fixée entre 3500 et 5 000 habitants, en 2014, le conseil municipal de Renage est composé de vingt sept membres, dont une maire, sept adjoints au maire et dix neuf conseillers municipaux [24].

Tendances politiques et résultats[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[27].

En 2021, la commune comptait 3 374 habitants[Note 3], en diminution de 5,14 % par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0491 1221 1461 0941 2041 3631 4941 5901 630
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 6051 7001 8701 8301 8602 1732 3262 3302 277
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 3052 5072 5112 3932 6512 4682 1482 0042 314
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
2 7083 0373 0933 1543 3183 3323 6013 6413 647
2017 2021 - - - - - - -
3 5073 374-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Rattachée à l'académie de Grenoble, la commune compte un établissement scolaire publique, l'école maternelle François Dolto et l'école élémentaire Aimé Brochier, située dans le centre du bourg[30].

Équipements culturel et sportif[modifier | modifier le code]

Sur le plan culturel, la ville gère la médiathèque municipale Paul Eluard [31].

Sécurité[modifier | modifier le code]

Renage héberge sur son territoire une brigade de gendarmerie nationale comprenant, en 2017, un effectif de 42 militaires et ayant dix-sept villes du secteur totalisant 45 000 habitants sous sa juridiction [32].

Cultes[modifier | modifier le code]

Église Saint-Pierre de Renage

La communauté catholique et l'église Saint-Pierre de Renage (propriété de la commune) dépendent de la paroisse de La Sainte-Croix qui comprend quatre autres clochers. Cette paroisse est elle-même rattachée au diocèse de Grenoble-Vienne[33].

Médias[modifier | modifier le code]

Le quotidien régional Le Dauphiné libéré, dans son édition locale Chartreuse et Sud-Grésivaudan, ainsi que l’hebdomadaire Les Affiches de Grenoble et du Dauphiné, relatent les informations locales.

La commune est en outre dans le bassin d’émission des chaînes de télévision France 3 Alpes (France 3 Grenoble) et de téléGrenoble Isère, ainsi que de la radio locale France Bleu Isère.

Économie[modifier | modifier le code]

Parmi les anciens sites industriels de Renage, trois sont encore en activité :

  • le Gua et son importante usine de papiers fins et spéciaux (ArjoBex) ;
  • Alivet et son entreprise tournée vers le matériel de restauration collective (Socamel);
  • le site des Forges (taillanderie et piquets de clôture).

Cette activité traditionnelle se complète par une importante zone d'activités très diversifiée et une petite rue commerçante située dans le bourg.

Renage est une des communes d'un secteur de vignobles pouvant revendiquer le label IGP « Coteaux-du-grésivaudan », comme la plupart des communes de la moyenne vallée de l'Isère (Grésivaudan et cluse de Voreppe).

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

La Grande Fabrique[modifier | modifier le code]

La Chapelle-pont, site de la Grande Fabrique, labellisée Patrimoine en Isère[34]. Les façades et toitures de la chapelle sont inscrites au titre des monuments historiques par l'arrêté du [35].

Le , une puis deux ambulances militaires furent installées (une à l'usine, l'autre de 21 lits à l'école des Frères expulsés de Renage), accueillant 854 hommes (plus de 700 blessés et de 200 malades), sous la responsabilité du Docteur Denis-Auguste Dumarest (1848-1929). Aucun décès n'est à déplorer. Aucune récompense n'est délivrée[36]. On expérimente des injections sous-cutanées d'oxygène gazeux[37].

Le château d'Alivet[modifier | modifier le code]

Construit en 1848, en lieu et place d'une ancienne maison forte disparue, le château d'Alivet est situé au nord-est du territoire, près de la Fure[38], présente un décor intérieur remarquable ; son parc du XVIIIe siècle a été réaménagé au XIXe siècle. Il est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 25 septembre 1995[39].

Les autres bâtiments et sites[modifier | modifier le code]

Patrimoine naturel[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Henry Baboin, député de l'Isère en 1869, soyeux, propriétaire du château d'Alivet à Renage.
  • Henri Thouvard (1874-1957), industriel. Natif de Barraux (Isère). Commandeur de Saint Grégoire le Grand. Il parvient à prendre progressivement le contrôle complet de la papeterie de Renage. Ardent catholique, il défend l'Église lors des attaques antichrétiennes du début du XXe siècle, organisant avec Louis Bonnet-Eymard des manifestations de plusieurs dizaines de milliers de personnes, mettant en émoi la préfecture et ses commettants. Il défend ardemment les Chartreux, qui ont imprudemment refusé l'accommodement affairiste du gendre du ministre républicain (sur le brevet de la liqueur). C'est un adversaire permanent de Léon Perrier, franc-maçon président inamovible du Conseil Général de l'Isère. Dirigeant du syndicat des papetiers du Sud-Ouest, il intervient à ce titre dans le sauvetage en 1926 de l'École Française du Papier en lui faisant adopter un statut de SA. Son usine a notamment produit le papier des billets de banque du royaume chérifien. Patron social, imposant le repos dominical, il est combattu à ce titre. Auteur de mémoires restés à l'état de manuscrit. Il dirige le syndicat professionnel de l'industrie papetière du Sud-Est (75 usines, 10,000 salariés, 130,000 tonnes). Il s'oppose au transfert de l'École de Papeterie de Grenoble à Paris. Il refuse par deux fois la Légion d'Honneur. Il prête son concours à toutes les opérations immobilières de l'évêché de Grenoble (maisons de retraite pour employés, employées, prêtres âgés, foyers pour étudiantes, écoles libres, économats, presse quotidienne conservatrice et catholique)[40],[41]. Époux de Denise Dumarest, fille d'un médecin originaire d'Hauteville-Lompnès (Ain).

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Renage Blason
De gueules à la croix d'argent chargée de trois molettes d'éperon de sable en pal, au chef cousu d'azur chargé d'un livre ouvert adextré de deux martinets de forge passées en sautoir et senestré de deux navettes de tisserand passées en sautoir, le tout aussi d'argent[42].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Site habitants.fr, page sur le nom des habitants des communes de l'Isère, consulté le 16 juillet 2019
  2. Jean Sarrot-Reynauld, « Deux exemples du régime hydrogéologique dans les collines du bas-Dauphiné », sur geologie-alpine.ujf-grenoble.fr, (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Renage et Coublevie », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Coublevie », sur la commune de Coublevie - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Coublevie », sur la commune de Coublevie - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. Sandre, « Fiche cours d'eau - la Fure (W3120500) » (consulté le ).
  10. Site officiel du pays voironnais, fiche horaire de la ligne No 10, consulté le 17 juillet 2019
  11. Livre "L'origine du nom des communes du département de l'Isère" par André Planck, (ISBN 2-84424-043-7) édition L'atelier, 2006, page 161
  12. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Unité urbaine 2020 de Voiron », sur insee.fr (consulté le ).
  16. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  21. Site géoportail, page des cartes IGN
  22. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  23. [1]
  24. Site de la commune de renage, page sur le conseil municipal, consulté le 17 juillet 2019
  25. Décédé en cours de mandat.
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. Site education.gouv.fr, page sur l'école Aimé Brochier, consulté le 17 juillet 2019
  31. site de la ville de Renage, page sur la médiathèque, consulté le 17 juillet 2019
  32. Bulletin de la ville de Renage, page sur la gendarmerie de Renage, consulté le 17 juillet 2019
  33. Site du diocèse de Grenoble, fiche de présentation de la paroisse de la Sainte-Croix, consulté le 14 juillet 2019
  34. « Les labels patrimoine en Isère », sur isere-patrimoine.fr, Conseil Général de l'Isère (consulté le ).
  35. « Ancienne grande fabrique », notice no PA38000037, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  36. Denis-Auguste Dumarest, « Mémorial de famille, p. 149. », édition familiale,‎ noël 2017.
  37. Denis-Auguste Dumarest, « Gelures de pieds. », Journal de Médecine et de Chirurgie de Lucas-Championnière,‎ 1915 et 1916.
  38. a b et c Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 419-421.
  39. « Château d'Alivet », notice no PA00135644, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  40. Henri Thouvard, « Mémoires, p. 7 à 20, 173 à 379 (Noël 2017) ; Notes préparatoires à la poursuite de ses mémoires, pp. 358 (Noël 2018) ; id. environ 750 pages (2020 et 2021) », édition familiale, 75 ex.,‎ 2017 à 2021.
  41. Site andrenavarre-industrielpapetier.fr, page sur André Navarre, consulté le 17 juillet 2019
  42. Photo des armoiries de Renage. File:Renage.jpg