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Bataille de la Hougue

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Bataille de la Hougue
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Soleil Royal en feu à la bataille de la Hougue, Huile sur toile par Adriaen van Diest.
Informations générales
Date (Barfleur)
& (La Hougue / Cherbourg)
Lieu Au large de l'île de Tatihou
Issue Victoire anglo-hollandaise
Belligérants
Drapeau du royaume de France Royaume de France Drapeau de l'Angleterre Royaume d'Angleterre
Drapeau des Provinces-Unies Provinces-Unies
Commandants
Comte de Tourville Edward Russell
Forces en présence
44 navires de ligne
13 autres navires
3 240 canons
21 000 hommes[1]
88 navires de ligne
37 autres navires
6 750 canons
39 000 hommes
Pertes
15 navires de ligne 2 navires

Guerre de la Ligue d'Augsbourg

Batailles

Coordonnées 49° 35′ 03″ nord, 1° 12′ 31″ ouest
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Bataille de la Hougue
Géolocalisation sur la carte : Manche
(Voir situation sur carte : Manche)
Bataille de la Hougue

La bataille de la Hougue est une bataille navale pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg. En 1692, elle voit la victoire de la flotte anglo-hollandaise sur la flotte française du vice-amiral de Tourville, au large de la pointe du Cotentin.

Pour aider son cousin, le catholique Jacques II d'Angleterre, à retrouver son trône après en avoir été chassé par son beau-fils Guillaume III d'Orange-Nassau, Louis XIV lui propose une flotte et des hommes mis sous l'autorité de Tourville. L'embarquement est prévu en Cotentin avec 20 000 hommes, qui stationnent en attendant dans un immense camp sur les collines au-dessus de Quinéville[2], et 70 vaisseaux pour débarquer près de l'île de Portland.

Après la défaite de Béveziers en , la flotte anglo-hollandaise, certes à deux contre un, reprend le contrôle de la Manche.

Préparatifs

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La guerre se poursuit depuis plusieurs années. Persuadé de la faiblesse de l'engagement anglais au sein de la coalition, Louis XIV prépare une opération militaire visant à débarquer environ 20 000 hommes sur les côtes anglaises et de placer à nouveau Jacques II sur le trône[3].

Une des conditions de la réussite de ce plan est que Tourville doit entrer en Manche avec une force navale suffisante pour tenir tête à la flotte coalisée.

Les atermoiements français

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Bien qu'il commande à la flotte, Tourville ne possède aucun pouvoir décisionnaire sur la stratégie de cette opération. Celle-ci est placée sous le commandement de Jacques II, Bonrepaus et Bellefonds. Ce dernier doit commander le corps expéditionnaire prévu à un effectif de 20 000 hommes concentré à Saint-Vaast-la-Hougue, dans le nord-Cotentin. Pierre Mangon du Houguet, l'un des premiers historiens du Cotentin, a relaté la bataille dont il fut le témoin des préparatifs et du dénouement. C'est ainsi qu'il note pour l'année 1692 : « Les troupes viennent camper à Quettehou, et voisines de la Hougue… Tous les mois d'avril et de mai se passèrent en préparatifs avec grand appareil, et beaucoup de braves gens prêts à passer en Angleterre »[4].

Une flotte de protection et de transport basée à Brest doit venir à Saint-Vaast pour embarquer les troupes. En , les trois commandants de la force d'invasion s'installent à Saint-Vaast. Devant l'ampleur de la tâche pour rassembler les troupes, de nombreuses difficultés surviennent notamment entre l'armée de terre et la marine[5]. Le recrutement rencontre aussi des difficultés à la date prévue du déclenchement de l'opération : environ 2 500 hommes, les 20 navires de Châteaurenault et l'escadre du Levant manquent encore. Alors qu'initialement Tourville devait disposer de 70 vaisseaux, il n'en dispose que d'une quarantaine sous-armés en hommes et en équipement[6].

Le courrier du roi

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Le , le roi adresse un courrier à Tourville. Il contient des directives quant au déroulement de l'opération. Tourville doit appareiller impérativement le et aucun retard ne sera toléré quitte à laisser en arrière les vaisseaux non armés. Il doit envoyer la partie de sa flotte la plus rapide au Havre prendre contact avec Bonrepaus pour le prévenir de son arrivée ensuite, il doit se rendre à la Hougue pour embarquer l'infanterie puis attendre l'arrivée des navires emportant le reste des troupes. Par ce courrier, l'amiral apprend que le lieu du débarquement sera désigné par le roi Jacques II et qu'il lui obéira en tout point ainsi qu'à Bellefonds. Une fois le débarquement terminé, il renverra les bâtiments de transport dans leurs ports respectifs et restera en Manche. Toutefois, si Tourville rencontre les Anglais avant d'arriver à la Hougue, le roi lui donne l'ordre de les combattre : « Sa majesté veut absolument qu'il parte de Brest ledit jour , quand même il aurait avis que les ennemis seraient dehors avec un nombre de vaisseaux supérieurs à ceux qui seraient en état de le suivre. […] En cas qu'il les rencontre en allant à la Hougue, Sa Majesté veut qu'il les combatte en quelque nombre qu'ils soient […] et s'il a du désavantage, Sa Majesté se remet à lui de sauver l'armée le mieux qu'il pourra. »[7].

Première étape : la bataille navale

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Le , sous les ordres de Tourville, la flotte quitte Brest mais sans le renfort des 16 navires de l'escadre du Levant de l'amiral Victor Marie d'Estrées. Alors que ses 44 vaisseaux s'engagent dans la Manche, le corsaire guernesiais John Tupper les découvre et alerte l'amiral Russel de l'avancée de la flotte française[8].

Le renfort de la flotte du Levant

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La flotte du Levant appareille de Toulon le et capture deux navires anglais le . Alors qu'elle s'apprête à passer Gibraltar le , elle traverse une violente tempête qui détruit deux vaisseaux. L'amiral est contraint de faire demi-tour pour s'abriter à Malaga et réparer les avaries. C'est à ce moment qu'il apprend qu'un convoi anglais se trouve à proximité. Le , il envoie 5 navires les attaquer. Pour éviter la capture, les Anglais incendient leurs bateaux[9]. La flotte ne franchit le détroit de Gibraltar que le et mouille à Bertheaume le , jour de l'engagement de Tourville.

La bataille de Barfleur

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Bataille de Barfleur. Au centre, le Soleil Royal français entre un vaisseau hollandais et un vaisseau anglais. Tableau de Ludolf Bakhuizen, 1693.

Le jeudi , la flotte de Tourville se dirige vers la Hougue, pour embarquer l'armée de Jacques II. Mais on annonce les flottes anglaises et hollandaises qui viennent d'effectuer leur jonction au large de Barfleur. L'amiral n'est pas prévenu à temps que la flotte anglo-hollandaise lui est supérieure (99 vaisseaux de ligne[8] avec 6 750 canons contre 44 vaisseaux français et 3 240 canons). Louis XIV ayant, en , donné l'ordre d'attaquer quelles que soient les circonstances, Tourville décide donc d'attaquer la flotte ennemie en plein centre, pendant près de 12 heures. La bataille, qui se déroule au large à 7 lieues marines (21 milles marins actuels) entre le cap de la Hougue et la pointe de Barfleur, est indécise, cependant la flotte française doit renoncer à l'expédition projetée et se mettre à l'abri en profitant de la nuit et de la brume.

Les Français n'ont perdu aucun vaisseau tandis que les Anglais déplorent la mort du contre-amiral Richard Carter et la perte de deux navires[10],[11].

Le bilan de la bataille est mitigé, et même s'il sera perçu dans l'opinion publique comme une défaite cuisante en raison des évènements ultérieurs de la Hougue, il est cependant une victoire de Tourville car sa flotte deux fois moins nombreuse s'en sort indemne, tout en coulant plusieurs vaisseaux ennemis (le Soleil-Royal coula cinq brûlots) alors que les anglo-hollandais font état de 5 000 marins tués et 3 000 blessés quand les français comptent 1 700 tués ; cependant les marins français sont bien plus difficiles a remplacer. Louis XIV dira lui-même « j'ai eu plus de joie à apprendre que 44 de mes vaisseaux ont battu 99 de mes ennemis pendant un jour, que des pertes que j'ai faites »[12].

Deuxième étape : le repli français

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Portrait de Tourville avec une représentation du combat naval de La Hougue (fin du XVIIe siècle).

Faute de fortifications sur la côte normande, ou d'une rade sûre, Tourville prévoit de rejoindre Brest ou Saint-Malo afin de trouver un port où réparer les navires, dont la plupart ont été endommagés. Vingt-sept navires parviennent à franchir avant la renverse des courants le raz Blanchard à l’extrême pointe du Cotentin, et à rallier Saint-Malo : un exploit d'Hervé Riel. Mais les treize plus grands, dont le Soleil Royal de Tourville, sont renvoyés par les courants et les vents vers le nord-est. Poursuivis par les Anglais, ils sont alors contraints de gagner la côte afin d'y trouver refuge[8].

Le , trois navires fortement touchés pendant la bataille, sont échoués sur la côte à Cherbourg : le Triomphant près de l'embouchure de la Divette, l'Admirable sur les Mielles, et le Soleil Royal, navire amiral, à la pointe du Hommet. L'artillerie des fortifications de la ville tient pour quelque temps l'ennemi à distance mais les « saintes-Barbes » (stocks de poudre) du Soleil Royal et du Triomphant s'embrasent et explosent : les projections de débris et de boulets provoquent de gros dégâts matériels et humains dans la ville.

Tourville, à bord d'un autre vaisseau, poursuit sa route vers la Hougue, dans l'espoir d'être appuyé par les troupes et bateaux qui s'y trouvent[8]. Une fois arrivé, l'amiral reçoit l'ordre d'échouer ses vaisseaux ; il importe de conserver canons et équipages. Six près de l'île Tatihou (Le Merveilleux, Le Saint-Philippe, L'ambitieux, Le Foudroyant, Le Magnifique et Le Terrible), et six autres derrière la pointe de la Hougue[8] (Le Fort, Le Gaillard, Le Bourbon, Le Fier, Le Tonnant, Le Saint-Louis)[13].

Les et , les Anglais, embarqués sur des chaloupes, incendient l'un après l'autre les navires échoués. Jacques II regarde sur les hauteurs de Quinéville ce spectacle qui marque la fin de ses ambitions. La destruction des quinze vaisseaux français correspond à peu près aux pertes subies par la flotte anglo-hollandaise deux ans plus tôt à la bataille du cap Béveziers. Cette victoire navale anglo-hollandaise n'est cependant pas mieux exploitée par les vainqueurs que celle de Béveziers ne l'avait été par les Français : cela envenime un conflit entre le secrétaire d'État Nottingham et l'amiral Russel, qui est finalement écarté du commandement de la flotte pour l'année 1693. En France, les quinze vaisseaux perdus sont remplacés dès l'année suivante et Louis XIV, conscient que ce sont ses propres ordres qui ont contraint Tourville à livrer bataille en infériorité, ne lui en tint pas rigueur et le nomma maréchal de France le vendredi [13].

Cette défaite navale révèle la nécessité de consolider la défense de la baie. Ce sera chose faite deux ans plus tard, avec l'édification de deux tours similaires, l'une à la pointe de La Hougue et l'autre sur l'île Tatihou. Elle révèle aussi l'erreur des adversaires de Vauban, qui ont convaincu Louis XIV d'arrêter les travaux du port de Cherbourg et même de démolir ses fortifications. La destruction des navires de ligne à proximité des côtes permet, à marée basse, de récupérer la quasi-totalité des équipages et de l'armement, ce qui relativise le préjudice subi. À l'époque, le couvert forestier français est encore suffisant pour les besoins de la marine, et il est plus aisé de remplacer un navire qu'un équipage expérimenté[1].

Les épaves de la Hougue

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Pendant quelques décennies, les vestiges de la flotte de Tourville ont servi de point d'amarrage pour les marins et de ressources en bois. Peu à peu oubliées, les restes envasés des épaves (quilles, varangues principalement) sont redécouverts en 1985 par Christian Cardin, donnant lieu à d'importantes recherches archéologiques, présentées en partie au musée maritime de l'île Tatihou. De ces découvertes est né le projet de l'association « Tourville » de reconstruire l'un de ces vaisseaux du XVIIe siècle : le Jean-Bart, vaisseau de 1er rang contemporain du Saint-Philippe et du Magnifique, tous deux retrouvés parmi les épaves de La Hougue.

En 2022, trois épaves retrouvées en 1990 sont identifiées comme des vaisseaux français coulés durant la bataille. Deux des épaves, enfouies sous une épaisse couche de vase, présentent un réel intérêt scientifique et historique[14].

Forces en présence

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  • Angleterre : 56 vaisseaux de ligne
  • Provinces-Unies[15] : 26 vaisseaux de ligne
  • Total flotte alliée : 82 vaisseaux de lignes, plus de nombreux bâtiments auxiliaires
  • France : 44 vaisseaux de lignes, plus de nombreux bâtiments auxiliaires
Escadre blanche (Almonde)
(Provinces-Unies)
Canons Capitaine Sort Escadre bleue et blanche (d'Amfreville)
(France)
Canons Capitaine Sort
Noord Holland 68 Jacob de Jonge Bourbon 68 Capitaine de vaisseau de Perrinet Brûlé à La Hougue
Zeelandia 90 schout-bij-nacht (contre-amiral) Geleyn Evertsen Monarque 90 Chef d'escadre de Nesmond Brest
Ter Goes 54 Maarten Barentsz Aimable 70 CV Charles-César de Boscal de Réals Brest
Gelderland 64 Johan Willem van Rechteren Saint-Louis 64 CV Jean de La Roque-Persin Brûlé à La Hougue
Veere 62 Cornelis Mosselman Diamant 60 CV Simon de Pas de Feuquières (mort en juin de ses blessures à la bataille de Barfleur) Le Havre
Koning Willem 92 Vice-admiraal Carel Van der Putte ...
Eerste Edele 74 Andries de Boer ...
Wappen van Medemblick 50 Jan Visscher
Brandenburg 92 Hendrik van Toll
West-Friesland 88 schout-bij-nacht Jan Gerritsz. Muijs Gaillard 68 Capitaine de vaisseau Chevalier d'Amfreville Brûlé à La Hougue
Zeelandia 64 Philips Schrijver Terrible 88 CV de Sébeville Brûlé à La Hougue
Ripperda 50 Herman Lijnslager Merveilleux 90 Lieutenant général marquis d'Amfreville Brûlé à La Hougue
Slot Muyden 72 Paulus Van der Dussen Tonnant 80 CV de Septèmes Brûlé à La Hougue
Prins 92 Luitenant-admiraal Philips van Almonde Saint-Michel 60 CV comte de Villars Saint-Malo
Elswoud 72 Louis, Graaf van Nassau Sans Pareil 62 CV François Sochet de Ferville Saint-Malo
Schatterschoef 50 Jan Barend van Wassenaar
Leijden 64 Pieter Klaasz. Decker
Prinses Maria 92 Vice-admiraal Gillis Scheij
Amsterdam 64 Cornelis Van der Saan Sérieux 64 CV marquis de Blénac Saint-Malo
Stad en Lande 50 Ross Foudroyant 84 Chef d'escadre de Relingue Brûlé à La Hougue
Veluwe 64 Cornelis van Brakel Brillant 62 Capitaine de vaisseau Commandeur de Combes Saint-Malo
Castel Medenblick 86 Vice-admiraal Gerard Callenburgh
Ridderschap van Holland 72 Johan van Convent
Maagd van Dordrecht 60 Matthijs Paradijs
Capitaen Generael 84 Schout-bij-nacht Philips van der Goes
Zeven Provinciën 76 Evert de Liefde
Escadre rouge (Russell)
(Angleterre)
Canons Capitaine Sort Escadre blanche (Tourville)
(France)
Canons Capitaine Sort
St Michael 90 Thomas Hopson Fort 60 Capitaine de vaisseau de La Rongère Brûlé à La Hougue
Lennox 70 John Munden Henri 64 CV de La Roche-Allard Saint-Malo
Bonaventure 50 John Hubbard Ambitieux 96 Capitaine de vaisseau Saujon
Lieutenant général marquis de Villette-Mursay
Brûlé à La Hougue
Royal Katherine 82 Wolfram Cornwall Couronne 76 Capitaine de vaisseau de Montbron Saint-Malo
HMS Sovereign of the Seas 100 Humphrey Sanders. Vice admiral Sir Ralph Delaval Maure 52 Capitaine de vaisseau des Augiers Saint-Malo
Captain 70 Daniel Jones Courageux 58 CV de La Luzerne Saint-Malo
Centurion 50 Francis Wyvil ...
Burford 70 Thomas Harlow ...
Elizabeth 70 Stafford Fairborne Perle 52 CV de Forbin Saint-Malo
Rupert 66 Basil Beaumont Glorieux 64 CV de Châteaumorant Saint-Malo
Eagle 70 John Leake Conquérant 84 CV du Magnou Saint-Malo
Chester 50 Thomas Gillam Soleil Royal 104 CV Charles des Nos
Vice-amiral de Tourville
Brûlé à Cherbourg
St Andrew 96 George Churchill Saint-Philippe 84 CV marquis d'Infreville Brûlé à La Hougue
Britannia 100 John Fletcher. David Mitchell. Admiral of the fleet Edward Russell Admirable 90 CV de Beaujeu Brûlé à Cherbourg
London 96 Matthew Aylmer ...
Greenwich 54 Richard Edwards ...
Restoration 70 James Gother ...
Grafton 70 William Bockenham ...
Hampton Court 70 John Graydon Content 68 CV de Sainte-Maure Saint-Malo
Swiftsure 70 Richard Clarke Souverain 80 Chef d'escadre marquis de Langeron Brest par la Manche
St Albans 50 Richard Fitzpatrick Illustre 70 Capitaine de vaisseau de Combes Brest par la Manche
Kent 70 John Neville Modéré 52 Capitaine de vaisseau d'Évry Saint-Malo
HMS Royal William 100 Thomas Jennings. Rear admiral Sir Cloudesley Shovell ...
Sandwich 90 Antony Hastings (tué) ...
Oxford 54 James Wishart ...
Cambridge 70 Richard Lestock ...
Ruby 50 George Mees ...
Escadre bleue (Ashby)
(Angleterre)
Canons Capitaine Sort Escadre bleue (Gabaret)
(France)
Canons Capitaine Sort
Hope 70 Henry Robinson Excellent 60 CV du Rivault-Huet Saint-Malo
Deptford 50 William Kerr Prince 56 Capitaine de vaisseau de Bagneux Brest par la Manche
Essex 70 John Bridges Magnifique 86 Chef d'escadre marquis de Coëtlogon Brûlé à La Hougue
Duke 90 William Wright. Rear admiral Richard Carter (mort au combat) Laurier 64 Capitaine de vaisseau d'Hervault Saint-Malo
Ossory 90 John Tyrell ...
Woolwich 54 Christopher Myngs ...
Suffolk 70 Christopher Billop ...
Crown 50 Thomas Warren ...
Dreadnought 64 Thomas Coall ...
Stirling Castle 70 Benjamin Walters ...
Edgar 72 John Torpley Brave 58 Capitaine de vaisseau de Chalais Saint-Malo
Monmouth 66 Robert Robinson Entendu 60 Capitaine de vaisseau de Ricoux Le Havre. Naufrage
Duchess 90 John Clements Triomphant 76 CV Antoine-François de Machault de Belmont Brûlé à Cherbourg
Victory 100 Edward Stanley. Admiral Sir John Ashby Orgueilleux 94 CV de Courbon-Blénac
Lieutenant général Gabaret
Brest par la Manche
Vanguard 90 Christopher Mason Fier 80 CV de La Harteloire Brûlé à La Hougue
Adventure 50 Thomas Dilkes Fleuron 56 Capitaine de vaisseau de Montgon Saint-Malo
Warspite 70 Caleb Grantham ...
Montague 62 Simon Foulks ...
Defiance 60 Edward Gurney ...
Berwick 70 Henry Martin ...
Lion 60 Robert Wiseman Courtisan 64 CV François Colbert de Saint-Mars Saint-Malo
Northumberland 70 Andrew Cotton Grand 84 Chef d'escadre Panetié Saint-Malo
Advice 50 Charles Hawkins Saint-Esprit 74 CV de La Galissonnière Saint-Malo
Neptune 96 Thomas Gardner. Vice admiral George Rooke Sirène 64 CV Duquesne-Mosnier Saint-Malo
Windsor Castle 90 Earl of Danby ...
Expedition 70 Edward Dover ...
Monck 60 Benjamin Hoskins ...
Resolution 70 Edward Good ...
Albemarle 90 Sir Francis Wheler ...

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Corvisier 1997, p. 524.
  2. Jeannine Bavay, « Le Val de Saire », Vikland, la revue du Cotentin, no 5,‎ avril-mai-juin 2013, p. 6 (ISSN 0224-7992).
  3. Dessert 2002, p. 269.
  4. Lecœur 2009, p. 131.
  5. Dessert 2002, p. 271.
  6. Dessert 2002, p. 272.
  7. Dessert 2002, p. 274-275.
  8. a b c d et e Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 19.
  9. Dessert 2002, p. 272-273.
  10. Les marins illustres de la France, Léon Guérin, 1845, p. 510.
  11. Petitfils 1995, p. 505.
  12. Patrick Villiers, La France sur mer de Louis XIII à Napoléon, p. 100/103.
  13. a et b Lecœur 2009, p. 135.
  14. Libération et AFP, « Trois épaves du XVIIe siècle authentifiées dans la Manche au large de Saint-Vaast-la-Hougue », sur Libération (consulté le ).
  15. The Anglo-Dutch Fleet at the Battle of Barfleur/La Hogue 1692, 2017.

Bibliographie

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  • Olivier Chaline, La mer et la France : Quand les Bourbons voulaient dominer les océans, Paris, Flammarion, coll. « Au fil de l’histoire », , 560 p. (ISBN 978-2-08-133327-7)
  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins »,
  • Guy Le Moing, Les 600 plus grandes batailles navales de l'Histoire, Rennes, Marines Éditions, , 620 p. (ISBN 978-2-35743-077-8)
  • André Corvisier, Histoire militaire de la France, t. 1 : des origines à 1715, Paris, PUF, coll. « Quadrige », , 648 p. (ISBN 2-13-048906-0)
  • Daniel Dessert, La Royale, Vaisseaux et marins du Roi Soleil, Paris, Fayard, , 393 p. (ISBN 2-213-02348-4)
  • Jean-Christian Petitfils, Louis XIV, Paris, Perrin pour le grand livre du mois, coll. « Tempus », (réimpr. 2008), 775 p. (ISBN 978-2-286-02047-7), p. 505
  • Daniel Dessert, Tourville, Paris, Fayard, , 371 p. (ISBN 2-213-59980-7), p. 269 et suiv.
  • Bruno Robert (ill. Daniel Lordey, P. Téqui), L'enseigne du Soleil Royal. roman, Paris, P. Téqui, coll. « Défi », , 317 p. (ISBN 978-2-7403-1386-2), p. 25
  • Charles Bourel de La Roncière, Histoire de la Marine française : Le crépuscule du Grand règne, l’apogée de la Guerre de Course, t. 6, Paris, Plon, , 674 p. (lire en ligne)
  • Stéphane Haffemayer et Ghislain Baury, « La bataille de La Hougue, de la Hollande aux Cévennes (1692) : Des galères méditerranéennes aux rivages normands. Recueil d'études en hommage à André Zysberg », Cahier des Annales de Normandie, Caen, CRHQ, no 36,‎ , p. 507-525
  • Philip Aubrey, The defeat of James Stuart's armada, 1692, Leicester University Press, 1979, 194 p. (ISBN 0-7185-1168-9)
  • Roger Lepelley, Chroniques de La Hougue tome 1, la guerre de la ligue d'Augsbourg et la fin du grand règne, 1688-1715, Versailles, Saint-Vaast-La-Hougue, 1992, 413 p. (ISBN 2-9503917-2-9)
  • Georges Toudouze, Roger Lepelley, Chroniques de la Hougue tome 2, la bataille de La Hougue, 29 mai 1692, Cherbourg-Octeville, éditions Isoète, 1899 (réimp.2003), 219 p. (ISBN 2-913-920-29-2)
  • Jean de La Varende, Le maréchal de Tourville et son temps, Le Mesnil-sur-l'Estrée, Christian de Bartillat Éditeur, 1992, 254 p. (ISBN 2-905563-69-9), p. 170-223
  • Henry Le Marquand, Tourville marin de Louis XIV, Lyon, H. Larchandet, 1942, 389 p, p. 201-303
  • Jacques Dinfreville, Le chevalier d'Infreville, Grenoble, édition des 4 seigneurs, 1973, 332 p, (ISBN 2-85231-003-1), p. 203-221
  • Philippe de Villette-Mursay, Michel Vergé-Franceschi, Mes campagnes de mer sous Louis XIV, avec un dictionnaire des personnages et des batailles, Paris, collection in-texte Tallandier, 1991, 464 p, (ISBN 2-235-02047-X), p. 205-221
  • Claude de Forbin, Mémoire du comte de Forbin, 1656-1733, Paris, Mercure de France, 1993 (réimp. 2008), 570 p, (ISBN 978-2-7152-2474-2), p. 229-235
  • Hubert Granier contre-amiral (2S), Marins de France au combat, tome II, 1610-1715, Paris, éditions France-Empire, 1994, 431 p, (ISBN 2-7048-0726-4), p. 214-218
  • Alain Demerliac, La marine de Louis XIV, nomenclature des vaisseaux du Roi-Soleil de 1661 à 1715, 2e édition, Nice, Éditions Oméga, 1995, 333p, (ISBN 2-906381-15-2)
  • Jacques Vichot, Répertoire des navires de guerre Français, Paris, Association des amis du musée de la marine, 1967, 148 p
  • André Davy, Le marquis d'Amfreville et la marine de Colbert, Condé-sur-Noireau, auto-édition André Davy, 2013, 154 p, (ISBN 978-2-9544369-0-6), p. 89-116
  • Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 134-137.

Liens externes

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