Wikipédia:Sélection/Colonisation

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Louisiane (Nouvelle-France)

En rouge, le territoire de la Louisiane française en 1803.
En rouge, le territoire de la Louisiane française en 1803.

La Louisiane était un territoire de la Nouvelle-France, espace contrôlé par les Français en Amérique du Nord, du XVIIe au XVIIIe siècle. Elle fut baptisée en l'honneur de Louis XIV par l'explorateur Cavelier de la Salle. Immense espace allant des Grands Lacs au Golfe du Mexique, elle était divisée en deux secteurs appelés « Haute-Louisiane » (au nord de la rivière Arkansas, appelée parfois le « Pays des Illinois ») et « Basse-Louisiane » (au sud). Le fleuve Mississippi constituait l'épine dorsale de la colonie. Aujourd'hui, l'état américain de la Louisiane est beaucoup plus réduit que le territoire contrôlé par les Français il y a trois cents ans.

Explorée sous le règne du Roi Soleil, la Louisiane française fut relativement peu mise en valeur par manque de moyens humains et financiers. La monarchie ne la conserva que pour faire pièce à l’impérialisme anglais en Amérique et joua des alliances avec les divers peuples amérindiens pour se maintenir. Les défaites de la guerre de Sept Ans finirent par avoir raison de la Louisiane française qui dut être cédée aux Anglais et aux Espagnols. La France récupéra un temps sa souveraineté sur ce territoire mais Napoléon Bonaparte décida de s’en séparer définitivement en 1803 au profit des États-Unis.

Histoire de la Colonie du Cap

La Colonie du Cap (coloriée en orange) à son apogée territoriale au début du XXe siècle.
La Colonie du Cap (coloriée en orange) à son apogée territoriale au début du XXe siècle.

L'histoire de la Colonie du Cap en Afrique du Sud commence en 1488 quand le navigateur portugais Bartolomeu Dias, atteint le Cap de Bonne-Espérance (baptisé Cap des tempêtes) puis lorsqu'en 1497, Vasco de Gama le franchit pour trouver le chemin vers la route des Indes.

Il faut attendre cependant plus d'un siècle avant qu'une puissance européenne n'envisage d'y implanter un établissement permanent.

En mars 1647, les rescapés du naufrage du navire néerlandais le Nieuwe Haarlem sont les premiers Européens à s'installer durablement (et involontairement) en terre sud-africaine. Après avoir été secourus au bout d'une année, certains d'entre eux, à leur retour en Hollande, parviennent à convaincre la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC) d'y installer un établissement permanent chargé d'approvisionner les navires de la compagnie.

Fort Saint-Louis (Texas)

Expédition de Robert Cavelier de La Salle à la Louisiane en 1684, La Belle est sur la gauche, Le Joly au centre et L'Aimable est échoué à droite

Le Fort Saint-Louis au Texas, fut fondé en 1685 par l'explorateur français René Robert Cavelier de La Salle et les membres de son expédition, sur les berges de la Garcitas Creek, à quelques kilomètres à l'intérieur des terres depuis l'embouchure du fleuve Lavaca. La Salle avait l'intention de créer la colonie à l'embouchure du Mississippi, mais des cartes imprécises et des erreurs de navigation conduisirent ses navires à plus de six cents kilomètres à l'ouest, sur les côtes du Texas. La colonie, au cours de sa brève existence, connut de nombreuses difficultés, dont l'hostilité des indigènes et les épidémies venant s'ajouter à de rudes conditions climatiques. Conscient de sa mission originelle, La Salle conduisit plusieurs expéditions pour trouver le Mississipi, ce qui le conduisit à explorer une bonne partie du Río Grande et l'est du Texas. Lors d'une de ses absences, en 1686, le dernier navire de la colonie fut détruit, interdisant aux colons de s'approvisionner auprès des possessions françaises de la mer des Caraïbes. Sa dernière expédition eut lieu sur le fleuve Brazos, au début de 1687. C'est alors que La Salle et cinq de ses hommes furent assassinés en raison de rivalités au sein du groupe qu'il conduisait.

Raj britannique

Carte du Raj en 1909.
Carte du Raj en 1909.

Le Raj britannique (anglais : British Raj) désigne la période de domination britannique sur le sous-continent indien.

Le Raj débute en 1858 par le transfert des possessions de la Compagnie des Indes orientales à la couronne britannique en la personne de Victoria du Royaume-Uni, proclamée Impératrice des Indes en 1876. Il s'étend principalement sur les territoires qui forment aujourd'hui l'Inde, le Pakistan et le Bangladesh, ainsi que sur la Birmanie jusqu'en 1937, et regroupe des provinces sous administration directe et des États princiers sous suzeraineté. Le Raj est dirigé par un vice-roi désigné par le gouvernement britannique.

Pendant cette période, le pays est dénommé simplement « Inde » (India) dans la législation et c'est sous ce nom qu'il participe aux Jeux olympiques de 1900, 1920, 1928, 1932 et 1936 et est membre fondateur des Nations unies en 1945. On parle également d'« Empire des Indes » (Indian Empire), nom qui figure notamment sur les passeports.

À partir du début du XXe siècle, le mouvement pour l'indépendance, au sein duquel Ghandi met en pratique ses théories sur la non-violence, prend de l'ampleur. Le mouvement aboutit en 1947 sur la partition des Indes en deux dominions indépendants, l'Inde et le Pakistan.

Françoise-Marie Jacquelin

Portrait longtemps considéré comme celui de Françoise-Marie Jacquelin
Portrait longtemps considéré comme celui de Françoise-Marie Jacquelin

Françoise-Marie Jacquelin, dite Madame La Tour (née en 1601 ou 1602 en France, morte en 1645 à Saint-Jean, en Acadie), est la deuxième épouse de Charles de Saint-Étienne de La Tour, gouverneur de l'Acadie de 1631 à 1642 et de 1653 à 1657. Première femme d'origine européenne à élever une famille dans le territoire qui deviendra le Nouveau-Brunswick, ses origines et sa vie sont mal connues. Elle joue pourtant un rôle important durant la guerre civile acadienne. S'étant comportée en héroïne dans la défense du fort La Tour contre Charles de Menou d'Aulnay en l'absence de son époux, plusieurs artistes se sont inspirés de ce haut fait.

Bataille d'Adoua

Tapisserie éthiopienne commémorant la bataille d'Adoua.
Tapisserie éthiopienne commémorant la bataille d'Adoua.

La bataille d'Adoua est livrée près du village d'Adoua, au cœur de la région du Tigré, dans le nord de l'Éthiopie, le . Elle oppose les forces de l'Empire éthiopien du Negusse Negest Menelik II et celles du Royaume d'Italie dirigées par le colonel Baratieri. Elle achève, par la victoire des Éthiopiens, la première guerre italo-éthiopienne et clôt un XIXe siècle marqué par les diverses tentatives de pénétration en Éthiopie menées par les puissances coloniales.

En Italie, l'époque est celle de l'alliance du gouvernement de Francesco Crispi avec la droite ; l'Éthiopie sort, quant à elle, d'une période de conquêtes des régions du sud et de réorganisation intérieure. La place tenue dans la bataille par les peuples nouvellement intégrés à l'Empire participera à la constitution de l'unité nationale éthiopienne moderne.

Pour ce qui est des relations entre les deux pays, la bataille d'Adoua met fin à la première guerre italo-éthiopienne débutée en 1895, à la suite de la contestation du traité de Wuchale par Ménélik II. Le Royaume d'Italie abandonne ainsi ses ambitions impérialistes en Éthiopie et signe le traité d'Addis Abeba abrogeant le traité à l'origine du conflit, le

Compagnie néerlandaise des Indes orientales

Une obligation de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales émise en 1623.

La Compagnie néerlandaise des Indes orientales (Vereenigde Oostindische Compagnie ou VOC en néerlandais, littéralement « Compagnie unie des Indes Orientales ») est une compagnie de commerce créée par les Provinces-Unies en 1602. Elle est pendant près de deux siècles l’un des piliers de la puissance du capitalisme et de l’impérialisme néerlandais. Dissoute à la fin du XVIIIe siècle, la compagnie demeure aujourd’hui l’une des entreprises capitalistes les plus puissantes qui ait jamais existé.

Créée alors que le capitalisme est encore en gestation dans un monde féodal, elle a inspiré plusieurs grandes caractéristiques des entreprises modernes : le modèle de la société anonyme émettant des actions et obligations ainsi que le modèle de la multinationale implantée dans des pays à l’autre bout du monde. Elle est la plus influente des compagnies européennes fondées au XVIIe siècle pour exploiter les richesses d’Asie.

Du battant des lames au sommet des montagnes

Trois-Bassins est l’exemple-type d’une commune s’étalant « du battant des lames au sommet des montagnes ».
Trois-Bassins est l’exemple-type d’une commune s’étalant « du battant des lames au sommet des montagnes ».

« Du battant des lames au sommet des montagnes » est une expression française qui servit autrefois à définir l’extension géographique des concessions territoriales accordées par la Compagnie des Indes orientales aux colons de l’île de la Réunion alors que celle-ci s’appelait encore l'île Bourbon.

Depuis, cette expression y est devenue une locution courante, voire une « formule figée ». Dans son sens le plus strict, elle agit grammaticalement comme un complément de manière répondant à la question « comment ? » et qualifie la façon dont sont découpées les terres en étroites bandes qui s’étirent du littoral aux plus hauts reliefs sans jamais s’étaler horizontalement. En revanche, lorsqu’on la considère dans son sens le plus large, l’expression fait office d’adverbe de lieu, synonyme de « partout ».

Henri Nouvel

Henri Nouvel, né en 1621 ou 1624 à Pézenas dans l’Hérault (France) et mort en 1701 ou 1702 à la mission Saint-François-Xavier de la baie des Puants aux États-Unis, est un prêtre jésuite. Il a passé quarante ans de sa vie comme missionnaire auprès des communautés amérindiennes de la Nouvelle-France.

Il est ordonné prêtre de l’ordre des jésuites en août 1648 et s’embarque pour la Nouvelle-France en 1662 afin d’y devenir missionnaire. Il arrive à Québec en août et pendant sa première année en Amérique il se consacre à l’apprentissage des langues amérindiennes. À la fin de 1663, il effectue sa première mission dans la région de Rimouski. Entre 1664 et 1669, il effectue ses missions sur le territoire des Montagnais, dans les « missions volantes » de la Côte-Nord dont le chef-lieu est Tadoussac, son premier voyage l’amenant dans la région du lac Manicouagan.

En 1671, il est envoyé dans les missions jésuites des Grands Lacs auprès des Outaouais et fait plusieurs voyages dans différentes communautés amérindiennes avant d’être nommé supérieur des missions jésuites de la région en 1672. L’année suivante il informe le gouverneur Frontenac d’événements qui menacent le commerce de la traite des fourrures avec les amérindiens. En 1674-1675, il partage son temps entre les missions Sainte-Marie et Saint-Ignace, mais se rend aussi à Saginaw auprès des Amikoués. Toujours à Saint-Ignace entre 1677 et 1678, il y célèbre l’inhumation du père Marquette et accueille les Kiskakons.

Entre 1688 et 1695, lors de son second mandat de supérieur des missions outaouaises, il doit s’interposer entre les missionnaires jésuites et Antoine de Lamothe-Cadillac au sujet des raids guerriers des amérindiens et au trafic de l’eau-de-vie avec ceux-ci. Il exerce la majorité de ses vingt dernières années d’apostolat à la mission Saint-François-Xavier de la baie des Puants où il décède entre la fin de l’année 1701 et octobre 1702.

Jean Dugain

Une vallée reculée visitée par Dugain
Une vallée reculée visitée par Dugain

Jean Dugain, né le et décédé après 1787, fut l’un des plus célèbres chasseurs d’esclaves actifs sur l’île de La Réunion dans le courant du XVIIIe siècle alors que celle-ci était encore une colonie française de l’océan Indien connue sous le nom d’île Bourbon. À ce titre, il parcourut de nombreux territoires des Hauts jusqu’alors inexplorés et devint une référence en la matière pour les autorités insulaires, qui n’hésitèrent pas à faire appel à lui pour des missions de reconnaissance.

C’est ainsi qu’il fut le premier homme blanc à assister à une éruption volcanique du Piton de la Fournaise en surplomb de l’Enclos Fouqué, la dernière caldeira formée par ce volcan actif. En outre, il fut peut-être également le premier colon à atteindre le sommet du Piton des Neiges, le plus haut sommet montagneux de l’île, ou au moins à le fréquenter régulièrement.

Il eut un fils qui reçut son prénom, vécut en ermite pendant treize ans dans des lieux reculés de la colonie et aida l’explorateur en voyage Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent durant son ascension de son point culminant au début du XVIIIe siècle. Leur nom a été donné à plusieurs entités naturelles de la géographie de La Réunion, notamment à un petit piton de la Plaine des Cafres et à un lieu-dit habité de Sainte-Suzanne, mais aussi à une grotte difficile d’accès et à un cours d’eau aujourd’hui disparus des cartes.

Conquête de l'Ouest

Paul Kane, Camping on the Prairie, huile sur papier imprimée en 1846. La scène montre Paul Kane (1810-1871) accompagné de son guide dans les Grandes Plaines du Dakota.
Paul Kane, Camping on the Prairie, huile sur papier imprimée en 1846. La scène montre Paul Kane (1810-1871) accompagné de son guide dans les Grandes Plaines du Dakota.

La conquête de l’Ouest est le processus de colonisation, par des populations essentiellement d’origine européenne (typiquement WASP) et le gouvernement des États-Unis, au XIXe siècle, de l’immense territoire qui s’étend, en Amérique du Nord, entre le fleuve Mississippi et l’océan Pacifique, peuplé jusqu’alors par les peuples amérindiens. Cet événement fondateur de la culture américaine a été popularisé dans le monde par les westerns.

De l’achat de la Louisiane à la France en 1803 jusqu’aux derniers territoires cédés par le Mexique en 1853, les États-Unis acquièrent leurs frontières actuelles à l’Ouest (hormis l’Alaska), et s’assurent la possession d’une façade sur l’océan Pacifique. Ces nouveaux territoires sont quasiment inconnus des Européens, mis à part la vallée du Missouri, fréquentée par quelques aventuriers français, et une poignée d’implantations espagnoles dans le Sud-Ouest. La première étape de la conquête est l’exploration des terres à l’ouest du Mississippi, et elle est d’abord le fait des trappeurs et autres mountain men. En 1804, persuadé que l’expansion consoliderait la prospérité et les idéaux de la jeune démocratie américaine, le président Thomas Jefferson envoie les capitaines Lewis et Clark en reconnaissance vers l’océan Pacifique en passant par la vallée du Missouri. Leurs découvertes sont, par la suite, complétées par des expéditions militaires et scientifiques, comme celle de John Charles Frémont, qui prennent contact avec différentes tribus amérindiennes.

L’idée d’une « terre promise » à l’Ouest grandit parmi la population de l’Est. Dans les années 1840, la croyance en un droit quasi divin du peuple américain à s’approprier les terres de l’Ouest, malgré les Amérindiens ou les autres nations, prend le nom de « Destinée manifeste ». Déjà, des colons américains s’installent dans le Texas, où ils proclament leur indépendance vis-à-vis du Mexique en 1835. La guerre entre les États-Unis et le Mexique en 1847 règle définitivement le différend. À l’issue de ce conflit, les États-Unis acquièrent, entre autres, la Californie, qui devient, en 1849, le théâtre d’une ruée vers l’or à l’ampleur jamais égalée jusqu’à présent, attirant des populations du monde entier. D’autres découvertes de filons incitent, plus tard, à l’implantation de pionniers dans plusieurs régions de l’Ouest américain. Pour accéder aux nouveaux territoires, et, d’abord, rejoindre la Californie et l’Oregon, ou l’Utah dans le cas des Mormons, les colons empruntent des pistes traversant d’immenses étendues. Les communications et les transports d’un bout à l’autre du pays posent d’énormes problèmes logistiques, qui sont finalement surmontés par le télégraphe en 1861 et la première ligne de chemin de fer transcontinentale en 1869. Dans les années 1850, les États-Unis se divisent sur la question de l’esclavage, et la question se pose sur sa propagation ou son interdiction dans les territoires de l’Ouest, destinés à devenir des États. Cette situation aboutit à la guerre de Sécession...

Indochine française

Carte de l'Indochine française : localisations du Tonkin, de l'Annam, de la Cochinchine, du Laos, du Cambodge et (au nord-est) de Kouang-Tchéou-Wan.
Carte de l'Indochine française : localisations du Tonkin, de l'Annam, de la Cochinchine, du Laos, du Cambodge et (au nord-est) de Kouang-Tchéou-Wan.

L’Indochine française est un territoire de l'ancien empire colonial français, dont elle était la possession la plus riche et la plus peuplée. Appelée officiellement Union indochinoise puis Fédération indochinoise, elle est fondée en 1887 et regroupe, jusqu'à sa disparition en 1954, diverses entités possédées ou dominées par la France en Extrême-Orient : trois pays d'Asie du Sud-Est aujourd'hui indépendants, le Viêt Nam, le Laos et le Cambodge, ainsi qu'une portion de territoire chinois.

L'Indochine française est créée pour englober plusieurs territoires aux statuts officiels différents, conquis par la France entre 1858 et 1907. Elle se compose de la colonie de Cochinchine (Sud du Viêt Nam), des protectorats de l'Annam et du Tonkin (Centre et Nord du Viêt Nam), du protectorat du Cambodge, du protectorat du Laos et du territoire chinois à bail de Kouang-Tchéou-Wan.

La colonisation française commence en 1858 sous le Second Empire, avec l'invasion de la Cochinchine, officiellement annexée en 1862, suivie de l'instauration d'un protectorat sur le Cambodge en 1863. Elle reprend à partir de 1883 sous la Troisième République avec l'expédition du Tonkin, corollaire de la guerre franco-chinoise, qui conduit la même année à l'instauration de deux protectorats distincts sur le reste du Viêt Nam. En 1887, l'administration de ces territoires est centralisée avec la création de l'Union indochinoise. Le protectorat laotien lui est rattaché en 1899 et Kouang-Tchéou-Wan en 1900.

Les Français sont peu nombreux en Indochine, qui est avant tout une zone d'exploitation économique, grâce à ses nombreuses matières premières. Financièrement, la colonisation française en Extrême-Orient est un succès : la balance commerciale de l'Indochine est presque constamment bénéficiaire au début du XXe siècle et son économie connaît un « boom » dans les années 1920, ce qui lui vaut d'être considérée comme la « perle de l'empire ». La France développe les systèmes de santé et d'éducation dans les trois pays indochinois, dont la société reste cependant très inégalitaire.

Dans l'entre-deux-guerres, l'indépendantisme — principalement vietnamien — regagne en puissance, au profit notamment des communistes locaux. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'Indochine est occupée par le Japon tout en restant fidèle à Vichy. En mars 1945, craignant un débarquement allié, les Japonais détruisent l'administration coloniale. Le vide du pouvoir à la fin de la guerre permet ensuite au Việt Minh, mouvement communiste, de proclamer l'indépendance du Viêt Nam. La France tente de reprendre le contrôle en réorganisant l'Indochine sous la forme d'une fédération d'États associés de l'Union française mais l'échec des négociations avec le Việt Minh débouche, fin 1946, sur la guerre d'Indochine, qui s'inscrit à la fois dans le contexte de la décolonisation et dans celui de la guerre froide.

Les Français cherchent une solution en réunifiant le territoire vietnamien, où est proclamé en 1949 l'État du Viêt Nam. Mais l'impasse du conflit pousse la France à abandonner l'Indochine. Le Cambodge proclame son indépendance dès . Le processus est accéléré par la défaite française lors de la bataille de Diên Biên Phu ; en , les accords de Genève mettent un terme à la guerre d'Indochine et reconnaissent l'indépendance du Viêt Nam, du Laos et du Cambodge.