Wikipédia:Sélection/Keynésianisme

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

John Maynard Keynes

John Maynard Keynes (à droite) avec le peintre Duncan Grant.
John Maynard Keynes (à droite) avec le peintre Duncan Grant.

John Maynard Keynes ( - ) — le nom viendrait de Cahagnes en Normandie — est un économiste britannique de notoriété mondiale, reconnu comme le fondateur de la macroéconomie moderne, pour lequel les marchés ne s'équilibrent pas automatiquement ce qui justifie le recours à des politiques économiques conjoncturelles. Le keynésianisme, la nouvelle économie keynésienne, le néokeynésianisme ou le post-keynésianisme plus interventionniste sont des concepts et des courants de pensée issus de l'œuvre de Keynes.

Considéré comme l'un des plus importants théoriciens de l'économie du XXe siècle, Keynes, en tant que conseiller officiel ou officieux de nombreux hommes politiques, fut l'un des acteurs principaux des accords de Bretton Woods.

Il a aussi été un auteur à succès avec l'écriture d'un livre sur le traité de Versailles intitulé Les Conséquences économiques de la paix publié en 1919 et la rédaction d'articles pour les journaux.

Sa première somme théorique fut le Traité sur la monnaie, mais son œuvre majeure est sans conteste la Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie (1936), qui permit de combler un manque en fournissant notamment aux nouveaux libéraux anglais une théorie économique adaptée, apte à remettre en cause la loi de Say, à souligner les limites du laissez-faire depuis la fin XIXe siècle, et à dégager les outils conceptuels nécessaires à la mise en place de politiques économiques alternatives. Ses travaux ont ainsi été utilisés après la Seconde Guerre mondiale dans le cadre de la mise en place de l'État-providence. Selon Kenneth R. Hoover, Keynes aurait eu à son époque une position « centriste » entre d'une part Friedrich Hayek et d'autre part Harold Laski, un des inspirateurs de l'aile gauche du parti travailliste.

La pensée de Keynes, notamment le courant keynésien dit de la synthèse néoclassique longtemps dominant aux États-Unis, a perdu une large part de son influence à partir du début des années 1980 avec la montée en puissance du monétarisme et de la nouvelle économie classique. Cependant, la crise économique de 2008-2009 a semblé marquer un regain d'intérêt pour la pensée de Keynes tant dans la version plutôt sociale libérale de la nouvelle économie keynésienne que dans des versions plus hétérodoxes, telles que le post-keynésianisme ou, en France, l'économie des conventions.

New Deal

Logo de la Civilian Conservation Corps.

Le New Deal (« Nouvelle donne » en français) est le nom donné par le président américain Franklin Delano Roosevelt à sa politique interventionniste mise en place pour lutter contre les effets de la Grande Dépression aux États-Unis. Ce programme s'est déroulé entre 1933 et 1938, avec pour objectif de soutenir les couches les plus pauvres de la population, de réformer les marchés financiers et de redynamiser une économie américaine meurtrie depuis le krach de 1929 par le chômage et les faillites en chaîne.

On distingue communément deux New Deals : le premier, marqué notamment par les « Cent Jours de Roosevelt » en 1933 visait à une amélioration de la situation à court terme. On y retrouve donc des lois de réforme des banques, des programmes d'assistance sociale d'urgence, des programmes d'aide par le travail, ou encore des programmes agricoles. Le gouvernement réalisa ainsi d'importants investissements et permit l'accès à des ressources financières au travers des diverses agences gouvernementales. Les résultats économiques furent mitigés, mais la situation s'améliora. Le « Second New Deal » s'étala entre 1935 et 1938, mettant en avant une redistribution des ressources et du pouvoir à une échelle plus large, avec les lois de protection syndicales, le Social Security Act, ainsi que des programmes d'aide pour les farmers et les travailleurs itinérants. Cependant, la Cour Suprême jugea de nombreuses réformes anticonstitutionnelles, mais, certaines parties des programmes furent rapidement remplacées, à l'exception de la National Recovery Administration. Le second New Deal fut bien plus coûteux que le premier, et creusa le déficit public. Par ailleurs, malgré des programmes comme la Public Works Administration, le chômage touchait encore 11 millions d'Américains en 1938.

De nombreux programmes du New Deal restent toujours actifs, dont certains qui ont gardé leur nom originel : on peut ainsi citer la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), la Federal Housing Administration (FHA), la Tennessee Valley Authority (TVA), mais aussi le Social Security System, première expérience d'État-providence aux États-Unis ainsi que la Securities and Exchange Commission dans le domaine de la régulation financière.

Franklin Delano Roosevelt

Franklin Roosevelt en 1933.
Franklin Roosevelt en 1933.

Franklin Delano Roosevelt (ˈrəʊzəvelt), né le à Hyde Park (État de New York) et mort le à Warm Springs (Géorgie), était le 32e président des États-Unis. Figure centrale du XXe siècle, il fut le seul président américain à être élu à quatre reprises à partir de 1932 et à accomplir quatre mandats consécutifs.

Confronté à la Grande Dépression, Roosevelt mit en œuvre le New Deal, un programme de relance de l’économie et de lutte contre le chômage. Il refonda le système bancaire et la Sécurité sociale. Il créa de nombreuses agences gouvernementales telles que la Works Progress Administration, la National Recovery Administration ou l’Agricultural Adjustment Administration. Il réussit à élaborer un nouveau mode de présidence, plus interventionniste et plus active grâce à son équipe de conseillers (Brain Trust).

Roosevelt fut l’un des principaux acteurs de la Seconde Guerre mondiale et rompit avec l’isolationnisme traditionnel de son pays. Avant l’entrée en guerre des États-Unis, il lança le programme Lend-Lease afin de fournir les pays alliés en matériel de guerre. Après l’attaque de Pearl Harbor, il assuma pleinement ses fonctions de Commandant en chef de l’Armée américaine et prépara largement la victoire des Alliés. Il tint un rôle de premier plan dans la transformation du monde au sortir du conflit. Critiqué par les uns, admiré par les autres, il a laissé une très forte empreinte dans l’histoire de son pays et celle du monde.

Dette publique

La dette publique est, dans le domaine des finances publiques, l'ensemble des engagements financiers pris sous formes d'emprunts par un État, ses collectivités publiques et ses organismes qui en dépendent directement (certaines entreprises publiques, les organismes de sécurité socialeetc.).

Tous les pays ont des dettes publiques. Lorsqu'un déficit budgétaire apparaît, il est couvert par l'emprunt, qui, accumulé sur la longue période, se traduit en dette supplémentaire et croissante.

La dette prend le plus souvent, de nos jours, la forme d'emprunt d'État auprès du public. Par ailleurs, des banques commerciales, des institutions internationales (Banque mondiale, Fonds monétaire international, banques régionales de développement, institutions) ou d'autres États peuvent accorder des prêts.

Lire la suite

Keynésianisme

Le keynésianisme est à la fois une école de pensée économique fondée par l'économiste britannique John Maynard Keynes, et le nom générique donné aux différentes écoles de pensées postérieures affiliées au keynésianisme. La thèse centrale des keynésiens est que les marchés laissés à eux-mêmes ne conduisent pas nécessairement à l'optimum économique, et que l'État et les institutions publiques ont ainsi un rôle majeur à jouer dans le domaine économique afin de pallier les défaillances du marché, d'ordre structurel.

Chaque courant keynésien propose ses propres thèses, en augmentant ou rejetant celles soutenues par l'école précédente. Le keynésianisme originel de 1936 enfante la décennie suivante de la synthèse néo-classique (aussi appelée néokeynésianisme) qui cherche à fusionner les travaux de Keynes et ceux de l'école néoclassique. Après une période d'effacement dans le monde académique, une école appelée nouvelle économie keynésienne émerge dans les années 1990 grâce aux travaux de George Akerlof et de Joseph Stiglitz fondés sur la notion d'asymétrie d'information. Parallèlement à cela subsiste une école post-keynésienne, hétérodoxe et minoritaire, qui se veut la plus proche du keynésianisme fondateur.

Lire la suite

Crise des subprimes

La crise des subprimes (en anglais : subprime mortgage crisis) est une crise financière qui a touché le secteur des prêts hypothécaires à risque (en anglais : subprime mortgage) aux États-Unis à partir de . Avec la crise bancaire et financière de l'automne 2008, ces deux phénomènes inaugurent la crise financière mondiale de 2007-2008.

La crise trouve son point de départ dans la hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale à partir de 2005. Cette hausse, renchérissant le coût du remboursement des prêts à taux variables, s'accompagne ainsi d'un taux de défaut de 15 % en 2007 de ces crédits hypothécaires qui avaient été attribués à une clientèle financièrement fragile.

Dans le même temps, pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les prix de l'immobilier baissent. Cette baisse, qui n'avait pas été anticipée, provoque de nombreuses faillites parmi les organismes de crédit qui avaient délivré des prêts subprimes. En effet, ces organismes se remboursent, en cas de défaut sur un prêt, en vendant le bien immobilier.

Enfin, la crise s'étendit par contagion au reste du monde, en raison de la titrisation par les banques des prêts hypothécaires. Les obligations, encapsulant des milliers des prêts hypothécaires subprimes avaient étendu les risques. Les agences de notation avaient estimé ces obligations de bonne qualité.

Ces obligations ont été souscrites par des banques, des compagnies d'assurance vie, des fonds d'investissement, des gestionnaires de sicav, des fonds de retraite. La chute de ces obligations provoque également des faillites nombreuses parmi ces acteurs économiques.

La défiance s'est étendue sur les marchés interbancaires. Les banques refusèrent de se prêter de l'argent entre elles de peur que ces banques ne détiennent des «titres toxiques» adossés aux prêts hypothécaires subprimes. Ces prises de position sont à l’origine de la crise financière mondiale de 2007 qui déboucha sur la crise bancaire et financière de l'automne 2008, entraînant le monde dans la crise économique des années 2008 et suivantes.

La crise des subprimes a instauré une méfiance envers les créances titrisées comprenant une partie de ces crédits et mis en cause l'intégrité des opérateurs des marchés financiers. Elle a mis en lumière d'importants dysfonctionnements des agences de notation et des faiblesses structurelles des systèmes de contrôle interne des institutions financières et de leurs autorités de contrôle.

Lire la suite

Plan Paulson

Immeuble abritant le Département du Trésor des États-Unis

Le plan Paulson, ou TARP, est l'une des mesures mises en place par les États-Unis à partir de septembre 2008 pour faire face à la crise financière de 2008, elle-même enfantée par la crise des subprimes qui a débuté en 2007 et qui menaçait le système financier international. Il s'appuie sur l’Emergency Economic Stabilization Act of 2008, une loi initialement proposée par le Secrétaire au Trésor des États-Unis Henry Paulson et par le président de la Réserve fédérale des États-Unis Ben Bernanke.

Initialement, ce plan prévoyait que le Département du Trésor des États-Unis achèterait des actifs toxiques américains, principalement des mortgage-backed securities, de banques faisant affaire aux États-Unis jusqu'à concurrence de 700 milliards USD. Le 11 novembre 2008, Henry Paulson, imitant le gouvernement suédois, a radicalement modifié l'approche retenue : le trésor américain prendra plutôt une prise de participation dans le capital des institutions financières les plus fragiles, augmentant ainsi leurs liquidités. Le 10 décembre 2008, le Congrès des États-Unis a publié un rapport très critique envers la mise en œuvre du plan. Reprenant la plupart des critiques du Government Accountability Office (GAO) publiées au début du mois de décembre 2008, le rapport mentionne que le trésor américain a « changé ses plans à plusieurs reprises et se demande s'il a une ligne d'action claire ».

Lire la suite

Macroéconomie

La macroéconomie est une discipline de l'économie qui étudie le système économique au niveau agrégé à travers les relations entre les grands agrégats économiques que sont le revenu, l'investissement, la consommation. La macroéconomie constitue l'outil essentiel d'analyse des politiques économiques des États ou des organisations internationales. Il s'agit d'expliquer les mécanismes par lesquels sont produites les richesses à travers le cycle de la production, de la consommation, et de la répartition des revenus au niveau national ou international.

Lire la suite

| width="50%" style="vertical-align:top;" class="accueil_2017_cadre" |

Grande Dépression

| width="50%" style="vertical-align:top;" class="accueil_2017_cadre" |

Synthèse néoclassique

|} | width="50%" style="vertical-align:top;" class="accueil_2017_cadre" |

État-providence

| width="50%" style="vertical-align:top;" class="accueil_2017_cadre" |

Chômage

|} | width="50%" style="vertical-align:top;" class="accueil_2017_cadre" |

Modèle IS/LM

|}