Rochefort-sur-Brévon

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Rochefort-sur-Brévon
Rochefort-sur-Brévon
Mairie de Rochefort, ancien château, forge d'en haut et nouveau château au fond.
Blason de Rochefort-sur-Brévon
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Châtillonnais
Maire
Mandat
Christian Chalier
2020-2026
Code postal 21510
Code commune 21526
Démographie
Population
municipale
41 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 3,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 44′ 37″ nord, 4° 42′ 11″ est
Altitude Min. 287 m
Max. 411 m
Superficie 11,98 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Châtillon-sur-Seine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Rochefort-sur-Brévon
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Rochefort-sur-Brévon
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Voir sur la carte topographique de la Côte-d'Or
Rochefort-sur-Brévon
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Rochefort-sur-Brévon

Rochefort-sur-Brévon est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté. Le gentilé est Rochefortien.

Géographie[modifier | modifier le code]

À cheval sur environ 4 km de la vallée du Brévon[1], avec ses deux versants et une partie des plateaux adjacents, la commune de Rochefort-sur-Brévon s'inscrit sur 12 km2 (1 198 ha) dans la partie sud de la forêt de Châtillon, mais en dehors de la zone domaniale. C'est une commune essentiellement forestière avec une partie agricole sur le plateau nord, autour du Puiset et au-dessus du village, qui représente environ un quart de la surface totale. En fond de vallée, les méandres de la rivière irriguent des prairies à pâturages, en aval se trouve le point bas de la commune à 286 m. Le point culminant se trouve à 411 m en lisière de forêt, qui est aussi la limite de commune, au nord du Puiset au lieu-dit des Champs-de-la-Grange vers la combe du Puiset. Le territoire est traversé par deux routes départementales qui ne font qu'une le long du Brévon, la D 16 qui joint Châtillon-sur-Seine à Aignay-le-Duc en passant par la forêt (variante de la D 971 qui passe par Saint-Marc-sur-Seine) et la D 29 qui joint la D 971 (au niveau d'Aisey-sur-Seine) à Recey-sur-Ource.

Hameaux, écarts, lieux-dits[modifier | modifier le code]

  • Hameau détaché du village : Le Puiset.
  • Habitat ou bâti écarté : moulin de la Fenderie, le Chenil.
  • Lieux-dits d'intérêt local : combe Vellerot, la Roche-Chambain, Vaulordon.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Le village en rive droite du Brévon.

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Le Brévon passe de 312 m à 286 m de l'amont à l'aval de la commune pour un cours d'environ 4 km, soit une pente inférieure à 1 % qui produit des méandres, des zones marécageuses et des retenues d'eau plus ou moins aménagées par l'homme pour alimenter les forges et les moulins. Le Brévon est ici aux deux tiers de son parcours, à l'entrée du pittoresque val de la Chouette qui le conduit jusqu'à sa confluence avec la Seine près de Vaurois (commune de Brémur-et-Vaurois). Il n'y a pratiquement pas d'autres cours d'eau sur le finage, le sous-sol karstique drainant les pluies en sous-sol qui ressortent en exsurgences (nommées localement douix) dans les vallées. Un court ruisseau d'environ 700 m (qui n'est pas référencé par le SANDRE) est alimenté par deux sources sises près du Puiset, il descend vers le Brévon par la combe Vellerot où une digue retient un petit étang. Une source au fond de la combe Volordon ne débite pas assez pour aboutir à la rivière.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 937 mm, avec 13,2 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bure Les Templiers_sapc », sur la commune de Bure-les-Templiers à 14 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 898,2 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Rochefort-sur-Brévon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (72,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,3 %), terres arables (19,6 %), prairies (6,5 %), zones urbanisées (2,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et antiquité[modifier | modifier le code]

Quelques éléments modestes mégalithiques attestent d'une occupation préhistorique. Des constructions plus récentes sont datées de la période gallo-romaine.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Rochefort dépend de Mauvilly avant de devenir une petite baronnie. L'existence d'un château primitif appartenant au sire du Puiset, situé à l’est du château actuel, sur un petit éperon rocheux dominant l'église et l'étang, est attestée dès 1235.

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Un incendie détruit le Château vers 1730, ne laissant que le colombier[14]. Vers 1820 la maison du prieur du val des Choues est démontée pierre à pierre et rebâtie à son emplacement.

En 1888, le comte de Broissia fait construire sur une arête rocheuse voisine une vaste demeure puis en 1896 des écuries, un jardin en terrasse, une orangerie et un parc[15].

Avant le décret no 2003-736 du , la commune s'appelait Rochefort.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Mairie de Rochefort-sur-Brévon.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  1968 Marie Flavien de Broissia    
1968 mars 2001 Maxence de Broissia    
mars 2001 2020 Christian Houiste    
2020 En cours Christian Chalier    
Les données manquantes sont à compléter.

Rochefort-sur-Brévon appartient :

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].

En 2021, la commune comptait 41 habitants[Note 2], en stagnation par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
226237241284300268262272252
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
268185186175188210179181150
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
137145143141127961068468
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015
485550656045444541
2020 2021 - - - - - - -
4241-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux, monuments et pôles d'intérêt[modifier | modifier le code]

En 2016, la commune compte 3 monuments inscrits à l'inventaire des monuments historiques[20], 18 monuments ou édifices répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[21], 1 élément classé à l'inventaire des objets historiques[22] et 28 objets répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[23].

  • Les forges de la première moitié du XVIIe siècle : la forge du Bas dans le parc du château, restaurée, et la forge du Haut, en mauvais état. Ces deux forges ont cessé de fonctionner en 1839, la concurrence des forges à l'anglaise de plus grande capacité leur étant fatale[27]. Logo monument historique Classé MH (1994)[28].
  • La chapelle Saint-Maur dans le hameau du Puiset, du début XVIe siècle (IGPC 1989[29]). Elle reçoit des expositions d'artistes.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Rochefort-sur-Brévon Blason
D'azur à 12 billettes d'or 5,4 et 3 ; au chef d'argent, chargé d'un lion léopardé de gueules.
Détails
Non officiel : emprunt aux comtes de Rochefort.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Sandre, « Fiche cours d'eau (F0050600) ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Rochefort-sur-Brévon et Bure-les-Templiers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bure Les Templiers_sapc », sur la commune de Bure-les-Templiers - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Bure Les Templiers_sapc », sur la commune de Bure-les-Templiers - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale-définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. René Paris 1986, p. 55.
  15. René Paris 1986, p. 56.
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. « Liste des monuments historiques de la commune de Rochefort-sur-Brévon », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  21. « Liste des lieux et monuments de la commune de Rochefort-sur-Brévon à l'inventaire général du patrimoine culturel », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  22. « Liste du patrimoine mobilier de la commune de Rochefort-sur-Brévon », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  23. « Liste des objets de la commune de Rochefort-sur-Brévon à l'inventaire général du patrimoine culturel », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  24. Notice no PA21000022, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  25. Notice no PA00112608, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. Notice no IA00054237, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  27. Les forges de Rochefort sur Brevon..., sur www.christaldesaintmarc.com, 17 janvier 2010 (consulté le 7 octobre 2014).
  28. Notice no PA00132542, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. Notice no IA00054248, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. Notice no IM21005459, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Aignay-le-Duc, Baigneux-les-Juifs, Laignes, La Bourgogne, Document utilisé pour la rédaction de l’article

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :